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Meurs.

de Montigny, et vicomte de Pois, qui trespassa en l'âge de quatre ans, le XXIX jour de mai l'an mil IIIIC LIII.

2o Jacques, qui suit :

VI. Frédéric, comte de Meurs et de Saerwerden, mort avant son père, épousa Isabeau de Rodemacher, fille unique de Géry, seigneur de Rodemacher, dont :

4 Bernard, comte de Meurs, mort en célibat, en 1501; 2o Marguerite, comtesse de Meurs, se maria avec Guillaume, comte de Wiede. Ils eurent une fille et enfant unique, Anne, comtesse de Wiede, mariée à Guillaume, comte de Nieunaer.

Meurs-Saerwerden.

Meurs-Saerwerden.

IV. Jean, comte de Saerwerden, fils de Jean, comte de Meurs, et de Catherine, comtesse de Saerwerden, eut de sa femme Alix, fille de Henri, baron de Geroltsegh, un fils :

V. Jacques, comte de Saerwerden, épousa : 1o Anastasie, fille d'Emichon, comte de Leyningen, et 2o Cunegonde, comtesse de Sonneberg.

Il eut du premier lit:

Nieunaer.

1 Nicolas, comte de Saerwerden, épousa Barbe de Fenestrange, fille de Jean, seigneur de Fénestrange, et de Béatrix, dame d'Orgeville, de Neuville, ete., dont: A Anastasie, comtesse de Saerwerden, mariée à Gerlach, comte d'Isembourg; B Alix, comtesse de Saerwerden, mariée au cointe de Manderscheid.

Il eut du second lit :

2° Jean, comte de Saerwerden, épousa Anne, fille d'Oswald, comte van den Berghe, susdit, dont Catherine, comtesse de Saerwerden, mariée à Jean-Louis, comte de Nassau et Saarbruck;

3 Jacques, qui suit:

VI. Jacques, comte de Saerwerden dont il fut investi en 1508, et de Meurs, épousa Béatrix, comtesse de Salm, fille de Jean, dont :

Jean Jacques, comte de Saerwerden, dernier hoir mâle de sa famille, mort en 1527.

Nieunaer ou Nieunarent portait d'or à l'aigle à deux têtes de sable, membrée et becquée de gueules, timbre une couronne d'or à l'aigle naissante de sable.

I. Humbert, comte de Nieunaer, seigneur d'Alphen et de Garsdorff, avoué de Cologne, épousa Marguerite, comtesse de Lymbourg, dame de Bedbur, fille de Guillaume, comte de Lymbourg, de Brouch et de Bedbur, et de Mathilde de Ryfferscheid, dame de Bedbur, dont :

1° Frédéric, qui suit:

2 Guillaume, comte de Nieunaer, épousa Walburge de Manderscheid, fille de Conrad, comte de Manderscheid, et de Walburge DE HORNES, ci-après; 3 Jacques de Nieunaer, prévôt d'Aix-la-Chapelle.

II. Frédéric, comte de Nieunaer, seigneur de Bedbur et d'Alphen, avoué héréditaire de Cologne, épousa Eve, dame de Lennep, dont :

3o Jean DE HORNES, prince-évêque de Liége. Pour l'intelligence de l'histoire du gouvernement agité de ce prélat, il convient, nous semble-t-il, de faire apprécier les dernières années de celui de son prédécesseur, Louis de Bourbon. Ce

1 Humbert, qui suit:

2 Théodore, chanoine à Cologne; 5° Élisabeth, femme de Jean, comte de Lymbourg.

III. Humbert, comte de Nieunaer, seigneur de Bedbur, d'Alphen et de Lennep, épousa Émilie, comtesse de Wertheim, dont :

IV. Humbert, comte de Nieunaer et de Lymbourg, seigneur de Bedbur, d'Alphen, de Lennep, épousa : 1o Carda, fille de Josse, comte de Schouwenbourg, d'Holstein et de Sternberg, seigneur de Gemen, et de Marie de Nassau, et 2o Mathilde, comtesse d'Haun et de Falcostein. Il eut du premier lit:

1° Émilie, comtesse de Nieunaer, décédée sans enfants en 1602, se maria: 1° avec Henri, seigneur de Brederode, et 2, le 25 avril 1569, avec Frédéric III, comte palatin du Rhin.

Il eut du second lit :

2 Adolphe, comte de Nieunaer et de Lymbourg, dit le comte de Meurs, seigneur d'Alphen, de Lennep, etc., gouverneur du pays de Gueldre pour les états, en 1583, brûlé d'une explosion de poudre en la ville d'Arnhem, l'an 1589, épousa Walburge, comtesse de Nieunaer et de Meurs, sa cousine, décédée sans enfants, veuve de Philippe de Montmorency, comte de Hornes. J'ai parlé d'Adolphe, comte de Meurs, dans mon Histoire des Lettres, t. ш, p. 103 et suivantes.

3' Madelaine, comtesse de Nieunaer et de Lymbourg, dame de Bedbur, d'Alphen et de Lennep, se maria avec Arnoud, comte de Benthem, de Teelenborg et de Steinfort, mort en 1607.

Nieunaer.

Nieunaer-Meurs.

II. Guillaume, comte de Nieunaer, fils d'Humbert et de Marguerite, comtesse de Lymbourg, mort en 1498, épousa, en 1487, Walburge, née en 1468, fille de Conrad, comte de Manderscheid et de Sleyden, et de Walburge DE HORNES, dont :

1 Anne, comtesse de Nieunaer, née en 1493, décédée en 1535, se maria avec Waleran, seigneur de Brederode; 2o Guillaume, qui suit:

III. Guillaume, comte de Nieunaer et de Meurs, mort en 1547, épousa Anne, comtesse de Wiede et de Meurs, fille de Guillaume, comte de Wiede, et de Marguerite, comtesse de Meurs, dont :

4' Herman, comte de Nieunaer et de Meurs, seigneur de Weert, né en 1520, mort sans enfants légitimes, le 4 décembre 1578, épousa Madelaine de Nassau, fille de Guillaume, comte de Nassau et Dillenbourg. Il laissa deux enfants naturels : Herman et Jean de Meurs.

2o Walburge, comtesse de Nicunaer et de Meurs, dame de Weert, née en 1522, décédée sans enfants, le 25 mai 1600, se maria: 1° avec Philippe de Montmorency, comte de Hornes, et 2o à Adolphe, comte de Nieunger et de Lymbourg,

susdit.

Nieunaer-Meurs.

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prince était fils de Charles, duc de Bourbon, et d'Agnès de Bourgogne, qui était fille de Jean-sans-Peur, duc de Bourgogne; aussi se montra-t-il, durant tout le cours de son gouvernement, dévoué aux intérêts de cette illustre et puissante maison, à laquelle il tenait de si près, et éprouva-t-il de sérieux embarras de la part des Liégeois, sur lesquels le roi de France, Louis XI, ennemi des ducs de Bourgogne, avait l'art d'exercer une impérieuse influence. Cependant la mort de Charles-le-Téméraire et la conduite du gouvernement de son héritière semblaient devoir mettre un terme aux dissentiments qui avaient divisé le prélat et ses sujets; mais le mariage de Marie, duchesse de Bourgogne, avec l'archiduc d'Autriche Maximilien, et l'influence prépondérante de l'Empire, qui en fut la conséquence, excitèrent de nouveau l'esprit de rivalité du roi de France, qui comptait encore sur ses dociles Liégeois. Une conférence eut lieu entre les envoyés de France et des députés de Liége, à Mouzon; mais ceux-ci se prononcèrent pour la neutralité.

Dès lors il ne restait au roi de France qu'à recourir à des moyens indirects, d'ailleurs plus conformes à son genre de caractère: il fallait semer la discorde parmi les Liégeois. A cet effet, il s'adressa à Guillaume de la Marck, qui l'avait servi avec habileté et audace dans d'autres circonstances.

:

Guillaume de la Marck, dit le Sanglier des Ardennes, fils de Jean, comte de La Marck, seigneur d'Arenberg, et d'Anne de Virnemborg, était d'une humeur sauvage et farouche il ne respirait que guerre, et il la faisait, à l'instar des familles féodales et chevaleresques de cette époque, tantôt pour son propre compte, tantôt pour autrui. De tout temps il s'était montré dévoué au roi de France, Louis XI, pour qui il avait porté les armes; et bien qu'on eût des motifs pour croire à sa réconciliation avec la maison de Bourgogne, il continuait ses relations avec ce roi. Il avait été grand-mayeur de Liége, où il avait plutôt régné que gouverné, et avait été banni judiciairement de la principauté. C'était pour lui un double motif d'agir. Tout en servant la politique du roi de France, à l'égard de l'archiduc Maximilien, Guillaume de la Marck avait pour principaux mobiles de ses actions le désir de la vengeance et la soif de la domination. Il s'avança soudainement vers la capitale à la tête d'une troupe de gens d'armes assez nombreuse pour inspirer de l'inquiétude à l'évêque. A cette époque, Jean DE HORNES était chanoine du chapitre de Saint-Lambert. La démonstration du Sanglier des Ardennes excita une violente agitation dans la ville. L'évêque entendait la messe dans sa chapelle lorsqu'on vint le prévenir de ce qui se passait; il s'arma à la hâte, se rendit sur le marché et se mit à la tête de la cavalerie. Jean DE HORNES se chargea de l'étendard de St-Lambert, et l'armée sortit ainsi par la porte d'Amercœur. L'évêque, arrivé sur les hauteurs de la Chartreuse, s'y arrêta pour voir les forces et observer les dispositions de l'armée ennemie. Elle était bien supérieure en cavalerie à l'armée liégeoise, et elle avait occupé tous les postes avantageux. L'évêque, au contraire, avait laissé ses meilleures troupes, tant en infanterie qu'en cavalerie, pour garder les avenues et renforcer les garnisons: il n'avait sous ses ordres, dans ce moment, que la plus mince partie de son armée, et, pour surcroît de malheur, cette par

tie était engagée dans des défilés où il était impossible de déployer la cavalerie pour soutenir les fantassins. Jean DE HORNES, qui, dans toute l'ardeur de la jeunesse, alliait la prudence à la bravoure, représenta ces inconvénients à l'évêque et fut d'avis qu'on rentrât en ville, afin de se donner le temps de faire venir les troupes qu'on avait laissées dans les garnisons et de pouvoir, au moyen de ce renfort, combattre l'ennemi avec des forces égales. Cet avis, dicté par la prudence, ne fut pas suivi, et l'obstination du prélat provoqua le terme de ses jours il fut tué dans cette journée, et Jean DE HORNES tomba dans les mains des troupes victorieuses de la Marck.

La mort de Louis de Bourbon fut un coup terrible pour l'église de Saint-Lambert et pour le parti de Maximilien, qui représentait à la fois les intérêts de la maison de Bourgogne et ceux de l'Empire; car elle laissait le champ libre à celui de la France et à Guillaume de la Marck. Maître de Liége, celui-ci se fit nommer mambour et convoqua, le 1er septembre 1482, les chanoines de Saint-Lambert en chapitre, pour conférer, avec une apparence de légalité, le gouvernement du château de Bouillon à son frère Robert et pour faire élire son fils, Jean de la Marck, évêque de Liége. La peur qu'il sut inspirer le servit admirablement ; mais la plupart des chanoines, qui étaient intervenus dans cette élection illégale, tâchèrent de s'échapper de Liége pour se joindre à leurs confrères, qui, depuis la mort de l'évêque, se tenaient à Louvain: dès qu'ils furent libres, ils retractèrent leurs suffrages. On convoqua une nouvelle assemblée, qui fut divisée en deux partis, également influents à la cour de Bourgogne : l'un nomma Jacques de Croy, et l'autre Jean DE HORNES, qui venait de s'évader de Maestricht, où il avait été détenu prisonnier après avoir vaillamment combattu à côté de Louis de Bourbon à la Chartreuse.

Cette triple élection ne fit que compliquer les affaires. Les trois partisans s'armèrent les uns contre les autres, sans attendre la décision du saint-siége. La Marck ravagea le comté de Hornes. Ces guerres ou plutôt ces dévastations, inspirées et dirigées par l'esprit de schisme, exposèrent le pays de Liége à de nouvelles horreurs et réduisirent la capitale à de fâcheuses extrémités. Enfin, la bulle qui cassait l'élection de Jean de la Marck arriva de Rome. Rien n'était encore décidé au sujet des deux autres élus, parce qu'on songeait aux moyens d'en finir avec les émeutes incessantes du pays de Liége et de ruiner à jamais, par un coup d'état, le parti de la France. Il était question de partager le territoire de Liége et d'ériger sur ses débris deux nouveaux évêchés qui auraient leur siége à Louvain et à Namur ou à Maestricht. Cela sourit beaucoup à la famille de Croy, qui, par ce moyen, était sûre d'avoir en partage l'un des deux évêchés. On prétend même que le projet de partage n'avait pas d'autre but. Le chapitre de Saint-Lambert, tel qu'il était encore formé, s'opposa vivement contre cette mesure et chargea, le 24 novembre 1483, Wautier de Corswarem et Urbain de Villers d'aller défendre à Rome, auprès du saint-père, l'église de Liége. La puissante intervention de Frédéric DE HORNES, que nous signalerons à son article, jointe à la mort récente de Louis XI et aux vues pacifiques de son successeur, firent renoncer à ce projet de partage.

Le pape confirma l'élection de Jean DE HORNES par une bulle du 30 janvier 1484; une pension de quatre mille livres fut accordée à Jacques de Croy. Néanmoins, Guillaume de la Marck luttait encore chaque jour son parti, qui n'avait existé que par les largesses et les subsides de la France, dépérissait, depuis la mort de Louis XI. La guerre qu'entretenait la Marck, ne fut qu'une querelle de famille. Daus l'espoir d'en voir le terme, on se détermina à lui accorder une somme d'argent, à titre d'indemnité, pour les pertes qu'il avait essuyées durant tout le cours de cette fâcheuse lutte ou querelle.

La paix, signée à Tongres le 22 mai 1484, débarrassa un instant Jean DE HORNES de ses rivaux. Voici les parties de ce traité qui concernent le plus particulièrement la maison de Hornes : « Jean DE HORNES, par la grâce de Dieu, élu-confirmé de Liége, duc de Bouillon, comte de Looz, à tous ceux qui ces présentes lettres oiront ou verront, salut en Notre-Seigneur, auteur de paix, d'union et de concorde. Comme depuis le trépas de feu notre prédécesseur messire Louis de Bourbon, en son vivant évêque de Liége, par le moyen et occasion des désordres, discordes et divisions qui régnaient en notre pays de Liége, duché de Bouillon et comté de Looz, la guerre nourrice-mère de tout méfait et de toutes misères, et généralement de tous maux, fut suscitée et y eut cours et régna long espace de temps entre nous, parents, amis et adhérents, d'une part, et notre très-cher et aimé cousin messire Guillaume de la Marck, chevalier, seigneur d'Aigremont, comme mambour de notre église et pays de Liége, ses parents, amis et adhérents, d'autre part; et nous mû de pitié et compassion qu'avons eues sur les angoisseuses calamités et mortelles oppressions que par la rigueur de ladite guerre notre pauvre peuple supportait, soutenait et endurait, avons avec notre dit cousin, par les commis et députés de part et d'autre, tenu plusieurs et diverses journées, afin de trouver et pratiquer ensemble paix et amour, et mettre fin à ladite guerre, par laquelle nosdits pays étaient en voie de cheoir en misérable ruine et destruction irréparable; et finalement après plusieurs communications et parlements tenus par lesdits commis et députés, ensemble avons convoqué et assemblé les trois états de nosdits pays en notre ville de Tongres, et ceux-ci y étant venus et assemblés en bon et compétent nombre, le fait démontré bien et au long, les naissances et principes originaux de ladite guerre, les innombrables misères qui en découlaient, et pour y remédier, les conseils et avis conçus et dressés par lesdits commis et députés, afin de parvenir au moyen et traité de paix heureuse et félice, requérant nosdits états avoir sur le tout leurs avis, conseils, conforts et adresses par lesquels nous désirions et voulions nos affaires être adressées, conduites et réglées.

<«< Savoir faisons que ouïe et entendue la réponse de nos états, accordant uniformement et en tout à la besogne desdits commis et députés pour le bien universel de nosdits pays et sujets auxquels nous avons singulier regard, et pour relever et résoudre notre dit pauvre peuple des afflictions, oppressions, misères et dommages èsquels il est déchu et environné de toutes parts, aussi pour éviter effusion de sang humain, par les conseils, avis et mûre délibération de nos trèschers et très-aimés frères, les comte DE HORNES et seigneur de Montigny, nos

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