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donnée par ma lettre du 13 avril, et à laquelle celle-ci était jointe cachetée, vous fassiez remettre les ordres ci-joints au général Campredon, à qui le gouvernement confie le commandement et la défense de la place de Porto-Longone.

Vous conserverez le commandement de la place de Porto-Ferrajo; en vous donnant cette nouvelle preuve de sa confiance, le gouvernement-compte sur votre zèle pour défendre cette place contre toute entreprise de la part de l'ennemi.

Le premier Consul, qui connaît votre bravoure et vos talens militaires, dont vous avez déjà donné tant de preuves, pense que quels que soient les efforts de cet ennemi, vous saurez défendre l'île jusqu'à la dernière extrémité, et même que vous assurerez, au moins pendant trois années, la conservation de la place de Porto-Ferrajo, si cela dèvenait nécessaire.

La garnison de Porto-Ferrajo sera composée de la 20 de ligne, vortée au complet de guerre; d'un bataillon de la demi-brigade helvétique, complété au moins à 400 hommes; d'une compagnie franche de Corses, complétée à 100 hommes, et de deux compagnies d'artillerie.

La garnison de Porto-Longone sera composée d'un bataillon de la 20o de ligne, porté au complet de guerre; d'une compagnie franche de Corses de 100 hommes, et d'une compagnie d'artillerie.

Vous aurez soin de pourvoir, avec une attention particulière, à la défense des côtes de l'île d'Elbe, à laquelle devront spécialement concourir les deux bataillons de gens du pays que vous organiserez sur-lechamp, de concert avec le commissaire du gouverne、 ment, conformément aux instructions que je vous ai données par ma dépêche du 13 avril.

Je vous recommande, citoyen général, de vous concerter avec le général Campredon, officier du génie du mérite le plus distingué, sur les moyens d'assurer la défense de l'île d'Elbe: de tenir le général Morand, commandant supérieur de la 23° division, exactement informé de toutes les dispositions que vous aurez faites; de m'en rendre compte le plus fréquem ment qu'il vous sera possible, et de me communiquer vos vues sur tout ce qui peut intéresser le succès de nos armes en cette partie.

Vous voudrez bien, citoyen général, adresser surle-champ copie de la présente au général Morand, pour qu'il ait connaissance de ces dispositions à l'instant même où la déclaration de guerre rendrait cette communication nécessaire.

Je vous salue.

Signé, Alexandre BERTHIER.

Le Ministre de la guerre au général Campredon, à l'ile d'Elbe.

Le 13 avril 1803.

L'INTENTION du premier Consul est, citoyen général, qu'au reçu de la présente vous preniez le commandement de la place de Porto-Longone, et que vous fassiez toutes les dispositions nécessaires pour défendre cette place contre toute atteinte de la part de l'ennemi. Le gouvernement, qui connaît votre zèle, met en vous sa confiance, et vous donne ainsi l'occasion d'acquérir encore de nouveaux droits à l'estime qu'il a conçue de votre bravoure et de vos talens.

La garnison de Porto-Longone sera formée d'un bataillon de la 20e de ligne, porté au complet de guerre; d'une compagnie franche de Corses de 100 hommes, et d'une compagnie d'artillerie.

J'ai recommandé au général Rusca de se concerter avec vous sur les moyens d'assurer la défense de l'île d'Elbe; de tenir le général Morand, commandant supérieur de la 23e division militaire, exactement informé de toutes les dispositions qui s'y rapportent, et de me rendre compte des événemens le plus fréquemment qu'il lui sera possible.

Je vous invite à m'adresser, de votre côté, tous les rapports et mémoires que vous jugerez être utiles pour le bien du service, et le succès des opérations

militaires en cette partie. Je les recevrai toujours avec

le plus vif intérêt.

Je vous salue.

Signé, Alexandre BERTHIER.

Saint-Cloud, le 16 avril 1803.

Au Ministre de la guerre.

Je vous prie, citoyen ministre, de donner l'ordre au général Murat de réunir à Faenza une division qui devra toujours se trouver prête à se porter, au premier ordre, partout où les circonstances l'exigeront. Ce corps sera commandé par un général de division, et sera composé des deux premiers bataillons de la 420, complétés au grand pied de paix ; des deux premiers bataillons de la 6o de ligne, portés au grand complet de paix ; des deux premiers bataillons de la première légère, également portés au grand complet de paix; de trois escadrons du septième régiment de dragons, et de trois escadrons du neuvième régiment de chasseurs, portés au grand complet de paix; du premier bataillon de la quatrième demi-brigade de ligne italienne, complété à 700 hommes; du premier de la deuxième demi-brigade de ligne, complété à 700 hommes; du premier bataillon de la première légère italienne, complété à 700 hommes; et de deux escadrons du premier régiment de hussards italiens, complétés à 300 hommes.

Des deux premiers bataillons de la demi - brigade polonaise, complétés au pied de guerre, et de deux escadrons du régiment de cavalerie polonais, complétés à 300 hommes.

De trois divisions d'artillerie française, avec un approvisionnement et demi (chacune de six pièces), et d'une division de six pièces d'artillerie, de la république italienne, avec un double approvisionnement. Les troupes italiennes seront sous les ordres du général Lecchi, lequel aura sous ses ordres deux généraux de brigade qui seront désignés par le ministre de la guerre de la république italienne.

Pour les troupes françaises, indépendamment du général commandant, il y aura un général pour commander la cavalerie, et deux généraux de brigade ; et comme il est inutile de faire des camps, qui d'ailleurs sont toujours coûteux, toutes ces troupes seront cantonnées à Faenza et dans les environs.

Ce qui restera des corps de troupes françaises et italiennes cantonnées à Faenza, sera mis en garnison dans les différentes places de la Romagne.

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IL y a à Brest, citoyen ministre, 6oo noirs. Le

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