Confédération se rendront de suite dans la capitale, pour y assister aux fêtes du mariage.
-Le bruit public nomme M. Alquier à l'ambassade de Stockholm, et M. Demoustier, ci-devant à Dresde, à celle des Etats-Unis.
Le baron de Dalberg, neveu du prince primat, devenu grand-duc de Francfort, est élevé à la dignité de duc de l'Empire avec une riche dotation sur la principauté de Ratisbonne : la princesse de la Layen, nièce du grand-duc de Francfort, épouse M. Tascher de la Pagerie, qui reçoit aussi de la Bavière une dotation considérable.
On croit que le jour du mariage 6000 filles seront dotées, et mariées à de braves militaires par la munificence impériale.
-M. Simon, graveur du cabinet de S. M. et du conseil du sceau des titres, s'occupe en ce moment des cachets qui doivent offrir les armes de France et d'Autriche réunies. Les principaux sujets de la Comédie française pan tent le 24 pour Compiègne.
Annales des Voyages, de la Géographie et de l'Histoire, publiées par M. Malte-Brun. Ve cahier de la troisième souscription, ou XXIX. de la collection. Ce cahier contient la gravure d'un monument de Kiwik, avec les articles suivans: Voyage à l'ile de Socotora; Nouveau Voyage dans l'Arabie Heureuse; Tableau des mœurs, des usages et de l'industrie des habitans du Voralberg; d'après M. Joseph Rohrer, par le Rédacteur; - Description topographique de la Magné sie, canton de la Grèce, traduite du grec moderne, par M. Depping; Notice du monument de Kiwik, en Scanie ; Réponse de M. de Guignes à M. Montucci; et les articles du Bulletin. Chaque mois depuis le 1er septembre 1807, il paraît un calier de cet ouvrage, accompagné d'une estampe ou d'une Carte géographique, souvent coloriée. La première et la deuxième souscriptions (formant 8 volumes in-8° avec 24 cartes et gravures) sont complètes, et coûtent chacune 27 fr. pour Paris, et 33 fr. frane de port. Les personnes qui souscrivent en même tems pour les rre, 2e et 3e souscriptions, payent la rre et la 2-3 fr. de moins chacune. Le prix de l'abonnement pour la troisième souscription est de 24 fr. pour Paris, pour 12 cahiers. Pour les dépar temens, le prix est de 30 fr. pour 12 cahiers, rendus francs de port par la poste. En papier vélin le prix est double. L'argent et la lettre d'avis doivent être affranchiset adressés à Fr. Buisson, libraire-éditeur, tue Gilles-Cœur, no 10, à Paris.
LES ADIEUX DE VIENNE A L'IMPERATRICE MARIE-LOUIŠE.
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Au milieu des regrets d'une cour qui l'adore, La jeune souveraine, épouse et vierge encore, Tardait à prononcer les éternels adieux. Elle s'avance enfin : sur son front radieux, Du bonheur d'un grand peuple éclate l'espérance; Ses yeux avec amour se tournent vers la France. Dis-nous, superbe Ister, la joie et les transports Que sa douce présence excita sur tes bords..
Il semble à tous les coeurs que du ciel descendue, La Paix, l'auguste Paix à leurs vœux soit rendue. « O fidèle Germain, peuple cher à mon cœur
» Que les Dieux, dit la Reine, aient soin de ton bonheur ! » Tout bas elle ajoutait d'une voix attendrie :
« Aurai-je aussi l'amour de mon autre patrie? » En ce moment, son char, de myrtes couronné, Du peuple et des soldats s'avance environné ; Triomphans autour d'elle, un chœur de jeunes filles, Un essaim de Guerriers, l'espoir de leurs familles, Semblables à ces choeurs que la riche Naxos Ou la superbe Athène envoyaient à Délos, Célèbrent à l'envi, dans un chant d'hyménée, Par l'amour d'un héros la vertu cquronnée,
Et deux peuples unis de liens éternels, Et la Gloire à la Paix élevant des autels.
LES JEUNES FILLES.
Hymen, cruel hymen, tu ravis à son père, Aux doux embrassemens de la plus tendre mère, La fille de nos Rois, l'ornement de leur cour, Et des infortunés l'espérance et l'amour. Mais pourquoi t'accuser? la beauté, nos délices, Abandonne ces lieux sous de brillans auspices; Elle a touché le cœur d'un roi victorieux; Le ciel, qui couronna ce prince glorieux, Le ciel la réservait pour être l'espérance, Et le noeud fortuné d'une longue alliance. Salut, nouvelle Esther, qui, du pied des autels, Montez jusques au rang du premier des mortels.
LES JEUNES GUERRIERS.
Quel sujet pour la lyre, ô fils de l'harmonie! L'époux apportera la gloire et le génie, Ses bienfaits répandus sur vingt peuples divers, Et le nom le plus grand qui soit dans l'univers. Modèle de bonté, de tendresse et de graces, L'auguste et jeune épouse amène sur ses traces Le respect pour les Dieux, l'innocence des mœurs Un charme inexprimable à gagner tous les cœurs Et les chastes vertus d'une femme immortelle Pour qui voulut mourir tout un peuple fidelle (1). Salut, nouvelle Esther, qui, du pied des autels, Montez jusques au rang du premier des mortels. LES JEUNES FILLES,
Quand les frères d'Hélène, astres d'heureux présage, Se lèvent sur les flots menacés par l'orage
Bientôt la mer sourit ; le ciel tranquille et pur Reprend son vêtement de lumière et d'azur. Ainsi le vif éclat dont brille votre aurore, Dans nos cœurs, où l'espoir était timide le encore, Fait renaître soudain l'allégresse et l'amour. La paix chez les mortels médite son retour: Et déjà, sur la foi de vos douces promesses, Répand du haut des cieux ses fécondes largesses.
(1) Ce vers rappelle le mémorable serment des Hongrois: Mourons pour notre Roi Marie-Thérèse. »
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Salut, nouvelle Esther, qui, du pied des autels, Montez jusques au rang du prémier des mortels. LES JEUNES GUERRIERS. Espoir de l'univers, ce superbe hyménée De l'Europe en un jour change la destinée. La France désormais, et ses peuples guerriers, A couvert de la foudre à l'ombre des lauriers, Verront, avec amour, le Dieu de la Victoire, Dans les arts de la paix se couronner de gloire. Cependant, ô Germains, un père vertueux Ne va plus gouverner que des sujets heureux3 Et, des prospérités de sa noble famille, Il bénira les Dieux et son gendre et sa fille. Salut, nouvelle Esther, qui, du pied des autels, Montez jusques au rang du premier des mortels.
LES JEUNES FILLES...
Hélas! si la discorde, en malheurs trop féconde, Voulait troubler encore et déchirer le monde, Que la douce prière et la voix de l'amour Des funestes combats préviennent le retour! Aux regards attendris d'un époux et d'un père Monirez, ange de paix, les larmes de la terre Et tandis que Thémis, attentive à sa voix, Fera, sous un héros, régner les saintes lois, 1, Vous, tendant au malheur une main protectrice, Vous serez la clémence auprès de la justice. Salut, nouvelle Esther, qui, du pied des autels Montez jusques au rang du premier des mortels.
LES JEUNES GUERRIERS.
Suivez vos grands destins, ô jeune souveraine ! Achille vous attend aux rives de la Seine. Ornement de sa cour et d'un noble repos, Allez charmer le coeur du prince et du héros › Qui veut vous couronner des rayons de sa gloire, Et montrer sa conquête aux fils de la victoire : Sur le char du triomphe ils croiront voir la paix. Pour obtenir l'amour de ces braves Français Qu'un, sourire encourage et qu'un seul mot enflamme, Dans vos yeux éloquens laissez parler votre ame, Adieu, nouvelle Esther, qui, du pied des autels, Montez jusques au rang du premier des mortels. P. F. TISSOT.
SUR SON MARIAGE AVEC L'ARCHIDUCHESSE MARIE-LOUISE. / Jouis, noble héros, de ta gloire immortelle ! Jouis des douceurs de la paix!
De tes conquêtes la plus belle
Est celle de Louise et du cœur des Français,
DE NUPTIIS NAPOLEONIS MAGNI. Ut binæ decorent AQUILA nos Stemmate Francos, Pullula Germanis advolat ecce plagis;
Sit caput ergò duplex, quadruplex pandatur et ala, Sed cor unito pectore spiret idem;
Sic VIRTUS et AMOR socii tutamine longo Et decus extendant Francigenis et opes.
Par LOUIS VERDURE, imprimeur, au Blanc, dép. de l'Indre.
LE TOMBEAU DU ROSSIGNOL. ÉLÉGIE.
Tu dors sous ce feuillage épais,
Charme innocent des bois, sensible Philomèle! Tu dors en cet asyle où le soir me rappelle Tes célestes accords ont cessé pour jamais. Hélas! tout renaît, tout respire;
Le printems, vainqueur des hivers, Sur un brillant nuage, à nos bords vient sourire Et d'un souffle de vie animer l'univers.
Mais tu n'es plus l'amour de son heureux empire; Mon œil te cherche en vain sur ces rameaux déserts : Seul j'unis mes accens aux soupirs du zéphyr, Et mon luth attristé fait seul gémir les airs.
Fidèle aux déités rustiques,
Ami du Dieu qui t'inspirait,
J'ai, dans la paix des bois, sous des cyprès antiques,
Elevé de ton sort le monument secret.
L'arbre cher à Phébus, de sa noble verdure
A voilé cet asyle à mes yeux attendrisi
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