Port-Royal, Volume 1

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L. Hachette, 1860 - 585 pages

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Page 132 - D'avoir assez de vie, ou de persévérance? Et Dieu, qui tient votre âme et vos jours dans sa main, Promet-il à. vos vœux de le pouvoir demain? Il est toujours tout juste et tout bon; mais sa grâce Ne descend pas toujours avec même efficace; Après certains moments que perdent nos longueurs, Elle quitte ces traits qui pénètrent les cœurs; Le nôtre s'endurcit, la repousse, l'égare : Le bras qui la versait en devient plus avare, Et cette sainte ardeur qui doit porter au bien Tombe plus rarement,...
Page 135 - Saintes douceurs du ciel, adorables idées, Vous remplissez un cœur qui vous peut recevoir : De vos sacrés attraits les âmes possédées Ne conçoivent plus rien qui les puisse émouvoir. Vous promettez beaucoup, et donnez davantage : Vos biens ne sont point inconstants, Et l'heureux trépas que j'attends Ne vous sert que d'un doux passage Pour nous introduire au partage Qui nous rend à jamais contents.
Page 142 - Chez nos dévots aïeux le théâtre abhorré Fut longtemps dans la France un plaisir ignoré. De pèlerins, dit-on, une troupe grossière En public à Paris y monta la première ; Et, sottement zélée en sa simplicité, Joua les saints, la Vierge et Dieu, par piété.
Page 257 - Je n'admire point l'excès d'une vertu, comme de la valeur, si je ne vois en même temps l'excès de la vertu opposée, comme en Épaminondas, qui avait l'extrême valeur et l'extrême bénignité : car autrement ce n'est pas monter, c'est tomber. On ne montre pas sa grandeur pour être à une extrémité, mais bien en touchant les deux à la fois, et remplissant tout l'entre-deux.
Page 136 - Monde, pour moi tu n'as plus rien : Je porte en un cœur tout chrétien Une flamme toute divine; Et je ne regarde Pauline Que comme un obstacle à mon bien.
Page 166 - J'ai vu, ciel, tu le sais par le nombre des âmes Que j'osai t'envoyer par des chemins de flammes, Dessus les grils ardents et dedans les taureaux, Chanter les condamnés et trembler les bourreaux...
Page 291 - M. d'Andilly trente et un. Celui-ci, déjà fort poussé dans les charges de finance et d'intendance, était l'un des hommes les plus actifs, les plus agréables du grand monde et les plus occupés de l'être ; « n'y ayant pas un de ces Grands (confesse-t-il dans ses Mémoires avec une certaine satisfaction) que je ne connusse si particulièrement que je crois pouvoir dire qu'il n'ya personne en France de ma condition qui ait eu tant d'habitude et de familiarité avec eux.
Page 392 - Dieu autre grâce que celle de vivre et de mourir en son service, de n'avoir plus de commerce, ni de bouche ni par écrit, a.vec le monde qui m'a pensé perdre, et de passer ma vie dans la solitude, comme si j'étois dans un monastère.
Page 248 - Vertu suprême, belle, triomphante, amoureuse, délicieuse pareillement et courageuse, ennemie professe et irréconciliable d'aigreur, de desplaisir, de crainte, et de contrainte...
Page 381 - Mon très-cher neveu, Ce sera la dernière fois que Je me servirai de ce titre; autant que vous m'avez été cher, vous me serez indifférent, n'y ayant plus de reprise en vous pour y fonder une amitié qui soit singulière. Je vous aimerai dans la charité chrétienne, mais universelle; et comme vous serez dans une condition fort commune , je serai aussi pour vous dans une affection fort ordinaire. Vous voulez devenir esclave et avec cela demeurer roi dans mon cœur, cela n'est pas possible; car,...

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