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Il parle de la situation de son maître, comme trèsbrillante; s'il faut l'en croire, Eugène a fait préparer une fête en l'honneur de ses parens; ceux-ci acceptent. Que vont faire nos étourdis pour cacher leur détresse? Lorange suppose qu'un modèle s'est blessé; il le fait emporter, et profite de la circonstance pour enlever quelques matelas qui n'ont pas été vendus, et en échange desquels il se procure des chaises, afin que la compagnie puisse attendre plus patiemment le souper. Les convives arrivent : Eugène ne sait où donner de la tête; au moment où il va faire l'aveu de ses fautes, Lorange annonce que l'on peut passer dans le salon. C'est celui de M. Dermont, le propriétaire. Il est absent, et le portier, qu'on a enivré, a donné la clef de l'appartement. Lorange a de plus commandé un souper au nom de M. Dermont; mais il faut des musiciens pour le bal, et il n'y a là que des créanciers; ceux-ci consentent à jouer de divers instrumens. Tout le monde est enchanté de la fête. En cet instant, Dermont revient de la campagne ; tout se découvre; Eugène obtient son pardon. Lorange est comblé d'éloges sur ses talens.

Le fonds de cette pièce est tiré d'une comédie angloise, que les auteurs, MM. AUGUSTE et FERDINAND ont fort bien arrangée pour le théâtre des Variétés. Le même sujet a été traité pour l'OpéraComique où l'on annonce qu'il va paroître ce Carnaval.

LIVRES DIVERS (*).

N. B. Tous les Ouvrages annoncés dans le Magasin Encyclopédique se trouvent, au Bureau dudit Journal, chez J. B. SAJOU, Imprimeur, rue de la Harpe, n.o 11. Les Lettres et Paquets non-affranchis ne seront pas reçus.

PHYSIQUE.

TABLES barométriques portatives, donnant les différences de niveau par une simple soustraction, avec une instruction contenant l'histoire de la formule et sa démonstration complète par les simples élémens de l'algèbre, à l'usage des ingénieurs, des physiciens, des naturalistes et de tous les voya-` geurs; par M. BIOT. Brochure in-8.o de 50 pages, avec huit pages de tables. Prix, 1 fr. 50 cent., et I fr. 75 centimes franc de port. A Paris, chez J. Klostermann fils, libraire, rue du Jardinet, n.® 13 (r).

Cet ouvrage est indispensable pour toutes les personnes qui se livrent aux sciences physiques et mathématiques, et qui veulent faire ou répéter des expériences. A. L. M.

* (*) Les articles marqués d'une sont ceux dont on donnera un extrait.

(1) Il y a des exemplaires auxquels on a joint les tables collées sur toile, de manière à pouvoir être portées dans la poche comme une carte.

BOTANIQUE.

LES Liliacées; par P. J. REDOUTÉ, peintre de fleurs de Sa Majesté l'Impératrice JosÉPHINE; dessinateur en titre de la Classe de Physique et Mathématique de l'Institut et du Muséum d'Histoire naturelle. Paris, chez l'Auteur, rue de Seine, hôtel Mirabeau. In-fol. Livraisons cinquante-unième et cinquante-deuxième, premières du vol. V.

Ce magnifique ouvrage se continue toujours avec les mêmes soins et une régularité constante; déja il compose quatre volumes qu'on peut regarder comme ce qui a été fait de plus beau en ce genre. La cinquante-unième Livraison commence le cinquième volume; elle renferme, Lilium canadense, le Lis du Canada; Ornithogalum luteum, l'Ornithogale jaune; Ornithogalum minimum, l'Ornithogale nain; Allium ursinum, l'Ail des Ours; Scilla italica, la Scille d'Italie; Allium subhirsutum, l'Ail velu, et Iris Swertii, l'Iris de Swert.

La cinquante-deuxième Livraison est composée des espèces suivantes: Musa coccinea, le Bananier à fleurs écarlates; Iris germanica, l'Iris germanique; Iris stenogyna, l'Iris à stigmates étroits; Allium ciliare, l'Ail à feuilles ciliées; Ornithogalum tenuifolium, l'Ornithogale à feuilles étroites: la patrię des trois dernières espèces est inconnue; l'auteur les donne d'après des individus qui ont fleuri dans les couches du Jardin du Musée d'histoire naturelle de Paris. La première, Iris stenogyna, se rapproche des Iris spuria, Ochroleuca et halophyla, mais elle

s'en distingue par la petitesse de ses fleurs et par ses stigmates linéaires; l'auteur croit que l'Allium ciliare est l'espèce à laquelle Cirillo a donné le même nom; mais il le distingue de celui qui porte ce nom dans le Botanical Magazin et des Allium subhirsutum et clusianum. La dernière espèce, Ornithogalum tenuifolium, diffère de l'Ornithogalum barbatum par le nombre et la consistance de ses feuilles; des Ornithogalum scilloides et polyphyllum par sa grappe courte et serrée et par la petitesse de ses fleurs, et enfin de l'Ornithogalum niveum, par sa grandeur et les proportions qu'on remarque dans la longueur de ses bractées et de ses étamines. B.

MÉDECINE.

DE Causa primaria Febrium intermittentium atque remittentium Tentamen inaugurale pathologicum, quod pro Doctoratu rite consequendo inclytæ Facultatis Medicæ Argentoratensis examini submittit et publice defendit Ludovicus CUNTZ. Argentorati [Levrault], 1810, in-4..

Le but de l'auteur de cette Dissertation est de prouver que les effluves marécageux sont la cause des fièvres intermittentes et remittentes. Elle est divisée en quatre sections. 1. Il définit ce qu'il entend par effluves marécageux, et il dit quelques mots de leurs qualités physiques et chimiques. 2.° Il, expose les conditions nécessaires pour qu'ils puissent se développer et agir d'une manière nuisible sur notre économie. 3. Il explique leur manière d'agir, et il indique le temps qu'il leur faut pour manifester leur

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action, ainsi que les parties de notre corps qui en sont principalement affectées. 4.° Il rapporte les argumens qui viennent à l'appui de son opinion, et il finit par indiquer sommairement les moyens propres à diminuer ou à détruire l'action pestilentielle de ces effluves. On ne parlera ici que de la quatrième section, les autres n'étant qu'accessoires. Les argumens que l'auteur rapporte pour prouver que les effluves marécageux sont la cause des fièvres intermittentes et remittentes, sont au nombre de deux : le premier est qu'on trouve dans les auteurs les plus dignes de foi des exemples de fièvres intermittentes et remittentes épidémiques, endémiques et sporadiques, produites par les émanations d'un sol marécageux; l'autre est que les causes auxquelles on a attribué la génération de ces fièvres, ou sont un effet des effluves marécageux, ou sont incapables de les engendrer seules, mais qu'elles aident l'action de cette cause première. Les épidémies les plus remarquables de fièvres intermittentes ou remittentes produites par l'air des marais sont celle de Modène en 1690 décrite par le célèbre Ramazzini, celles qui ravagèrent l'Etat Ecclésiastique, et dont la description se trouve à la fin du Traité du savant LANCISI de Noxiis paludum effluviis; celle de Villeneuve-les-Avignon, consignée dans les Mémoires de la Société royale de Médecine; celles de Laxembourg en Autriche, observée par Lautter. Il rapporte ensuite un grand nombre d'exemples de fièvres intermittentes et remittentes endémiques et sporadiques, tirés des écrits des observateurs les plus célèbres, dont il suffit de nommer Sénac, Lind, Strack, Zimmermann, Monro, Hunter, Reil, Blake, etc. La preuve la plus démonstrative que les autres causes

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