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Paris. Typographie Georges Chamerot, rue des Saints-Pères, 19.

DE L'ASSOCIATION

POUR L'ENCOURAGEMENT

DES ÉTUDES GRECQUES

EN FRANCE

(Reconnue établissement d'utilité publique par décret du 7 juillet 1869.)

8o Année, 1874

MÉMOIRES ET NOTICES.

PARIS

A. DURAND ET PEDONE LAURIEL, LIBRAIRES-ÉDITEURS

RUE CUJAS, 9 (ANCIENNE RUE DES GRÈS)

1874

LE

SITE DE TROIE

SELON LECHEVALIER

OU

SELON M. SCHLIEMANN

PAR

M. GUSTAVE D'EICHTHAL.

Les fouilles exécutées à Hissarlik par M. Schliemann, dans le cours des années 1871, 1872 et 1873, ont été un immense service rendu à la science, et d'unanimes témoignages sont venus récompenser de son dévouement le hardi et persévérant explorateur. Mais, à son œuvre d'excavation, M. Schliemann a voulu associer une thèse de critique historique. Selon lui le site d'Hissarlik, qui est incontestablement celui de l'Ilium d'Alexandre, de l'Ilium novum comme on est convenu de l'appeler, serait aussi le site de l'Ilium homérique. Cette revendication, dont les premiers auteurs sont les habitants mêmes de l'Ilium d'Alexandre, et que déjà Strabon combattait, a trouvé peu d'accueil auprès des

personnes bien informées, mais elle a produit une certaine impression sur le public; elle a fait mettre en doute les conclusions auxquelles, depuis la mémorable exploration de Lechevalier, à la fin du siècle dernier, le monde savant s'était à peu près unanimement rallié. Les choses étant ainsi, nous avons pensé qu'il y aurait intérêt à reprendre la question, au moins sous ses aspects les plus importants, à rétablir les faits, et à en montrer de nouveau les conséquences. Nous eussions désiré voir un plus capable se charger de ce travail. Du moins nous sommesnous efforcé de suppléer à ce qui nous manquait de science antérieure par l'étude et l'analyse attentive des documents que nous avons interrogés. Notre tentative a eu d'ailleurs pour conséquence de déterminer notre savant confrère, M. Georges Perrot, à tirer de son portefeuille, pour les communiquer à la Société, des notes écrites par lui en 1856, pendant une excursion faite avec son ami M. Heuzey au site de Troie et aux sources du Simoïs, alors que tous deux étaient membres de l'École d'Athènes. Ces notes, tracées au courant de la plume et sous l'impression du moment, non toutefois sans une étude consciencieuse des documents alors publiés, offrent un très-grand intérêt. Elles confirment clairement les conclusions des précédents explorateurs, et y ajoutent souvent de précieux détails. On le reconnaîtra en lisant, à la suite de notre travail, les Notes de M. Georges Perrot.

§ I.

De l'exploration de la plaine de Troie par M. Schliemann en 1867. Le plateau de Bounarbachi et celui d'Hissarlik.

C'est dans l'ouvrage publié par lui en 1869, sous le titre Ithaque, le Péloponnèse, Troie (1), que M. Schliemann a entrepris de démontrer la prétendue identité d'llium novum

(1) 1 vol. in-8. Paris, Reinwald et Cie.

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