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<< ajoutant que si l'un d'eux vient à mourir sans laisser d'enfant, le survi<< vant tiendra seul du comté en fief les biens qu'ils tiennent en commun < (Mieris, Cod. Dipl., t. I, p. 207, et Saint-Genois, Mon. Anc., t. 1, <p. 523). Ce dernier Guillaume, sire de Hornes, ne peut être que notre Guillaume Ier, et les mots de consanguineus noster ne peuvent signifier que notre parent soit du chef de sa femme, soit de celui de la maison de Looz. Guillaume d'Altena et de Hornes est notre Guillaume II. Ernst confond encore, dans un autre endroit du même tome, page 418, les deux Guillaume, père et fils. « Dans une charte inédite, dit-il, d'Engelbert, arche<vêque de Cologne, et de Hugues, évêque de Liége, conservée autrefois à « l'abbaye de Saint-Pantaleon à Cologne, et qui fut donnée la veille de l'As«cension 1219, il est nommé Wilhelmus de Hurne, vir nobilis, advocatus in « Wisheim; entre les témoins, on remarque Henri d'Argenteau et Thierry « d'Altena. >

Butkens parle de Guillaume I, sire de Hornes, dans la généalogie de la maison de Lynden, page 80, en ces termes : « Et encore dans la même année, 1229, Florent, sire de Lynden, se croisa contre certains hérétiques au pays de Staden, près de Brême, avec plusieurs autres, entre lesquels les plus considérables furent Henri, duc de Brabant, Thierry, comte de Clèves, Florent, comte de Hollande, Arnoud, comte de Looz, Guillaume, seigneur de Hornes, Wauthier, seigneur de Malines, et Gilles, seigneur de Berlaer, son frère, Jean, seigneur d'Arckel, Gilbert, seigneur de Bronchorst, Arnoud, seigneur de Wesemael, et son frère Godefroi, seigneur de Perck, Arnoud, seigneur de Rotselaer, Sweer, seigneur de Vianen, Herman, seigneur de Waeden, Charles, seigneur de Rivieren, Borre, seigneur de Hemmen, Arnoud, seigneur de Berchem, Godefroi, seigneur d'Immerseel, Wauthier, seigneur de Langerack, Arnoud, seigneur de Wachtendonck, Parselis, seigneur de Pallant, Guillaume, seigneur de Blitterswyck, Nicolas van der Voort, seigneur de Wechelesande, Rasse, seigneur de Liedekercke, Guillaume, seigneur de Meghem et plusieurs autres, qui tous ensemble avec force de gens entrèrent en ce pays de Staden, d'où ils déchassèrent tous les habitants tant hommes que femmes, infectés de ce poison d'hérésie; et par ce moyen furent tous détruits et mis en route à la volonté de Sa Sainteté, qui pour l'extirpation de cette hérésie avait fait publier un pardon général pour tous ceux qui accepteraient cette croisade. De cette guerre écrivent amplement plusieurs historiens tant Allemands qu'autres, mais les noms des seigneurs susdits, sont rapportés assez distinctement en un manuscrit ancien, en forme de chronique du pays de Gueldre. »

Guillaume Ier, sire de Hornes, épousa Marguerite d'Altena (1), fille de Thierry, quatrième seigneur d'Altena, de la maison de Montbéliard, et de Marguerite de Clèves, héritière de Thierry, troisième seigneur d'Altena, de la maison de Clèves.

et seigneurs d'Altena.

(1) Je possède un vieux document généalogique du xv° siècle, magnifiquement conservé, relatif Comtes de Teysterbant aux seigneurs d'Altena; je le donne en note, en y ajoutant quelques noms sur preuves authentiques. Butkens, au tome 11 des Trophées, page 164, donne la généalogie des comtes d'Altena, qui appartenaient à l'Allemagne.

I. Baudouin, septième comte de Clèves, mort en 830, laissa trois fils :

1 Louis, comte de Clèves;

2. Éverard succéda à son frère aîné dans le comté de Clèves; de lui descendent les comtes et dues de Clèves; il mourut en 843; 3 Robert, qui suit:

II. Robert, premier comte de Teysterbant, mort vers 906, porta d'azur à l'escarboucle d'or. Comme l'assure le généalogiste Dumont, du xviie siècle, « Il eut à femme Cunegonde, fille héritière du comte de Huy en Condroz, et non de Hoye en Westphalie. Or le pays de Teysterbant comprenait le Bommel, Weert, Nederweert, Arckel, Heusden, Altena, Vianen, Culembourg, Buren, etc., jusqu'à la Vieille-Meuse, et relevait immédiatement du comté de Clèves et plus outre de l'évêque d'Utrecht, comme arrière-fies. » A cette explication, donnée au commencement du xvije siècle, nous ajouterons ce que dit à ce sujet le père Wastelain, sinon plus exact du moins plus précis. Ce père florissait au XVIIIe siècle. « Le pays de Teysterbant, dit-il, qui échut à Louis, roi de Germanie, par le traité de 870, fut possédé par différents comtes, dont le dernier, saint Ansfride, renonça à la profession des armes et fut élevé sur le siége épiscopal d'Utrecht. Il disposa de son comté en faveur de son église mais après sa mort, arrivée l'an 1008, divers seigneurs, établis dans le pays, démembrèrent ce comté et se rendirent propriétaires de ce qui était à leur bienséance. Ils reconnurent d'abord la supériorité temporelle de l'église d'Utrecht, et se rendirent ensuite indépendants. Thierry III, comte de Hollande, comme le plus puissant, maintint ses usurpations par la force des armes. Les évêques se défendirent par les mêmes moyens et succombèrent enfin. Ce comté s'étendait entre la Leck, le Vahal et la Vieille-Meuse, depuis la jonction des rivières au Couchant jusqu'après Buren à l'Orient, où il touchait au Betau.

:

« Le comté de Teysterbant comprenait :

« Dorestadium, Duerstede, ville située autrefois dans l'angle oriental où la Leck se sépare du Rhin. C'était du temps de Charlemagne une des principales villes des Gaules et la capitale du comté de Teysterbant. Les Normands l'ont prise et saccagée jusqu'à trois fois. Elle fut entièrement abandonnée il y a près de huit cents ans. Les évêques d'Utrecht ont bâti depuis, de l'autre côté de la Leck, une autre forteresse à laquelle ils ont donné le nom de Wyc-te-Duerstede.

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Thiel, capitale d'une presqu'île de ce nom. Il en est fait mention dans une patente de Zuentibold, roi de Lorraine, donnée en 890.

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Arclo, aujourd'hui Arckel, ancien château du comté de Teysterbant, selon un diplôme de l'empereur Othon III, de l'an 998. La maison d'Arckel a longtemps brillé dans ces cantons, où elle était indépendante. Gorcum, Lierdam, Asperen, et d'autres lieux en étaient des annexes. Cette seigneurie fut réunie à la Hollande sous le règne de Jacqueline de Bavière, vaincue dans un combat où le dernier comte d'Arckel perdit la vie.

<< Thuredrecht, ou Dordrecht, forteresse bâtie dans le x1° siècle; plusieurs écrivains y placent le fameux château de Durfos, où l'an 898, Renier, le premier comte de Hainaut, soutint avec succès un long siége contre l'armée de Zuentibold, roi de Lorraine.

Comtes de Tepsterbant

Il mourut vers 1240; selon les généalogistes, il laissa plusieurs enfants, mais nous n'avons la preuve que des deux premiers, Guillaume et Engelbert. Au reste voici les prenoms et qualités de ceux qui peuvent lui être attribués:

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Isselmonde, forteresse à l'embouchure de l'Issel. C'est aujourd'hui le lieu principal d'une île

et seigneurs d'Altena. de ce nom.

« Heusda, Heusden, ville autrefois située sur la rive gauche de la Vieille-Meuse et aujourd'hui sur un petit golfe de la nouvelle. C'était l'apanage des cadets des comtes de Teysterbant.

« Berna, proche de Heusden, était dans son origine le château d'un seigneur nommé Folcade. Il le changea en un monastère de Prémontrés et s'y consacra au service de la religion. Ce monastère, après bien des transmigrations, est maintenant à Vilvorde dans le Brabant.

« L'île de Bommel fut donnée par l'empereur Othon III, à l'église d'Utrecht, l'an 999. Thrile, aujourd'hui Driel, dans la même île, était la résidence du comte Ansfride. » Robert, comte de Teysterbant, laissa trois fils:

1° Louis, comte de Teysterbant, portait comme son père. De lui descendent les comtes de Teysterbant. « Duquel, ajoute Dumont, est descendu Ansfrid, comte de Teysterbant, dont parle Sigebert sous l'an 997 disant Ansfridus, comes Bratuspantium (Je tiens qu'il faut lire Teysterbantium), deposito militiæ cingulo, fut fait clere de l'évêque d'Utrecht, et ajoute: Iste Ansfridus dedit comitatem Hoyensem ecclesiæ Leodiensi; de manière qu'il est notoire que sa mère n'était pas fille du comte de Hoye en Wesphalie, mais de Huy entre Liége et Namur, qui se trouve avoir eu des comtes comme fut Radoux de Prez III, comte de Huy, dont la fille Pentecoste fut femme de Thierry, comte de Namur, l'an 816; et il pourrait être que ce comte aurait aussi gouverné le Brabant, car en ce temps les comtés étaient mobiles. Mais il est plus croyable que les écrivains ont fait Bratuspantium au lieu de Teysterbantium. Et relevait ledit comté de Teysterbant de toute mémoire, des évêques d'Utrecht qui, par donation de cet Ansfrid en retinrent encore une bonne partie qui demeure annexée à leur sticht ou église. >>

2° Robert, premier seigneur de Heusden, mouvant du comté de Clèves. « Il épousa, ajoute Dumont, Adame, fille de Henri, comte de Cuyek, et mourut en 857, laissant un fils Baudouin, seigneur de Heusden, lequel passa en Angleterre, et puis suivit le roi Aimon en ses guerres avec le comte d'Anjou, son compagnon d'armes. Là s'étant amouraché de Sophie fille dudit roi, il s'aventura à l'enlever et s'en retourna à sa terre de Heusden. Cependant son père la fit chercher et on la trouva enfin, son mari étant déjà passé de cette vie. Le roi se laissa appaiser et reconnut ses petits-fils. Or, d'autant que Sophie avait été trouvée à Heusden, filant de la soie sur un moulinet rouge, le roi voulut qu'en mémoire de leur mère, ses enfants portassent un écu d'or à une roue de gueules entre deux oreilles d'âne au naturel. Sophie mourut l'an 890. »

3 Thierry, qui suit :

III. Thierry, premier seigneur d'Altena, mort vers l'an 1000, porta coupé de sable et de gueules à l'escarboucle d'or sur le tout; cependant, selon Dumont, il porta de sable au chef d'argent, à un escarboucle d'or, brochant sur le tout. « Or est-il, continue le même auteur, que ladite branche d'Altena a par le laps de temps été réduite à une fille héritière qui fut mariée à un puîné du comté de Montbéliard, en la haute Bourgogne, qui portait d'or à deux saumons de gueules, que les Flamands nomment Birmont, et ces armes sont demeurées en cette race et à ses descendants. La seigueurie est tombée en quenouille et appartenait naguère aux comtes de Hornes. » Thierry seigneur d'Altena ne laissa qu'un fils :

IV. Jean, deuxième seigneur d'Altena, portant comme son père, coupé de sable et de gueules, à un escarboucle d'or sur le tout, épousa, selon Dumont, une fille de Thierry, seigneur de Teysterbant. Nous avons déjà eu l'occasion de faire remarquer qu'après la mort de saint Ansfride, en 1008, divers seigneurs établis dans le pays, démembrèrent ce comté et se rendirent propriétaires de ce qui était à leur bienséance; qu'ils reconnurent d'abord la supériorité temporelle de l'église d'Utrecht et se rendirent ensuite indépendants, c'est ce qu'affirme Wastelain dans sa Gaule belgique, t. 1, p. 167. Jean, seigneur d'Altena, faissa deux enfants :

4 Thierry, qui suit:

2 Marguerite, femme de Jean d'Arckel.

1o Guillaume, qui suit :

2o Engelbert, chevalier au service de son oncle Thierry d'Altena, miles consanguinei nobilis viri Theodorici, domini de Altena (Butkens, t. 2, p. 97). Kremer dans ses

V. Thierry, troisième seigneur d'Altena, laissa une fille :

Marguerite, dame d'Altena, se maria avec Thierry de Montbéliard, qui devint ainsi le quatrième seigneur d'Altena.

I. Thierry de Montbéliard, quatrième seigneur d'Altena, épousa Marguerite de Clèves, dame d'Altena, fille de Thierry, troisième seigneur d'Altena. Il importe de faire connaître la maison de Montbéliard; à cet effet nous empruntons encore quelques lignes à l'abbé de Longuerue (Géog., p. 1, p. 245): « L'état de Montbéliard est enclavé entre la Franche-Comté, la Lorraine, l'Alsace et la principauté de Porentru ou l'état de l'évêque de Bâle; celui de Montbéliard est composé du comté de Montbéliard et des seigneuries d'Hericourt, de Clermont, de Chastelot, de l'Isle et de Blamont, qui ont été autrefois possédées par divers seigneurs.

« Montbéliard était déjà une place considérable avant le milieu de l'onzième siècle, et elle était tenue par Louis, comte de Moasson ou Mousson, sur la Moselle, d'où sont descendus les comtes de Bar.

« Louis avait épousé Sophie, fille de Frédéric II, duc de Mosellane. Ce comte était un seigneur très-puissant qui fut choisi par Henri-le-Noir, pour commander l'armée que cet empereur envoyait pour ranger à leur devoir les rebelles du royaume de Bourgogne, qui s'étaient révoltés après la mort de Conrad-le-Salique. Renaud, comte de la Bourgogne outre Saone, qui était à la tête de ce parti, fut vaincu et pris prisonnier par le comte Louis, qui certainement n'était pas alors vassal de Renaud.

« Le comte Louis eut pour héritier son fils Thierry qui fut comte de Montbéliard, de Mousson et de Bar, et laissa à Thierry, un de ses fils, le comté de Montbéliard. Celui-ci eut un fils nommé Thierry, qui mourut sans postérité, et deux filles, dont l'aînée, comme nous l'apprenons d'Alberic, épousa Richard, seigneur de Montfaucon. Ils eureut un fils nommé Amé ou Amedée, qui fut comte de Montbéliard et succéda au comte Thierry, son oncle maternel. Amé mourut sans enfant et eut pour héritier Renaud de Bourgogne, mari de Guillemette de Neuchâtel, fille du comte de Neuchâtel outre Joux ou en Suisse, et d'une fille de Thierry, comte de Montbéliard. C'est par cette Guillemette que Renaud obtint enfin la possession du comté de Montbéliard, dont il laissa une partie à Marguerite de Montbéliard, tante de sa femme et fille du comte Thierry, laquelle avait épousé Thibaud, sire de Neuchâtel, en Bourgogne, qu'il ne faut pas confondre avec l'autre Neuchâtel. Renaud et Guillemette eurent un fils nommé Othon, qui mourut jeune sans postérité, et une fille appelée Agnès, qui fut comtesse de Montbéliard et dame de Granges, en Bourgogne; elle épousa Henri, seigneur de Montfaucon qui fut établi vicaire de l'empire, dans le royaume de Bourgogne, et mourut l'an 1565, laissant pour héritier son fils Étienne, qui mourut l'an 1397, et qui laissa de sa femme Marguerite de Châlons un fils nommé Henri, qui n'eut que des filles, l'aînée, héritière de Montbéliard, épousa Eberhard, comte de Wurtemberg et mourut l'an 1431. C'est d'eux que descendait Frédéric, duc de Wurtemberg qui, avec ce duché et les autres terres de sa maison en Souabe, avait le comté de Montbéliard et les biens d'Alsace et de Bourgogne, qu'il donna en partage à son fils Louis-Frédéric, etc. » Thierry, seigneur d'Altena, et Marguerite de Clèves eurent :

1 Thierry, cinquième seigneur d'Altena, mort sans enfant en 1244, épousa Imaine Schellaert, sœur germaine et puinée de Cunegonde, mariée à Menaut, seigneur de Kerpen, de Berthe Schellaert et d'Adeleyde Schellaert, l'une religieuse

a Saint-Corneille, à Cologne, et l'autre à Sainte-Marie, de la même ville, toutes trois filles de Guillaume Schellaert d'Obbendorff et d'Agnès, fille de Gerlach de Reifferscheid et d'Anne de Manderscheid, dame de Pourshausen;

2 Marguerite, mariée à Guillaume, sire de Hornes.

Comtes de Teysterbant

et seigneurs d'Altena.

Acad. Beitraege, t. 2, p. 9 et 10, cite deux chartes de Thierry, que Butkens a vues, datées de 1212 et 1227, dans lesquelles Thierry nomme Guillaume et Engelbert DE HORNES, nepotes nostri : Theodoricus, Dei gratiâ, dominus de Altena,... de consensu nepotum nostrorum Wilhelmi videlicet DE HORNES et Engelberti fratris sui, et une troisième de sa femme en date de l'an 1224. Voici un extrait de cette dernière, dont nous avons sous les yeux une copie authentique Ego Imaina, Dei gratiâ, domina de Altena... Notum facimus quód dilectus dominus meus et maritus, dominus scilicet Theodoricus de Altena decimam suam.... quam in villâ Brusthem liberè possiderat, de nostro consensu, necnon et suorum hæredum et nepotum Wilhelmi et Engelberti DE HORNES, contulit, etc. On voit dans la généalogie de Schellaert, qu'Imaine, femme de Thierry, seigneur d'Altena, oncle d'Engelbert DE HORNES, appartenait à cette ancienne et illustre maison; elle était fille de Guillaume Schellaert, seigneur d'Obbendorff, et d'Agnès de Reifferscheid. Engelbert DE HORNES épousa une fille du comte de Benthem, dont il n'eut pas d'enfant. Néanmoins l'auteur du second volume des Trophées du Brabant, par Butkens, représente Engelbert DE Hornes, comme seigneur de Cranendonck et de Goore, depuis 1212 jusqu'en 1256, et comme auteur des familles de Cranendonck et de Goore. Butkens (Trophées, t. 1, p. 49, des preuves), Bondam (t. 1, p. 1, p. 265), et Dumont (Recueil des Traités de paix, t. 1, p. 1, p. 222) rapportent le texte d'un traité de paix entre Henri, duc de Lotharingie et le comte de Gueldre auquel ils attribuent la date de 1197; parmi les signataires, du côté du comte, se trouve Engelbert DE HORNES, qui, si la date était exacte, ne pourrait être le fils puîné de Guillaume, sire de Hornes, et de Marguerite de Montbéliard; la chronologie s'y oppose. A ce sujet nous devons faire observer que les anciens généalogistes donnent à ce Guillaume un frère du nom d'Engelbert. Au reste, il n'était pas seigneur de Hornes et nous avons déjà eu l'occasion d'émettre un doute sur la succession héréditaire des premiers comtes de ce domaine. « Præterea, est-il dit dans cette charte, homines sui tam liberi quam ministeriales, quorum nomina subscripta sunt, comes de Kessel, comes de Dalem, Ludolfus de Steinvorde, Henricus de Burkelo, Wilhelmus de Bronchorst, Engelbertus DE HORNES, etc., juraverunt quòd si comes sacramentum suum violaverit, et in auxilium nostrum debito modo non venerit, omnibus bonis quæ tenent ab eo in feodo, in guerrâ nostrâ nobis servient, nullum comiti servitium exhibentes, donec omnia nobis plenariè emendaverit. » La même observation s'applique à une autre charte ou traité entre les mêmes seigneurs, signé à Louvain, 1203; on y remarque entre autres signataires et garants du traité, Engelbertus DE HOERNE, Theodoricus DE HOERNE et enfin Theodoricus de Altena. (Voyez le n° suivant). 3o Thierry, dit d'Altena, est probablement le seigneur qui signa en 1222 les lettres par lesquelles Othon, évêque de Utrecht, promit d'assister le duc de Brabant dans toutes les occasions: « Ego Otho, Dei gratiâ, Trajectensis episcopus, notum facio et profiteor universis, quòd juramento firmavi et postmodum fide datâ promisi, accedente ad hoc hominum et ministerialium meorum juramento, quòd domino Henrico, duci Lotharingiæ, et Henrico filio suo, contrà omnem homi

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