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cone, l'ordre des capucins ne fut introduit en France que quarante-quatre ans plus tard, en 1572. Le pape Paul III, lorsqu'il approuva leurs statuts, leur avait défendu de fonder des établissements hors de l'Italie; mais après la Saint-Barthélemy, Charles IX, et sa mère, Catherine de Médicis, pensant que ces moines de bas étage pourraient avoir sur les masses, pour les ramener au catholicisme, plus d'influence que n'en avait eu la terreur, demandèrent pour eux, à Grégoire XIII, la permission de passer les Alpes.

Le cardinal de Lorraine les établit d'abord à Meudon ; mais Henri III leur donna, en 1576, une maison à Paris, dans la rue Saint-Honoré, à l'endroit qui est occupé maintenant par la rue Castiglione. Cette maison, habitée par quarante religieux, devint le chef-lieu de leur ordre en France. On leur éleva, en 1613, dans la rue Saint-Jacques, sur un terrain plus vaste que celui de la rue Saint-Honoré, un couvent qui devint la maison du noviciat de la province de Paris. Ils formaient dès lors, dans le royaume, neuf provinces, sans y comprendre celle de Lorraine. Ils s'y multiplièrent d'une manière étonnante. Au moment de la révolution, ils y possédaient plus de quatre cents maisons. Leur régime était à peu près le même que celui des frères mineurs, dont ils ne différaient guère que par le costume. Le leur consistait en une robe assez ample, en grosse étoffe de laine marron clair, serrée à la ceinture par une corde. Lorsqu'ils sortaient, ils portaient par-dessus un petit manteau de même étoffe et de même couleur, assez semblable au grand collet d'un Carrick, mais accompagné de l'immense capuchon auquel ils devaient leur nom. Ils avaient la tête rasée, et ne conservaient qu'une simple couronne de cheveux. Ils laissaient croître leur barbe, ne portaient ni bas, ni culottes, ni chemise, et avaient des sandales pour toute chaussure.

Près du maître-autel des capucins de la rue Saint-Honoré, on voyait, avant la révolution, les tombeaux des

deux hommes les plus célèbres de cet ordre en France: c'étaient celui du père Ange (Henri, comte du Bouchage, duc de Joyeuse et pair de France), sur lequel Voltaire a fait ces deux vers de la Henriade, si connus et si souvent cités :

Vicieux, pénitent, courtisan, solitaire,

Il prit, quitta, reprit la cuirasse et la haire; et celui du père Joseph du Tremblay, le confident et l'âme damnée du cardinal de Richelieu.

Les capucins, chassés de France en même temps que tous les abus de l'ancien régime, essayèrent d'y rentrer avec la restauration : il s'en forma, en effet, quelques maisons dans les départements du Midi; et l'on vit un gouvernement qui punissait la mendicité comme un délit chez les pauvres, pour lesquels elle est trop souvent une nécessité, l'autoriser, la protéger même chez des hommes pour qui elle est une profession volontairement choisie. Au reste, hâtons-nous de le dire, la restauration n'est pas le seul gouvernement auquel une pareille inconséquence puisse être reprochée à l'heure qu'il est, il y a encore des capucins en France.

CAPURON (Joseph), médecin distingué, célèbre accoucheur, professeur agrégé de la faculté de médecine de Paris, né en Languedoc vers 1755. On a de lui plusieurs ouvrages fort estimés, parmi lesquels on remarque son Cours théorique et pratique d'accouchements; son Traité de la médecine légale relative aux accouchements,etc.

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CAQUEUX. Cette dénomination par laquelle on désignait, en Bretagne, de misérables parias longtemps considérés par les habitants comme des juifs où des lépreux, n'était qu'une variante du mot cagot. (Voy. CAGOTS.)

CARA - ALBERTINI (Capitulation des Autrichiens à). Le 31 octobre 1805, lendemain de la brillante victoire qu'il avait remportée à Caldiero sur l'archiduc Charles (voyez ÇALDIERO), Masséna apprit que par suite d'un mouvement qu'il avait ordonné, le 29, à une de ses divisions, et dont le but était de tourner les troupes

ennemies qui pourraient se trouver sur la gauche de Vérone, une colonne autrichienne de cinq mille hommes avait été séparée de son corps principal, de manière à ne pouvoir remonter dans les vallées de l'Adige, et rejoindre ainsi l'armée de l'archiduc. Le général Hillinger qui commandait cette colonne, cherchait à regagner la route de Vicence et se trouvait alors à Cara· Albertini. Masséna, informé de ces circonstances, expédia un de ses aides de camp pour sommer le général ennemi de mettre bas les armes ; mais Hillinger ne voyant pas de troupes devant lui, rejeta cette sommation. Au retour de son aide de camp, Masséna, en personne, se porta, avec quatre bataillons de grenadiers, vers Cara-Albertini, à l'effet de cerner entièrement les cinq mille Autrichiens, et fut joint en route par le 22 d'infanterie légère. Hillinger, sentant alors la nécessité de se rendre, signa une capitulation qui, sans coup férir, donna aux Français cinq mille prisonniers, avec armes et bagages. Le général et tous les officiers purent retourner en Autriche après avoir fait le serment de ne pas servir jusqu'à leur parfait échange, mais toute la troupe demeura prisonnière de guerre pour être dirigée sur la France.

CARABINE, arme à feu portative dont le canon est rayé en spirale, et dont le calibre est tel que la balle ne peut arriver sur la charge qu'autant qu'elle est poussée avec violence par une baguette en fer et un maillet. La carabine est rayée de huit raies équidistantes et ayant 0 mètre 0006, à 3 mètres 0008 de profondeur.

Quelques auteurs prétendent que la carabine était l'arme des carabins; cette opinion nous paraît dénuée de fondement, car aucun des ouvrages anciens que nous avons consultés ne se sert du mot carabine, dont on n'a commencé à faire usage que quelques années avant la fin du règne de Louis XIV. Ce qui peut avoir causé l'erreur de ces écrivains, c'est l'abus que l'on a fait de la langue militaire, en confondant les mots mousqueton et

carabine. Un auteur contemporain dit aussi, sans plus de raison, que les Français ont autrefois employé la carabine sous le nom de buttière et de rainoise. Nos recherches à cet égard n'ont aucunement justifié cette assertion.

Le nom de carabiniers, que porte un corps de grosse cavalerie, dont l'institution remonte à Louis XIV, n'implique aucunement que ces troupes se servissent de la carabine, car dès cette époque elles étaient armées de mousquetons, et non point de carabines.

La carabine se charge en mettant la poudre d'abord, puis un calpin et la balle par-dessus. Le calpin est un morceau de peau ou d'étoffe, coupé en rond et enduit d'une substance grasse, lequel doit envelopper la balle dans le canon de la carabine. La balle étant ainsi préparée, on la chasse à coups de maillet, jusqu'à ce qu'elle porte sur la poudre, sans y être cependant trop enfoncée.

Dans les premières guerres de la révolution, quelques compagnies franches ainsi qu'un bataillon, formé à Valenciennes en 1792, furent armés de carabines. Un peu plus tard on décida que les compagnies d'élite de l'infanterie légère et les voltigeurs de l'infanterie de ligne seraient armés de carabines rayées; mais cette idée n'eut pas de suite. La carabine fut abandonnée à cause de la lenteur de son chargement, de la difficulté et de l'embarras de se pourvoir des munitions spéciales.

En Autriche, l'infanterie légère connue sous la dénomination de chasseurs du loup, et les Tyroliens font usage de la carabine. Les Anglais ont une brigade de rifflemen, qui se servent de cette arme avec beaucoup d'adresse, et elle est également en usage dans l'infanterie légère du Danemark, de la Prusse et de la Bavière.

Un nouveau système de carabines est maintenant en essai dans les troupes françaises. Exempte de tous les inconvénients qui avaient toujours fait abandonner l'usage de cette arme, la carabine, perfectionnée par M. le ca

pitaine Delvigne, et dont on a armé les bataillons de tirailleurs organisés à Vincennes, fera sans doute mieux apprécier l'utilité dont elle peut être par la justesse de son tir et la longueur de sa portée.

CARABINIERS. Louis XIV, qui avait, en 1666, placé quatre grenadiers dans les compagnies d'infanterie, songea à créer une institution analogue pour la cavalerie. En 1676, il arma de mousquetons, improprement appelés carabines, quatre gardes du corps par brigade. L'année suivante, il y en eut quinze, et, peu de temps après, dix-sept par brigade. Par une ordonnance du 26 décembre 1679, il plaça, dans chaque compagnie de cavalerie, deux carabiniers, choisis parmi les plus adroits tireurs. Le maréchal de Luxembourg, qui avait réuni les carabiniers et les avait formés en un seul corps, fut si satisfait de leur bravoure, et surtout des services qu'ils rendirent à la bataille de Fleurus, en 1690, que, sur le compte qu'il en rendit au roi, Louis XIV ordonna qu'une compagnie de mousquetons, improprement appelés carabiniers, serait organisée dans chacun des régiments de cavalerie de l'armée. La compagnie de carabiniers se composait d'un capitaine, de deux lieutenants, d'un cornette, d'un maréchal des logis et de trente cavaliers. Par une ordonnance du 25 octobre 1690, cette compagnie fut armée d'une carabine rayée.

Dans les campagnes ds 1691 et de 1692, les carabiniers furent réunis en une brigade, sous le commandement d'un brigadier et de deux mestres de camp. Mais ce corps ainsi composé d'éléments si divers manquait de l'homogénéité nécessaire; aussi Louis XIV, qui appréciait les services que pourrait rendre un pareil corps, s'il était couvenablement constitué, se décida à organiser en un seul corps toutes les compagnies de carabiniers de l'armée. Les cent compagnies formèrent donc cinq brigades; chaque brigade eut quatre escadrons, et chaque escadron cinq compagnies. La brigade fut commandée par un mestre de camp, un

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En 1694, une haute paye fut accordée aux carabiniers. Une instruction de 1696, écrite en entier de la main du roi, régla leur service et leur discipli

ne.

Après la paix de Ryswick, on en réforma soixante compagnies, et le nombre des escadrons fut réduit à dix. En 1701 et 1702, de nouvelles ordonnances vinrent encore apporter quelques améliorations dans le corps des carabiniers, mais, de cette époque à 1751, il n'y eut plus d'autres modifications dans leur organisation. Une ordonnance du 20 mars, de cette année, régla les conditions du recrutement de ce corps. Les hommes, tirés des régiments de cavalerie, devaient avoir la taille de cinq pieds quatre pouces au moins, être âgés de vingtcinq à quarante ans, célibataires, d'une figure et d'une tournure convenables, gens de valeur et de bonnes mœurs ayant au moins deux ans de service et devant encore rester trois ans sous les drapeaux.

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Le 13 mai 1758, le comte de Provence prit le commandement du corps des carabiniers, qui porta le nom de royal carabiniers de monsieur le comte de Provence. Le 21 décembre 1762, le corps fut réduit à trente compagnies, toujours réparties en cinq brigades. Enfin, le 8 avril 1779, eut lieu une nouvelle organisation qui subsista jusqu'à la révolution de 1789.

Jusqu'à cette dernière époque, l'effectif du corps des carabiniers fut de quinze cent soixante hommes sur le pied de guerre, et de treize cents sur le pied de paix. Ce corps était divisé en deux brigades. En prenant le pied de paix pour base, la brigade se composait donc de six cent cinquante maitres ou cavaliers. Chaque brigade était de cinq escadrons ou compagnies, de

cent trente maîtres chacune; chaque escadron ou compagnie était divisé en deux pelotons; chaque peloton en deux sections, et chaque section en deux brigades.

L'état-major général du corps se composait d'un mestre de camp propriétaire, qui était toujours un prince du sang, ou un militaire de la plus haute naissance et du mérite le plus distingué (l'un n'allait pas sans l'autre à cette époque); d'un mestre de camp lieutenant et inspecteur du corps, d'un major général, d'un aide-major général, d'un quartier - maître trésorier, d'un aumônier, d'un chirurgien-major, d'un professeur de mathématiques, d'un professeur d'hippiatrique, d'un timbalier et d'un armurier.

L'état-major particulier de chaque brigade se composait d'un mestre de camp commandant la brigade, d'un mestre de camp commandant en second, d'un lieutenant-colonel, d'un aidemajor, d'un quartier-maître, de cinq porte-étendards, d'un adjudant, d'un aide-chirurgien-major, d'un maréchal expert et d'un sellier.

Les carabiniers eurent vingt étendards, depuis le moment de leur création jusqu'au 13 mai 1762. A cette époque, on les réduisit à dix. Ils étaient de soie bleue, et portaient un soleil d'or avec cette devise: Nec pluribus impar. Le 17 septembre 1782, les carabiniers changèrent d'étendards : ceux qu'ils prirent alors, et qu'ils conservèrent jusqu'à la révolution, portaient les armes de MONSIEUR brodées en or (la couronne était surmontée d'un panache en argent), et avaient pour devise Toujours au chemin de l'hon

neur.

Chacune des dix compagnies ou escadrons était commandée par un officier supérieur regardé comme capitaine titulaire.

Les escadrons ou compagnies avaient en outre chacun un capitaine en premier, qu'on pouvait considérer comme le capitaine lieutenant; un capitaine en second, un lieutenant en premier, un lieutenant en second, un sous-lieutenant en premier, un sous-lieutenant

en second, et un sous-lieutenant en troisième.

Il y avait de plus cinq capitaines et seize sous-lieutenants attachés au corps des carabiniers.

Chaque compagnie avait un fourrier, avec rang de maréchal des logis chef dans la cavalerie, quatre maréchaux des logis et huit brigadiers.

Les carabiniers avaient pour armes offensives, la carabine avec sa baïonnette, les pistolets et le sabre; et pour armes défensives, la cuirasse et la calotte de fer cette calotte se composait d'un cercle de fer qui entourait la tête, et portait deux sections de cercle en fer, qui se croisaient au sommet. L'ordonnance du 28 mai 1733 et un règlement du 1er juin 1750 voulaient que ces calottes fussent de fer ou de mèches. Cette armure était en usage dans la cavalerie, pour garantir la tête des coups de sabre, et se portait sur la forme du chapeau. Pour la placer sur le chapeau et pour l'ôter, on était obligé de défaire les agrafes qui retenaient les ailes.

L'uniforme consistait en un habit à la française de drap bleu de roi; les revers, les parements et la doublure étaient écarlate; les boutonnières, les parements et le collet étaient garnis d'un galon d'argent; le bas de la taille était garni d'un galon en forme de fer à cheval.

Le chapeau était galonné en argent; la veste de drap était blanche, ainsi que la culotte de peau. Les boutons étaient blancs, et timbrés d'une fleur de lis. Les sous-officiers avaient un habit galonné partout en argent fin. L'uniforme des officiers était semblable à celui des sous-officiers; mais, au lieu de galons, il avait des broderies à paillettes.

Les carabiniers jouissaient de plusieurs prérogatives, en récompense des éclatants, services qu'ils avaient rendus à l'État. La vénalité des emplois fut toujours éloignée de leur corps; ils combattaient à pied et à cheval; ils faisaient dans les siéges le même service que les grenadiers; ils campaient à la gauche de la maison du roi,

et la relevaient, si les circonstances l'exigeaient, de préférence à tout autre corps de cavalerie; ils formaient l'avant-garde, quand on marchait à l'ennemi, et l'arrière-garde dans les retraites, etc., etc. Jamais on ne faisait subir un traitement ignominieux à un carabinier. Les maréchaux des logis de ce corps étaient à l'abri de la peine de mort portée contre les déserteurs; ils ne pouvaient être condamnés qu'à un an de prison, au pain et à l'eau.

En 1763, une brigade de carabiniers vint tenir garnison à Saumur. L'instruction de ce beau corps dans l'équitation et dans les manoeuvres avait atteint un tel degré de perfection, que, de 1763 à 1771, chaque régiment de cavalerie envoya quelques sujets choisis pour puiser chez les carabiniers les principes qui y étaient mis en pratique avec tant de succès. En 1768, les carabiniers commencèrent la construction du beau quartier qui sert aujourd'hui à l'école de cavalerie. Leur séjour à Saumur contribua puissamment à la prospérité de cette ville. Dans ses Recherches historiques, Bodin nous dit que, lorsque les carabiniers arrivèrent à Saumur en 1763, la population de cette ville n'était que de sept mille cinq cents âmes, et que, lors de leur départ, en 1788, elle s'élevait à plus de dix mille.

Dans toutes les circonstances où ils se trouvèrent, les carabiniers se distinguèrent toujours par leur bravoure et par leur discipline. Ils se firent surtout remarquer en Espagne, sous les ordres du maréchal de Noailles, en 1694; à la bataille de Guastalla, en 1734, où ils firent des prodiges de valeur; en 1740, au siége de Prague; en 1742, au combat de Sahai; à Dettingen, à Fontenoy, en 1745; au siége de Bruxelles, en 1746; à Lawfeld, en 1747; à Courtrai, à Maëstricht, dans la campagne de 1757; à Crevelt, en 1758; à Minden, en 1759, et pendant les campagnes de 1760, 1761 et 1762.

Par suite de la nouvelle organisation de l'armée, en 1788, les deux brigades de carabiniers devinrent 1er

.

et 2e régiments de carabiniers. Chaque régiment fut composé de quatre escadrons, et l'escadron de deux compagnies. Le titre de colonel fut substitué à celui de mestre de camp, et les compagnies, commandées par un capitaine, un lieutenant et un souslieutenant, se composèrent de soixante et dix-sept carabiniers.

La révolution ayant détruit tous les corps privilégiés, celui des carabiniers dut être dissous; mais, sur les instantes réclamations de la brigade tout entière, l'Assemblée législative, par l'article 8 de son arrêté du 18 août 1790, conserva les carabiniers, et maintint la haute paye dont ils jouissaient.

L'état-major général de la brigade fut supprimé en 1791; quelques nodifications furent faites à l'uniforme : le chapeau galonné fut remplacé par le bonnet à poil sans plaque, et les carabiniers prirent le plastron en fer bronzé et les épaulettes galonnées en argent.

Dans toutes les organisations qui eurent lieu à cette époque, les carabiniers prirent toujours rang avant tous les autres régiments de cavalerie. A dater de 1791, il n'y eut plus que deux étendards par régiment; ils étaient portés par les plus anciens maréchaux des logis chefs. Lors des organisations de l'an IV et de l'an VIII, les carabiniers furent maintenus, et n'éprouvèrent d'autres modifications que dans leur effectif, qui fut pour chaque régiment de sept cent trois hommes en l'an Iv, et de huit cent soixante en l'an VIII.

Lorsque les cuirassiers prirent le nom de régiment de cavalerie, les carabiniers seuls constituèrent la grosse cavalerie.

L'organisation de l'an XII conserva les carabiniers. En 1806, chaque régiment de quatre escadrons, divisés chacun en deux compagnies, fut porté à un effectif de huit cent vingt hommes. Le 10 mars 1807, l'effectif était de mille quarante hommes. Cette augmentation provenait de la création du cinquième escadron, qui

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