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entre Bamberg et Lichtenfelds. Quant aux divisions Klein et Grouchy, elles doivent suivre leur marche pour vous rejoindre.

A S. A. I. le grand-duc de Berg.

Bamberg, le 7 octobre 1806.

L'EMPEREUR ordonne à S. A. I. le grand-duc de Berg de se rendre aujourd'hui 7 à Cronach. Quoique la guerre doive être censée déclarée dès aujourd'hui, aucune cavalerie ne doit cependant dépasser, afin de ne pas instruire l'ennemi plus tôt qu'il ne le sera. Nous devons être aujourd'hui à Bayreuth; il est donc probable que l'ennemi ne sera instruit que demain à midi, ou demain au soir, du commencement des hostilités. Il y a à l'avant-garde trois brigades de cavalerie légère; il faut y mettre beaucoup d'ordre.

La brigade attachée au maréchal Bernadotte est commandée par le général Vattier; elle débouchera demain matin, fera prisonnier tout ce qu'elle pourra, s'avancera le plus loin possible, et battra tout le pays pour avoir des renseignemens.

Le général de brigade Milhaud, après avoir dépassé Lobenstein, se jettera sur la gauche, et reconnaîtra ce qu'il y a à Saalfeld et Grafenthal.

La cavalerie du maréchal Lannes, que commande le général Treilhard, et qui sera demain matin à Cobourg, poussera en avant sur Grafenthal.

L'intention de l'empereur est que le grand-duc de Berg se tienne en position, ayant en avant de lui la brigade du général Lasalle, qu'il tiendra réunie le plus possible pour en former une réserve; mais il enverra reconnaître la droite sur Hoff; et comme le général Vattier, qui se portera en avant avec un régiment, en a trois, le grand-duc de Berg se trouvera avoir en masse quatre régimens, et sera couvert visà-vis de lui par le général Vattier avec un régiment; à sa gauche par le général Milhaud, à sa droite par le général Lasalle. Ces trois généraux de brigade passeront le Mein dès demain, à une ou deux lieues, chacun sur la direction, ayant battu et éclairé le pays. Il sera attaché un officier du génie à chacun de ces généraux de brigade pour faire la reconnaissance du pays, de sorte que demain, vers minuit, l'empereur reçoive à Cronach, où il se trouvera, la reconnaissance de ces officiers et des trois généraux de brigade. Les reconnaissances doivent porter sur trois points. Peut-on de Saalbourg communiquer sur Saalfeld? Peut-on communiquer de Saalbourg à Hoff? Peut-on de Lobenstein communiquer à Grafenthal?

Peut-on de Lobenstein communiquer avec Hoff? Quelle espèce de communication y a-t-il ? Est-elle propre à l'infanterie, à la cavalerie et à l'artillerie?

Quelle est la situation de l'ennemi du côté d'Hoff, du côté de Saalbourg, et surtout celle de la grande chaussée de Leipsick?

Quelle est sa position sur Grafenthal et Saalfeld, c'est-à-dire sur la communication de Cobourg à Naunbourg?

sonne

L'empereur envoie le grand-duc de Berg de sa percette reconnaissance, exprès pour que sa majesté puisse connaître autant que possible la position de l'ennemi, et profiter de notre première éruption pour frapper un grand coup.

S'il y a une brigade d'infanterie du maréchal Bernadotte qui puisse être demain au soir sur une bonne position, en avant de Lobenstein et d'Ebersdorff, on la fera pousser jusques-là.

Le maréchal Bernadotte, avec tout son corps d'armée, doit prendre une belle position sur la hauteur de Sualbourg; probablement que les ponts de la Saxe seront coupés il faudra les faire sur-lechamp préparer, et pour cela il sera nécessaire les pontonniers du maréchal Bernadotte soient en avant...

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Pour que l'empereur soit certain d'avoir des nouvelles demain à Cronach, il faut que le grand-duc de Berg tienne des officiers d'état-major à mi-chemin. Son altesse est prévenue que le maréchal Soult sera demain au-delà de Münchberg, ameya

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ORDRE.

Bamberg, le 7 octobre 1806.

DONNER l'ordre au quartier-général de partir demain à trois heures du matin, afin de laisser la route libre pour le corps du maréchal Augereau.

Il ira coucher demain à Lichtenfeld, et après demain à Cronach.

Il partira également de Lichtenfeld de nuit, afin de ne pas embarrasser la marche des colonnes, et d'être arrivé à Cronach à six heures du matin.

On donnera l'ordre à tout le monde de prendre des vivres pour soi et pour les domestiques pendant huit jours.

Le maréchal Augereau complétera ses vivres en passant à Bamberg.

La garde partira à trois heures du matin, et prendra des vivres pour quatre jours. Les dix voitures qu'a la garde seront chargées de dix mille rations de pain.

La garde a vingt ambulances, vingt-quatre cais

sons.

Tous les effets appartenant aux officiers seront laissés dans un depôt de la citadelle, avec le petit dépôt de la cavalerie, et ces quarante-quatre voitures se chargeront de soixante mille rations de bis

cuit à Würtzbourg. Le même ordre sera donné pour les caissons de l'empereur; on s'arrangera de manière qu'ils puissent porter deux ou trois cents rations de biscuit.

Le petit dépôt pourra ensuite partir cinq ou six jours après, avec les effets, pour se rendre à Cronach.

Charger indépendamment de cela le commissaire de la garde resté à Würtzbourg, de se procurer des voitures du pays, de manière à charger et faire partir en même temps que les caissons de la garde, quarante

mille rations de biscuit.

L'intendant-général donnera des ordres pour que la fabrication du biscuit continue à Würtzbourg, et qu'il parte tous les jours soixante mille rations de biscuit ponr Cronach. Sans l'exécution de cet ordre, on sera dans le plus grand embarras.

Demain à midi toute l'armée aura passé; l'on fera par jour, à Bamberg, quarante mille rations de pain biscuité, que l'on fera partir le soir pour Cronach. Indépendamment de cela on fera cinq à six mille rations de pain suivant les besoins, pour les détachemens qui passeront.

Quarante mille hommes de cavalerie de la garde passeront le 10; il faut qu'on puisse leur donner vingt mille rations de pain.

Indépendamment de ce, on fera partir tous les jours cinq cents sacs de farine pour Cronach.

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