Tout plein d'amertume il compare Son Avenir. Hélas! hélas ! d'une étincelle, Son œil qui la crut éternelle, L'œuvre du temps en lui s'achève, III Zéphir dans la froide ramure Pour couvrir ton langage tendre, Retiens ta course vagabonde, Joyeux ruisseau, demain ton onde Se ternira; L'hiver déjà vers nous se traîne, Te glacera. Oh! suspendez votre ramage, Hôtes gentils; Le bien que vous promet cette heure, Vous l'ignorez donc, n'est qu'un leurre, Pauvres petits. AIMER. Aimer, aimer, c'est être utile à soi, Se faire aimer, c'est être utile aux autres. -- Jeté tout nu dans les flots de la vie Et d'un sourire elle arrête ses pleurs. Humains, il faut aimer. Oui, l'herbe est douce et tendre est la verdure, Tu veux t'unir, mon âme, à la nature, Te nourrir d'elle et combler tes déserts... Pour éclairer nos sombres destinées, Humains, il faut aimer. Mon esprit vole au delà de l'espace, Aux cieux il va demander leurs secrets; Aux vents, aux flots, aux rochers, aux forêts. Du doute il sent les griffes obstinées; Mais un ami viendra les désarmer : Pour éclairer nos sombres destinées, L'humanité dans un jour de colère JOSEPH DELBOEUF. LE VEAU D'OR. L'or, l'or, mon fils, voilà le Dieu du monde, De nos Crésus veux-tu suivre la trace, Vise au succès, par lui tu t'absoudras. Laisse un poëte apostropher la lune Sans trop savoir s'il dînera demain; |