Le Spectateur français au XIXme. siècle, ou Variétés morales, politiques et littéraires, recueillies des meilleurs écrits périodiques ..., Volumen 9

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La Librairie de la Société typographique, 1810

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Página 268 - Eh quoi ! vous êtes étonnée Qu'au bout de quatre-vingts hivers, Ma Muse faible et surannée Puisse encor fredonner des vers? Quelquefois un peu de verdure Rit sous les glaçons de nos champs; Elle console la nature, Mais elle sèche en peu de temps. Un oiseau peut se faire entendre Après la saison des beaux jours ; Mais sa voix n'a plus rien de tendre, II ne chante plus ses amours. Ainsi je touche encor ma lyre Qui n'obéit plus à mes doigts ; Ainsi j'essaie encor ma voix Au moment même qu'elle...
Página 263 - A la nuit qu'il fallut passer en présence des ennemis , comme un vigilant capitaine il reposa le dernier , mais jamais il ne reposa plus paisiblement. A la veille d'un si grand jour et dès la première bataille il est tranquille , tant il se trouve dans son naturel ; et on sait que le lendemain à l'heure marquée il fallut réveiller d'un profond sommeil cet autre Alexandre.
Página 170 - J'ai été jeune et jolie, j'ai goûté des plaisirs, j'ai été aimée partout; dans un âge un peu avancé, j'ai passé des années dans le commerce de l'esprit* ; je suis venue* à la faveur : et je vous proteste , ma chère fille , que tous les états laissent un vide affreux, une inquiétude, une lassitude, une envie de connaître autre chose, parce qu'en tout cela rien ne satisfait entièrement.
Página 263 - Restait cette redoutable infanterie de l'armée d'Espagne, dont les gros bataillons serrés, semblables à autant de tours, mais à des tours qui sauraient réparer leurs brèches, demeuraient inébranlables au milieu de tout le reste en déroute, et lançaient des feux de toutes parts.
Página 132 - Au Cid persécuté Cinna doit sa naissance ; Et peut-être ta plume aux censeurs de Pyrrhus * Doit les plus nobles traits dont tu peignis Burrhus.
Página 193 - Il redouble la paix qui m'attache en ces lieux ; Son jour mélancolique, et si doux à nos yeux, Son vert plus rembruni, son grave caractère, Semblent se conformer au deuil du monastère. Sous ces bois jaunissants j'aime à m'ensevelir ; Couché sur un gazon qui commence à pâlir, Je jouis d'un air pur, de l'ombre et du silence. Ces chars tumultueux où s'assied l'opulence, Tous ces travaux, ce peuple à grands flots agité...
Página 263 - ... pour recevoir la parole de ces braves gens, ceux-ci, toujours en garde, craignent la surprise de quelque nouvelle attaque; leur effroyable décharge met les nôtres en furie; on ne voit plus que carnage; le sang enivre le soldat, jusqu'à ce que le grand prince, qui ne put voir égorger ces lions comme de timides brebis, calma les courages émus, et joignit au plaisir de vaincre celui de pardonner.
Página 28 - C'est le plus beau, le plus rare et le plus difficile des talents ; mais il est avili par des barbares et proscrit par des hypocrites. Un jour à venir, la France estimera votre art; mais alors il n'y aura plus de Baron, plus de Lecouvreur plus de Dangeville. Si vous voulez renoncer à votre projet, je vous prêterai dix mille francs pour commencer votre établissement, et vous me les rendrez quand vous pourrez. Allez, mon ami ; revenez me voir sur la fin de la semaine, faites bien vos réflexions...
Página 249 - Quand on écrit des femmes, il faut tremper sa plume dans l'arc-en-ciel et jeter sur sa ligne la poussière des ailes du papillon; comme le petit chien du pèlerin, à chaque fois qu'on secoue la patte, il faut qu'il en tombe des perles; et il n'en tombe point de celle de M.
Página 72 - Ce qu'il ya d'affreux , c'est que le monstre a un parti en France; et pour comble de calamité et d'horreur, c'est moi qui autrefois parlai le premier de ce Shakespeare ; c'est moi qui le premier montrai aux Français quelques perles que j'avais trouvées dans son énorme fumier. Je ne m'attendais pas que je servirais un jour à fouler aux pieds les couronnes de Racine et de Corneille, pour en orner le front d'un histrion barbare.

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