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dére solebat, et per resignationem domini Frederici prædicti, præsentibus Godefrido de Vlodorp, Wilhelmo de Vlodorp, præfecto Ruremundensi, Stephano de Lyeck, Wilhelmo de Ordingen et Theodorico de Bergen, et hujus feudi resignatio fuit facta Coloniæ, anno prædicto, in festo Petri et Pauli, præsentibus Johanne de Merode, domino de Petershem, Wilhelmo de Ordingen.

Jacques, sire et comte de Hornes, était, en partie, seigneur de Montigny; ce qui résulte clairement des actes que nous avons cités ci-dessus, et comme on le on voit encore dans les Mémoires généalogiques de Saint-Genois, t. 1, p. 196 Robert, sire de Montegny en Ostrevant, écuyer, tient de mondit seigneur le comte, en fief ample, la maison du Mares et toutes les apendances et dépendances d'icelle, et aucune partie de la terre de Montegny, ainsi que ses prédécesseurs l'ont relevée; mais de la valeur ne savait faire estimation. Jacques, seigneur de Hornes, l'a relevée comme héritier.

En sa qualité de seigneur de Hornes et d'héritier direct de Guillaume De HORNES, fondateur du couvent de Sainte-Élisabeth, il dut avoir sa part dans la réforme de cette maison qui, selon le vœu général de l'église et de la localité, devait entrer dans la congrégation de Windesheim. Frédéric, comte de Meurs, s'interposa auprès de son gendre, et, en effet, le monastère du Val-SainteÉlisabeth adopta, en 1455, la règle des chanoines réguliers de S. Augustin. Jacques DE HORNES fut créé comte du Saint-Empire, en 1450, par l'empereur Frédéric IV. Voici les termes du diplôme rapporté par Miræus : « Nos Fredericus, Dei gratiâ rex Romanorum, considerantes servitia quæ vir nobilis Jacobus DE HORNES et sui prædecessores nobis et sacro imperio præstiterunt, creamus dictum Jacobum et ejus liberos legitimos, tam masculos quam fœminas, comites et comitissas sacri imperii. Datum in Neustat, die Veneris post festum S. Thomæ, apostoli, 1450. »

Le comte DE HORNES assista à l'inauguration de Louis de Bourbon, comme prince de Liége, le 13 juillet 1456, et ce prince lui donna, en octobre 1461, en suite de la bulle d'installation du pape Pie II, du 2 août 1461, l'autorisation de fonder et d'ériger, conformément au vœu de sa femme Jeanne de Meurs, un couvent de frères Mineurs et une église pour leur usage, dans un endroit nommé Aldenbergh, près du château de Weert. Josse, évêque d'Hieropolis, suffragant de David de Bourgogne, évêque d'Utrecht, fit, du consentement du prince de Liége, à la fin du mois de mai 1462, la dédicace de cette église en l'honneur de S. Jérôme, confesseur, et bénit le cimetière. Cependant Jeanne de Meurs, qui avait engagé son mari à faire cette fondation, était morte.

En 1465, lorsque le peuple de Liége se mit de nouveau sous l'influence de la France, Philippe-le-Bon, duc de Bourgogne, manda ses meilleurs capitaines, parmi lesquels se faisaient remarquer Philippe DE HORNES, Seigneur de Gaesbeek, et Jacques, comte DE HORNES, Seigneur d'Altena. Mais le roi de France, Louis XI, ne songeant qu'à lui-même, les Liégeois eurent bientôt à se repentir de l'avoir écouté, et la perte de la bataille de Montenaken jeta parmi eux la consternation la plus grande et la désunion dans leurs rangs. Jacques, comte DE HORNES, qui se trouvait à Bruxelles, fut prié d'intercéder en leur faveur auprès du duc de Bourgogne. Puis il fut chargé, conjointement avec Vincent, comte de Meurs, le 23 novembre 1465, par les maîtres et conseillers de la cité et franchise de Liége, par le bourgmestre de Tongres, de Loen, et enfin, le 10 décembre 1465, par le bourgmestre de Hasselt, de se rendre à Tirlemont au sujet des conditions de paix imposées par Philippe-le-Bon et son fils Charles-le-Téméraire, comte de Charolais. Jacques, comte DE HORNES, et Vincent, comte de Meurs, étaient priés, par l'acte de procuration du 23 novembre 1465, de trouver voie et moyen d'appointement envers très-haut et très-puissant prince, monseigneur le duc de Bourgogne et de Brabant, sur les offres et présentations par eux faites. Le comte DE HORNES leur procura d'abord une trève et puis le traité de pacification signé à Saint-Trond le 22 décembre 1465, les préliminaires en ayant été arrêtés à Tirlemont trois jours auparavant, le 19, en l'hôtel où étaient logés les comtes de Meurs et DE HORNES, comme le rapporte l'acte.

Dans ses vieux jours il prit l'habit de S. François, dans le couvent des frères Mineurs à Weert, et reçut l'ordre de la prêtrise de son fils le princeévêque de Liége. Les annotations manuscrites de ces religieux, qui rapportent cet événement, n'en indiquent pas la date; mais on lit dans les registres du grand greffe des échevins de Liége la note suivante : « Le jour de St-Lambert, l'an 1486, en la vénérable église, la grâce de très-victorieux, très-haut, trèspuissant prince, et notre très-redouté seigneur monseigneur Jean DE HORNES, évêque de Liége, duc de Bouillon et comte de Looz, etc., célébra en icelle sa première messe, et le comte DE HORNES, père de mondit seigneur, chanta l'Évangile, et le comte de Solms, son cousin, l'Épître; et administraient, à l'autel, deux prélats, savoir : l'abbé de Saint-Trond et le suffragant de mondit seigneur de Liége, et étaient présents le comte DE HORNES, frère de mondit seigneur, le comte de Meurs et plusieurs autres. »

Jacques DE HORNES mourut le 3 mai 1488, au couvent de Weert, et fut inhumé devant le maître-autel.

La cellule qu'il habitait et divers objets à son usage ont été vus par

Knippenberg au commencement du xvIIe siècle; il en parle dans son Histoire de Gueldre, à la page 124, en ces termes : Super est etiamnum, in quâ fui, comitis dicti cellula stramine tecta in eodem conventu, nec non chorda, undè austeram viri pænitentiam æstimes, nodis acutis plena, quâ lumbos præcingere solitus erat, et hinc sanguinolenta. Ces objets sont encore religieusement conservés aujourd'hui et montrés avec vénération par les religieux.

Jacques DE HORNES épousa Jeanne de Meurs (1), décédée le 2 avril 1461,

(1) Afin de ne rien laisser à désirer dans la généalogie de l'illustre famille dont nous faisons l'histoire, nous donnons, à l'occasion de ce mariage, ce que nous avons recueilli sur les familles de Meurs et de Nieunaer.

Meurs portait d'or à la fasce de sable, timbre une tête de lévrier d'or, au collier pignant de sable, aux bord, pointes et anneau d'argent.

I. Thierry, comte de Meurs, se reconnut, par acte daté du jour des onze mille vierges de l'an 1287, pour homme lige du comte de Clèves, c'est-à-dire qu'il reconnut qu'il était obligé de servir ce seigneur envers et contre tous. Voici le texte de cet acte: Universis, præsentes litteras visuris et audituris, nos Theodoricus, dominus de Moerse, notum facimus quòd nos bonâ fide nostro castro, corpore et toto nostro posse promittimus juvare virum nobilem dominum Theodoricum, comitem Clivensem, prout ligius homo, quod lodygmann vulgariter dicitur, domino suo tenetur et speciali et arctiori fide est adstrictus, et fortiùs ligatus; super quo, ut dux noster magis securus et cautus existat, præsentem litteram illi contulimus, nostro sigillo roboratam, anno Domini M.CC.LXXXVII, in die XI.M. virginum. - Il était fils ou successeur de Jean, comte de Meurs, et avait pour sœur Alix, comtesse de Meurs, qui fut mariée avec Guillaume, comte de Gennep. Thierry, comte de Meurs, épousa une comtesse de Witgenstein, dont il eut :

Meurs.

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II. Thierry, comte de Meurs, prêta foi et hommage au comte de Clèves, en 1294; voici l'acte Universis, præsentes litteras visuris et audituris, nos Theodoricus, dominus de Moerse, notum esse cupimus, et præsentis scripti testimonio protestamur quòd nos castrum nostrum Moerse et oppidum nostrum ibidem, unà cum omnibus generaliter ibidem circum quaque jacentium villarum jurisdictionibus attinentibus, Burdtberg et Crefeld nostrarum villarum jurisdictionibus duntaxat exceptis, tenemus à Domino nostro Theodorico, comite Clivensi, jure feudali et de ipsis castro, oppido et jurisdictionibus exceptis. Ipsius domini comitis ligius existimus fidelis et vassallus, profitenter quòd dictum castrum nostrum Moerse, cum oppidis et jurisdictionibus antedictis in feudum jure feudali recipimus ab eodem præsentibus viris nobilibus, Joanne, domino de Cuyck, Joanne, domino de Heusden, Frederico, fratre nostro, Joanne de Hesebein, Arnoldo à Sluza, et Wernero de Lynippe, militibus, et domino Swedero de Alpen et domino Henrico Wolfcul, quorum ad evidentius testimonium sigilla unà cum nostro sigillo apposito præsentibus rogavimus apponi. Et nos milites prænominati, profitentes ipsius feudi cessioni et receptioni nos interfuisse, in testimonium præsentibus nostra sigilla duximus apponenda. Datum anno Domini M.CC.XCIV,

Meurs.

fille de Frédéric, dit Waleran, comte de Meurs et de Saerwerden, chevalier de la Toison-d'Or, et de Béatrix de la Marck. Ils eurent les enfants dont voici les noms :

sabbatho post diem apostolorum Petri et Pauli.

Thierry, comte de Meurs, épousa la dame de Bar, d'Anholt et de Lathem, qui portait d'or à la bande de gueules, et il en eut:

1 Jean, qui suit:

2o Walburge, comtesse de Meurs, dame d'Anholt, se mania avec Thierry, seigneur de Bronchorst.

III. Jean, comte de Meurs, seigneur de Bar, de Lathem, épousa Catherine, comtesse héritière de Saerwerden, qui portait de sable à l'aigle à deux têtes d'argent, membrée et becquée d'or. Leurs descendants ont porté Meurs écartelé de Saerwerden. Voici leurs enfants :

4 Élisabeth, comtesse de Meurs et de Saerwerden, se maria à Bernard, comte de Lippe, mort en 1426;

9° Frédérie, dit Waleran, qui suit:

3 Thierry, comte de Meurs, prévôt de Bonn, évêque de Cologne en 1414, cardinal en 1434, mort en 1450;

4° Anne, comtesse de Meurs, mariée à Nicolas, comte de Teclenbourg;

5° Marguerite, comtesse de Meurs, mariée à Guillaume de Heinsberg, comte de Blanckenheim;

6° Jean, comte de Saerwerden et de Meurs, épousa Alix de Geraltsegh, fille de Henri, baron de Geroltsegh. Ils ont formé le rameau des comtes de Saerwerden, ci-après;

7 Henri, comte de Meurs, évêque de Munster, puis cardinal;

8 Waleran, comte de Meurs, évêque de Munster, après son frère.

IV. Frédéric, dit Waleran, comte de Meurs et de Saerwerden, seigneur de Bar, chevalier de l'ordre de la Toison-d'Or par création du 30 novembre 1431, mort en 1451, épousa Béatrix-Engelberte de Clèves, dame de Borne, de Wassenbourg, fille d'Adolphe de la Marck, comte de Clèves, dont :

1° Walburge, comtesse de Meurs et de Saerwerden, dame héritière de Bar, décédée en 1459, se maria avec Guillaume, seigneur d'Egmont, chevalier de la Toison-d'Or;

2° Vincent, qui suit:

3 Jeanne, comtesse de Meurs et de Saerwerden, décédée le 2 avril 1461, se maria avec Jacques, comte or HORNES.

V. Vincent, comte de Meurs et de Saerwerden, fut le seigneur en qui les villes du pays de Liége mirent leur espoir après la perte de la bataille de Montenaken; il fut d'abord chargé d'aller trouver, dans l'intérêt de la paix, son parent Jacques, comte DE HORNES, qui était puissant à la cour du duc de Bourgogne. Son nom est mêlé à toutes les négociations qui eurent lieu entre les villes des pays de Liége et de Hasbaye. Il était gouverneur de Gueldre en 1470. Plus tard, il intervint dans la querelle des familles de Hornes et de la Marck, comme il y était tenu par les liens du sang et les usages les plus sacrés du système féodal. Il signa, le 22 mai 1484, la paix de Tongres qui semblait devoir réconcilier à tout jamais l'évêque Jean DE HORNES et Guillaume de la Marck, ainsi que leurs parents respectifs. Il stipula en ces termes : «< Et nous Engelbert de Nassau, seigneur de Vianen, de Breda, etc.; Vincent, comte de Meurs, de Saerwerden, et Philippe, comte de Virnemborg, de Nieunaer, seigneur de Fassemberg, etc., requis de nos cousins révérend père en Dieu Jean DE HORNES, élu confirmé de Liége, messire Guillaume de la Marck, leurs parents et amis, et les nôtres, pour les mêmes considérations, mûs et enclins aux grands biens naissant de la paix, avons, pour l'entretènement et accomplissement d'icelle en tous points et articles, et sous les obligations des peines, mises et abandons, y couchés et apposés, fait mettre et appendre à ces présentes nos

1o Guillaume DE HORNES, décédé à l'âge de 4 ans, le 29 mai 1453, et enterré à l'église de l'abbaye d'Anchin, avec cette épitaphe:

Chy gist Guillaume DE HORNES, fils aîné de monseigneur le comte de Hornes, seigneur d'Altena,

scels armoriés de nos armes, en approbation et témoignage de vérité. » Vincent, comte de Meurs, assista à l'intronisation de son neveu, Jean DE HORNES susdit, dans l'église de Liége. La vieille querelle des familles de Hornes et de la Marck n'avait été qu'assoupie. La paix avait été convenablement stipulée dans des traités en apparence sacrés; mais l'intention qui semblait y avoir présidé n'était pas entrée dans les cœurs qui étaient peut-être endurcis par l'offense. Dès que l'idée d'une réconciliation entre Jean DE HORNES et la maison de la Marck surgit, on jeta de nouveau les yeux sur Vincent, comte de Meurs, dont les goûts pacifiques ne s'étaient jamais démentis: il fut invité à prendre part aux négociations qui amenèrent le traité signé le 10 avril 1490. Noble seigneur Vincent, comte de Meurs et de Saerwerden, comme prochain parent dudit évêque de Liége, lit-on dans le préambule. Sa participation au traité de Donchery, en 1492, fut probablement le dernier acte public de sa vie ; il y intervint à la demande de l'évêque. Cette fâcheuse querelle entre les deux familles les plus puissantes de l'évêché de Liége à cette époque eut pour l'une comme pour l'autre les conséquences les plus funestes. Celle de Hornes se vit dans la contrainte de se défaire momentanément de plusieurs beaux domaines. Vincent, comte de Meurs, acquit des droits conditionnels sur le comté de Hornes, Borne, Cortessem et la terre de Weert, de Jacques, comte DE HORNES, en 1487. Domicellus Vincentius, comes de Moerse, releva à Maestricht, d'abord le 2 mars 1490, de Jean DE HORNES, évêque, les domaine, terre et château de Borne; puis Domicellus Vincentius de Moerse relevavit, anno, loco et die prædictis, terram, castrum, altum et bassum dominium de Hoerne, cum hommagiis, juribus, redditibus et pertinentiis suis universis, et est baronia terræ de Eycken, per resignationem et transportationem comitis Jacobi de Hoerne, etc., præsentibus hominibus, et ibidem recognaverunt contractum. Idem Domicellus Vincentius de Moerse relevavit, anno, loco et die prædictis, per resignationem et transportationem domini Jacobi, comitis de Hoerne, terram, altum et bassum dominium de Cortesshem, cum hommagiis, redditibus et juribus aliis pertinentibus suis universis, et est feudum baronis comitatûs Lossensis. Vincent de Meurs transporta Hornes et Weert à Jean DE HORNES, évêque de Liége. Par testament de 1498, il institua pour son héritier Charles de Croy, prince de Chimay, qui releva, à Liége, le 6 juin 1507, la terre et le château de Borne avec les hommages. Vincent, comte de Meurs, mourut le 10 avril 1499. Il avait épousé, en 1455, Anne de Bavière, fille d'Étienne, duc de Bavière, comte palatin du Rhin, dont :

1 Frédérie, qui suit :

2. Jean, comte de Meurs et de Saerwerden, mort sans hoirs, épousa Aleyde de Ryfferscheid;

3 Walburge, comtesse de Meurs et de Saerwerden, inhumée à Notre-Dame, à Luxembourg, se maria avec Philippe de Croy, comte de Chimay, chevalier de la Toison-d'Or. On voyait autrefois à l'église des Cordeliers, à Mons, un vitrail où étaient leurs quartiers et cette singulière inscription qui était encore lisible au xvn siècle :

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Élisabeth, comtesse de Meurs et de Saerwerden, se maria avec Oswald, comte van den Berghe;

5 Jeanae, comtesse de Meurs et de Saerwerden, se maria avee Jacques de Luxembourg, seigneur de Richebourg.

Meurs.

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