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» m'y attendois, & je fuis même plus étonné qu'il y ait eu tant de fuffrages pour m'abfoudre..... O » Athéniens! vous venez de fournir » un fujet éternel à ceux qui voudront » blâmer Athènes. On lui reprochera → d'avoir fait mourir Socrate, qui » étoit, dira-t-on, un fage: car, pour >> avoir droit de vous blâmer, on me » donnera ce nom que je ne mérite » pas. Au lieu que, fi vous aviez en» core attendu quelque temps, je » mourois fans qu'Athènes fe désho» norât. Regardez mon âge; je ne tiens prefque plus à la vie; & déja › je touchois à ma tombe ».

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Socrate continue; il parle tranquillement à fes juges. Il peint le plaifir qu'il aura de converfer, dans un autre univers, avec les grands hommes de tous les temps, avec ceux qui ont été, comme lui, les victimes d'un jugement injufte; & il fait des vœux pour que fes enfans meurent un jour comme

leur père, s'ils ont le bonheur d'importuner auffi les Anitus par leur vertu. Il finit par ces mots fublimes & fimples; « mais il eft temps de » nous en aller, moi pour mourir & » vous pour vivre: de ces deux chofes » quelle est la meilleure ? Les Dieux le » favent, mais aucun homme ne le » fait ».

Tel eft ce premier difcours de Platon, où il a développé l'ame de Socrate. Il y régne une éloquence douce & noble, le courage de la vertu, le respect pour la Divinité & pour foimême, Socrate fe juftifie en converfant avec fes ennemis & avec les Athéniens. C'est l'homme fage qui montre la raison, & parle en paix à ceux qui la condamnent.

Au fecond discours, la fcène change. Socrate eft dans la prifon, & il dort. Criton approche, contemple le vieillard, & admire ce fommeil profond. Il craint de le troubler, & il attend

Socraté s'éveille. Criton lui annonce que c'eft le lendemain qu'il eft condamné à mourir. Comme il plaira aux Dieux, dit Socrate. Alors fon ami le conjure de vouloir bien fe conferver lui-même. Il lui apprend qu'il a gagné les gardes, que tout eft prêt, & qu'il ne tiendra qu'à lui de fe dérober la nuit fuivante à fes perfécuteurs.

Socrate, avec la tranquillité d'un homme qui juge une caufe qui lui eft étrangère, examine s'il doit fair ou refter. » Ami Criton, dit-il, il n'y » a qu'une règle, la juftice. Tant que » j'ai vécu, je lui ai obéi. Je fuis en»core le même. Mon fort est chan

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gé; mes principes ne le font pas. Voyons, & finous n'en trouvons pas » de meilleurs, vous favez bien que je » ne m'écarterai pas de ceux que j'ai toujours fuivis; non, quand tout un peuple me préfenteroit comme des fpe&res menaçans, la pauvreté, les

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» chaînes & la mort ». Alors il difcute

la queftion, & il examine s'il eft permis de défobéir aux loix pour éviter la

mort.

Tout-à-coup il perfonifie les loix, & fuppofe qu'au moment même où il va mettre les pieds hors de la prifon pour s'enfuir, les Loix lui apparoiffent & lui crient: « Socrate, que fais-tu ? Ne » fens-tu pas que dans ce moment tu » anéantis, autant qu'il eft en toi, & » les loix & la patrie? Penfes-tu qu'une » ville puiffe fubfifter, fi les jugemens » publics n'y ont plus de force, fi >> tout citoyen, à fon gré, peut les » enfreindre?... Eh quoi! fi, par un

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jugement injuste, la patrie t'offense, >> as-tu droit de lui nuire? Tu lui dois » ta naiffance, celle de ton père, le » lien facré qui a uni ton père à la fem» me qui t'a donné le jour. Ton édu >> cation, ta vie, ton ame, tout lui appartient. Tu ès fon fils & fon ef» clave. Qu'elle arme contre toi des » bourreaux, qu'elle te jette dans les

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