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épouse; il va la rendre témoin de ce que peut le génie français dirigé par le génie d'un grand homme.

Les voûtes souterraines du canal de Saint-Quentin sont aussi une sorte d'arc-de-triomphe sous lequel LL. MM. passeront en visitant ces pays, au sein desquels d'immenses travaux ont déjà porté au plus haut degré la prospérité qui naît du commerce et de l'industrie. LL. MM. vivifieront partout d'un coup-d'œil tous ces établissemens utiles et laborieux, dont la Picardie et la Flandre sont couverts; elles se rendront à Anvers, que l'art secondant la nature appelle à des destinées si brillantes, à Anvers créée, comme la ville d'Alexandre, pour être l'entrepôt des richesses de toutes les parties du monde, auxquelles son immense commerce doit bientôt se rattacher. De grands et intéressans spectacles les y attendent; à leur retour leur capitale leur en prépare d'autres. Les préparatifs se continuent partout avec la plus grande activité. L'Hôtel-de-Ville et l'EcoleMilitaire sont devenus des palais absolument nouveaux dont la riche enceinte a été triplée par le secours de l'art. Les fêtes du Champ-de-Mars sur-tout doivent être aussi imposantes que magnifiques. Le concours des étrangers va croissant tous pourront être arrivés à tems. On présume que le retour de LL. MM. de leur voyage en Flandre aura lieu vers le 15 mai.

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Au moment de son départ, l'Empereur venait de rendre un décret qui déclarait la session du corps législatif terminée; les orateurs du gouvernement ont porté la parole à la dernière séance; M. le comte Regnault-de-Saint-Jeand'Angely a tracé un tableau éloquent et animé des travaux utiles et multipliés qui ont occupé cette longue et importante session. S. M. a daigné élever plusieurs membres de ce corps à la dignité de baron, et en a décoré vingt-six de la croix de la Légion d'honneur.

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PARIS.

LL. MM. sont parties de Compiègne le 27 au matin. LL. Exc. le ministre secrétaire-d'Etat et celui des relations extérieures accompagnent l'Empereur. Le ministre de la marine, celui de l'intérieur, et M. Malouet, ancien préfet maritime d'Anvers, ont reçu ordre de se rendre dans cette ville.

L'empereur d'Autriche a reçu de celui des Français

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sept cordons de la Légion d'honneur: il en a accepté un, en a donné un autre à l'archiduc Charles. La destination des cinq autres est encore inconnue. Il a permis de porter cet ordre à MM. de Metternich et de Schazenberg qui l'ont reçu à Paris.

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Le prince de Lichtenstein est du nombre des grands seigneurs autrichiens arrivés à Paris.

-Le général Baraguay-d'Hilliers a quitté le commandement du Tyrol méridional, dont la cession au royaumẹ d'Italie donne à ce dernier une augmentation de population de trois cent mille ames. On croit que cet officier général, ainsi que le général Grenier, ont l'armée de Naples pour nouvelle destination.

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- La direction de la librairie, confiée à M. le conseillerd'état Portalis, est en pleine activité; son organisation paraît déterminée. La nomination des censeurs a été publiée officiellement ; ils ont reçu le titre de censeurs impériaux; on présume que leur nombre sera augmenté.

Les journaux annoncent que 800 ouvriers sont déjà occupés à la restauration de Versailles. Les travaux de l'arc de triomphe vont être repris incessamment.

-Le roi de Naples a donné des gratifications aux acteurs de l'opéra-comique qui ont joué à Compiègne. Me Gonthier, entr'autres, a reçu mille écus. On a joué Maison à vendre, Adolphe et Clara, le Prisonnier, Félix, le Roi et le Fermier. Le nombre de choristes et de figurans nécessaires n'a pas permis de jouer Cendrillon. La comédie française a donné des représentations pendant les derniers jours du voyage.

-Martin, qui a chanté à Compiègne, va reparaître à Paris dans le rôle brillant et fait pour lui de Cimarosa. On annonce deux débuts au même théâtre dans l'emploi des jeunes rôles.

ANNONCES.

Mémoires de l'Académie Celtique, ou Mémoires d'Antiquités cell tiques, gauloises et françaises, publiés par l'Académie Celtique, et dédiés à Sa Majesté l'Impératrice Joséphine.

No Ile du tome V et de la deuxième souscription, XIVe de la collec tion, avec deux planches, faisant les 23 et 24o.

Ces mémoires paraissent par cahiers d'environ 150 pages in-8°,

ornés de gravures, formant par an, 4 vol. de 500 pages chacun, ter minés par des tables des mémoires, des auteurs, des matières et des étymologies.

Chaque souscription est de 12 cahiers, ou de 4 vol in-8°, et doit commencer avec le premier ou le treizième cahier. Le prix de chacune est de 25 fr. pour Paris, de 32 fr. franc de port par la poste, jusqu'à la frontière. Le port se paie double pour les pays au-delà de la frontière.

Ceux qui n'auront pas souscrit avant le 1er juin 1810, pour la première et la seconde collections de 12 numéros, ou de 4 vol. chacune payeront, passé ce terme, 30 fr. au lieu de 25 fr., et 37 fr. au lieu de 32 fr. chaque collection.

On souscrit à Paris, chez Alexandre Johanneau, directeur du bureau général d'abonnement, au Musée des Monumens français, rue des Petits-Augustins; et chez tous les libraires et directeurs des postes de France et de l'étranger. Il faut avoir soin d'affranchir les lettres et le port de l'argent.

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Les mémoires à insérer, les livres à annoncer, les lettres, et géné ralement tout ce que l'on voudra faire parvenir à l'Académie celtique, devront être envoyés, francs de port, à M. Eloi Johanneau, secré taire perpétuel de l'Académie, au même Musée.

Morceaux ohoisis de Fénélon, ou Recueil de ce qu'il y a de meilleur sur le rapport du style et de la morale. Un vol. in-12 orné d'une jolie -figure. Chez Bélin fils, libraire, quai des Augustins, no 55.

Peu d'auteurs contiennent autant d'excellens passages que Fénélon, et comme il n'a composé ses écrits que dans l'intention de porter les hommes à la vertu, toutes ses réflexions ont un caractère d'utilité qui les rend aussi propres à former le cœur qu'à éclairer l'esprit.L'élégante simplicité du style, en y ajoutant ce charme qui les fait lire avec tant plaisir, en fait également des modèles que la jeunesse ne peut consulter qu'avec fruit. Sous ce double rapport, l'ouvrage que nous annonçons doit être recherché des jeunes gens qui ont besoin de bonnes lectures et des personnes qui en font leurs délices,

Fables d'Esope. Un vol. in-18, avec soixante-seize sujets gravés en taille-douce, avec soin. Prix, br., 1 fr. 50 c., et 2 fr. franc de port. Chez le même libraire.

La France sous ses rois ; essai historique sur les causes qui ont préparé et consommé la chute des trois premières dynasties; par A. H. Dampmartin. Cinq vol. in-8°. Prix, 30 fr., et 38 fr. franc de port. A Paris, chez Lenormant, imprimeur-libraire, rue des Prêtres-Saint

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Germain-l'Auxerrois, no 17; et à Lyon, chez Mme J. Buynand, née Bruyset, libraire.

Choix des Poésies du marquis de Pezai, Saint-Péravi et la Condamine, précédé d'une notice historique sur chacun de ces auteurs. U¤ vol. in-18. Prix, 1 fr. 80 c., et 2 fr. 25 c. franc de port. Chez Capelle et Renand, libraires-commissionnaires, rue J.-J. Roussseau, no 6.

Il est des hommes qui, jaloux des suffrages de l'avenir, impatiens d'arracher leur nom à l'oubli des tems, se livrent au travail avec une ardeur infatigable, cherchent à se distinguer dans tous les genres, aspirent à tous les succès. Telle a été la noble ambition de M. de Pezai: tour-à-tour grand militaire, poëte charmant, historien élégant et fidèle, il a paré son front d'une triple couronne. Sa Rosière de Salenci, son charmant poëme de Zélis au bain; Alcibiade à Glycère ; l'épître d'Ovide à Julie; l'épître à la maîtresse que j'aurai; celle adressée à Colardeau ; à mon ami ; à Dorat, à Eglé, sur les injures ; la lettre de Vénus à Pâris, après le jugement de la pomme; l'Homme sensible dans la Capitale, et une foule d'autres jolies pièces, sont des titres à l'immortalité.

Avec moins de titres à la gloire, Saint-Péravi, qui se montre tourà-tour dans ses ouvrages homme instruit, philosophe aimable, poëte gracieux, économiste sage et politique habile, a droit à la célébrité : la charmante idylle de Philène et Laure; les épîtres au chevalier de Bertin, à Léonard, et sur-tout celle sur la Consomption, les Stances sur la vie, sur une infidélité ; la Parodie de la romance de Lucrèos, quantité d'odes anacréontiques, et de jolis couplets sauveront de l'oubli le nom de leur auteur.

La Condamine, de l'académie française, compose son modeste bagage de peu d'épîtres, d'odes et de stances, mais de contes charmans dignes de figurer, nous dirons presque à côté de quelques-uns de Piron -ou de Grécourt.

Choix des Poésies de Barthe, de Masson (de Morvilliers), et de Carbon de Flins, avec des notices historiques sur ces trois auteurs. Un vol. in-18. Prix, t fr. 80 c., et 2 fr. 25 c. franc de port. - Papier vélin, cartonné par Bradel, 4 fr.; le port aux frais des acquéreurs. Chez Capelle et Renand, libraires-commissionnaires, rue J.-J. Rousseau, no 6.

Les trois poëtes dont MM. Capelle et Renand viennent de recueillir les poésies fugitives, ont laissé d'heureux souvenirs dans la république des lettres. On relit toujours avec plaisir l'Epitre à un amant trahi, celle à mon médecin, celle sur l'amitié des femmes, celle sur l'enjoue, ment, celle sur le cou, la lettre de l'abbé de Rance et divers fragmens

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tirés du poëme de l'Art d'aimer, par Barthe. Qui n'aime à se rappeler J'Epître à une femme de quarante ans, celle adressée une jeune veuve, quelques odes anacréontiques, et une foule de jolis contes

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M. Masson (de Morvilliers)? On ne rencontre pas avec moins de satisfaction dans ce volume l'Amour au Parnasse, le chant d'une jeune fille d'Ecosse, traduit d'Ossian, et plusieurs épîtres, élégies et madr gaux que M. Carbon de Flins avait placés successivement dans divers recueils périodiques, et que depuis long-tems on désirait de voir rassemblés. On remarque sur-tout dans ce volume plusieurs fragmens du poëme d'Ismaël, auquel une mort trop prompte n'a pas permis à M. Carbon de Flins de porter la dernière main.

Choix des Poésies de Barthe, de Masson (de Morvilliers), et de Carbon de Flins, avec des notices historiques sur ces trois auteurs. Un vol. in-18. Prix, I fr. 80 cent., et 2 fr. 25 cent. franc de port. Papier vélin, cartonné par Bradel, 4 fr. Le port aux frais des acquéreurs. Chez Capelle et Renand, libraires-commissionnaires, rue J. J. Rousseau, no 6.

Les trois poëtes dont MM. Capelle et Renand viennent de recueillir les poésies fugitives, ont laissé d'heureux souvenirs dans la république des lettres. On relit toujours avec plaisir l'Epître à un amant trahi, celle à mon médecin, celle sur l'amitié des femmes, celle sur l'enjouement, celle sur le cou, la lettre de l'abbé de Rancé et divers fragmens tirés du poëme de l'art d'aimer, par Barthe. Qui n'aime à se rappeler l'Epitre à une femme de quarante ans, celle adressée à une jeune veuve, quelques odes anacréontiques, et une foule de jolis contes, par M. Masson ( de Morvilliers )? On ne rencontre pas avec moins de satisfaction dans ce volume l'Amour au Parnasse, le chant d'une jeune fille d'Ecosse, traduit d'Ossian, et plusieurs épîtres, élégiés et madrigaux que M. Carbon de Flins avait placés successivement dans divers recueils périodiques, et que depuis long-tems on désirait de voir rassemblés. On remarque sur-tout dans ce volume plusieurs fragmens. du poëme d'Ismaël, auquel une mort trop prompte n'a pas permis à M. Carbon de Flins de porter la dernière main.

La Grotte de Westbury, ou Mathilde et Valcourt, roman traduit de l'anglais, par Mme Cereuville, traducteur de Baron de Fleming, Walter de Montbarey. Deux vol. in-12. Prix, 4 fr., et 5 fr. 25 c. franc de port. Chez H. Nicolle, libraire, rue de Seine, n° 12; et Arthus-Bertrand, libraire, rue Hautefeuille, no 23.

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Remarques sur les âges d'or, d'argent, d'airain, de fer, des anciens poëtes, précédées de recherches sur la découverte et l'invention des

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