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Lamoral-Claude-François, comte de La Tour et Tassis et du Saint-Empire; Gaesbeek et Houtkercke. cette terre fut érigée en principauté sous le nom de La Tour et Tassis, par

lettres royales du 19 février 1681, en faveur de leur fils Eugène-Alexandre, comte de La Tour, Valsassine, Tassis et du Saint-Empire. Elle fut vendue, il y a quelques années, à monsieur le comte de Robiano.

A l'exemple de Charles-le-Téméraire et de Marie de Bourgogne, l'archiduc Philippe-le-Bel, fils de cette princesse, admit Arnoud DE HORNES, baron de Gaesbeek, au nombre de ses chambellans, en 1491.

Arnoud DE HORNES, seigneur de Gaesbeek, mourut en 1505, et ses restes mortels furent inhumés à Anderlecht, près de Bruxelles, où se trouve encore son tombeau. Il épousa Marguerite de Montmorency, fille de Jean, seigneur de Nevele, et de Gudule Villain, dame de Liedekercke. Voici leurs enfants :

1° Maximilien, qui suit :

2o Jeanne DE HORNES, dame de Brimeux, mariée le 15 octobre 1495 à Hugues de Melun, vicomte de Gand, chevalier de la Toison-d'Or; ils eurent une fille et enfant unique, Anne de Melun, qui se maria avec Jean de Bethune, baron de Rosny: ils sont les auteurs des Bethune, ducs de Sully;

3o Marguerite DE HORNES, mariée le 9 mai 1502 à Richard de Merode, chevalier, seigneur de Petersem, d'Oirschot et d'Hilvarenbeek, mort le 20 mai 1523, fils de Jean, chevalier, et d'Aleyde DE HORNES, dame de Perwez, de Duffel et de Gheel. La succession de Richard de Merode et de Marguerite DE HORNES fut partagée le 25 août 1525. D'eux descendent les comtes de Merode.

XI. Maximilien DE HORNES, chevalier banneret, vicomte de Furnes et de Bergues-Saint-Winoc, seigneur de Gaesbeek, de Hees, de Leende, trois terres qu'il releva le 1er mars 1505, de Braine-le-Château, de Geldorp, de Hondschoot, de Houtkercke, etc. Voici l'acte de relief de Gaesbeek, de Hees et de Leende:

Van Jaspar de Mol, die in den naeme es tot behoef van den heeren Maximiliaen van HUERNE, riddere, op den eersten dach van meerte in 't jaer XVc ende vive, na costume s'hofs van Brabant, dair by waren als mannen van leenen, heeren Willem van Croy, heere van Chierve, etc., heeren Hughe, heere van Meluyn, etc., ridderen, Jan de Proesst; ontfinck by doode wylen heeren Arnts VAN Huerne, ridders, syns vaders, die goede ende heerlicheit van Gaesbeke, metten toebehoorten tot eenen leene. Voor 't hergheweyde, X croonen. Van den selven Jaspar de Mol, die in den naeme ende tot behoef des voorz. heeren Maximiliaens VAN HUERNE, op ten dach, in 't jaer, voor die mannen van leenen, en by doode als voor, ontfinck noch een hof

:

Gaesbeek et Houtkercke. geheten d'Oude-Hof, tot Cothem, in de prochie van Sinte-Mertens-Lennicke gelegen, behoudende XLIIII buenderen: item, den Duytberch tot SintQuintens-Lennicke, achter de kercke gelegen: item, 't goet van BreedeEycke, houdende IX buenderen, in de voorsz. prochie gelegen: ende noch III buenderen lants, gescheyden ende gespleten van den goeden van Haisbeen in de zelve prochie gelegen: ten anderen leen. Voor't hergheweyde, X croonen. Van den voors. Jaspar de Mol, die alsdan noch tot behoef ende by doode als voor, ontfinck die goede ende heerlickeiden van Heze ende van Leende, metten toebehoorten ten derden leene. Voor 't hergheweyde, X croonen. Il acheta en 1499, à Bruxelles, de Charles de Layssie, un grand bâtiment. Cet hôtel, connu sous le nom de maison de Gaesbeek, était situé dans la rue des Carmes. De la famille de Hornes, il passa aux comtes de Culembourg, et puis aux enfants d'Anne de Culembourg et de Jean de Pallant, seigneur de Wildenberg. Le duc d'Albe fit abattre cet hôtel le 28 mai 1568 et élever sur son emplacement une colonne destinée à rappeler le souvenir de la conjuration des nobles et de la vengeance de son maître. Cette colonne fut renversée en 1576, par ordre des États.

Le seigneur de Gaesbeek accompagna en 1501, en Espagne, Philippe-leBel et sa femme Jeanne, reine de Castille, dont il était grand échanson.

Les difficultés qui avaient existé au sujet de la terre de Brimeux n'avaient pas été assoupies toutes par les derniers arrangements; car je lis dans un inventaire : « Copie authentique, de l'an 1506, d'un acte passé devant loi et office d'Amiens, où Jean DE HORNES et Maximilien DE HORNES, son neveu, fils d'Arnoud, donnent pouvoir et procure d'accommoder pour la terre de Brimeux. Il y est dit que Jean DE HORNES, pour assoupir toutes difficultés que nous avons pour cette terre de Brimeux avec Maximilien DE HORNES, Seigneur de Gaesbeek, Hees et Leende, notre neveu, et Maximilien, pour assoupir le procès apparent avec notre très-cher et très-aimé oncle, messire Jean DE HORNES, seigneur de Baucignies, etc. »

Une quittance donnée le 25 février 1510, par Maximilien, seigneur de Gaesbeek, à son oncle Jean DE HORNES, seigneur de Baucignies, certifie l'affinité des deux branches qu'ils ont formées. Voici cet acte: « Nous Maximilien DE HORNES, chevalier, seigneur de Gaesbeek, etc., confessons être satisfait et bien, par messire Jehan DE HORNES, aussi chevalier, seigneur de Baussinies et notre oncle, de la somme de sept mille flourins, de quarante gros, monnaie de Flandres, le flourin, qu'il nous devoit à cause de certain appointement fait entre nous, à cause de la succession à lui advenue des fiefs, héritages et autres biens par le trépas de feu Franchois DE HORNES, notre

oncle, que Dieu absoille, en son vivant seigneur de Locres, comme plus Gaesbeek et Houtkercke. amplement appert par ledit appointement, etc. »

Il résulte d'une lettre de la gouvernante Marguerite à l'empereur Maximilien, de 1511, que le seigneur de Gaesbeek fut employé par la gouvernante à la pacification d'Utrecht. « D'autre part, monseigneur, dit-elle, je vous avertis que je suis en voie de traiter avec ceux d'Utrecht, tellement que j'espère y mettre bientôt quelque bonne conclusion à votre honneur et profit; je vous en préviendrai incontinent, monseigneur. Cette affaire est en votre nom à Utrecht par le seigneur de Gaesbeek, le doyen de Louvain, Toison-d'Or, et un pensionnaire d'Anvers, lesquels ont mis la chose en train par le moyen du seigneur de Montfort. Je présume que dans trois ou quatre jours tout sera conclu. »

En 1521, il érigea à Braine-le-Château le pilori ou gibet dont on a donné un dessin assez fidèle dans l'Album national. L'auteur de l'article qui concerne ce joli monument s'exprime ainsi vers la fin : « Nous avons vu des gravures du pilori des halles et de celui de l'abbaye Saint-Germain-des-Prés ; sous le rapport de l'architecture, le pilori de Braine-le-Château nous paraît l'emporter de beaucoup sur l'un et l'autre. Rien de plus élégant que l'espèce de lanterne dans laquelle on exposait le coupable. On peut même dire que le style éminemment gracieux du monument contrastait avec sa destination. Les armoiries des comtes DE HORNES sont sculptées au sommet du pilier. C'était aux seigneurs de cette famille qu'appartenait jadis le château dont les tourelles se voient à peu de distance du pilori; c'était à l'exécution des sentences rendues en leur nom que servait ce gibet. Les grands coupables étaient hissés dans la lanterne dont les larges ouvertures permettaient au public de ne les point perdre de vue. Ceux qui avaient mérité une peine plus légère se tenaient au bas du pilier, attachés au moyen d'un carcan. Ils y étaient exposés trois jours de marché consécutifs et deux heures chaque fois. On fixe en général, approximativement au xve siècle, l'érection du pilori de Braine-le-Château. >

L'auteur aurait été plus précis s'il avait aperçu une inscription qui orne ce monument; or on y lit ces mots : Maximilien DE HORNES, seigneur de Gaesbeek,... chevalier de l'ordre..... de l'Empereur.... 1521. C'est le seul de cette espèce qui ait échappé, en Belgique, à la haine des Français pour tout ce qui rappelait le régime féodal. Peu s'en est fallu qu'il ne devînt, pour cette curiosité architecturale, une cause immédiate de destruction.

Trois cloches forment la sonnerie de l'église autrefois seigneuriale de Braine-le-Château : la plus ancienne est un don de Maximilien DE HORNES;

Gaesbeek et Houtkercke.

elle a été fondue, comme le témoigne l'inscription, en 1533, par Pierre van der Gheyn.

Maximilien DE HORNES fut invité, en 1539, à prêter son appui à l'empereur à l'égard du peuple de Gand. La gouvernante le nomma, le 22 septembre de cette année, capitaine et gouverneur de Grammont; ce qui est prouvé par une lettre écrite par la gouvernante à Jean de Montmorency, chevalier, seigneur de Courrières, souverain bailli des ville et comté d'Alost et de la ville de Grammont :

• Monsieur de Courrières, j'ai vu la lettre que vous avez écrite au seigneur de Molembaix, du jour d'hier. Sur quoi, ensuivant ce que je vous ai mandé, je vous requiers et ordonne de mander vers vous les archers de l'empereur, étant par deçà, afin que vous soyez tant mieux accompagné, vous advisant que nous avons ouï les députés de Gand, lesquels faisons y demeurer jusqu'à ce que nous aurons entendu le besogné d'aucuns bons personnages que nous avons conclu envoyer vers ceux dudit Gand, dont nous vous avertirons, et comment vous aurez lors plus avant à conduire; et néanmoins nous dépêchons présentement le seigneur de Gaesbeek pour aller à Grammont et vous bailler aide et assistance, ainsi que vous entendrez de lui plus amplement. A tant, monsieur de Courrières, notre Seigneur vous ait en garde. De Malines, le XXIIe de septembre XVc XXXIX. »

Puis la gouvernante écrivit directement à Maximilien DE HORNES pour lui recommander la ville de Grammont: « Monsieur de Gaesbeek, nous avons vu la lettre que vous et ceux de la loi de Grammont nous avez conjointement écrite, dont et du bon devoir que vous faites, de tenir cette ville en union et accord, nous vous savons bon gré, vous requérant d'y vouloir continuer, selon la confiance que nous avons en vous. Et quant à ceux qui auraient déjà commis quelque trouble en ladite ville, suivant votre avis, nous écrivons auxdits de la loi de surseoir encore de faire procéder contre eux, tant et jusques à ce qu'ils auront autres nouvelles de nous. De quoi nous avons bien voulu vous avertir. Le dernier de septembre 1559. »

Maximilien DE HORNES, seigneur de Gaesbeek, fut lieutenant de la cour féodale de Brabant, chambellan de l'empereur Charles-Quint, chevalier de la Toison d'Or, etc., à Bruxelles, en 1514.

Il mourut le 3 février 1542 et fut enterré à Braine-le-Château, sous un monument en marbre blanc, qui s'y trouve encore.

Il fut fiancé, par convention du 10 décembre 1503, à Barbe de Montfort, fille de Jean, vicomte de Montfort, seigneur de Purmereynde, maréchal héréditaire de Hollande, et de Wilhelmine de Naeldwyck. Il l'épousa par

contrat daté de Malines du 15 mai 1504. Jean de Montfort avait épousé en premières noces, Catherine de Brederode, dont vint un fils qui épousa Anne de Lalaing; l'héritière de ceux-ci se maria avec Jean de Merode, mort en 1590. Ainsi vint dans la famille de Merode le titre de comte de Montfort. Barbe de Montfort était sœur cadette de Mathilde de Montfort, dame de Naeldwyck, mariée, en 1495, à Robert de la Marck, seigneur d'Arenberg, dont la petite-fille Marguerite, comtesse d'Arenberg, se maria avec Jean de Ligne, seigneur de Barbançon, chevalier de la Toison-d'Or. Les descendants de ces derniers constituent la maison d'Arenberg.

La devise de Maximilien DE HORNES était : Je le verrai, et celle de sa femme S'il plaît à Dieu.

Leurs enfants sont :

1° Henri DE HORNES, châtelain ou vicomte de Bergues-Saint-Winoc, lieutenant des fiefs au duché de Brabant, mort en 1540, avant son père, et enterré à Braine-le-Château, épousa Marie de Bouchout, dame de Boulers, de Beverweerde, de Schendelbeke, bere de Flandre, en 1526, veuve de Hugues de Lannoy, chevalier, seigneur de Wahaignies et de Tronchiennes, décédée le 23 juillet 1563 et inhumée à Grammont, fille de Daniel, seigneur de Boulers, etc., ber de Flandre, châtelain de Bruxelles, et de Marie de Luxembourg. Selon la plupart des généalogies imprimées, il eut deux enfants bâtards Maximilien et Catherine DE HORNES; c'est une erreur, que la date de sa mort prouve suffisamment : Maximilien DE HORNES était fils bâtard du frère puîné de Henri, Martin DE HORNES, et Catherine, qui fut la seconde femme de celui-ci, n'était ni fille bâtarde ni fille naturelle. Pour ce qui la concerne, nous nous en rapportons au fragment généalogique, donné à la suite de la biographie de Jean DE HORNES, évêque de Liége, frère de Jacques, comte DE HORNES, seigneur d'Altena. Voici l'épitaphe de Marie :

Noble dame, dame Marie de Bouchaulte, dame de Boulers, Beverweerden, Odyck, etc., viscomtesse douagière de Berges-Saint-Winocx, Gaesbeek, Lannoy, Rollencourt, laquelle trespassa le 23 de juillet 1563.

Voici ses propres quartiers paternels et maternels :

Bouchaulte, Rochefort, Reigerswiet, Fosseux, Vienne, Buren, Pouques, Borscelle,
Luxembourg, Bauw, Melun, Abville, Ville, Rotselaer, Hamayde, Faqueville.

2o Martin, qui suit :

3o Philippe, sire de Geldorp, prévôt de Saint-Jean, à Utrecht;

4o Anne, dame de Pamele et de Dilbeek, se maria le 25 février 1538 à Jacques de Croy, chevalier, seigneur de Sempy, de Thou-sur-Marne et de l'Écluse, veuf d'Anne de Hennin, dame de Fontaine-l'Évêque, né en 1508, mort le 7 février

Gaesbeek et Houtkercke.

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