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VOULOIR. Je voulus, tu voulus, il voulut.
VALOIR. Je valus, tu valus, il valut.
CHOIR. Je chus, tu chus, il chut.

FALLOIR.

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Il en faut excepter les compofés du verbe feoir, dans lefquels la finale eoir fe change en is, is, it

ASSEOIR. J'affis, tu affis, il affit.

RASSEOIR. Je raflis, tu raffis, il raffit.

SURSEOIR. Je furfis, tu furfis, il furfit.

Pour le verbe fimple feoir, il n'eft point en ufage au parfait fimple.

7. Enfin les verbes qui, à l'égard du parfait fimple, ne reconnoiffent aucune règle, font faire & fes compofés, qui, à ce temps, perdent l'a de l'infinitif:

FAIRE. Je fis, tu fis, il fit;

DÉFAIRE. Je défis, tu défis, il défit;?

taire, plaire, & fes compofés, qui prennent un u au lieu d'un i:

Je me tus, tu te tus, il fe tut;
Je plus, tu plus, il plut;

Je déplus, tu déplus, il déplut;

conclure & exclure, qui forment leur parfait fimple par la feule fubftitution de s, s, tà la fyllabe finale re:

Je conclus, tu conclus, il conclut.
J'exclus, tú exclus, il exclut.

Le verbe clorre & fes compofés ne font point d'ufage au parfait fimple; fi pourtant on vouloit les y employer, il faudroit changer la dernière fyllabe re en fis, fis, fit.

Je clofis, tu clofis, il clofit.
J'éclofis, tu éclofis, il éclofit.

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Mais les verbes braire, raire, traire & fes compofés diftraire, retraire, foufiraire, &c. n'ont

aucune inflexion qui foit propre à ce temps- 11⁄2

LA MARQUISE.

Celà eft vrai on ne peut pas dire je brayis, je fouftrayis, je diftrayis, &c.

SOPHIE.

Mais on peut dire je brayai, tu brayas, il braya; je fouftrayai, tu fouftrayas, il fouftraya.

L'A BB É.

Ce feroit une grande faute, Mademoiselle. Cet a final ne peut le trouver au parfait fimple que dans les verbes dont l'infinitif eft terminé par er.

Si, par exemple, il étoit queftion des verbes rayer & effayer, vous diriez au parfait fimple je rayai, tu rayas, il raya ; j'effayai, tu effayas, il effaya.

Il n'en eft pas de même des verbes de la feconde conjugaifon, qui, comme nous l'avons vu, font entendre dans leur terminaifon, non un a, mais fouvent un i: je fis, tu fuivis, il fourit; ou un u: je crus, tu voulus, il reçut; & quelquefois la voyelle nafale in: je tins, tu vins, il parvint, &c. SOPHIE.

C'eft apparemment pour cette raifon qu'on dit par un a on peigna mes boucles, & par un i, on peignit mon portrait.

L'ABBÉ.

Oui, Mademoiselle. Vous diriez à l'infinitif: on voulut peigner mes boucles, & on voulut peindre mon portrait. Le verbe peigner, qui eft de la première conjugaifon, demande un a dans la terminaifon du parfait fimple, ce qui n'a pas lieu dans le verbe peindre, qui eft de la feconde conjugaifon.

LE MILOR D.

Il me femble que le pluriel du parfait fimple ne doit offrir aucune difficulté.

LE COMTE.

Non, affurément on y conferve toujours la dernière voyelle du fingulier, fuivie des lettres mes, pour la première perfonne, tes, pour la feconde, & rent, pour la troifième : ce qui fait trois finales muettes; obfervant de mettre un accent circonflexe fur cette voyelle aux deux premières perfonnes du pluriel.

Je fis, tu fis, il fit;

Nous fîmes, vous fites, ils firent, &c.

L'ABBÉ.

Cette accentuation eft toujours praticable, excepté dans le feul verbe hair. On écrit par un i tréma, nous haimes, vous haites. Si on écrivoit avec un circonflexe, nous haimes, vous haîtes, celà inviteroit à prononcer nous hémes, vous hétes. Pour orthographier ces mots exactement, il faudroit mettre un i trema furmonté d'un accent circonflexe : ce cas unique ne vaut pas la peine qu'on faffe un nouveau caractère d'Imprimerie.

SOPHIE.

Connoiffant le fingulier du parfait fimple, je crois que je formerai aifément le pluriel.

PRENDRE.

VENIR.

VOULOIR.

SALUER.

Je pris, tu pris, il prit;

Nous prîmes, vous prîtes, ils prirent.
S Je vins, tu vins, il vint;

{

{

Nous vinmes, vous vintes, ils vinrent.
Je voulus, tu voulus, il voulut ;

Nous voulûmes, vous voulûtes, ils voulurent.
Je faluai, tu faluas, il falua;

Nous faluâmes, vous faluâtes, ils faluairent.

LE COMTE.

Vous faites une faute dans le dernier verbe : il falloit écrire à la troifième perfonne du pluriel, ils falu èrent, & non ils faluairent.

SOPHIE.

Ce verbe eft donc encore une exception à la règle, car il me femble tout naturel de conferver l'a à la troifième perfonne du pluriel comme à toutes les autres.

L'ABBÉ.

Cette exception aux règles de l'analogie s'étend abfolument fur tous les verbes de la première conjugaifon. Dans le parfait fimple de ces verbes, on écrit toujours la troifième perfonne du pluriel par un e au lieu de la voyelle compofée ai, que la raifon & l'oreille femblent indiquer. On écrit généralement ils aimèrent, ils allèrent, ils donnèrent, & non ils aimairent, ils allairent, ils donnairent, &c. Ce cas eft un de ceux dans lefquels il n'eft pas permis d'être conféquent.

SOPHIE.

Voilà encore mes réflexions toutes dérangées. Faut-il écrire auffi la première perfonne par un e au lieu de ai je donné, tu donnas, il donna ; je parlé, tu parlas, il parla?

L'ABBÉ.

Non, Mademoifelle. Il faut conferver l'a dans cette première perfonne, & écrire je donnai, je parlai, je penfai, je faluai pour conferver l'analogie entre cette première perfonne & les deux autres, tu donnas, il donna,tu parlas, il parla, &c.

LE MILOR D.

Y a-t-il auffi des inconféquences à cet égard dans votre feconde conjugaifon?

L'ABBÉ.

Non, Monfieur: les règles de l'analogic s'y obfervent avec la dernière exactitude.

Je dis, tu dis, il dit ;

Nous dîmes, vous dîtes, ils dirent.

Nous lûmes, vous lûtes, ils lurent.

Je lus, tu lus, il lut;

Je vins, tu vins, il vint;

Nous vînmes, vous vîntes, ils vinrent,

LA MARQUISE.

Je crois avoir remarqué que dans les verbes de la feconde conjugaifon, les deux premières perfonnes du fingulier finiffent toujours par s, & la troifieme par un t.

L'ABBÉ.

Oui, Madame : il en eft de même à tous les temps, quand les deux premières perfonnes fe prononcent de la même manière, & que ni l'un ni Fautre ne finit par une fyllabe muette.

Je difois, tu difois, il difoit;

Je dirois, tu dirois, il diroit, &c. &c.

Je crois vous avoir donné une idée affez claire du parfait fimple: dans nos premiers entretiens, nous expliquerons les autres temps.

SOPHIE.

Y en a-t-il encore beaucoup ?

L'ABBÉ.

Oui, Mademoiselle; mais nous les déduirons prefque fans peine des parties du verbe que nous avons déjà expliquées.

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