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IMPRIMERIE DE JULES DIDOT, AINÉ,

IMPRIMEUR DU ROI.

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CHEZ LEFEVRE, LIBRAIRE,
RUE DE L'ÉPERON, N° 6."

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SUR

L'HISTOIRE UNIVERSELLE,

A MGR LE DAUPHIN.

SUITE DE LA SECONDE PARTIE.

CHAPITRE XV*.

Attente du Messie; sur quoi fondée: préparation à son règne, et à la conversion des Gentils.

Mais en quelque état qu'il fût, il vivoit toujours en attente des temps du Messie, où il espéroit** de nouvelles graces plus grandes que toutes celles qu'il avoit reçues; et il n'y a personne qui ne voie que cette foi du Messie et de ses merveilles, qui dure encore aujourd'hui parmi les Juifs, leur est venue de leurs patriarches et de leurs prophètes dès l'origine de leur nation'.

*

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Le titre du chapitre n'est pas dans la première édition.

* VAR. Première édition : il attendoit.

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Car dans cette longue suite d'années, où euxmêmes reconnoissoient que par un conseil de la Providence il ne s'élevoit plus parmi eux aucun prophéte, et que Dieu ne leur faisoit point de nouvelles prédictions ni de nouvelles promesses, cette foi du Messie qui devoit venir étoit plus vive que jamais. Elle se trouva si bien établie, quand le second temple fut bâti, qu'il n'a plus fallu de prophète pour y confirmer le peuple. Ils vivoient sous la foi des anciennes prophéties qu'ils avoient vues s'accomplir si précisément à leurs yeux en tant de chefs: le reste, depuis ce temps, ne leur a jamais paru douteux, et ils n'avoient point de peine à croire que Dieu, si fidéle en tout, n'accomplît encore en son temps ce qui regardoit le Messie, c'est-à-dire la principale de ses promesses, et le fondement de toutes les autres.

En effet, toute leur histoire, tout ce qui leur arrivoit de jour en jour, n'étoit qu'un perpétuel développement des oracles que le Saint-Esprit leur avoit laissés. Si, rétablis dans leur terre après la captivité, ils jouirent durant trois cents ans d'une paix profonde; si leur temple fut révéré, et leur religion honorée dans tout l'Orient; si enfin leur paix fut troublée par leurs dissen

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