fortifications qu'il y avait élevés, et il était permis aux Anglais de couper et de fransporter du bois de teinture et de campêche sans trouble de la part des Espagnols. Le roi d'Espagne se désistait de ses prétentions à la pêche de Terre-Neuve. L'Angleterre rendait à l'Espagne l'île de Cuba et la place de la Havane. L'Espagne cédait à l'Angleterre la Floride et la baie de Pensacola. Les places prises en Portugal par les Espagnols et les Français devaient être rendues. Tous les États du roi d'Angleterre, comme électeur de Brunswick, Lunebourg, étaient compris et garantis par ce traité, dont les ratifications devaient être échangées au plus tard dans un mois. Le traité de paix entre l'impératrice et le roi de Prusse fut signé à Hubersbourg en Saxe le 15 février, ainsi que celui du roi de Pologne et du roi de Prusse. Par le premier, la Silésie restait au roi de Prusse, et le comté de Glatz lui était restitué par l'impératrice-reine; et, par des articles secrets, le roi de Prusse promettait sa voix à l'archiduc Joseph lors de l'élection du roi des Romains, et à l'archiduc qui épouserait la princesse de Modène, pour l'expectative des États de Modène. Par le second, le roi de Prusse s'obligeait d'évacuer et de restituer toutes les places qu'il occupait en Saxe; et la rivière de l'Oder était établie pour limite des deux États de Saxe et de Brandebourg. La Suède et la Prusse avaient fait dès le mois de juin 1762, un traité de paix qui remettait les choses exactement sur le même pied qu'avant la guerre. FIN DU LIVRE XI ET DU TOME TROISIÈME. 400 TABLE DES SOMMAIRES DE CE VOLUME. LIVRE NEUVIÈME. SUITE DU REGNE DE LOUIS XV: TABLEAU DES LETTRES DES SCIENCES, DES MOEURS. Le règne de Louis XIV offre deux époques littéraires; première époque : éclat de la religion, dư trône, des lettres et des arts, 4. Découvertes et circonspection des savans, 6. Descartes, Mallebranche, Pascal, le père Mersenne et Roberval, 7. -Seconde époque : le génie répand un éclat moins vif, 8. Télémaque: effet de ce grand ouvrage, 9. Bayle, premier adversaire de la religion; tableau des lettres à cette seconde époque; comiques du second ordre: Regnard, Dufresny, Dancour, Le Sage. Crébillon soutenait la scène tragique, 10. - LaFosse, Campistron, J. B. Rousseau : son procès, 11. -La Mothe et Fontenelle; leur influence: le goût s'égare, on néglige les anciens, 12. Le bel esprit succède au génie, 13. Massillon; état des mœurs à la deuxième époque du règne de Louis XIV, 14. - Sciences et beaux arts à la même époque : Leibnitz et Newton, 16. - Cassini; le marquis de l'Hô - pital, 17.-Tournefort; décadence de la peinture, 18. Rérence; le luxe s'accroît, mais il devient moins imposant, 20. Conduite adroite et honorable des gens de lettres, 22. Ils se répandent dans le mondet dirigent l'opinion, 24. -Jeunesse de Voltaire; 1 est mis à la Bastille, 25. Il compose à la fois latragédie d'OEdipe et le poème de la Ligue; il décle son esprit irréligieux, mais le contient un peu, 26 - Montesquieu, ses Lettres persannes, 28.-Effetparticulier des mœurs de la régence, 31. -Ministèr de M. le duc; Voltaire attaque le fanatisme au noment où M. le duc persécute les protestans, 33. Il passe en Angleterre; caractère de l'esprit philosophique dans ce royaume, 35. -Adversaires et défenseurs de la révélation, 36. - Shaftesbury, Clarie, Locke, Newton, 37.- Wolston, Collins, Tolaid, Addisson, Steele; Bolingbroke, chef des incredules excite Voltaire, 38. Pope, Swift, 39. Montesquieu va aussi observer l'Angleterre, 40. On commence à étudier et à imiter les Anglais, 41.-Ministère du cardinal de Fleury, 42.-Tragédie le Brutus, 43.- Zaïre, 44.-Les Lettres anglaises, depuis Lettres philosophiques, 45. -Second ouvrage de Montesquieu; Grandeur et Décadence des Romains, 46. Descartes et Pascal combattus par Volaire, 48. Les Lettres anglaises sont condamnées; Voltaire craint une persécution; le cardinal de Fleury et le garde des sceaux Chauvelin la détournen, 49. Voltaire recommande l'inoculation, 50.- Des savans envoyés au Pérou et en Laponie détermnent la figure de la terre; Clairaut, Maupertuis, La Condamine: Camus, Le Monnier, 51.- Bonguer, Godin; leurs expériences confirment les calculs de Newton : détails sur ce voyage, 52. Jussieu; Eloges des savans, par Fontenelle, 53. — Réaumur, Mairan; les érudits dédaignés ne se rebutent point, 54. — M. et madame Dacier; Rollin; les PP. Porée, Brumoi et Tournemine; don Calmet, don Montfaucon, Fre III. -- ret, 55. Le comte de Caylus; les jésuites continuent de servir les lettres; travaux de leurs missionnaires à la Chine : le P. Parennin, le P Amiot, le P. Duhalde, 56. - Quelques hommes dEtat favorisent l'esprit philosophique; MM. d'Argenson; M. de Machault, 58. Une révolution s'anionce dans les esprits; on l'attribue à Fontenelle, 9. - Madame de Lambert, Vauvenargues, 60. Mort de J. B. Rousseau, 61. Longue inaction de Crébillon troisième âge de la comédie franaise; Destouches, 62. Marivaux, 63. - La Claussée crée la comédie pathétique; Piron les surpase tous trois dans sa Métromanie, 64.- Panard; Gresset, caractère de son talent, 65. Il se surpase dans la co médie du Méchant : écrivains défens‹urs de la religion; Racine le fils, le cardinal de Polignac, 66. Le Franc de Pompignan; romancers, Le Sage: Gilblas, 67. L'abbé Prévôt, 68 Voltaire à Cirey, 69. - Variété de ses travaux dans cette retraite, 70. Il donne la tragédie dAlzire; revient à Cirey après un court exil, 71. Fait le roman de Zadig, 72. Et le poème de la Pucelle, 73. -Il dédie au pape sa tragédie de Mahomet; fait paraître celle de Merope, 74. - Il re peut remplacer à l'académie le cardinal de Fleury, n'est point aimé de Louis XV, 75. Est envoyé auprès du grand Frédéric, 76. Madame de Ponpadour se déclare ouvertement pour lui, 77.- Diderot, 83.- Projet de l'Encyclopédie; d'Alembert, 85.- L'Encyclopédie commence à paraître, 89 - Dispositions du public et du gouvernement, 9.- Conduite de madame de Pompadour, 91.-Heureux effet de la philosophie du dix-huitième siècle, 92. - Service rendu par d'Alembert; Condilac achève son ouEcrivains vrage, 94. Dumarsais; Duclos, 96. irreligieux; La Mettrie, d'Argens, le curé Meslier, 98. L'abbé de Prades; progrès de l'incrédulité, Société d'Helvétius et du baron d'Holback, 100. — J. J. Rousseau; son caractère expliqué par - |