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Gaesbeek et Houtkercke.

Oliviers, die op ten Xten dach van oeghste, anno XIIII© LXXXVIII, dair by waren, als mannen van leenen, Cornelys van Coensborch ende Peter Alman, ontfinck in den name ende tot behoef heeren Arnts VAN HOERNE, heere van Brimeu, riddere, by doode wilen heeren Philips VAN HOERNE, heere van Gaesbeke, ridder, syns vader, die dorpen van Heze ende van Leende.

Cette descendance et la parenté de Philippe DE HORNES sont encore mieux prouvées par la convention suivante, que nous pensons devoir reproduire en entier :

« A tous ceux qui ces présentes lettres verront: Nicolas Hourdel, licencié ès lois, avocat et conseiller au siége royal de Montreul, à présent garde du scel royal du bailliage d'Amiens, établi en la ville et prévôté de Montreul pour sceller et conserver les contrats, conventions, marchés, obligations et reconnaissances qui sont et seront faites, passées et reçues ès maîtres d'icelle prévôté, salut. Sachent tous que par-devant Hue Regnault et Guillaume le Marchant, auditeurs royaux manans audit Montreul, y mis et établis par monseigneur le bailli d'Amiens, pour, et au nom du roi notre sire, à ce ouïr, comparurent en leurs personnes nobles seigneurs et dame monseigneur Jehan de Melun, chevalier, et madame Marie de Sarrebruche, sa femme, seigneur et dame d'Antoing, de la châtellenie de Bailleul en Vimeu, d'une part, et messire Jehan DE HORNES, aussi chevalier, seigneur de Baucignies, d'autre part; et ont reconnu, chacun en son regard et en tant que toucher lui peut, icelle dame Marie suffisamment autorisée par ledit seigneur d'Antoing, son mari, et comme foncière et dame d'icelle seigneurie de Bailleul, quant à faire passer et reconnaître tout ce que ci-après sera déclaré; laquelle autorité elle a prise et reçue en elle agréablement, sans force, contrainte ou induction aucune, ainsi qu'elle disait : comme depuis certain temps, environ quatre ans, lesdits seigneur et dame de Bailleul, à la requête de leur procureur d'office d'icelle seigneurie, il avait fait prendre et mettre en leurs mains la terre et seigneurie de Brimeux, assise en la prévôté de Montreul, au bailliage d'Amiens, tenue noblement en partie, foi et hommage, d'icelle seigneurie de Bailleul, par défaut d'hommage, dénombrement non baillé et autres droits et devoirs non faits et payés par messire Arnoud DE HORNES, chevalier, seigneur de Gaesbeek, qui avait relevé icelle terre, et en était et est leur homme et vassal, à cause et comme héritier de défunte madame Jeanne de Lannoy, en son vivant femme de défunt messire Philippe DE HORNES, en son vivant aussi chevalier, qui furent père et mère dudit messire Arnoud et dudit messire Jean. A laquelle cause, prise et mainmise, messire Jean, chevalier, comparant, qui prétendait et maintenait ladite terre de Brimeux lui

compéter et appartenir, par certain traité et appointement de partage fait entre ledit messire Arnoud, lui et autres ses frères, ou autrement, en offrant de payer les droits de reliefs seulement : ce que lesdits seigneur et dame et leurs officiers n'avaient et n'ont voulu consentir, à moins que préalablement ledit messire Arnoud, leur homme saisi, n'eût fait la désaisine et reconnaissance à son profit, et qu'ils fussent payés et contentés de leurs droits seigneuriaux, tels que du quint-denier de la valeur d'icelle terre à rendre pour une fois; et pour cette cause ledit messire Jean DE HORNES avait obtenu commission dudit bailliage d'Amiens, en vertu de laquelle et par certain sergent royal dudit bailliage, il avait fait faire commandement à iceux seigneur et dame de Bailleul, qu'ils reçussent ledit messire Jean DE HORNES au relief et qu'ils lui baillassent la saisine et possession de ladite terre et seigneurie de Brimeux, en leur payant les droits dudit relief, et pour leur délai, leur fit donner et assigner jour, au siége dudit bailliage d'Amiens, à l'encontre d'icelui messire Jean DE HORNES ou son procureur à certain jour suivant; ce voyant iceux seigneur et dame d'Antoing et de Bailleul, pour conforter leur droit et icelle main-mise faite par leurs officiers d'icelle terre et seigneurie de Bailleul, obtinrent lettres du roi notre seigneur adressées au premier huissier ou autre sergent royal, et, par committimus, à l'office de monseigneur le bailli d'Amiens; en vertu desquelles la terre et seigneurie de Brimeux fut prise et mise en la main du roi notre seigneur, en confortant ladite main-mise de la justice dudit lieu de Bailleul; et au gouvernement, régime et recette il fut commis Nicaise de Wailly, procureur au siége de Montreul; de l'exécution desquelles lettres ledit messire Jean DE HORNES, ou son procureur pour lui, se porta pour appelant, en la cour du parlement; icelle appellation fut par lui relevée, et il fit intimer les seigneur et dame; lesquels voyant cette persécution et que leur droit par cela se pouvait périmer, donnèrent les choses à entendre au roi notredit seigneur et obtinrent des lettres adressées à monseigneur le bailli d'Amiens ou son lieutenant, par lesquelles il leur était mandé que s'il apparaît d'icelle main-mise, faite par les officiers desdits seigneur et dame, ensemble d'icelles lettres royales et main confortative, et de l'exécution d'icelle, que pour les causes contenues ès dites lettres et en confortant lesdits exploits et main-mises, premièrement il fût par lui commis et ordonné gens au régime et gouvernement d'icelle terre et seigneurie de Brimeux, tant que autrement en soit ordonné. Pour lesquelles lettres royales voir entériner et mettre à exécution, iceux seigneur et dame firent ajourner ledit messire Jean DE HORNES, Jean de Rocques et autres ses procureurs et receveurs d'icelle seigneurie de Brimeux à certain jour suivant.

Gaesbeek et Houtkercke.

Gaesbeek et Houtkercke.

Là où tant fut procédé que par sentence et appointement, monseigneur le bailli d'Amiens ou son lieutenant, en vertu desdites lettres royales, il fut dit, sentencié et appointé : ladite terre et seigneurie de Brimeux sera régie et gouvernée sous la main du roi, notre dit seigneur; et fut commis de rechef, et pour tant que métier était, au gouvernement d'icelle, ledit Nicaise de Wailly. De laquelle sentence et appointement Lyennart le Clercq, comme procureur dudit messire Jean DE HORNES, appela et se porta pour appelant, en soi adhérant à ladite première appellation et icelle seconde appellation; ledit seigneur les a depuis relevées en ladite cour de Parlement, là où lesdites deux appellations sont encore servantes et indécises. Mais pour cause de ce que lesdites causes d'appel ont pris et pourront prendre long trait, les droits et cause à icelles parties ont été et peuvent être longuement retardés; ainsi il plaît au roi notredit seigneur et à sadite cour de Parlement, icelles parties comparantes sont convenues ensemble et ont fait accord par manière de transaction, très-humble révérence et honneur gardés à ladite cour, et ainsi c'est son bon plaisir, en la manière qui suit, c'est à savoir : que lesdits conjoints seigneur et dame ont voulu consentir, veulent accorder, consentent et accordent lesdites main-mises à icelle terre et seigneurie de Brimeux être levées moyennant la somme de deux mille francs, monnaie courante, que ledit messire Jean DE HORNES comparant est et sera tenu de payer auxdits seigneur et dame d'Antoing et de Bailleul, leur ayant cause ou porteur de ces lettres, aux termes dont ils sont convenus ensemble, pour tous droits seigneuriaux appartenant, à cette cause, auxdits seigneur et dame de Bailleul, même des fruits, profits et levées reçus depuis lesdites mainmises; lequel messire Jean DE HORNES, par cela est et doit être tenu, le tiennent iceux seigneur et dame pour diligent au relief de ladite terre et seigneurie de Brimeux, en la qualité par lui prétendue, sans préjudice toutefois au droit du relief qu'en a déjà fait ledit messire Arnoud DE HORNES, son frère aîné, et lequel en est leur homme et saisi, comme fils aîné et héritier de ladite défunte madame Jeanne de Lannoy, à la charge aussi des services et autres droits seigneuriaux dont ladite terre et seigneurie est envers eux chargée, même du droit de quint appartenant à messire Adrien de Brimeu, seigneur de Humbercourt, et quatre-vingts livres de rente appartenant à messire Jean de Haucourt, chevalier, seigneur de Hupy, et dont il est inféodé sur ladite terre et seigneurie de Brimeux, et à charge du quint qu'en a fait Antoine DE HORNES sur ladite terre de Brimeux; le tout aussi avant que par raison et justice faire se doit. Et parce que ledit messire Jean DE HORNES sera tenu d'évincer par justice ledit messire Arnoud DE HORNES du droit et

saisine qu'il a autrefois pris de ladite terre de Brimeux, et sauf, en toutes choses, les droits et seigneurie d'iceux seigneur et dame de Bailleul et d'Antoing, et audit accord et transaction, par la manière dite, tenir, fournir, entretenir et accomplir bien et loyalement, lesdites parties, ainsi qu'il plaît à la cour, s'obligent l'une envers l'autre, et tous leurs biens et héritages, ceux de leurs hoirs, présents et à venir, renonçant par les foi et serment de leurs corps, à le tenir, fournir et irrévocablement, et sans aller au contraire et en plus grande sûreté de ce présent accord passer et reconnaître en ladite cour de Parlement et partout ailleurs où il appartiendra, iceux seigneur et dame d'Antoing et ledit messire Jean DE HORNES, comparants, chacun en droit soi, en tant que toucher lui peut, icelle dame d'autorité prédite, ont fait, nommé, ordonné et établi leurs procureurs généraux et certains messagers spéciaux maîtres Jean Thiebaut, Nicole Franchois, Jean Femin, Jean Descamps, Jean le Roy, Jean Cosette, Nicolas Famier, Jean de Cordes, dit de le Capelle, sire Parri Brullet, prêtre, maître Guillaume Fichée, Jean de Saint-Quentin, Jean de Rocques, Lyennart le Clercq, Adrien de le Haye, et Jacques de la Broye, auxquels, et à chacun d'eux et l'un pour le tout, portant les lettres, ont donné et donnent pouvoir spécial et irrévocable, et sans autre charge ou mandement avoir d'eux par bouce, écrit ou autrement que cesdites présentes, d'accorder et reconnaître ce présent accord par la forme et manière que dessus, et ce ès dépendances autant faire passer, reconnaître et accorder, ainsi il plaît à ladite cour, comme eux-mêmes et chacun d'eux servent faire et dire pourraient, si présents en leurs personnes ils y étaient; jà fût-il que le cas requît leur présence ou mandement plus spécial. Promettant par les foi et serment de leurs corps, et sous l'obligation que dessus, d'avoir pour agréable, ferme, choisi et stable à toujours tout ce qui par lesdits procureurs, ou un d'eux, sera, touchant ce que dessus, fait, accordé, passé et reconnu, et par icelle même obligation ont promis de payer le jugié ou jugiet si métier est : tout ce que dessus dit nous ont lesdits auditeurs témoigné être vrai par leurs sceaux; et nous, à leur témoignage, avons mis ledit scel à ces présentes, sauf les droits du roi et d'autrui en tout. Ce fut fait et reconnu au château de Caumont, en l'an mil cinq cent et un, le vingt et unième de juin. »

Nous avons vu qu'à un âge très-jeune Arnoud DE HORNES avait été fiancé, en 1464, à Marguerite DE HORNES, sa cousine, fille de Jacques Ier, comte DE HORNES, seigneur d'Altena, et de Jeanne de Meurs, et que cette Marguerite devint au contraire sa belle-mère. Nous lisons dans une note que ce mariage fut fait en vue d'assoupir les diffi

Gaesbeek et Houtkercke.

Gaesbeek et Houtkercke.

cultés que les deux contractants avaient pour la terre de Gaesbeek. De même que son père, Arnoud DE HORNES tenait le parti de Maximilien. Il signa, conjointement avec les députés de Louvain, le traité de paix entre l'empereur Maximilien, les états et les trois membres de Flandre le 16 mai 1488.

Lors de la mort de son père, il s'enferma dans le château de Gaesbeek, et il y resta jusqu'à la fin de la guerre, en 1490. Mais à peine eut-on proclamé la pacification générale dans tout le pays, que les habitants de certaines contrées du Brabant durent de nouveau prendre les armes, non contre leurs voisins comme au temps des derniers troubles, mais contre les troupes allemandes à la solde de Maximilien, troupes qui, loin de protéger les citoyens, dévastaient au contraire les campagnes. Lennick-Saint-Martin eut beaucoup à souffrir. Les soldats de la garde (ainsi appelait-on ces mutins) se tinrent longtemps à Lombeek. Guillaume de Lo, receveur de la baronnie de Gaesbeek, aussi habile que hardi pour la défense des droits de son seigneur et maître, fut un de ceux qui se distinguèrent par leur courage et leur sangfroid contre les mutins.

On trouve dans un vieil inventaire qui porte la signature d'Arnoud DE HORNES quelques notes sur ses principales propriétés. Nous y avons puisé bien des renseignements curieux. On y lit :

« Monseigneur de Gaesbeek, comme aîné fils et en ensuivant la coutume du pays de Hainaut, de partage en fiefs et seigneuries, a choisi ladite terre et seigneurie de Braine-le-Château et Haut-Ittre, tout un fief avec sa forteresse.

« Hontdschoot, Houtkercke, vicomté de Bergues. Par la coutume de la châtellenie de Bergues-Saint-Winoc, les mainsnés frères n'ont aucun droit ès seigneuries et fiefs de ladite châtellenie.

«En ladite terre et seigneurie de Locres, monsieur de Gaesbeek, comme aîné fils, prend les deux parts des fiefs, et messire Jean DE HEURNE, comme second fils, prend et emporte le tiers. »

Le riche domaine de Braine-le-Château entra dans la maison de Hornes par le mariage de Thierry-Loef DE HORNES avec Jeanne de Montigny, dame héritière dudit lieu. C'était un fief relevant du chapitre de Sainte-Waudru à Mons, comme Jacques DE HORNES l'avait déclaré en faisant le relief: « Remontre qu'il avait et tenait en foi et en hommage de ladite église, comme franc-fief de la fierte du benoît corps de sainte notre dame sainte Waudru, la mairie et avouerie des ville et terre de Braine-le-Castiel et Haut-Ittre, gisants en la maison du seigneur en toute justice, haute, moyenne et basse, etc. » Anne-Françoise-Eugénie DE HORNES l'apporta en mariage à son époux

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