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AU RÈGNE DE LOUIS XI.

I.

SOURCES ORIGINALES.

CHRONIQUES D'ENGUER-RAN de monstrelet.

Dans notre indication des documents pour le règne de Charles VI, nous avons mis à contribution Monstrelet et nous l'avons jugé comme historien. Nous nous bornerons à donner ici quelques extraits, relatifs au règne de Louis XI. Nous trouvons dans le récit du sacre de Louis XI et de son entrée à Paris, un passage qui nous fait connaître quelque chose du luxe et des coutumes de l'époque; c'est une description du bel état de Philippe de Bourgogne :

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« Et le lendemain (le roi ) s'en alla loger aux Tournelles. Le duc de Bourgongne fut tousjours logé en son hostel d'Artois, qui estoit » tout tendu et paré moult noblement et de la plus riche tapisserie que les Parisiens eussent oncques veuë; et si y estoit son estat tant riche et tant noble que prince tenist oncques : si que » tout le monde alloit en sondit hostel, et s'esmerveilloient de la grand largesse qu'ils veoient. Mesmement quand il chevauchoit » par les rues pour aller en aucunes églises faire » sa dévotion, tout le monde couroit pour le veoir, pour ce que tous les jours il portoit quelque nouvelle bague de si grand pris, que » c'estoit noblesse à regarder; et si l'accompa>> gnoient tousjours parmy la ville sept ou huit » que ducs, que comtes, et trente ou quarente de » ses archiers estans à pied, tenans chacun en » sa main un vouge ou hache, ou autre baston de guerre. En la salle de son hostel où il » mangeoit estoit un dressoir quarré à degrez, lequel dressoir à l'heure du manger estoit » couvert et chargé de vaisselle d'or et d'argent moult riche; et à chacun cornet du dres

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Après avoir assisté aux funérailles de Charles VII, le comte de Dunois s'était écrié : Nous avons perdu nostre maistre, que chascun songe à se pourvoir. Un des premiers actes du successeur de Charles VII fut une décision que Monstrelet raconte en ces termes : « Le roy Loys, pour sa singulière voulenté, » feist brusler et ardoir par tout l'Isle-deFrance, toutes manières de bestes sauvages . et d'oiseaux, et n'en fut nul espargné, noble »> ne villain, réservé (excepté) en aucunes garennes appartenans aux princes; et disoit» on communément qu'il feit ce, afin

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que nul >> ne chassast ne vollast que luy, et qu'il fût » tant plus de bestes et d'oyseaux : car toute >> son affection estoit à chasser et à voler (à chas» ser au vol). » Les principaux événements de l'histoire de Bourgogne sont rapportés dans les plus grands détails, car, nous l'avons dit, Monstrelet était Bourguignon. La guerre du Bien public, la bataille de Montlhéry et les négociations qui suivirent, sont racontées avec plus d'étendue que dans Comines. Le chroniqueur a transcrit le Traité de Conflans; nous parlons plus bas de ce traité, en indiquant les meilleurs textes. Nous arrivons ensuite à la mort de

Philippe de Bourgogne, et Monstrelet, après avoir pleuré le bon prince et prié Dieu pour son âme, termine là sa chronique.

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COMPENDIUM DE ROBERT GAGUIN,

LIVRE XI.

Robert Gaguin, ministre-général de l'ordre des Mathurins, vécut sous trois Rois de France, qui l'employèrent à des négociations. Louis XI, des obstacles au mariage de Marie de Bourgoen 1477, l'envoya en Allemagne pour mettre gne avec Maximilien. Gaguin, qui a laissé un nom honorable parmi les érudits du xv siècle, Compendium (abrégé), que nous citons ici, a composé un grand nombre d'ouvrages. Son

est

>> fol est celuy qui suit oisiveté, car, selon l'Ec- | partie des sources originales, et nous devions le clésiastique, elle enseigne plusieurs malices; mentionner. Nicole Gilles juge ainsi Louis XI: j'ay tout à coup et diligemment recueilly auEn somme, dit-il, c'étoit un Roi qui ne vouloit >> cuns gestes de chroniques dignes de mémoires que régner. » des chrestiens, illustres et victorieux Roys de » France.... » Le continuateur de Monstrelet est assez intéressant; il a quelquefois profité de l'historien Robert Gaguin, dont nous nous occuperons bientôt. Il commence par ajouter plusieurs faits, omis par son devancier, relativement à la bataille de Montlhéry. Il remonte ensuite aux dernières années de Charles VII, et rédige sa chronique, en prenant pour guide Monstrelet, dont il relève les erreurs ou répare les omissions. Les premiers chapitres sont un complément nécessaire de Monstrelet. La guerre du Bien public est racontée d'une manière vive et complète, et l'histoire de Paris, à cette époque, se trouve entièrement dans cette chronique. L'auteur n'oublie point l'institution de l'Angelus : « Et ledit 1er jour de may 1472, fut fait à Paris » une moult belle et notable procession en l'église » de Paris, et fait un preschement bien solen» nel par un docteur en théologie, nommé >> maistre Brète, natif de Tours, lequel dit et déclaira, entr'autres choses, que le Roy avoit singulière confidence en la bénoiste Vierge Marie, prioit et exhortoit son bon populaire, » manans et habitans de sa cité de Paris, que >> doresnavant à l'heure de midy, quand on son>> neroit à l'église dudit Paris la grosse cloche, >> chacun fût fleschy un genouil à terre, en di>> sant trois fois ave Maria, pour donner bonne paix au royaume de France. »

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L'auteur parle avec détails du fameux procès du connétable (1), dont on a pu voir le récit dans les Mémoires de Jean de Troyes; il donne l'épitaphe du connétable, qui se trouve aussi rapportée par le greffier de l'Hôtel-de-Ville.

des Francs, depuis Pharamond jusqu'en 1499, une histoire latine assez bien écrite des Gestes avec un supplément de Hubert Velléius jusqu'aux premières années de François Ier. Il en existe plusieurs éditions; celle que nous avons sous les yeux est de Lyon, 1524, in-4°; Pierre Desrey en donna une traduction quelbert Gaguin avec exagération : ses adversaires ques années plus tard. On a loué et blâmé Rolui ont reproché sa partialité; il n'en montre point à l'égard de Louis XI, et fait seulement cette simple remarque, qu'il est malheureux que ce prince soit mort avant que le Dauphin ne passé sous Charles VIII enfant, ne donne pas fût parvenu à un âge plus avancé; ce qui s'est tort à l'opinion de Robert Gaguin. Le Compendium a été mis à profit par les écrivains des siècles suivants.

Nous nous contenterons de citer après Gaguin gard et Paul-Emile. Leur histoire n'a pas assez deux autres auteurs contemporains, Amel. d'intérêt pour mériter une analyse.

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dit, est l'histoire de Louis XI, qui a été traduite en italien et en anglais; elle mérite d'être consultée pour les excellents matériaux qu'elle renferme. Du reste, elle est mal écrite; on y trouve quelquefois des réflexions originales. A propos de la guerre du Bien public: « Il en est, dit Matthieu, d'une conjuration en sa naissance » comme de la pluie qui entre par une petite gouttière du toit; négligée, elle chasse à la fin le maistre de la maison par la porte. » L'histoire de Matthieu est divisée en onze livres. Le premier raconte la jeunesse de Louis XI, et s'étend jusqu'à la mort de Charles VII. Il renferme des détails curieux sur l'expédition du Dauphin contre les Suisses et sur les intrigues de la Cour; mais l'auteur est réservé lorsqu'il vient à parler de la belle Agnès : « L'histoire, >> dit-il, ne doit jamais s'amuser à remuer les » choses de mauvaise odeur. » Le livre onzième et dernier est le plus remarquable sous le rapport des documents historiques. Il contient l'examen des actions de Louis XI, la vie privée de ce monarque; on y trouve des renseignements précieux. Voici la liste des grands officiers de la Couronne, sous ce règne :

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au vieux pourpoint du Roi, et 15 deniers pour une boîte de graisse à graisser ses bottes. D'après les calculs de Matthieu, la dépense de la maison de Louis XI ne dépassa pas 37,000 1 jusqu'en 1480, mais alors elle arriva jusqu'à 43,619 I.; l'année suivante elle fut de 66,680 I., et enfin, l'année même de sa mort, elle s'élevait à 80,603 livres. Voici la liste des serviteurs royaux, à gages fixes.

« Deux chapelains, à 10 l. par mois. » Un clerc de chapelle, à cent sols.

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Un valet de chambre, à 901. par an.

Quatre écuyers de cuisine, à 620 1. par » an chacun.

à 10 1. par mois.

» Un hasteur, un pota-` » ger, un saussier, un » queux (cuisinier), un » sommelier d'armeures, » deux valets de sommiers, » Deux galloppins de cuisine, à 8 1. par » mois.

» Un porteur, un pâtissier,

» un boulanger, deux char- à 60 1. par an. » retiers.

» Un pallefrenier et ses deux aides, à 24 1. » par mois.

» Un maréchal de forges, à 620 1. par an. » Le maître de la chambre des deniers du » Roi, à 1,200 1.

» Le contrôleur, à 500 1. »

La dépense marque cinquante sols pour les robes des valets, et 12 livres pour les manteaux des clercs, notaires et secrétaires royaux.

Ce livre XI contient aussi la biographie abré

de Dunois, Ant. de Châteauneuf, sieur du Lau.gée des principaux personnages qui ont joué un

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rôle sous le règne de Louis XI. A la fin de l'ouvrage on trouve un extrait des maximes et réflexions de Philippe de Comines. · Telle est cette histoire de Louis XI, par P. Matthieu, qui ne mérite pas l'indifférence avec laquelle on la traite aujourd'hui.

HISTOIRE DE LOUIS XI, PAR DUCLOS. Joachim Legrand, prieur de Neuville-lesDames, l'un des érudits les plus laborieux des derniers siècles, passa trente ans de sa vie à amasser des matériaux pour l'histoire de Louis XI. Mais rien ne fut imprimé, et le fruit de ses patientes recherches est resté parmi les manuscrits de la Bibliothèque royale. Duclos s'est servi du travail de Legrand pour composer son histoire. Le chancelier d'Aguesseau disait de l'Histoire de Louis XI par Duclos : «< C'est un

» ouvrage composé d'aujourd'hui avec l'érudi

»

»tion d'hier. Duclos, homme de beaucoup d'esprit, manquait d'élévation et de profondeur; il y dans son livre de piquantes saillies, mais la partie des appréciations laisse beaucoup à désirer. Cette histoire a quelque chose de sec et d'étroit qui ôte à l'intérêt des événemens. L'auteur a porté dans son travail les mesquines préoccupations du dix-huitième siècle, et nous pouvons dire qu'il a mal compris et mal reproduit la physionomie du règne de Louis XI.

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Brantôme, à la suite de son discours sur Charles VIII, a donné une Digression sur Louis XI. C'est lui qui, sur la foi d'un vieux chanoine qu'il cite pour garant, raconte que le Roi, priant dans l'église de Cléry devant une image de la Vierge, la conjura de lui obtenir le pardon du péché qu'il avait commis en faisant empoisonner son frère, et qu'il fit cette prière assez haut pour être entendu par un de ses fous. Varillas adopta cette anecdote, et la plaça, avec quelques embellissements romanesques, dans son Histoire de Louis XI. Brantôme a rapporté aussi dans sa Digression quinze lettres écrites par le

Voici l'horoscope de Louis XI, pièce intéressante et peu connue que nous avons traduite du latin : « Ce monument de la faiblesse de l'esprit humain, dit Duclos, est extrait du journal manuscrit de Claude Maupoint, prieur de la Couture de Sainte-Catherine, de la congré-Roi à Jacques de Beaumont, sieur de Bressuire, gation du Val-des-Ecoliers, page 50:

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« Ce prince, dit l'astrologue, sera d'une

qu'il avait en grande amitié.

Les auteurs modernes qui ont écrit l'histoire de France ont dû naturellement porter un jugement sur Louis XI; chaque opinion a diversement jugé ce prince, qui puisa trop souvent dans la ruse ses inspirations politiques, mais qui fit

» taille modeste, assez vigoureux de corps et d'esprit; il sera affable et familier avec les siens; il traversera la mer et éprouverá sur » les eaux de grans dangers; mais s'il parvient » à les éviter, il croîtra en richesses et en bon-beaucoup pour l'affermissement et la puissance

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>> heur. La jalousie lui suscitera du trouble et des querelles de la part de ses parens et de » ses proches. Mais ses amis le vengeront enfin, » et il sera heureux et content dans sa vieillesse.-Les jours du lundi, du jeudi et du » vendredi lui seront propices; le mardi sera » pour lui un jour néfaste. Il vivra soixante-dix » ans, et sa mort sera naturelle. »

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Citons aussi un assez grand nombre de lettres de Louis XI, et deux harangues de Juvénal des Ursins, l'une avant le sacre, l'autre aux Etats de Tours, en 1468. Nous avons remarqué dans la seconde le passage suivant: « Un Roi est » comme un jardinier qui a un bel et grand » jardin, plein de beaux arbres portans bons fruits; s'ils sont bien labourés et cultivés, ils apportent grands profits, et ne les doit pas >> laisser en friche, savars ou désert ; si a ( s'il y a) aucunes choses qui empêchent, comme épines, orties et autres mauvaises herbes, les » doit faire arracher et ôter tellement qu'il (que le jardin) demeure tout net. Ainsi il (le Roi) doit tellement mettre remède, que rien n'y ait en son peuple qui lui puisse nuire ou » porter dommage; car par ce moyen ils pourront » être riches et avoir argent et trésors qui se>>ront sujets de ta maison, et dont tu (te) pourras » aider en cas de nécessité, et (lorsque) ce se» roit fait, le Roi qui fait le repos de ses sujets

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(1) Nous y lisons cette note curieuse : «Il se trouve à la Bibliothèque du Roi un volume in-folio, qui ne contient presque que les récépissés des offrandes que Louis XI

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de la royauté. Le règne de Louis XI, dans l'histoire du père Daniel (1), est présenté avec assez de vérité. Le portrait de ce prince mérite d'être cité: « Si ce prince avoit eu le cœur aussi bien » fait qu'il avoit l'esprit grand, pénétrant, étendu, fécond en vues et en expédiens, il I auroit mérité d'être mis au nombre de nos plus illustres Rois, et d'être proposé comme » un modèle dans l'art de régner; mais le ta» lent rare qu'il avoit pour le gouvernement, » fut gâté par le mauvais usage qu'il en faisoit. » Sa prudence n'étoit souvent qu'une basse finesse, qui lui fut, en beaucoup d'occasions, >> inutile et dommageable, par la défiance que » tous ceux qui avoient affaire à lui avoient conçue de son peu de sincérité. Il savoit par

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» seroient pas honorables. Mais peu de princes >> l'ont mérité par des voies toujours pures, et celui-ci moins que les autres. »

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ADDITIONS A L'HISTOIRE DE LOUIS XI,

PAR G. NAUDÉ, 1630.

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Philippe de Comines, dit l'auteur, n'a pas >> tellement moissonné cette campagne qu'il n'y » ait laissé quelques espis à recueillir.» Laissant de côté les guerres et les négociations, Naudé examina Louis XI et son règne sous un autre côté, et voulut prouver que ce prince n'était pas ignorant comme on le prétendit, que son siècle n'était pas aussi barbare qu'on voulait bien le dire. Soutenant cette opinion avec l'érudition de son temps, G. Naudé composa une dissertation pleine d'intérêt, et qu'il est nécessaire de consulter pour bien connaître cette époque. Après avoir examiné quelles sciences sont nécessaires à ceux qui doivent régner, i combat les historiens qui ont déclaré que Louis XI n'avait nulle instruction, et cite à son appui Comines et d'autres auteurs contemporains. Il reproduit ce passage de Jean Bouchet, dans ses Annales d'Aquitaine : Louis avoit de la science tant légale qu'historiale, plus que les roys de France n'avoient accoustumé. » En réponse à l'historien] Mat-. thieu qui dit que, sous Louis XI, la barbarie tyrannisoit les beaux esprits, Naudé voulut prouver aussi que Louis XI protégeait les lettres, et parle, à ce sujet, de la fameuse querelle des nominalistes et des réalistes. Ensuite vient un chapitre sur l'établissement de l'imprimerie en France sous Louis XI, qui a été commenté et discuté de mille manières par les bibliophiles. Enfin l'auteur, dans son dernier chapitre, prétend que non seulement Louis XI, mais encore beaucoup d'autres Rois de France, ont cultivé et protégé les lettres. Cette dissertation, nous l'avons déjà dit, est pleine d'intérêt. G. Naudé n'a pas soutenu un paradoxe; il a émis un fait qu'il a su habilement prouver. Louis avait étudié avec zèle pendant son séjour à Génape, près de Philippe de Bourgogne; il savait le latin et les mathématiques; il avait appris l'astronomie avec Jehan Colléman. Gaguin nous dit que ce prince callebat litteras, et qu'il avait fait verser des larmes à des bourgeois pendant un repas, en leur parlant avec éloquence de ses malheurs et de l'instabilité des choses humaines. Il s'entourait de savants et de poètes; Ph. de Comines, Jacques Coitier, Dra

conis, de Beaucaire, le médecin Adam Fumée, étaient admis auprès de lui. Louis XI fit composer par la cour du parlement une dissertation sur l'importance de la pragmatique-sanction, et un recueil d'allégations sur les droits que les Rois de France ont au royaume de Naples et de Sicile; lui-même écrivit les contes intitulés les Cent Nouvelles nouvelles, à l'imitation du Décaméron de Bocace, et envoya à son fils son livre du Rosier des Guerres..

Voici la lettre de Louis XI au Dauphin, pour lui recommander la lecture de cet ouvrage :

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» et ayes prest entre les mains et dedens ton >> cueur ce que convient et est très-nécessaire >> au bon gouvernement d'iceluy, je t'envoye ce présent Rosier touchant la garde et deffense de la chose publique; duquel Rosier, quant >> tu seras venu en l'aage de ta flourissante jeu>>nesse, tu odoureras chascun jour une rose, >> et tu y trouveras plus de délectation et de confort qu'en toutes les roses du monde, et » par quoy tu seras allégié plus prompt et plus >>seur en tout ce que tu auras à faire, et cognois>> tras de tes prédécesseurs lesquels auront » mieulx fait, affin que à l'exemple d'eulx » tu t'efforces de triumpher et faire pareillement, et que tu ne tumbes ès inconvéniens esquelz aucuns sont tresbuchez, et soyes mi>> rouer et exemple à ceulx qui après toy viendront, dont mémoire soit de toy perpétuelle

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