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Jean, baron d'Anthoing. Jeanne de Gruuthuuse était fille de Louis de Bruges, chevalier de la Toison-d'Or, prince de Steenhuyse, comte de Winchestre, sire de La Gruthuuse et de Haemstede en Hollande, et de Marguerite de Borsele, et nièce de Catherine de Gruuthuuse, femme de Henri, seigneur de Wassenaer, vicomte de Leyde.

Jacques, comte DE HORNES, eut de sa seconde femme :

4o Jacques, comte DE HORNES et du Saint-Empire, dit le jeune seigneur de Hornes, d'Altena, de Weert, de Nederweert, de Wessem, de Cortessem, de Cranendonck, de Saffenberg, d'Eindhoven, grand-veneur héréditaire de l'Empire, chevalier de la Toison-d'Or, releva à la cour de Curenge le comté de Hornes, ainsi qu'il a été dit à l'article de son père, et il renouvela ce relief, en 1506, conjointement avec l'hommage de Cortessem, comme il résulte de l'acte suivant : Dominus Jacobus, comes DE HUERNE, junior, relevavit à domino reverendissimo, in castro de Hoyo, quinta maii, anno prædicto (1506), tanquam à novo domino, terram, castrum, altum et bassum dominium de Hoerne, cum homagiis, juribus, redditibus et pertinentiis suis universis, et est baronnia terræ de Eycken, præsentibus domicello Johanne de Marcka, domino de Egmondt et Nicolao de Cortenbach.

Idem dominus Jacobus comes relevavit ibidem, anno et die præscriptis, à novo domino, terram, altum et bassum dominium de Cortershem, cum homagiis, redditibus et juribus aliis pertinentibus suis universis, et est fœdum baronis comitatûs lossensis.

Jacques, comte DE HORNES, fut chargé, en 1519, d'une ambassade en Angle

terre.

Il mourut sans postérité le 15 août 1531 et fut enterré à Weert chez les frères
Mineurs.

Il épousa, en premières noces, par contrat passé à Malines le 14 décembre
1501, Marguerite de Croy, décédée le 7 février 1514 et inhumée à Weert
dans le caveau de la famille de son époux, sœur cadette de Charles de Croy,
créé prince de Chimay par l'empereur Maximilien, en 1480, chevalier de
la Toison-d'Or, époux de Louise d'Albret, vicomtesse de Limoges, dame
d'Avesnes et de Landrecies, sœur de Jean, roi de Navarre; elle avait
encore deux autres frères, savoir: Jean de Croy, seigneur de Thou-sur-Marne,
mort sans postérité de sa femme Adrienne de Stavele, vicomtesse de Furnes; et
Antoine de Croy, seigneur de Sempy et de Thou-sur-Marne, chevalier de l'ordre
de la Toison-d'Or, qui eut de sa seconde femme Anne van der Gracht, vicom-
tesse de Furnes et dame de Stavele, deux enfants: 1° Jacques de Croy, seigneur
de Sempy et de Thou, époux de Jeanne de Hennin, dame de Fontaine, d'Anne
DE HORNES, dame de Pamele et de Dielbeke, et de Yolande de Lannoy, dame de
Solre et de Molembaix; et 2o Anne de Croy, vicomtesse de Furnes, dame de
Stavele, femme de Martin DE HORNES, comte de Houtkercke.

Marguerite de Croy eut aussi deux sœurs Françoise, mariée à Antoine de

Luxembourg, comte de Brienne, et Catherine, femme de Robert de la Marck, seigneur de Sedan et de Fleuranges.

Marguerite de Croy, épouse de Jacques, comte DE HORNES, était une femme d'esprit et d'un caractère aimable. Amie particulière de Marguerite d'Autriche, elle écrivait des lettres familières à cette princesse; la collection en est conservée. << Mon très-redouté seigneur et père, écrivit-elle un jour à Maximilien, Monseigneur, j'ai une bonne apothicaire que vous connaissez bien; elle s'appelle la comtesse DE HORNES, ma cousine, qui tous les ans prend la peine de me fournir certaines confitures qu'elle fait elle-même de ses propres mains; elles sont les meilleures du monde. Puisque je les trouve bonnes, il me semble, monseigneur, que vous devrez être charmé aussi d'en avoir dans ce temps de chaleur. Par quoi, devisant avec elle à ce propos, j'ai bien connu qu'elle avait le désir de vous en faire présent; mais elle n'aurait osé se le permettre, si je ne l'avais assurée que vous le prendrez de bonne part et comme de personne à vous féable. Sur quoi, monseigneur, elle s'est délibérée de vous en envoyer une quantité de diverses sortes par son maître-d'hôtel, porteur de la présente, lequel en fera l'essai, comme il appartient. Je vous supplie, monseigneur, pour ma part, d'avoir ledit présent pour agréable et d'avoir ladite dame en ses affaires toujours pour spécialement recommandée; certes, monseigneur, ses vertus et longs services envers vous et cette raison le méritent. >>

Marguerite de Croy était fille de Philippe de Croy, comte de Chimay, baron de Quiévrain, seigneur de Thou, gouverneur de Hollande, grand-bailli du Hainaut, chevalier de la Toison-d'Or, et de Walburge de Meurs.

Voici un extrait du contrat de mariage de Jacques DE HORNES avec Marguerite de Croy: «En la présence de haut et puissant seigneur, monseigneur Engelbert, comte de Nassau et de Vianen; monseigneur Frédéric d'Egmont, comte de Buren, seigneur d'Isselstein; monseigneur Arnoud DE HORNES, seigneur de Gaesbeek, tous prochains parents de noble et puissant seigneur Jacques, comte DE HORNES, fils de monseigneur Jacques et de madame Jehanne de La Gruthuse; aussi de haute et puissante princesse madame Anne, douairière de Ravestein; de noble et puissant seigneur, monseigneur Michel de Croy, seigneur de Sempy, oncle de mademoiselle Marguerite de Croy, homme de fief de Hainaut; messire, Guillaume Stradio, chevalier et chancelier de Brabant; maître Jean van der Vorst, dit Ghys, licencié ès lois; George, bâtard de Wavrin, seigneur du Quesnoy; Gilles Derulin, trésorier et homme de fief de Hainaut; maître Philippe Desterel, seigneur de Lierres; Ursmer de Barbançon, bâtard de Donstiennes, prévôt de Quiévrain et homme de fief dudit Hainaut, etc., parents et amis et serviteurs de madame damoiselle Marguerite de Croy, comparurent en leurs personnes très-révérend père en Dieu, très-haut et très-puissant prince, monseigneur Jean DE HORNES, évêque de Liége, duc de Bouillon, comte de Looz, oncle dudit seigneur Jacques DE HORNES, et icelui Jacques DE HORNES, d'une part; et haut et puissant prince, monseigneur Charles de Croy, prince de Chimay, vicomte de Limoges, baron de Laboue, etc., et madite damoiselle Marguerite de Croy, sa sœur, d'autre part.

<< Pour parvenir à l'alliance de mariage qui se fait et fera, au plaisir de Dieu et Notre-Mère Sainte-Église, entre ledit seigneur Jacques DE HORNES et ladite damoiselle Marguerite de Croy, est advisé le traité, accord et condition ainsi et par la forme et manière ci-après déclarées :

« Premièrement, de la part de monseigneur de Liége a été déclaré qu'en avancement dudit mariage il donnera à son neveu tout le droit, action et intérêt qu'il a pu avoir et demander à la comté de Hornes, les château, terres et seigneuries de Weert, la terre de Cortessem, avouerie de Thorn et Itter, etc., et toutes leurs appartenances, ainsi comme il les a acquis par achat ou appointement qu'il se dit avoir fait à monseigneur le comte de Meurs et autrement, et à toutes les charges dont elles peuvent être chargées.

<< Item, outre ce, mondit seigneur de Liége a promis de payer et compter à Henri Balderick, tenant et ayant le château de Hornes en ses mains pour ses ayant cause, de tout ce que ledit Henri pourra demander à cause de ladite gagère dudit château de Hornes et ses appartenances, et de le remettre et délivrer quitte et déchargé ès mains desdits jeune comte et damoiselle, pourvu que pour recouvrer ledit château hors des mains dudit Henri, l'on prendra et employera autant de deniers venants du côté de ladite damoiselle, comme porteront la gagère et rachat dudit château et ce qui sera dû audit Henri, dont mondit seigneur a promis et promet de rembourser et contenter ledit jeune comte et ladite damoiselle dedans trois ans prochainement venants et de s'en obliger à l'appaisement des parties et de leurs parents et amis.

<< Item, de la part de mondit seigneur le prince a été dit et déclaré qu'en avancement du mariage de ladite damoiselle sa sœur il donnera audit jeune comte et ladite damoiselle tout le droit, action et intérêt qu'il a pu avoir ou demander auxdits comté de Hornes, ville, château, terres, seigneuries et avoueries de Hornes, de Weert, de Cortessem, de Thorn et Itter, et leurs appartenances en tel état et à telle charge que feu le comte de Meurs son grand-père les lui avait laissés et ordonnés par testament, dont il fera les transports tels et partout où il appartiendra, pourvu que mondit seigneur le prince ou ses hoirs aura et recevra des premiers et plus apparents deniers qui viendront et seront payés et délivrés ou envoyés à ladite damoiselle par la reine d'Espagne ou par madame Marguerite d'Autriche, princesse de Castille et à présent duchesse de Savoye, dont ci-après sera touchée la somme de deux mille florins de Rhin, vingt pattars, monnaie de Brabant, pour le florin.

<«<Item, et parmi tant ladite damoiselle et ledit jeune comte ont renoncé et renonceront, et promettent de reconnaître la renonciation où il appartiendra à tout ce qu'elle pourra avoir ou demander à mondit seigneur le prince ou ses hoirs, à cause de sa succession paternelle, maternelle ou autre, soit par voie de testat ou non testat, en quelque manière que ce soit jusqu'aujourd'hui, sauf le droit qu'elle pourrait avoir en la succession de feu, de noble mémoire, le comte Vincent-Frédéric et Bernard de Meurs. Item, en outre, ladite damoiselle a dit et déclaré que madame la princesse de Castille et duchesse de Savoye, et aussi la reine d'Espagne, lui ont donné en avancement de son mariage plusieurs

grands deniers desquels elle apportera en avancement d'icelui son mariage la somme de dix mille florins d'or revenant à quatorze mille florins de Rhin, vingt pattars, monnaie de Brabant, pour le florin, dont et de sa sûreté et payement d'iceux les parties sont contentes, pour les employer à rachat et décharge des rentes et gagères dont lesdits comté, châteaux, terres et seigneuries sont obligés et affectés.

<<< Item, outre dit ladite damoiselle qu'elle apportera en avancement de sondit mariage tous les bagues, joyaux, vêtements et habillements, lesquels elle estime valoir, pour une fois, la somme de dix mille francs.

«Est conditionné que si ledit jeune comte allait de vie à trépas devant ladite damoiselle en délaissant hoirs de leurs corps ou non, en ce cas ladite damoiselle aura et retiendra sa vie durant, tant seulement pour son douaire sur ledit comté de Hornes, seigneurie de Weert, la somme de trois mille florins de Rhin, vingt pattars, monnaie de Brabant, pour le florin, par an, et iceux prendre et avoir sur lesdits comté, terres et seigneuries et autres qui appartiendront audit jeune comte où qu'elles soient situées ou assises. «<ltem, au cas susdit, aura et retiendra ladite damoiselle sadite vie durant, et elle demeurante sans se remarier, le château de Weert pour sa demeure; et si elle se remariait, en ce cas, elle sera tenue de se départir dudit château, de le rendre et remettre en la main de ses enfants, si elle en avait, ou des héritiers dudit jeune comte, en retenant, comme dit est, lesdits trois mille florins de Rhin sa vie durant, pourvu qu'en départant dudit château de Weert, sesdits enfants en auraient du côté de Hornes, auxquels lesdits comté et seigneuries succéderont, seront tenus de lui bailler et assigner une maison compétente et raisonnable en quelque bonne ville pour sa demeure, sa vie durant, et lesdits trois mille florins par an.

<< Item, au cas susdit pourra ladite damoiselle, endedans six semaines après le trépas de son mari, renoncer à toutes dettes que sondit mari et elle pourront avoir faites et aussi à toutes autres et à tous les biens meubles, sauf et réservé qu'elle retiendra tous ses vêtements, bagues et joyaux appartenants à son corps et deux chambres étoffées raisonnablement des meilleures tapisseries, lits et linges et autres meubles y appartenants avec son douaire sans charge d'aucunes dettes. << Item, si ledit jeune comte et mademoiselle allaient de vie à trépas sans délaisser hoir ou hoirs légitimes procréés dudit mariage, en ce cas, après le trépas d'elle, les quatre mille florins, vingt pattars, monnaie de Brabant, pour le florin, faisant partie desdits dix mille florins d'or apportés par ladite damoiselle, retourneront à mondit seigneur le prince et ses héritiers, et le résidu après le trépas dudit jeune comte aux plus prochains héritiers de ladite damoiselle qui seront trouvés vivants, ou à celui on à ceux au profit desquels elle en aura disposé, à les prendre le tout sur les héritiers dudit jeune comte et desdits comté et seigneuries.

<< Item, s'il advenait que ladite damoiselle irait de vie à trépas devant ledit jeune comte en délaissant enfants de leurs corps, en ce cas le tout viendra et demeurera auxdits enfants; et si enfants n'avaient, ledit comté de Hornes et seigneu

ries de Weert, Cortessem et avoueries de Thorn et Itter, succéderont et retourneront au côté de ceux de Hornes, et lesdits dix mille florins d'or, et ainsi qu'au précédent article est déclaré.

a Item, que pour sûreté desdits jeune comte et damoiselle, monseigneur d'Arenberg renoncera à tous tel droit et action qu'il peut avoir ou prétendre auxdits comté de Hornes et seigneurie de Weert, par vertu de son traité de mariage ou autrement, sans préjudice de la succession qui pourrait lui advenir par le trépas dudit jeune comte, s'il mourait sans hoirs.

<«<Item, promettront mesdits seigneurs de Liége et d'Arenberg de faire auxdits jeune comte et damoiselle l'aide et assistance qui possible leur sera pour appointer avec les seigneurs et autres ayant les obligations desdites terres, et aussi contre ceux qui les voudraient empêcher par voie de fait.

«Item, que monsieur Jacques DE HORNES, père dudit jeune comte, conformera et scellera le présent traité et promettra de l'entretenir, laisser et faire entretenir sans faire ou aller au contraire, et pareillement fera madame DE HORNES, mère dudit jeune comte, comme déjà a fait ledit seigneur Jacques apparant par lettres signées de sa main, lesquelles ont été vues et exhibées. »> Jacques, comte DE HORNES, épousa, en secondes noces, à Bruxelles, par contrat du 4 novembre 1514, Claudine de Savoye, décédée le 2 avril 1528. Ce mariage fut contracté par l'influence de Marguerite, archiduchesse d'Autriche, ainsi que le prouve le traité lui-même dont voici également un extrait : « Au nom de la Sainte et indivisée Trinité, du Père, du Fils et du bénoît SaintEsprit, amen. Comme ainsi soit qu'il ait été pourparlé entre très-haute et trèsexcellente princesse, madame Marguerite, archiduchesse d'Autriche et comtesse de Bourgogne, douairière de Savoye, et noble et puissant seigneur messire Jacques DE HORNES, comte dudit lieu, seigneur d'Altena, de Weert et de Cortessem, chevalier de l'ordre de la Toison-d'Or, pour parvenir au traité de mariage entre ledit seigneur et mademoiselle Claude de Savoye, fille naturelle de feu très-haut et puissant prince Philippe, duc de Savoye, de Chablay, d'Aouste, légitimée par la très-sacrée majesté de l'empereur; et désirant lesdites parties venir à l'effet et conclusion dudit mariage, aujourd'hui quatrième du mois de novembre de l'an 1514, pour ce personnellement établis, en présence de madite dame, de hauts, nobles et puissants princes et seigneurs, Frédéric, duc de Bavière, comte palatin du Rhin; Philippe, duc de Clèves, seigneur de Ravestein; Charles de Croy, prince de Chimay; Henri, comte de Nassau; Guillaume de Croy, seigneur de Chièvres, gouverneur de l'hôtel et premier chambellan de monseigneur; messire Floris d'Egmont, seigneur d'Isselstein; messire Philippe, bâtard de Bourgogne, amiral de la mer; le comte Félix de Werdemberg, Adolphe de Bourgogne, seigneur de Beveren; messire Ferry de Croy, seigneur du Roeulx, grand-maître d'hôtel; messire Michel de Croy, seigneur de Sempy; Frédéric, comte de Sourri; messire Ghy de la Baume, comte de Mont-Revel, chevalier d'honneur de madame Antoine de Croy, seigneur de Thou; messire Gérard de Plaines, seigneur de La Roiche, chef et président du privé-conseil ; messire Laurent Gorrenod, chevalier; baron de Moncanay, Jacques de Luxem

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