Imágenes de página
PDF
ePub
[graphic][merged small][merged small][subsumed][merged small][subsumed]

Planche quatre-vingt – quinzième.

[blocks in formation]

d'Amours; Tableau du Musée de Versailles, par Vien (1).

Une jeune villageoise a trouvé une nichée de petits amours, et vient les offrir à une dame de la ville; celle-ci les regarde avec une attention mêlée de surprise et de curiosité, et paraît embarrassée du choix.

Cette idée gracieuse et spirituelle est empruntée d'un bas-relief antique. Le peintre a fait peu de changemens dans la composition, sinon dans le fond, qui est entièrement de lui; mais s'écartant un peu du style des anciens, pour le caractère du dessin et l'expression des figures, il a donné à l'aspect de son tableau un style qui lui est propre. C'est un des ouvrages qui, dans le temps où il parut, lui ont fait le plus d'honneur. Les figures sont de proportion demi-nature. Il a été gravé par Beauvarlet. L'estampe est d'un burin trèssoigné et d'un effet harmonieux. L'original a été placé dans la Galerie du palais impérial de Versailles.

[ocr errors]

(1) On donnera, dans un prochain volume des Annales du Musée, qui doit contenir un choix du Salon de 1810, et paraîtra à l'époque même de l'exposition, une notice sur cet artiste, mort l'année dernière, à quatre-vingt-neuf ans et l'un de ceux qui ont le plus contribué au retour du bon goût dans l'école française, par la simplicité naïve de son style et l'étude de la nature. On trouvera dans le même volume des notices biographiques sur Moitte et Chaudet, deux des plus habiles statuaires de notre temps, enlevés aux arts dans la force de l'âge et du talent.

Planche quatre-vingt-seizième.

L'union des Arts et

de la Verité; Tableau de M. Landon.

Apollon s'unissant à la Vérité, qu'on a coutume de représenter nue, et la couronnant de laurier, offre un emblême sensible du but que doivent se proposer tous ceux qui se livrent à la culture des beaux-arts l'imitation vraie de la nature; mais cette imitation doit être dirigée par le goût, et le goût exclut les vérités communes.

Un camée antique, publié dans le Museum Florentinum, représentant Vénus et Adonis ou un autre sujet de même nature, a fourni à l'auteur du tableau la pensée de son sujet. Il s'est permis de légers changemens pour motiver l'action des deux personnages allégoriques, et quelques accessoires qui devaient, avec l'aide du clair-obscur et du coloris, constituer un morceau de peinture. Celui-ci a été exposé, il y a quelques années au Salon du Louvre, et gravé par M. Audouin, auteur de plusieurs estampes dont l'exécution ferme et correcte le place au rang des artistes les plus distingués.

« AnteriorContinuar »