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chacune d'ycelles quictons pour nous et pour les hoirs nostres lesdicts consuls et habitans de ladicte ville d'Ucel en convenance de non plus demander d'ores en avant èsdicts habitans, à cause desdictes sommes enclus en ceste quictance, toutes autres sédules et quictances lesquelles nous pourrions avoir doné et octroyé des dictes sommes èsdicts habitans ou de aulcune d'ycelles; et voulons et consentons par ces presentes que toutes recognoissances et obligatoires sur ce à nous octroyées par lesdicts habitans soyent de nulle valeur, et les anullons et cancellons. Mandons et commandons à maistre Fransset del Pradinatz de ladicte ville, nostre notaire, qu'il ayt à canceller les lectres obligatoires que sur ce pour nous a receues. Et en tesmoing de ces chouses et pour plus de fermeté, nous avons seellé ces présentes de nostre propre seel et signé de nostre propre main. Donné à Venthedor, le xxie jour du moys de may MCCCCXXXIIII. Signé: VANTHADOURS1.

XII

Lettres royales du don fait à Rodrigue de Villandrando de la terre et seigneurie de Talmont sur Gironde. Original en parchemin des Archives nationales,

P 1375, cote 2478.

(3 avril 143 1.)

Charles, par la grace de Dieu roy de France, savoir faisons à tous présens et à venir que nous, considerans les grans et notables services que nostre amé et féal escuier d'escuycrie Rodigo de Villedrando nous a faiz ou temps passé, tant ou fait de noz guerres comme en plusieurs diverses manières, fait chacun jour et esperons que ancor face ou temps avenir; considerans oultre les grans fraiz et despences que à l'occasion d'icelles lui a convenu su

1 M. Paul Huot a publié textuellement cette dernière pièce dans sa notice sur les Archives municipales d'Ussel (Ussel, 1856). Il a ajouté, d'après un inventaire de 1749, la notice d'un autre acte sur le même sujet, qui ne se retrouve plus dans les archives de la ville: « Expédition de certaines lettres patentes à moytié déchirées ou effacées et en datte de 1439, par lesquelles le roy Charles VII accorde aux consuls et habitans de la ville d'Ussel de pouvoir lever certains droits qui paroissent considérables, sur les marchandises et denrées. Il y a d'autres concessions bien intéressantes; mais il est impossible de les détailler parce qu'il y manque la plupart des mots. Suivant les apparences, elles avoient été faites à l'occasion de la ransson qui fut payée à Rodigon de Villendras, comte de Villedieu. Ces lettres furent enregistrées dans les greffes du sénéchal de Périgueux. >>

porter et à ce que doresnavant il soit nostre homme et plus astraint à nous servir, et que plus honnorablement il le puisse faire et soustenir son estat pour ces causes et autres à ce nous mouvans, nous, par déliberacion de nostre grant Conseil, audit Rodigo avons donné, cédé, transporté et delaissé, donnons, cédons, transportons et delaissons à tous jours, de grace especial, plaine puissance et auctorité royal, par ces présentes, pour lui et ses hoirs malles descendans de sa chair par vray mariage, la ville, chastel, terre et chastellenie de Talmont sur Gironde, ainsi qu'il se comporte, en nostre pays de Xantonge, avec toute justice haulte, moyenne et basse, et les rentes et revenus appartenans à ladicte ville, chastel et chastellenie et tous telz droiz et profiz que nous avons et pouons avoir en ladicte terre et ès despendances et circonstances d'icelle, sauf et reservez à nous et noz successeurs les souveraineté et ressort devant nostre seneschal de Xantonge, pour les avoir, tenir, exploiter et en joir et user dore navant par ledit Rodigo et ses hoirs malles à tousjours, parmy ce que ledit Rodigo et sesdiz hoirs seront et demourront à tous jours, à cause de ladite terre, noz hommes liges, et icelle terre tendront de nous et de noz successeurs à foy et hommage. Si donnons en mandement par ces présentes à noz amez et féaulx, gens de nostre Parlement et de noz Comptes et trésoriers, et à nostre amé et féal maistre Regnier de Bouligny, géneral conseiller sur le fait et gouvernement de toutes noz finances, à nostre seneschal de Xantonge et à tous noz autres justiciers, officiers et subgez présens et avenir, ou à leurs lieuxtenans et à chacun d'eulx, si comme à lui appartendra, que de nostre present don, octroy, cession et transport facent, seuffrent et laissent ledit Rodigo et ses hoirs malles joïr et user plainement et paisiblement par la manière que dit est, sans lui faire ou donner, ou souffrir estre fait ou donné, aucun arrest, destourbier ou empeschement en quelque manière que ce soit; car ainsi nous plaist il estre fait, et sur ce imposons silence à nostre procureur et à tous autres qui contre la teneur de ces presentes vouldroyent faire ou donner aucun destourbier ou empeschement, non obstant quelconques droiz et constitucions par nous ou noz prédécesseurs faictes de non distribuer, transporter ou aliéner aucune chose de nostre domaine, et quelconques or donnances, mandemens ou deffences à ce contraires. Et afin que ce soit ferme chose et estable, nous avons fait [mettre] nostre seel à ces présentes. Donné à Selles en Berry, le tiers jour d'avril, l'an de

grace mil cccc trente et ung avant Pasques, et de nostre règne le dixiesme,

Sur le repli: Par le Roy en son grant Conseil ouquel Vous, le conte de Vendosme, l'évesque de Seez, les sires de le Bret et de la Tremoille, Christofle de Harecourt, le Maistre des arbalestriers, les sires de Gaucourt et de Trèves, maistre Regnier de Boullegny et Jehan Rabateau, et plusieurs autres estoient. Signé, CHARRIER. Lecta Pictavis in camera Parlamenti, duodecima die aprilis, anno Domini quadringentesimo tricesimo primo. Signé, BLOIS.

XIII

Acte d'un emprunt de 2000 ducats d'or, contracté par le cardinal Carillo sur Rodrigue de Villandrando, comte de Ribadeo.— Vidimus sur parchemin de la chancellerie de Thiers, aux Archives nationales, P 13751, cote 2468.

(22 juillet 1432.)

Universis presentes litteras inspecturis et audituris Durandus de Barra, clericus tenens sigillum curie cancellarie Tiherni, in terra ejusdem loci Tiherni et dominio constitutum, salutem in Domino. Noveritis quod nos vidimus, legimus, tenuimus seu legi fecimus quasdam patentes litteras, sub manu Johannis Bessonis, clerici Viennensis diocesis, publici apostolica et imperiali ac civitatis Avinionis auctoritatibus notarii, confectas, non viciatas, non devolutas, non cancellatas, nec in aliqua sui parte corruptas, sed omni prorsus vicio et suspicione carentes, quarum tenor sequitur et est talis :

« In nomine Domini, amen. Anno a nativitate ejusdem millesimo quadringentesimo tricesimo secundo, indicione decima cum eodem anno sumpta, et die vicesima secunda mensis jullii, pontifficatus sanctissimi in Christo patris et domini nostri domini Eugenii, divina providentia pape quarti, anno secundo; in presencia mei, notarii publici, et testium subscriptorum, ad hec specialiter vocatorum et rogatorum, reverendi patres domini Alfonsus Carrilho, prothonotarius cedis appostolice, et Johannes Carrilho, archidiaconus Conchensis, ambo insimul et uterque ipsorum in solidum per se et suos heredes et imposterum successores quoscunque, bona fide et sine dolo ac fraude aliqua et absque omni excepcione et condicione juris dicti et facti tacita vel expressa, non cohacti, non decepti, non vi, non metu, nulla

caliditate seu machinacione circumventi, sed gratis, scienter et sponte, nomine ac mandato reverendissimi in Christo patris et domini Alfoncii, cardinalis Sancti-Eustacii, ut dixerunt, confessi fuerunt in veritate, et ex eorum certa sciencia gratis et publice recognoverunt nobili et potenti viro Roderico de Vilandrando, committi de Rippaldo, licet absenti, me notario publico infrascripto, ut persona publica, ibidem presente, stipulante et recipiente, nomine et vice dicti nobilis Roderici, licet abhinc absentis, et per me eidem suisque heredibus et imposterum successoribus quibuscunque, se eidem nobili Roderico debere et ab eodem habuisse et recepisse per manus honorabilis viri Johannis de Jevasio, campsoris, habitatoris Avinionis, seu Johannis Sextoris, eciam campsoris, ejus nepotis et factoris, videlicet duo milia ducatos auri boni et legitimi ponderis, valoris cujuslibet viginti grossorum monete pape et regine usualium in Avinione, racione et ex causa veri, puri et amicabilis mutui, gracie et amoris, sic et taliter quod de dictis duobus milibus ducatis auri fuerunt ipsi domini debitores contenti omnino, et dictum credditorem interposita stipulacione, ut supra, ac omnia bona sua et suorum predictorum mobilia et immobilia, presentia et futura, quictaverunt, liberaverunt penitus perpetuo et absolverunt; pactumque ipsum solempne et validum fecerunt ipsi debitores et uterque ipsorum in solidum de non petendo aliquid ulterius ab eodem credditore, interposita stipulacione, ut supra, aut suis predictis, nec in bonis suis aut suorum predictorum, occasione dictorum duorum milium ducatorum auri in solidum vel in parte. Excepcioni vero dictorum duorum milium ducatorum auri, ex causa premissa, per eosdem debitores non habitorum et non receptorum, sibique per dictum credditorem, seu dictos Johannem de Jevasio et Johannem Sextoris, ejus nomine, non traditorum, non numeratorum ac deliberatorum, ac spei future tradicionis, mutuacionis, deliberacionis eorumdem, et excepcioni non numerate pecunie ac errori calculi, et cuilibet alii excepcioni, ex pacto et ex eorum certa sciencia, renunciaverunt dicti debitores et uterque ipsorum in solidum penitus in premissis.

« Quos quidem duo milia ducatos, valoris et monete predictorum, convenerunt et promiserunt dicti domini Alfonsus Carrillo et Johannes Carrilho, debitores, et uterque ipsorum in solidum, per se et suos, ut supra, dicto nobili Roderico de Vilandrando credditori, interposita stipulacione, ut supra, aut

ejus certo procuratori vel nuncio speciali, aut cui seu quibus jura sua cesserit in hac parte, dare, tradere, solvere et integre satisfacere in pace et sine litigio et absque aliqua questione, Avinionis aut alibi, ubicunque locorum et terrarum requisiti fuerint seu conventi, seu alter ipsorum requisitus fuerit seu conventus, videlicet a prima die mensis augusti proxime futura in sex menses tunc proxime futuros, et hoc in ducatis auri aut in grossis pape et regine antedictis, juxta eleccionem dictorum debiforum, et non in aliis bonis eorum seu alterius ipsorum extimatis vel extimandis, non dando nec conferendo bona eorum seu alterius ipsorum aliqua in solutum; et non allegare seu opponere super contentis in hujusmodi instrumento, aut aliquo seu aliquibus eorum, solucionem universalem vel particularem dictorum duorum milium ducatorum auri, quictacionem seu delibera* cionem, aut pactum de non petendo super hoc fore factam, nisi per hoc instrumentum eisdem debitoribus legitime restitutum, scissum et anullatum, aut per aliud instrumentum sufficiens finis, quictacionis aut pacti de non petendo, manu bone fame et noti tabellionis confectum; neque nullitatem instrumenti aut aliam quamcunque juris vel facti excepcionem, neque super hoc dillacionem seu remissionem extra locum ubi dictum debitum pet:tum fuerit, pro aliquibus probacionibus faciendis, nec aliqua alia petere in aliquo seu aliquibus contentorum in hujusmodi instrumento contraria aut per que contra premissa aut infrascripta, vel eorum aliqua, venire possint, aut in aliquo se juvare, dicere, opponere, vel allegare.

<«< Et nichilominus convenerunt et promiserunt dicti debitores et uterque ipsorum in solidum per se et suos, ut supra, eidem credditori aut suis predictis, interposita stipulacione ut supra, reddere, restituere et integre referre omnia et singula dampna, gravamina, interesse et expensas, que, quod et quas, propter deffectum contentorum in hujusmodi instrumento, vel alicujus eorum, dictum credditorem vel suos predictos facere, pati vel sustinere contigerit, in judicio seu extra judicium, eundo vel redeundo, nuncium vel nuncios mictendo, licteras impetrando, salaria procuratoribus vel advocatis dando, aut alias quovis modo; et de quantitatibus dictorum dampnorum, gravaminum, interesse et expensarum, eidem credditori et suis predictis credere suo verbo simplici et suorum, sine sacramento ct testibus, ac quolibet alio probacionis genere super hiis non exacto: quod verbum simplex,

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