le princé et juste à ce moment, clle se décide à accoucher. Que le diable...
Judichna cracha avec mépris, ct, faisant le signe de la croix, sortit dans le corridor.
Nastasia ne répondit rien, mais elle sourit d'un sourire heureux. Et moi, on me lava dans une bassine, on m'emmaillotta et l'on me mit au berceau. Je m'endormis immédiatement comme un voyageur fatigué d'une route longue et pénible. Au bout de quelques heures je m'éveillai. J'étais un être sans force, sans raison, dévolu à la souffrance.
J'étais entré dans une nouvelle vic.
Dans ton caur où survit le sang de tes ainés, Le Nord lugubre aux durs rites enracinés A mêlé le relent des circs catholiques Au multiple bouquet des senteurs bucoliques; Et tes sens douloureux n'oublient pas sans effort Ce goût de cierge éteint qui pleure et fume encor.. Songeuse!.. Va mēler ton atavisme austère Au renouvellement onctucux de la terre; Que ton pas réfléchi se plaise à fréquenter Les jardins printaniers où mûrira l'été : Et les arbres chargés de flores jusqu'au saite Qui secouent la saison heureuse sur la tèle, Les oiscaux alternés comme un chorur de pipeaux, L'eau dans l'herbe, le ciel mal et bleu, le repos Des bons après-inidi qu'um peu d'ombre Tamise, T'apprendront qu'il n'est point l'autre terre promise Que celle où la jeunesse aimable sent sa chair Encensée au contact des fcuilles clilc l'air.
L'ombre des arbres verls, douce à lon nonchaloir, Figure sur le sol un paysage noir Qui dodeline au vent avec loules ses feuilles Et tente tes doigts prêts à d'illusoires cucilles. El ces sous-bois, captifs (le son miroir serein, De l'eau contradictoire ont fait un parc marin Où lon rcllct animc une fausse sirene
Et lu aimes mener la longueur de la traine Vers ces souples jardins que tu ne peux saisir, Mensonge naturel qui plail à lon désir, Soil que ton geste lende à l'ombre les mains blanches, Soit qu'il se noi: au cour des caus pleines de branches...
Le long des beaux jardins sans demeure, va voir Aux immobiles lacs arrondissant leur coupe Parmi de l'herbe druc el du branchage noir, Les soirs laiteux tombés dans l'eau qu'un cygnc coupe.
De sa nage sans bruil deux sillages s'en vont Regagner, en leur ligne étroite et biaisée, Chaque rive contraire où pleure une rosée, El qui trempe dans l'eau son mirage profond.
La tranquillité douce et le päle silence Accompagnent la course immaculéc; un pur, Un identique cygnc en rellet se balance Dans l'horreur du miroir ineluctable et sûr...
Tu n'as pas su vers quelle išsuc ou quelle terre Ramait la royauté si blanche des oiscaux Par la vie innomable ct changcante des eaux Qu'écartait largement son geste solitaire,
Mais lu savais, avec l'intacte dignité El celle solitude émouvante du cygne, Quc voguait mollement ton ame intacte et digne Vers la nuil, le repos, le silence, l'été...
Les girouelles ont des voix comme les heures El, sur les toits.chenus, fantasques el mincures, Leur bouche grande ouverte et qui mange du vent
Chantonnc un refrain décevant.
Ele dit Mars nerveux, les élés monotones, Lesbisos de l'hiver, la boule des aulomnes, Et, dans son limbre, grince on lois tons le passé
Jinsi qu'un violon faussé.
Elle pleure on ne sait quelle åpre nostalgie : L'amertume par tous les temps d'être en vigie, Signalant la saison et l'arrière-saison
A ceux qu'abrite la maison;
L'horreur de n'être rien qu'une vieille ferraille Que méprisent les chats, dont le corbeau se raille Et qui, tout en tournant, jalouse le moulin
Et son envergure de lin ;
La fatigue, depuis tant de longues années, De tenir compagnie au rang des cheminées Sans même dans les airs être seule à jucher
Comme le coq d'or du clocher;
L'ennui de figurer un emblème baroque, D'imiter les façons folles d'une breloque, D'être prise à témoin par les points cardinaux,
De servir de nid aux moineaux ;
Surtout la honte, après les grandeurs ancestrales D'exhaler à tous vents ses tristesses orales Non plus sur le castel des chevaliers courtois,
Mais sur les plus vulgaires toits !... Ainsi la girouette a des chansons moroses Pour qui sait' écouter le langage des choses. Mais elle n'est, pour ceux qui ne comprennent point
Qu'un bruit vague et quelconque au loin.
On va vivre! Voici revenir les bien-ètres : La liberté du chaud parmi les jardins verts, L'aise des fins habits et des logis ouverts, Et notre humanité s'accoudant aux fenetres.
Les oiseuses maisons mêmes auront fleuri, Ainsi que les jardins noucux; lleurs des visages Composant le bouquet ironique des åges, De la vieille qui branle à l'enfançon qui rit.
Pour nous, dans la tiédeur des Ramcaux et des Pâques, Nous aimons voir darder ses feuilles l'arbre noir, Comme aussi nous aimons, le long des maisons, voir Figurer ces profils sur les vitres opaques.
Nous aimons que l'alléc étroite offre à nos doigts Les lierres vernissés et tendres de ce mois, L'herbe innocente, les fragiles pâquerettes, La ronce embarrassante aux mauvaises arêtes ;
Que l'ombre ample cl palmóc abatte sur le sol Les marronniers au failc inaccessible et mol; Que plein d'oiscaux hardis, de bourdons en tumulte, Le jardin engoncé de branches soit inculte;
Que le temps soit si lourd d'orage et de chaleur Qu'en restant immobile on s'y sente en sueur, Et qu'ayant desséché leurs flores paysannes, Les arbres aient l'odeur défunte des tisanes...
Hors le présent heureux dont mon cæur est épris, Lorsque je vois tomber les couchants équivoques Rouges parmi tes eaux bénignes, ô Paris !
Il se réveille en moi, – grouillants d'ours el de phoques, D'agressifs, ancestraux et durs septentrions Qui remontent la Seine en des barques inastoques. Et je cric en mon cour filial, nous crions Vers tes mille quartiers, tes palais et tes arches, Et préparons nos poings chargés de horions. Le vent où chantent clair nos gutturales marches Hérisse sur nos caps nos cheveux courts et roux Et nous espérons forl ensanglanter les marches,
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