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Leodiensi, Wilhelmus, dominus de Hornes, reportavit in manibus domini Leodiensis villam et totum dominium de Cortessem cum suis pertinenciis et appendiciis uniusque, quitavit et effecturavit, nihil sibi juris in illis retinendo, ad opus et utilitatem nobilis et potentissimi viri domini Ottonis, domini de Arckel, præsentè absentis. Quam reportationem dominus Leodiensis acceptavit et in memoriam et retinentiam hominum feodalium comitatûs Lossensis ibidem præsentium fecit, etc. Dominus Otto, dominus de Arckel, relevavit Leodii octavâ die mensis martii villam et totum dominium de Cortessem cum pertinenciis et attinenciis universis quas quidam Wilhelmus, dominus de Hornes, ad opus domini de Arckel in manibus episcopi reportavit, etc. - Anno 1578, Domicellus Wilhelmus, dominus de Hornes et de Altena, relevavit Leodii, mense aprilis die XIX, villam et totum dominium de Cortessem cum suis pertinenciis et attinenciis universis per deportationem nobilis viri domini de Arckel.

Guillaume, sire et comte de Hornes, mourut le 25 octobre 1415, à la bataille d'Azincourt, dans laquelle périrent plusieurs chevaliers ses parents et amis, tels que Jean de Croy et ses deux fils, Jacques d'Enghien, Oudart de Renty et ses deux frères, Roland de Gruthuuse, Colard van der Gracht, Philippe et Henri de Liedekercke, Robert et Charles de Montigny, Pierre et Lancelot de Noyelles, le vicomte des Quesnes, le seigneur de Lannoy, etc. Cette sanglante bataille plongea toute la noblesse de Belgique et de France dans la douleur.

Guillaume DE HORNES avait épousé, avec dispenses datées d'Aix-la-Chapelle, Jeanne de Loen, dite de Heinsberg, fille de Godefroi de Loen, seigneur de Dalembroek et de Heinsberg, et de Philipotte de Juliers, qui était fille de Guillaume, duc de Juliers; Jeanne de Heinsberg était petite-fille de Jean de Heinsberg, seigneur de Dalembroek, et de Jeanne de Voorn, des vicomtes de Zélande, et arrière-petite-fille de Godefroi, seigneur de Heinsberg, et de Mathilde de Looz, qui était fille d'Arnoud, comte de Looz, de Chiny et de Duras, et de Marguerite de Vianden. Elle avait deux sœurs: Philipotte de Heinsberg, mariée à Guillaume, comte de Wiede, et Catherine de Heinsberg, dite de Looz, femme de Gisbert, fils aîné d'Alard, seigneur de Buren. Son frère Jean, dit le Belliqueux, seigneur de Heinsberg, épousa 1° Marguerite, dame de Gennep, veuve de Jean, sire de Lynden, et 2o Anne de Solms, fille d'Othon, comte de Solms, et d'Agnès de Mintzenberg. Il n'eut pas d'enfants de la première femme; mais il eut de la seconde une fille nommée Marie de Heinsberg qui devint l'épouse de Jean, comte de Nassau, sire de La Lecke et de Breda; leur fils Engelbert II de Nassau recueillit toute la succession de

la riche et puissante maison de Heinsberg. Guillaume DE HORNES et Jeanne de Heinsberg laissèrent :

1o Guillaume, qui suit :

2o Ode DE HORNES, femme de Jean de Gemen, fils de Henri, seigneur de Gemen, et de Marie DE HORNES (1);

3 Marguerite, abbesse de Thorn;

4" Catherine DE HORNES, mariée à Philippe, comte de Virnemborg, qui portait d'or à sept lozanges de gueules, 4, 3, en fasce. Butkens ou son continuateur a donné un fragment de la généalogie des comtes de Virnemborg, lequel n'est pas tout à fait conforme à d'autres renseignements manuscrits, d'une écriture assez ancienne, que nous possédons. Il se peut, selon nous, que le mari de Catherine DE HORNES, dite de Saffenberg, fut frère de Robert, comte de Virnemborg, chevalier de l'ordre de la Toison-d'Or, mort en 1445, lequel avait épousé Agnès, comtesse de Solms et de Falkenstein, dont il eut 1° Anne, comtesse de Virnemborg, mariée à Jean, comte de La Marck, seigneur d'Arenberg; 2o Robert, comte de Virnemborg, époux de Marguerite, dame de Sombreffe: il est le plus ancien de ces comtes mentionnés dans la généalogie de Sombreffe par Butkens.

VIII. Guillaume, sire et comte de Hornes, seigneur d'Altena, de Weert, de Nederweert, de Wessem, de Cortessem, de Saffenberg, etc., grand-veneur

(1) Gemen portait d'or à la fasce de gueules, chargée de trois pals d'argent. Voici ce que nous possédons sur cette ancienne famille :

I. Goswin, sire de Gemen, épousa Christine de Nassau, dont il eut quatre enfants :

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II. Herman, seigneur de Gemen, épousa Élisabeth de Clèves. Il se trouva en 1318, au château de Hees, chez Gérard, sire et comte de Hornes, comme nous l'avons dit plus haut. Il laissa : III. Henri, seigneur de Gemen, épousa Catherine de Bronchorst. Ils furent inhumés à Benthem, et laissèrent :

IV. Henri, seigneur de Gemen, épousa Marie DE HORNES, fille de Guillaume, seigneur de Hornes, dont :

1° Agnes de Gemen, femme de Jean, comte de Nassau ; 2° Catherine de Gemen, mariée à Jean de Nesselrode, seigneur de Stein; 3o Jean, qui suit :

V. Jean, seigneur de Gemen, épousa : 1o Anne, fille de Guillaume, seigneur de Wevelinchoven, archi-maréchal de Cologne, et 2o Ode DE HORNES, dont un fils:

VI. Henri, seigneur de Gemen et de Wevelinchoven, gouverneur du duché de Gueldre pour l'archiduc Maximilien, eut de sa femme N. de Bronchorst :

4° Catherine de Gemen, dame de Wevelinchoven, mariée à Everwin, comte de Benthem et de Steinfort, mort sans enfants en 1498; 2o Garda, dame de Gemen, mariée à Jean, comte de Schowenburg, dont le fils, Juste de Schowenburg, épousa Marie de Nassau.

Gemen.

Montigny.

héréditaire de l'Empire, sous-avoué de Thorn, mort le 23 juillet 1433 et enterré au couvent des Dominicains à Aix-la-Chapelle, qu'il avait fondé, épousa, le 23 janvier 1407, Jeanne de Montigny (1), fille de Jean, seigneur de

(1) Montigny en Ostrevant portait de sinople au lion d'argent, armé et lampassé de gueules. Le Carpentier parle de cette famille « Locrius rapporte, dit-il, page 806, que Watier, sire de Montigny et de Pesquincourt, fonda l'abbaye d'Anchin, l'an 1077, avec Soyer de Los et de Courcelles. De ce Watier vint Oprime, mentionné entre les chevaliers du tournoi d'Anchin, de l'an 1099, et qualifié seigneur de Montigny, selon une charte de l'abbaye de Marchiennes à laquelle il donna quatre rasières de terre situées au village d'Abscon en Ostrevant. Cet Oprime fut père d'un autre Oprime qui, l'an 1140, donna à l'abbaye de Saint-Aubert sa maison située à Avesnes-le-Sec, du consentement de son fils Robert et de sa fille Agnès, femme de Michel, châtelain de Douai. Ce Robert donna des biens à l'abbaye d'Anchin, l'an 1195, du consentement de son épouse, Sara d'Enne, et de ses enfants, Robert, Guillaume et Jean de Montigny. De ce Guillaume est descendu Robert, seigneur de Montigny, qui épousa Marie .... » Ce qui suit est plus certain.

I. Robert, seigneur de Montigny en Ostrevant, épousa Marie d'Enghien, dite d'Havrech, dont il eut plusieurs enfants :

1 Robert, seigneur de Montigny, épousa Sibylle de Gavre, décédée le 29 mai 1394, fille d'Arnoud, dit de Herimez, et de Jeanne de Rassenghien. Il est parlé de lui dans les Pairies du Hainaut, du comte de Saint-Genois, page 100 : « Il se trouve à la trésorerie des chartes, à Mons, un vidimus en français et en parchemin, délivré en 1570, sous le sceau en eire verte de Nicolle de Tournay, abbé de Crespin, de la sentence rendue par Gilles, sire de Ruimont, chevalier, bailli de Hainaut, assisté de Jean de Saint-Didier, sire de Roche et de Rusmanoir, chanoine et grand archidiacre de Cambray; Simon de Lalaing, sire de Hordaing, sénéchal d'Ostrevant; Gérard de Vendegies, Nicolle de Pottes, Jean du Fontenoy, Jean Couvet, chevalier; Robert, sire de Montigny, écuyer, dit Sausses de Maraiges, etc., au sujet d'une rente de 200 livres sur la terre du Raulx, qu'Eustache du Reulx avait donnée à son oncle Arnoud, dit du Rœulx, par lettres authentiques. Cette rente avait été l'objet d'une contestation entre Mahaut de Thuing, comtesse de Saulmes, à cause de son douaire, et Jean de Los, seigneur d'Agimont et de Walhain, aussi seigneur viager du Rœulx. >> 2o Jean, qui suit:

3° Isabeau de Montigny, dame de Braine-le-Château, se maria à Thierry-Loef DE HORNES, Seigneur de Baucignies, de Montcornet et de Hees. Ils sont les auteurs de la branche de Hornes-Houtkereke;

4° Jeanne de Montigny, femme de Pierre de Mortagne, chevalier, seigneur de Landas.

II. Jean, seigneur de Montigny, après son frère Robert, scella en 1391 les chartes de Hainaut. Il mourut à Paris le 14 décembre 1398; mais ses restes mortels furent transportés à Mons et inhumés à l'abbaye de Saint-Denis en Broqueroye, près de cette ville, sous une belle tombe sur laquelle il était représenté couvert de sa cotte d'armes et armé de toutes pièces. Il avait épousé Éléonore de Quesnes, vicomtesse de Poix, qui convola depuis avec Gilbert de Lannoy. Voici l'inscription que portait cette tombe :

Chy gist Jehan, jadis sire de Montegnies en Ostrevant, chevalier, qui trespassa en la ville de Paris le XIV jour de décembre l'an XIII XCVIII. Priez pour same.

Chy gist Lyenor de Kennes, jadis dame de Montegnies, qui trespassa l'an de grâce.

Jean de Montigny laissa de sa femme Éléonore de Quesnes, savoir :

1° Robert, seigneur de Montigny, écuyer, mort sans hoirs à la bataille d'Azincourt, en 1415;

2 Éléonore de Montigny, dame d'Achicourt, décédée en 1455 et enterrée chez les Cordeliers, à Reims, se maria avec Guillaume, seigneur de Chastillon. D'eux sont sortis les seigneurs de Chastillon-sur-Marne, de la Ferté en Ponthieu, etc. Éléonore de Montigny contribua généreusement à la reconstruction des édifices de l'abbaye des Cordeliers à Reims, lesquels avaient été détruits par un incendie. Elle était représentée sur sa tombe avec trois petits enfants. On y lisait le mot Plaisir qui semble avoir été la devise de cette dame;

3° Jeanne de Montigny, héritière de sa maison ou branche, se maria avec Guillaume, sire et comte DE HORNES, seigneur d'Altena.

Montigny, et d'Éléonore de Quesnes. Sa sœur, dame d'Achicourt, nommée aussi Éléonore de Montigny, fut mariée à Guillaume, seigneur de Chastillon. Elles étaient nièces de Robert de Montigny, époux de Sibylle de Gavre, d'Isabeau de Montigny, dame de Braine-le-Château, qui fut mariée à Thierry-Loef DE HORNES, seigneur de Baucignies, son cousin, et enfin de Jeanne de Montigny, femme de Pierre de Mortagne, chevalier, seigneur de Landas. La mère de Jeanne de Montigny, Éléonore de Quesnes, convola, après la mort de son époux, en secondes noces, avec Gilbert de Lannoy, seigneur de Willerval, fils de Gilbert et de Catherine, dame héritière de Molembaix, dont j'ai parlé dans le t. 1 de mes Lectures. Le comte de Hornes eut de Jeanne de Montigny :

1° Jacques, qui suit:

2o Mahaut DE HORNES, abbesse de Thorn.

IX. Jacques, sire et comte de Hornes, et comte du Saint-Empire par lettres-patentes de l'année 1450, seigneur d'Altena, de Weert, de Nederweert, de Wessem, de Cortessem, de Cranendonck et d'Eindhoven, racheta en 1460, de Marie de Schoonhoven, ces deux dernières terres qui étaient des domaines primitifs de la famille de Hornes. Il releva plusieurs fois le domaine de Hornes: d'abord à la mort de son père, puis à chaque inauguration des princes-évêques élus de son temps. Ces hommages se présentent régulièrement depuis que l'église de Liége avait augmenté son territoire au moyen de ses conventions avec la maison de Looz, et depuis qu'un membre de la maison de Hornes avait été placé sur le siége épiscopal de Liége. La terre de Hornes avait été franche, ainsi que le déclare positivement l'acte relatif à Walburge DE HORNES que nous avons donné ci-dessus. Au reste, voici successivement les reliefs susdits :

Die edele Jacob, heere te Huerne, te Altenae, te Corteshem en te Montangnis, ontfinc te Curingen, in 't jaer ons heere XIIII ende XXXIX, den Xen dag in december, nae dood syns vaders, saliger gedachten, dat huys, slote en heerlicheit van Huerne, dorpen, renten, censen, moelens, wyen, visscheryen, rechten ende alle andere zyne toebehoorten zoe wie die gelegen, etc., præsentibus nobili domicello Johanne de Looz, domino de Diest, de Sichem et de Zeelem, Johanne de Assche, domino de Hamme.

Jacobus, comes de Hurne, relevavit in placito de Eyck, anni XIIII© LVII, XXI martii, terram, castrum, altum et bassum dominium de Hurne, cum hommagiis, juribus, redditibus et pertinentiis suis universis, et est baronia terræ de Eycken, et hoc à novo domino, præsentibus domicello, comite de

Moers, Joanne, domino de Merode, Godefrido de Vlodorp, Johanne de Eynatten et pluribus aliis.

Jacobus, comes de Hoirne, relevavit in Hasselt, anno XIIII© LXXXIIII, mensis novembris die XV, terram, castrum, altum et bassum dominium de Hoirne, cum hommagiis, juribus, redditibus et pertinentiis suis universis, et est baronia terræ de Eycken, hoc à novo domino (Jean DE HORNES), præsentibus domino Wilhelmo de Marckâ, etc.

Dominus Jacobus relevavit ibidem, anno et die præscriptis, à novo domino, terram, altum et bassum dominium de Corteshem, cum hommagiis, redditibus et juribus atque pertinentiis suis universis; est feudum baronis comitatus Lossensis... et puis ailleurs en flamand: De selve Jacob ontfinck aldaer, op jair, maynt ende dach voorseyd, die heerlicheit van Cortershem met allen hoenen toebehoirten ende die ontfencknisse van beyde deze heerlicheden gedaen wie voirseyd is door voirschrevene joncker Jacob voirseyd mynen genadigen heer ende synen leenmanen wederroepen alle syne mombernye die hy in syne onmondige dagen gehad hadde, ende van myne genaedigen heere hem verleent waeren...

Le 29 mai 1458, il releva la terre et seigneurie de Bouchout ou Boucholt, située sur les confins de la seigneurie de Weert; voici le relief: Dominus Jacobus, comes de Horne, dominus de Corteshem, de Altena, de Montigny, de Cranendonck, etc., relevavit in castro Curengensi, anno XIIII© LVIII, XXIX maii, dominium altum et bassum, ac villam de Bouchout, cum omnibus hommagiis, corvedis, redditibus, decimis, censibus, terris arabilibus, pratis, molendinis, vivariis, per resignationem Ostonis de Bunne, tanquam proximioris hæredis dicti fœdi. Qui Osto supradictus dictum fœdum relevaverat per obitum Joannis de Bunnesui fratris, et Philippæ de Heynsberg, suæ uxoris legitimæ, salvis juribus dominorum comitum et cujuscumque. Præsentibus Godefrido de Vlodorp, domino Mettichovensi, Eukario Beuss, etc. Il paraît que cette terre donna lieu à discussion; ce qui résulte de ce relief et de celui qui en fut fait le 16 octobre 1456 par Jean DE HORNES, dit de Wilde, seigneur de Kessenich. Probablement, à l'occasion de son mariage, Jacques, sire et comte de Hornes, reçut de son beau-père Frédéric, comte de Meurs, la terre et seigneurie de Borne, dont il fit le relief au château de Heinsberg, en 1448 Jacobus, dominus de Horne, Altena, Corteshem et Montigny, relevavit in castro Heynsbergensi, anno XLVIII, in die sanctorum Petri et Pauli, apostolorum, die penultimâ junii, terram et castrum, oppidum et dominium altum et bassum, villas et bona de Borne, cum suis juribus ibidem pertinentibus omnibus, sicut dominus Fredericus, comes Morsensis, eamdem terram habere et possi

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