- Planche vingt-troisième. Translation du corps de l Vierge. Tableau de la galerie du Musée; par Louis Carache. Après la mort d'Annibal Carache, arrivée en 1609, et qu'avait précédée de sept ans celle de son frère Augustin, Louis Carache, resté fidèle à la ville de Bologne sa patrie, soutint seul l'honneur de l'école qu'il avait fondée avec ses cousins. Cependant un jeune frère d'Annibal et d'Augustin, peintre de la plus grande médiocrité, tenta de ravir à Louis la gloire qui lui était due; il eut la présomption de vouloir succéder à ses frères, et, s'étant logé près de la maison où cet artiste célèbre donnait ses leçons, il osa écrire sur sa porte: C'est ici la véritable école des Caraches. Les élèves n'y furent pas trompés, et ne cessèrent de rechercher les avis du meilleur maître qu'il y eut alors en Italie. C'est à peu près à cette époque de sa vie que Louis Carache, déja dans un âge avancé, fut appelé à Plaisance, et peignit pour la cathédrale, entre autres morceaux, la Translation du corps de la Vierge et les Apôtres au tombeau de la Vierge. Les figures sont d'une proportion colossale; elles ont II pieds; les tableaux ont 20 pieds 6 pouces de haut, sur 10 pieds 6 pouces de large. La composition de la Translation du corps de la Vierge est à la fois noble, majestueuse et simple. Les figures des Apôtres qui portent le corps sont drapées dans le plus grand goût et peintes d'une manière vigoureuse. Les Anges, placés dans la partie supérieure, forment un groupe rempli de grâce et d'élégance. Le coloris général paraît un peu lourd; le dessin est 12.. 12 |