mais où le graveur a commis une faute d'indication, en désignant, sous le n.o 4 (pl. 2), la fourmi qui doit porter le n.o 1. Le style de M. Huber est pur; il a de la clarté, de l'élégance, du mouvement, et toujours la couleur convenable au sujet. L'auteur croit nécessaire de s'excuser sur l'emploi de certaines expressions: il craint qu'on ne les trouve trop ambitieuses auprès de la petitesse des êtres dont il s'occupe. En louant sa modestie, nous osons penser bien différemment là-dessus. Eh quoi! est-il rien de petit parmi les œuvres d'un Dieu? et le plus frêle insecte, comme dit le poète, ne vaut-il pas à lui seul un monde entier? Quelles ne sont pas, m'écrierais-je au contraire, la pauvreté et la froideur de nos langues, à côté de tant de prodiges qui éblouissent nos foibles regards et confondent notre esprit! Où sont les couleurs propres à peindre tant de miracles qui font couler les larmes de la sensibilité et de l'admira tion? Lorsque l'aimable auteur de l'Homme des Champs passe en revue la grande famille des insectes de tout genre, n'a-t-il pas recours à toute la pompe des expressions, à toutes les beautés et à toutes les richesses du style? Qui est-ce qui s'aviseroit de lui en faire un reproche, et de trouver cette peinture, toute belle qu'elle est, plus belle que ses modèles? Que ceux qui n'ont jamais observé la nature, qui n'ont jamais vu par eux-mêmes quelques-unes des merveilles que décrit le Virgile, français, lisent les notes du troisième chant, et qu'ils blâment ensuite, s'ils l'osent, l'enthousiasme du poète! Que M. Huber se rassure donc il n'a péché ni contre le goût, ni contre les convenances; et ce qu'il regarde comme un defaut, nous semble précisément une preuve non-équivoque de la justesse du sentiment qui a dirigé sa plume. Nous espérons qu'il nous pardonnera d'avoir remarqué quelques légères inadvertances: par exemple, en parlant de la route des fourmis, il a dit: s'en rappeler, pour se la rappeler (page 135); il n'a pas pris garde que le verbe éclore n'admet point de forme directe pour le passé (page 207). M. Huber ne se fâchera point de ces observations que le devoir nous impose; en effaçant de petites imperfections, il donnera à son ouvrage un genre de mérite qui, quoique étranger à son objet, n'est à dédaigner par aucune classe d'écrivains. Cet ouvrage, susceptible d'intéresser vivement toutes les classes de lecteurs, fera époque dans l'histoire des fourmis; et il le mérite à la fois par les découvertes qu'il présente et par les vues neuves dont il est rempli. L'édition, en caractères interlignés, est exécutée avec soin, et fait honneur aux presses de M. Paschoud. G. M. RAYMOND. 1 ECONOMIE. NOTICE sur les Etablissemens de charité et de bienfaisance et sur l'hospitalité dans les Etats-Unis d'Amérique, lue dans la séance publique de l'Académie de Marseille, le 28 août 1808, par le Docteur Louis VALENTIN; in-8.o, 20 pag. Cette notice curieuse et intéressante trouvera une heureuse application dans la ville de Marseille, où la bienfaisance est éclairée et très-active. A. L. M. LOGIQUE. PLAN d'un Cours de Logique, ou Essai d'un choix de matières proposées pour un Traité élémentaire de l'Art du Raisonnement; par G. M. RAYMOND, Principal du College de Chambéry, Professeur de mathématiques et de physique, etc. Brochure in-8.o. A Paris, chez J. B. Sajou, Imprimeur, rue de la Harpe, n.o 11. Prix,75 centimes; franc de port, I fr. VOYAGES. ANNALES des Voyages, de la Géographie et de l'Histoire, ou Collection des Voyages nouveaux les plus estimés, traduits de toutes les langues européennes; des relations originales, inédites, communiquées par des voyageurs français et étrangers; et des mémoires historiques sur l'origine, la langue, les mœurs et les arts des peuples, ainsi que sur le climat, les productions et le commerce des pays jusqu'ici peu ou mal connus; accompagnées d'un Bulletin où l'on annonce toutes les découvertes, recherches et entreprises qui tendent à accélérer les progrès des sciences historiques, spécialement de la géographie, et où l'on donne des nouvelles des voyageurs, et de leur correspondance. Avec cartes et planches, gravées en taille-douce. Publiées par M. MALTEBRUN. Paris, chez Buisson, libraire, rue Git-le Cœur, n.o 1o. Douzième et dernier Cahier qui complète la 3. souscription, ou trente-sixième Cahier de la Collection (1). Ce Cahier contient une Carte de la Voie Romaine entre Clermont et la Sioule, et une gravure des Antiquités des Bains du Mont-d'Or, avec les articles suivans: Suite du Voyage en Suède, fait dans les années 1808 1809, par Thomas HARRINGTON; traduit de l'anglois par le Rédacteur Mémoire sur une Coutume singulière des Femmes de Babylone, traduit du latin de HEYNE, par M. DEPPING. Dissertation sur la position d'un ancien lieu appelé Ubiirum, situé sur la voie romaine qui conduisoit de ClermontFerrand à Limoges.- Description de quelques Monumens antiques qui existoient aux Bains du Montd'Or, par feu M. PASUMOT Notice sur un Recueil de Voyages, imprimé à Wisingsæ, en Suède, par M. J. B. E. Description de la Fête du Papegai, par M. GASPARIN. Lettre de M. SILVESTRE DE - (1) Chaque mois, depuis le premier septembre 1807, il paroît un cahier de cet ouvrage, de 128 ou 144 pages in-8.o, accompagné d'une estampe ou d'une carte géographique, souvent coloriée. Les première, deuxième et troisième Souscriptions (formant 12 volumes in-8. avec 36 Cartes ou Gravures) sont complètes, et coûtent chacune 27 fr. pour Paris, et 33 fr. par la poste, franc de port. Les personnes qui souscrivent en même temps pour les quatre Souscriptions, payent les trois premières 3 fr. de moins chacune. Le prix de l'Abonnement pour la quatrième Souscription est de 27 fr. pour Paris, pour 12 cahiers. Pour les Départemens, le prix est de 33 fr. pour 12 cahiers, rendus francs de port par la poste. L'argent et la lettre d'avis doivent être affranchis et adressés à F. Buisson, libraire, rue Git-le-Cœur, n. 10, à Paris. SACY sur une inscription grecque trouvée à Axum. Sur l'état actuel de l'Ile de Java, observations communiquées à la Société d'émulation de l'Ile-deFrance; et les articles du Bulletin, HISTOIRE. *MÉMOIRES géographiques et historiques sur l'Egypte et sur quelques contrées voisines; recueillis et extraits des manuscrits coptes, arabes, etc., de la Bibliothéque impériale; par Etienne QUATREMÈRE, Professeur de littérature grecque, etc. Paris, chez Scholl, libraire, 1811. Deux volumes in-8.. Prix, 12 fr. ; et franc.de port, 15 fr. 50 cent. LES Commentaires de César, traduits par J. B. VARNEY, ancien Professeur de l'Université de Paris. A Paris, chez Déterville, libraire, 1810. Deux volumes in-8.o. Prix, 9 fr. Die alten und neuen Spanier, von D.r J. A. FESSLER. -Les Espagnols anciens et modernes, par le Doc teur FESSLER; 2 volumes in-8.9. A Berlin, chez Mauser, 1811. Quelque grand qu'ait eté le rôle que l'Espagne a joué pendant plus d'un siécle sur le théâtre du monde, elle n'a jamais pu parvenir à prendre une place marquante parmi les nations du continent pour la litté rature. Quelques-uns de nos poètes, il est vrai, se sont enrichis de ses productions dramatiques, de ses comme jadis les Carthaginois et les romans, etc., |