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Certains départemens; le sommet de la tête;
Deux mesures; enfin ce que valent ces vers.

GUY.

CHARADE.

De sa prison quand mon premier s'élanes,
Avec fracas il roule, et tous les yeux,
Suivant ses mouvemens par fois capricieux,
Sont animés par l'espérance.

De son énorme masse en pressant mon dernier,
Un sentencieux écuyer,

Des débats redoutant la chance,

Suivait l'illustre chevalier,

Dont jadis la terrible lance

Fut fatale à plus d'un guerrier.

Entre tous les journaux, en France,
Sans cesse on a vu mon entier.

GUY.

Mots de l'ENIGME, du LOGOGRIPHE et de la CHARADE insérés dans le dernier Numéro.

Le mot de l'Enigme du dernier Numéro est Eve.

Celui du Logogriphe est Armide, dans lequel on trouve, ré, mi rade, ame, mie, mer, Ida, aimer, Remi, rame, Emir, arme, mari, admire, ride, rime et ami.

Celui de la Charade est Rondeau

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SCIENCES ET ARTS.

NOUVEAU COURS COMPLET D'AGRICULTURE THÉORIQUE ET PRATIQUE, contenant la grande et la petite culture, l'économie rurale et domestique, la médecine vétérinaire, etc., ou Dictionnaire raisonné et universel Agriculture. Ouvrage rédigé sur le plan de celui de feu l'abbé ROZIER, duquel on a conservé tous les articles dont la bonté a été prouvée par l'expérience; par les membres de la section d'Agriculture de l'Institut de France, etc. avec des figures en tailledouce. Tomes X, XI, XII, XIII et dernier. — A Paris chez Déterville, libraire et éditeur, rue Hautefeuille, n°8. - 1809.

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Les progrès que l'agriculture a faits en France, vers la fin du dernier siècle, et sur-tout depuis notre révolution, démontrent que les ouvrages d'économie rurale, publiés à ces deux époques, ont eu une grande influence sur l'amélioration de la culture française; et quoique la grande majorité des fermiers ne lise pas, ou ne lise que très-peu, il n'est cependant pas moins certain qu'il se trouve quelques cultivateurs qui lisent avec fruit, et qu'un grand nombre d'amateurs et de propriétaires puisent chaque jour dans les ouvrages d'agriculture des lumières dont ils font eux-mêmes l'application, ou qu'ils répandent insensiblement dans toutes les classes de la société. Ces notions pénètrent ainsi jusqu'au fond de nos campagnes les plus isolées, et tournent finalement au profit des particuliers et de l'Etat. Ce n'est pas ici le lieude développer les autres causes qui ont concouru au perfectionnement de l'agriculture en France. Nous voulons seulement faire sentir que l'auteur qui publie un bon ouvrage d'économie rurale rend un service à sa patrie, et qu'à ce titre Rozier s'est acquis la reconnais

sance et l'estime de tous les hommes qui savent apprécier les choses utiles.

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On sait que la mort a enlevé cet écrivain agronome avant qu'il ait pu terminer son Dictionnaire, et l'on regrette non-seulement que le corps d'ouvrage n'ait pas été complété par son premier auteur, mais qu'il n'ait pu en donner une nouvelle édition. Il aurait sans doute élagué, corrigé et refondu plusieurs articles qui déparent ce précieux ouvrage; il aurait réparé les erreurs inévitables dans un travail de si longue haleine, et profité des découvertes et des pratiques les mieux constatées. Les nouveaux éditeurs ont cherché à remplir la tâche que se serait imposée Rozier. Ils viennent de terminer leur travail en publiant les quatre derniers volumes c'est-à-dire, les tomes X, XI, XII et XIII.

Nous croyons inutile de répéter ici les éloges mérités que cette édition a obtenus de la plupart des journaux. Nous nous contenterons d'exposer quelques réflexions générales qui pourront être utiles aux progrès de l'art agricole, et servir à ceux qui voudraient donner par la suite une nouvelle édition de ce Cours d'Agriculture.

Les reproches qu'on peut faire généralement aux livres sur l'économie rurale, soit en France, soit chez l'étranger, c'est le défaut d'ordre, de méthode, surtout de précision, et souvent même de jugement. La première qualité qu'on exige dans un auteur, c'est de savoir ordonner son sujet, d'en lier toutes les parties, d'en former un ensemble complet, et d'en présenter successivement les détails, de manière que l'esprit da lecteur puisse les saisir,, les comprendre avec facilité et en retirer l'instruction et les avantages qu'il recherche dans une lecture didactique. Tout auteur qui livre ses productions au public, a le désir d'être lu, et il doit avoir aussi celui d'être utile en instruisant mais il s'éloignera toujours de ce double but, si ses idées sont confuses, si ses raisonnemens ne sont pas bien enchaînés, si ses observations sont déplacées, et si les faits dont il s'appuie ne sont pas cohérens, entr'eux; enfin il dégoûtera le lecteur, lui rendra l'instruction péniblę,

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et peut-être même lui inspirera de l'aversion pour Te tude.

La précision est une qualité non moins essentielle ; et malheureusement c'est celle qu'on néglige le plus. On peut être clair avec précision, comme on peut rester obscur en divaguant, en cousant des phrases insignifiantes les unes aux autres. Celui qui veut écrire dans le genre didactique sur un art ou sur les sciences pratiques, doit avant tout être muni d'un grand nombre de faits et d'observations propres à intéresser et à instruire le lecteur. Souvent on se hâte de jouir et de se faire une réputation, et l'on cherche plutôt à éblouir le public qu'à Féclairer: quelquefois on est pressé par les besoins, et l'on n'ignore pas qu'il est aussi facile et beaucoup plus prompt de les satisfaire avec du charlatanisme qu'avec du savoir. Aussi les ouvrages écrits d'après ces motifs sont vides de choses, ou ne sont qu'une répétition inutile et mal digérée de ce qu'on sait depuis long-tems. De là un si grand nombre d'ouvrages, de brochures, de mémoires qui n'apprennent rien, et où l'on découvre seulement la nudité des auteurs, cachée sous un appareil pompeux, souvent très-pesant, de mots et de phrases insignifiantes.

Quant au jugement, c'est une qualité de l'esprit beaucoup plus rare qu'on ne le croit en général, et dont le défaut vicie non-seulement toute espèce de production scientifique ou littéraire, mais aussi les sentimens moraux, et les rapports qué la nature a établis entre les hommes, Cicéron était pénétré de cette vérité, lorsqu'il assignait le jugement comme base fondamentale de nos écrits et de nos actions: Primum sapere. Un auteur dénué de cette faculté, quelque mérite qu'il ait d'ailleurs, ressemble assez aux oiseaux qui, parés d'un brillant plumage, émettent des sons discordans.

L'ouvrage que nous annonçons ne doit pas être assimilé à cette foule d'écrits dont le public est fatigué chaque jour; il mérite une place distinguée dans les bibliothèques des agronomes, malgré les défauts qu'on pourrait lui reprocher; mais le tems lui donnera un

plus haut degré de perfection. Les auteurs auraient sans doute rendu un service encore plus éminent à l'économie rurale, s'ils eussent évité des répétitions, si leur style eût été dans quelques articles moins diffus et plus soigné, et si toujours l'étendue de ces articles eût été proportionnée à l'importance ou à l'intérêt de la matière. Ils ont enrichi cette édition d'un grand nombre de faits et de notions qui manquaient à l'ouvrage de Rozier; ils ont profité non-seulement des découvertes que l'agriculture a faites en France jusqu'à l'époque présente mais encore des nouvelles richesses acquises dans les sciences naturelles, autant qu'elles avaient rapport à leur sujet. On pourrait cependant leur reprocher d'avoir négligé quelques faits anciens, bien constatés, pour en donner de nouveaux moins certains, et d'avoir cité trop fréquemment, par un motif de liaison ou de complaisance, des cultivateurs peu profonds dans les matières qu'ils ont traitées.

Un cours complet d'agriculture doit offrir au lecteur l'état actuel et complet de la science. Il eût fallu consulter tout ce qui a été vérifié par une longue expérience, tant en France que chez les nations voisines. Un médecin français qui voudrait écrire sur toutes les parties de l'art qu'il professe, et qui ne connaîtrait pas les découvertes faites chez les autres nations; ne pourrait donner à son travail toute la perfection dont il est susceptible. Mais l'agriculture n'est pas la seule science qui éprouve des retards parmi nous, par suite de la négligence apportée dans l'étude des langues étrangères. Heureusement cette vérité commence à se faire sentir.

On aurait aussi désiré que, conformément au plan que s'était formé Rozier, et à la promesse qu'il avait faite, les auteurs eussent terminé leur travail par un discours sur la manière d'étudier l'agriculture par principes, et d'après une méthode systématique. Ce plan d'étude ( dit-il dans son Prospectus) servira de guide à celui qui désirera sincérement s'instruire. Il sera supposé ignorer entiérement ce que c'est que l'agriculture; et le faisant avancer pas à pas dans la carrière, il parviendra

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