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Des nouveaux souverains

Les trônes s'affermissent

Et les sceptres fleurissent
Dans leurs puissantes mains.

Qu'on ouvre le portique!
Une vierge pudique

S'avance à

pas tremblans :

Voyez comme rayonnent

Les flambeaux que couronnent

Leurs feux étincelans!

Parais, nouvelle épouse.
Dont la pudeur jalouse
Retarde encor les pas;
Dissipe tes alarmes
Et cesse de tes larmes
D'arroser tes appas.

Des liquides demeures
D'où la troupe des Heures
Vient ouvrir l'Orient,
Jamais fille plus belle
N'a vu sortir pour elle-
Un jour aussi riant.

Telle est une hyacinthe
Qu'Aurore même a peinte
De ses riches couleurs :
Sa tête purpurinė

Avec grace domine

Tout un parterre en fleurs (1).

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(1) L'impériale, Fritillaria imperialis de Linné, ou, si l'on veut, le lis martagon. Il y a dans l'original flos hyacinthinus. Il paraît que les anciens donnaient le nom d'hyacinthe à plusieurs espèces de liliacées, entre autres à celles dont les fleurs pendantes ont les segmens du périgone réfléchis en dehors. (Note de l'Auteur,)

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A ton chevet assise

Que ta mère t'instruise
Du secret des amours :
Prête, vierge craintive,
Une oreille attentive

A ses graves discours.
Viens, rayonnant de joie,
Saisir ta douee proie,
Manlius, il est tems:
Voilà que dans ta couche,
Le souris sur la bouche,
Ton épouse t'attend.

Tel dans une corbeille
Sur là pourpre vermeille
Brille un lis, coloré
Du doux reflet des roses
A ses côtés écloses,
Ou du pavot doré.

Ah! si l'épouse est belle,
L'époux est digne d'elle,
J'en atteste les Dieux!
Il a leur mine altière,
Et Vénus toute entière
Etincelle en ses yeux.

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LOR

O

ING

Tendant, sur tes genoux,

Ses petits bras de rose,
De sa bouche mi-close,
Sourie à ton époux.

Que Rome entière voie
Dans des transports de joie
Renaître un Torquatus:
Que semblable à son père,
Quelques traits de sa mère
Soient aussi reconnus..

De l'épouse fidelle

La gloire maternelle

De son fils est l'honneur :
Ainsi sur Télémaque
De la reine d'Ithaque
Rejaillit la pudeur.

Puissent les destinées
Prolonger vos années

Et combler tous vos vœux !
Puisse, couple si tendre,
Votre bonheur s'étendre

A vos derniers neveux !

F. O. DENESLE.

TRADUCTION DE MARTIAL.

TOUT inondé d'eau de senteur,

Tu ris à nos dépens; tu trouves fort étrange
Qu'on ne respire pas l'ambre et la fleur d'orange;
Mieux vaut ne rien sentir qu'avoir si bonne odeur.
KÉRIVALANT.

ENIGME.

A l'oiseau de certaine race

Nature me donna';

Chez l'homme de certaine classe

La mode m'amena.

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L'homme n'est pas de moi tellement entiché
Qu'il ne me quitte à certaine heure.

Je suis inhérent à l'oiseau

Je conserve sa nourriture;
Je sers à l'homme de parure:
Quand il me porte, il croit être plus beau.
Naguères je perdis ma place,

Je fus pour un tems exilé;
Mais à la cour enfin je trouvai grace,
Et bientôt j'y fus rappelé.

Admirez quel est mon bien-être !
J'ai tellement repris faveur,
Que sans moi tel n'ose paraitre
Dans le palais de l'Empereur.

S.

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UN palais dédaigneux trouve en moi peu de charmes; Vil objet de rebut, je languis sans honneur:

Si le palais me fuit, je captive le cœur,

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Et sais de tous les yeux tirer de douces larmes.

Si

pour me connaître, lecteur,

Tu veux décomposer mon être,
A tes yeux tu verras paraître
D'un animal le conducteur;
Uu laps de tems; certaine ville,
Des plaideurs ordinaire asyle;
Un lieu connu du laboureur;
L'animal à la longue oreille,
Un poisson que nourrit la mer;
Un métal composé du fer,
Ce que produit l'active abeille;
Un coffret précieux ; une arme, un élément;
Une pierre blanchâtre, et le fer dont la dent
Enchaîne les vaisseaux et brave la tempête ;.
Le frère dont le crime étonna l'univers;

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