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par la République. Donnez ordre que les fonds soient faits pour ces objets à Tarente; et qu'une somme de 30,00 francs soit mise à la disposition du commandait du génie, et une autre somme de 40,000 francs àl disposition du général Saint-Cyr pour l'artillerie, le retranchemens, et autres dépenses extraordinaires.

Si nous admettons des Valaisains au service de *rance, nous n'avons pas besoin d'étrangers parmi ux; le corps que le Valais doit fournir devra être composé en entier d'hommes nés dans le Valais. Signé, BONAPARTE.

Liége, le a août 1803,

Au Ministre de la guerre.

LES craintes que témoigne le général Murat, citoyen Ministre, d'une insurrection en Romagne, dans la position actuelle, me paraissent ridicules. D'ailleurs, écrivez au général Murat qu'il connaît trop ce payslà; que c'est faire plaisir à nos ennemis, et donner lieu véritablement à du trouble que de paraître craindre une telle insurrection, et de l'avoir communiquée aux autorités de la république italienne; qu'il ne tienne point de détachemens, mais qu'il réunisse ses troupes par bataillons; qu'il organise en Romagne quatre colonnes mobiles, depuis Rimini jusqu'à l'embouchure du Pó, chaque colonne composée de cent hommes de cavalerie française, de cinquante hommes

de cavalerie italienne, et de trois pièces d'artillerie servies par une demi-compagnie d'artillerie légère. Chaque détachement d'artillerie sera composé d'ure pièce de 4, d'une de 12, et d'un obusier. Recomman dez-lui de faire placer l'un de ces corps à Rimini, l'autre à Casatico, et les autres à égales distances sur la côte de Rimini, à l'embouchure du Pó; qu'il ait un corps des demi-brigades, soit françaises, soit italiennes, à Rimini; et surtout qu'il ne se laisse point aller à un misérable espionnage. N'y aurait-il point de troupes françaises, il n'y aurait rien à craindre de la république italienne avec un seul régiment de cavalerie ; que mon intention est de mettre peu de troupes en Romagne; qu'elles doivent rentrer à Brescia et du côté de l'Adige.

Signé, BONAPARTE.

Namur, le 3 août 1803.

Au Ministre de la guerre.

LES rapports que je reçois, citoyen Ministre, et tout ce que l'on me dit sur les côtes, me convainquent de la nécessité de prendre une mesure pour les gardecôtes. Présentez-moi donc un arrêté par lequel les communes qui fourniraient des garde-côtes seraient exemptes de la conscription, et pour que tous les conscrits de ces communes soient tenus de faire le service des côtes jusqu'à la concurrence nécessaire.

Autorisez aussi tous les conscrits des années viii et antérieures, qui ne feraient partie d'aucun corps et qui appartiendraient à ces communes, à entrer dans les garde-côtes.

Je désirerais connaître le nombre de conscrits de l'an viii et des années antérieures que chaque département doit encore fournir, afin d'en finir pour cette conscription. Plusieurs départemens disent que cette nécessité de faire rejoindre ces conscrits, rend errans beaucoup de citoyens, et rend impopulaire et difficile la conscription présente, à laquelle les citoyens s'accoutumeraient volontiers, sans cet arriéré. Il me paraît donc nécessaire de finir la conscription des années vIII et antérieures; et pour se mettre d'accord avec ce principe, il me paraîtrait qu'il suffirait d'ordonner que les conscrits des années VIII et antérieures, que les départemens auraient encore à fournir, se présenteraient chez le maire de leurs communes, qui formerait l'état des conscrits conforme à celui donné par les départemens, et sur lequel il serait fourni seulement le dixième des conscrits de l'an vIII et des années antérieures que les départemens auraient à fournir. Par ce moyen, on aurait encore cinq à six mille hommes, et on ferait tout ce qui peut rendre populaire la conscription. Ces deux choses doivent être faites avant d'appeler la nouvelle conscription de l'an xii et XIII.

Je n'ai pas assez présente la législation de la conscription pour pouvoir prendre cet arrêté. Faites-moi rédiger un projet sur ces bases.

Vous trouverez ci-jointe une lettre du préfet maritime de Brest. Je crois que les troupes de la treizième division militaire sont mal distribuées. Donnez ordre que toute la vingt-quatrième demi-brigade de ligne se rende à Brest, pour en renforcer la garnison et celle des environs. Il y aura alors dans le département du Finistère les 40°, 15°, 24o, 37° et 107o de ligne. Dans aucun temps il n'y en a eu autant.

Donnez ordre que le septième régiment de chasseurs se rende également à Brest. Il sera partagé sur les côtes du Finistère, par compagnie et par escouade, chaque escouade commandée par un officier. On peut faire ainsi du régiment une vingtaine de détachemens, qui peuvent être distribués sur les points les plus importans de la côte de ce département, et se trouver partout où il sera nécessaire pour protéger les convois contre les péniches ennemies; veiller sur la correspondance de l'intérieur avec l'extérieur, et en cas d'événement renforcer les batteries, et donner tous les secours possibles à la côte. Il faut simplement avoir soin que les chevaux soient bien nourris, et que chaque homme ait une bonne carabine et des cartouches.

Le premier régiment de hussards sera destiné au

même usage; deux escadrons pour le Morbihan, et deux pour les Côtes du-Nord. Le général de la division lésignera les points les plus importans des côtes de chacun de ces départemens.

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L'état-major du septième régiment de chasseurs restera à Brest, et celui du premier de hussards à Pontivy. Ayez soin de faire rédiger une instruction pour que les chefs d'escouade rendent compte au capitaine de tout ce qu'ils auront aperçu sur la côte, et de tout ce qui peut intéresser le gouvernement; le capitaine en rendra compte au chef d'escadron, celui-ci au général commandant ce département; le général commandant ce département au général de la division, qui fera passer tous les jours ce rapport au ministre de la guerre. Les chefs d'escadron auront soin, dans leur tournée aux différens postes, de visiter les batteries des côtes, et de se mettre au fait de tout ce qui peut intéresser le gouvernement.

Dans le rapport sur les cuirassiers que vous m'avez envoyé, vous dites que les septième et huitième régimens de cuirassiers manquent seuls de cuirasses; ayant passé en revue le sixième régiment, je l'ai trouvé sans cuirasses et sans casques.

Le général Saint-Cyr, au fond de la Calabre, n'aura aucun moyen pour habiller ses conscrits, si le général Déjean ne fait acheter dans le royaume de Naples tout ce qui est nécessaire pour leur fournir au

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