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cieux. Il a composé en outre un grand nombre d'ouvrages historiques, tels que l'Histoire générale du Mogol, 1705, in-4°, ou cinq volumes in-12, avec l'Histoire du règne d'AurengZeb; l'Histoire du fanatisme dans la religion protestante, contenant l'histoire des anabaptistes, du davidisme et des trembleurs, Paris, 1733, trois vol. in-12; l'Histoire des anabaptistes, Paris (Amsterdam), 1695, in 12, et Amsterdam, 1700, in-12; une Traduction de Virgile, avec des notes critiques et historiques : cette traduction est entièrement oubliée; une Histoire romaine, 1725-37, en 21 vol. in-4o: cette histoire est fort étendue; mais une foule d'ouvrages supérieurs, surtout depuis quelques années, l'ont laissée fort en arrière. Le style, d'ailleurs, en est diffus, recherché, et quelquefois puérilement ambitieux.

en

CATRUFO (Joseph), compositeur dramatique, naquit à Naples en 1771, entra, en 1783, au conservatoire de cette ville, et composa à Malte, 1791, deux opéras bouffes. L'invasion de l'Italie par les armées françaises arrêta pour un temps l'essor de cet artiste. Il entra au service, et fit sous nos drapeaux toutes les campagnes d'Italie; c'est là qu'il gagna ses lettres de naturalisation. Pendant le temps qu'il resta dans nos armées, il composa plusieurs morceaux de musique pour consacrer le souvenir des événements auxquels il prenait une part glor euse, et pour propager les idées républicaines en Italie; ces morceaux sont des hymnes républicains, et une cantate pour célébrer la victoire de Marengo. En 1804, il quitta le service, et se fixa à Genève, où il fit le premier essai de l'enseignement mutuel appliqué à la musique. C'est pour cet enseignement qu'il composa ses solfeges progressifs. Il réside à Paris depuis 1810, et a composé pour Feydeau plusieurs opéras, dont la musique est harmonieuse et élégante; ces opéras sont: L'Aventurier, opéra-comique en trois actes; Félicie, en trois actes; une Matinée de Frontin, en un acte; la Fille romanesque; la Bataille

de Denain, en trois actes; les Aveugles de Franconville, en un acte; enfin la Fée Urgelle, en trois actes.

CATTANEO (Bernard-Louis), lieutenant général, né à Ajaccio en 1769, entra au service en 1786, comme souslieutenant au royal-corse. Il combattit à Jemmapes et à Fleurus, et était parvenu, en 1793, au grade de capitaine, lorsqu'il fut destitué comme noble, et forcé d'émigrer. Il offrit alors ses services au prince de Condé, mais il rentra en France aussitôt qu'il put le faire sans danger. Nommé, en 1806, colonel de la légion corse, il fut envoyé la même année, avec ce corps, au service du roi de Naples. Élevé, deux ans après, au grade de général de brigade, il devint en même temps aide de camp de Murat, qu'il suivit dans la campagne de Russie. Blessé grièvement à la Moskowa, et nommé lieutenant général sur le champ de bataille, il revint ensuite à Naples. avec son souverain d'adoption, fit, avec l'armée napolitaine, la campagne de 1814 et de 1815, et fut emmené en Moravie comme prisonnier de guerre. Rentré en France en 1816, il passa dans la disgrâce tout le temps de la restauration. Le général Cattanéo est mort en 1832. Sa famille était alliée à celle de Napoléon; son oncle maternel, Bacciocchi, avait épousé la princesse Élisa, sœur de l'empereur.

CATTEL. Ce mot désignait, suivant la coutume de Hainaut, un effet mobilier, et, par extension, un droit seigneurial que l'on exprimait par droit au meilleur cattel. Ce droit consistait dans la faculté qu'avait le seigneur de prendre le meilleur effet mobilier que laissait en mourant un affranchi, un descendant d'affranchi ou l'habitant d'un lieu affranchi.

Voici, selon les feudistes, l'origine de ce droit jusqu'au milieu du treizième siècle, le Hainaut était, comme les autres provinces de la France, rempli de serfs et de gens de mainmorte. En 1252, la comtesse Marguerite donna l'exemple des affranchissements aux seigneurs de sa cour, qui l'imitèrent, en se réservant comme elle une cer

taine portion dans la succession mobilière de ceux auxquels ils rendaient la liberté, et cette réserve fut appelée droit au meilleur cattel, puis tout simplement droit de cattel. Les affranchissements ayant été personnels ou locaux, c'est-à-dire, accordés à un ou plusieurs serfs, ou concédés généralement à un village ou à une ville, il s'ensuivit que le cattel était ou personnel ou local.

Le cattel personnel était celui que devaient les héritiers d'un affranchi et les héritiers de ces héritiers, jusqu'à extinction des lignes. Le cattel local se percevait sur la succession de ceux qui étaient venus se fixer dans un lieu anciennement affranchi, bien qu'ils fussent, par leur origine, étrangers à ce lieu, et par la naissance affranchis de ce droit.

CATTHO (Angelo), né à Tarente, aumônier de Louis XI, avait d'abord résidé à la cour de Charles le Téméraire, où il s'était lié avec Comines; lorsqu'il s'aperçut que les affaires du duc de Bourgogne commençaient à aller mal, il demanda son congé, et vint en France. Louis XI l'accueillit avec bienveillance, le nomma son aumônier, et le fit archevêque de Vienne. Ce fut à la prière de Cattho que Comines écrivit ses mémoires, et il y est loué pour son grand savoir et pour son habileté à prédire l'avenir. Il paraît en effet qu'il avait une grande réputation à cet égard, car, dans une biographie du temps, intitulée Sommaire de la vie de Cattho, on lit qu'il devina la mort de Charles le Téméraire. «< A l'instant, dit l'auteur, que ledict duc fut tué, le roy Louys oyoit la messe en l'église Saint-Martin à Tours, distant de Nancy de dix grandes journées pour le moins, et à ladicte inesse lui servoit d'aumosnier l'archevesque de Vienne, lequel, en baillant la paix audict seigneur, luy dyct ces paroles : Sire, Dieu vous donne la paix et le << repos; vous les avez si vous voulez, quia consummatum est. Vostre en<< nemi, le duc de Bourgogne, est mort; il vient d'être tué, et son armée

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« déconfite.» Laquelle heure cottée fust

trouvée estre celle en laquelle véritablement avoit été tué ledict duc. >> Cattho était, de l'aveu de plusieurs de ses contemporains, savant en médecine et en mathématiques et habile littérateur. Sa devise était : Ingenium superat vires. Il mourut à Vienne en 1494

CATTIER (Ph.), savant helléniste du dix-septième siècle, dont les principaux ouvrages sont: Gazophylacium Græcum, Paris, 1652, in-4o, réimprimé plusieurs fo's; Gazophylacium latinum, Paris, 1665, in-4°; Jardin des racines latines, Paris, 1667, in-4°.

CATUGNAT, chef des Allobroges, s'était jeté, l'an 62 après J. C., sur le midi de la province romaine, dont il ravageait où soulevait les cantons. Au bruit de quelques succès remportés par le lieutenant Lentinus, il revint sur l'Isère, et fit tomber l'armée romaine dans une embuscade où elle faillit périr tout entière. Catugnat s'étant éloigné de nouveau, le consul rentra sur son territoire, le dévasta par le fer et par le feu, et les Allobroges furent pacifiés.

CATUMAND, roi des Ligures (*). Dans une des nombreuses guerres de ce peuple contre Marseille, Catumand assiégeait cette ville, et il allait s'en rendre maître, lorsqu'il eut, dit-on, une vision: une femme, une déesse, à l'aspect terrible, lui apparut dans son sommeil, et se déclara la protectrice des assiégés. Aussitôt Catumand, effrayé, lui accorda la paix. Au moment où il entrait dans la ville pour adorer les dieux, il reconnut, dans une statue de Minerve, la déesse qu'il avait vue. C'est elle, s'écria-t-il, c'est elle qui m'a efrayé cette nuit! c'est elle qui m'a ordonné de lever le siége! Alors, détachant son collier d'or, il le passa au cou de la déesse, et, après avoir félicité les Marseillais, il s'empressa de conclure avec eux une alliance durable.

CATURIGES, ancien peuple de la Gaule, mentionné par César comme habitant, avec les Centrones et les

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Garoceli, les défilés des Alpes cottiennes, où ils voulaient empêcher son armée de pénétrer (*). Leur position dans la vallée de la Durance se trouve déterminée par celle de Chorges, leur capitale, que les itinéraires romains appellent Caturiga. On a trouvé, en effet, à Chorges, une inscription rapportée par Spon, où on lit: CIV. CAT. Cette ville céda plus tard son rang à Eburodunum (Embrun), après l'avoir toutefois conservé, selon toutes les apparences, jusque dans les derniers temps de la puissance romaine. Pline nomme les Caturiges dans l'inscription du trophée des Alpes. Dans Ptolémée, ce peuple se trouve placé dans les Alpes grecques; mais ce n'est évidemment qu'une erreur de copiste.

CATUS, petite ville de l'ancien Quercy (département du Lot), à seize kilomètres de Cahors. Population, mille quatre cent trente-huit habitants. C'était autrefois une des villes les plus importantes de la province. Pendant les guerres contre les Anglais, elle était entourée de remparts et de fossés dont on voit encore les restes, et s'étendait en partie dans la vallée, en partie sur le sommet de la montagne, où subsistent les ruines d'un ancien fort. Les Anglais, après l'avoir plusieurs fois attaquée sans succès, s'en emparèrent sous le règne de Charles VI, et affermirent par cette conquête leur domination dans la contrée. Les habitants de Cahors reprirent cette place sous le règne suivant, après une vigoureuse résistance.

CAUCHARD, enseigne de vaisseau, commandait le vaisseau l'Achille au combat de Trafalgar, au moment où ce bâtiment, après avoir perdu ses officiers et plus de la moitié de son équipage, était en feu; il n'y avait plus d'autre voie de salut que de se jeter à la mer. Cauchard, au milieu du désordre, n'était occupé qu'à lancer à l'eau tout ce qu'il trouvait pour sauver ses compagnons d'armes; il résolut de ne sortir du bâtiment que le dernier; il tint parole, et périt victime de son dévouement.

(*) Liv. 1, ch. 10.

CAUCHE (Fr.), voyageur, a publié, en 1651, une des premières relations qui parurent sur l'île de Madagascar, où il avait séjourné quelque temps. Son journal, réuni à quelques autres voyages, entre autres à celui de Boulou Baro au Brésil, à celui de Moreau dans le même pays, et à ceux de Lambert et d'Abère en Égypte, a paru sous ce titre Relations véritables et curieuses de l'île de Madagascar et du Brésil; savoir: Relation du voyage de François Cauche de Rouen en l'île de Madagascar, iles adjacentes et côtes d'Afrique en 1638, et autres pièces, Paris, 1651, in-4°.

Cauche était né à Rouen, d'une famille pauvre, et n'avait pas fait d'études; mais la simplicité de son récit inspire de la confiance. Se trouvant à Dieppe à l'âge de vingt-deux ans, il s'embarqua, en qualité de soldat, sur un bâtiment commandé par Alonze Goubert, qui se proposait d'aller dans la mer Rouge, et de fonder un comptoir à l'île de France. Ayant trouvé cette île occupée par les Hollandais, l'expédition dut se replier sur Madagascar, où elle mouilla, et où Cauche resta avec un petit nombre de Français. Ses compagnons et lui parcoururent l'île dans plusieurs directions, et furent généralement bien accueillis par les indigènes. Lorsqu'une expédition fut envoyée de France pour fonder une colonie à Madagascar Pronis, à qui en avait été confiée la conduite, voulut réunir à sa troupe Cauche et ses compagnons; mais celui-ci préféra revenir en France.

Toute cette partie de son voyage est avérée; ce qui l'est moins, tout en paraissant très-probable, c'est qu'après avoir passé les îles Comores, le bâtiment sur lequel Cauche était embarqué entra dans la mer Rouge, où notre voyageur et les autres gens de l'équipage se mirent à faire le métier de pirates. S'il faut en croire Cauche luimême, ils prirent ainsi plusieurs vaisseaux arabes ou malabares, et revinrent en Europe, après avoir touché de nouveau à Madagascar.

Flacourt, qui succéda à Pronis dans

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le commandement de la colonie française de Madagascar, prétend que Cauche n'a pas bougé de Madagascar, et que ses excursions dans cette île, aussi bien que son voyage dans la mer Rouge, ne sont que des fables. Cependant, si Cauche avait voulu mentir, son imagination lui aurait fourni des aventures plus romanesques, et surtout plus honorables que les entreprises de piraterie dont il parle. La vérité, c'est que Flacourt, homme de distinction, ne se sentait que du dédain pour Cauche, voyageur obscur et de basse extraction, qui toutefois, de son aveu même, parle assez raisonnablement de Carcanossi, ville madécasse où il avait résidé. Quoi qu'il en soit, Cauche fait des habitants de Madagascar un portrait beaucoup plus flatteur que celui qu'en a donné Flacourt.

CAUCHOIS-LEMAIRE (Louis - Augustin-François), né à Paris en 1789. Cet écrivain politique, à qui les persécutions du pouvoir sous la restauration ont acquis de la célébrité, était propriétaire du journal le Nain jaune, que son opposition maligne fit supprimer en 1815. Les Fantaisies, qu'il avait données comme suite au Nain jaune, furent également arrêtées presqu'à leur naissance. Le Journal des arts et de la politique, qu'il publia ensuite sous d'autres noms, fut encore interdit, parce que le numéro 24 contenait un éloge de Carnot. Réfugié en Belgique, M. Cauchois-Lemaire y rédigea ensuite le Nain jaune réfugié, auquel succéda le Vrai libéral. Mais bientôt il fut, à la sollicitation du ministère français, livré aux gendarmes pour être conduit aux frontières. Cependant il parvint à s'échapper et à se cacher à la Haye, où il reçut une généreuse hospitalité. Du sein de sa retraite, il adressa aux états généraux une réclamation qui donna líeu à de vifs débats, et qui fut enfin rejetée. Découvert peu de temps après, il erra pendant un an dans les Pays-Bas, jusqu'à ce que l'ordonnance du 5 septembre lui permit de rentrer en France. En 1821, il publia, sous le titre d'Opuscules,

une réunion d'articles, tous empreints d'une ironie mordante. Nouveau procès, nouvelle condamnation à une année de détention et à la saisie d'un cautionnement de vingt mille francs, fourni par ses amis pour obtenir sa mise en liberté provisoire. Ce fut aussi à cette époque qu'il publia ses Lettres sur les cent jours. Lorsqu'il eut été rendu à la liberté, il consacra presque tout son temps aux journaux libéraux, et particulièrement au Constitutionnel. Depuis la révolution de juillet, M. Cauchois-Lemaire a repris son opposition, et fondé le journal le Bon Sens. Mais depuis quelque temps il s'est retiré de l'arène politique.

CAUCHOIX (N.), colonel du 1er régiment de carabiniers, mis à la retraite avec le grade de général de brigade, par suite de graves blessures reçues devant Ulm en 1805. On cite de ce brave officier un trait touchant de bienfaisance : dans la campagne de 1800, une contribution de guerre ayant frappé les habitants de l'évêché d'Eichstadt, ces malheureux, hors d'état de l'acquitter, se virent enlever jusqu'aux vases sacrés de leur église. Cauchoix, touché de leur désespoir, et secondé par le chef d'escadron Faucher, le quartier-maître Gy, le capitaine Corne et le maréchal des logis Berger, s'efforça d'obtenir du général en chef la remise de la contribution. Ayant échoué dans leur tentative, ces braves l'acquittèrent de leur propre argent. Le souvenir de cette belle action est consacré dans le pays par une messe solennelle que l'on y célèbre tous les ans pour l'éterniser.

CAUCHOIX (Robert-Aglaé), habile opticien, né en 1776, dans le département de Seine-et-Oise, est le premier qui ait employé avec succès le flint-glass français dans les instruments d'optique. Tous les instruments de M. Cauchoix sont exécutés avec une rare perfection, et cet artiste joint à une grande habileté des connaissances théoriques fort étendues. Il a rendu à l'astronomie un service important par l'invention d'un pied propre à supporter et à mouvoir dans tous les sens

les lunettes et les télescopes de toutes dimensions. C'est lui qui, jusqu'à présent, a fait les plus belles lunettes astronomiques, et l'une d'elles, ayant un objectif de cinq pouces de diamètre, a servi dernièrement à faire des découvertes fort importantes sur l'anneau de Saturne. M. Cauchoix, retiré des affaires depuis quelques années, a été l'année dernière nommé au bureau des longitudes, en remplacement de M. Lerebours.

CAUCHON (Pierre) prit une part active dans la lutte des partis qui divisèrent la France au commencement du quinzième siècle. Après la mort du roi Charles VI, il s'était jeté dans la faction des Bourguignons, et, par suite, il s'était montré un des amis les plus chauds et les plus dévoués de la domination anglaise. Il était évêque de Beauvais, lorsque, en 1429, les habitants de la ville le chassèrent ignominieusement de son siége, parce qu'il s'était fait l'allié des ennemis de fa France. Pierre Cauchon voua dès lors une haine implacable aux partisans du roi Charles VII, et bientôt il se rendit célèbre par l'acharnement qu'il mit à poursuivre Jeanne d'Arc, qui avait été prise par les Bourguignons. Jeanne d'Arc était encore au pouvoir du comte de Luxembourg, lorsque Pierre Cauchon se porta comme son accusateur, et demanda le droit de la juger et de la condamner. Il s'adressa, à cet effet, au roi d'Angleterre, au duc de Bourgogne et à l'université de Paris. I obtint enfin ce qu'il désirait si ardemment, et on lui confia le jugement de la Pucelle. Ce hideux procès, qui s'instruisit et s'acheva à Rouen, souillera la mémoire de Pierre Cauchon d'une honte éternelle. 11 mit tout en œuvre pour arriver à ses fins. Il employa le mensonge et la perfidie, il supposa des aveux, il falsifia les réponses, et cependant on put croire un instant que la victime qu'il poursuivait avec tant de haine allait lui échapper. Pierre Cauchon avait eu recours à un prêtre nommé l'Oiseleur; celuici, après avoir gagné la confiance de Jeanne, reçut sa confession, que deux

hommes apostés recueillirent par écrit. Mais cet odieux sacrilége ne servit en rien les projets de Pierre Cauchon la confession n'avait dévoilé aucun des crimes que l'on reprochait à Jeanne. Il prononça d'abord une sentence qui condamnait la jeune fille à une prison perpétuelle. Les Anglais et une vile populace repoussèrent ce jugement, et Pierre Cauchon fut obligé d'avoir recours à de nouvelles perfidies pour consommer l'acte infâme qui lui était demandé. JEANNE D'A RC, que l'ancien évêque de Beauvais déclara relapse, excommuniée, rejetée du sein de l'Eglise, périt enfin sur un bûcher (voyez l'article Jeanne d'Arc). Après cette condamnation, Pierre Cauchon vécut encore douze ans et mourut en 1443. La haine que le peuple avait conçue contre lui, se manifesta alors d'une manière si violente, que ses restes furent déterrés et jetés à la voirie.

CAUCHY (Augustin-Louis), né à Paris, fils du suivant, est un de nos mathématiciens les plus distingués. De bonne heure, il fit preuve pour les sciences d'une rare aptitude. A seize ans, il avait donné la solution d'un problème très-compliqué, solution qui fut insérée dans la Correspondance de l'école polytechnique. Plusieurs mémoires de M. Cauchy ont été imprimés dans les recueils scientifiques : celui dont le sujet est la Théorie des ondes, et qu'il a présenté en 1815 au concours de l'Institut, a été couronné par la classe des sciences physiques et mathématiques. Nommé, en 1816, membre de l'Académie des sciences (section de mécanique), M. Cauchy n'a cessé, depuis cette époque, de communiquer à cette compagnie une foule de travaux d'un haut intérêt. Nous citerons, entre autres, ceux qui ont pour objets les Résidus, les Equations, et la Théorie de la lumière.

CAUCHY (Louis-François), né à Rouen en 1755, a publié des poésies latines, dont les plus remarquables sont une Ode au premier consul, in-8°, 1802; la Légion d'honneur, ode, 1805; la Bataille d'Austerlitz, dithyrambe,

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