DE P. TÉRENCE TRADUCTION NOUVELLE PAR M. J. A. AMAR INSPECTEUR HONORAIRE DE L'ACADÉMIE DE PARIS Quid memorem, ut DELPHINUS in Terentio Boss. ad Innocent. xx, P. M. TOME TROISIÈME LE BOURREAU DE SOI-MÊME. LA BELLE-MÈRE. PARIS C. L. F. PANCKOUCKE MEMBRE DE L'ORDRE ROYAL DE LA LÉGION D'HONNEUR PRÉFACE. Nous ne retrouvons ici aucun imitateur français sur : les traces du comique latin s'en suit-il que les deux pièces qui composent ce volume, l'HEAUTONTIMORUMENOS et l'HÉCYRE1, impraticables pour nous, quant au fond du sujet, n'offrent rien, dans leurs détails, qui mérite de fixer l'attention de l'homme de goût, et d'exercer l'homme à talent? Admettons, par exemple, avec La Harpe, et en prononçant comme lui de ce ton magistral qui ne l'abandonne jamais (et qui lui convient si peu, quand il parle des anciens), que l'Heautontimorumenos est la plus faible des pièces de Térence, sous le rapport de l'intrigue et des caractères : mais ajoutons, pour être justes et vrais, qu'il n'en est aucune où il ait porté plus loin la vérité du dialogue, le charme varié des détails, l'élégance et l'exquise pureté du style. Il s'en félicite lui-même dans le Prologue de la pièce : in hac est pura oratio. Il fallait être bien sûr de son fait, Té En conservant leurs titres grecs à des Comédies latines, rence ne courait pas le danger de n'être point compris des Romains de son temps. Il pouvait impunément parler grec à des spectateurs qu'il supposait assez instruits, pour n'avoir pas même besoin de leur apprendre le nom de l'auteur original, qui lui avait fourni le sujet de la pièce : Et cuja græca sit, ni partem maxumam Heaut., Prol., v. 8-9. |