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tans de notre position. L'empereur voudrait que vous eussiez toujours avec vous une centaine de maçons prêts à faire des fours. Procurez-vous ce que vous pourrez dans le pays; je m'en vais donner l'ordre à chaque corps d'armée de vous en envoyer six.

L'empereur ordonne que vous fassiez construire sur-le-champ à Bamberg huit fours, qui sont nécessaires pour la nourriture de l'armée. Si on n'a point de briques, on peut démolir une vieille maison.

Vous avez dû donner des ordres pour faire faire des fours à Forcheim; il en faut aussi dans la citadelle de Würtzbourg. Faites-moi connaître l'organisation de vos constructeurs de fours; il faut

à Cronach.

Voilà pour le plus pressé.

que

le chef soit

Aux approvisionnemens de siége pour Würtzbourg, Forcheim et Cronach, ajoutez un approvisionnement de cent mille rations de biscuits. Indépendamment des moyens que, d'après cet ordre, vous réunissez sur-le-champ à Cronach, il faut penser à l'approvisionnement pour la suite, comme vers le 20 ou le 25 octobre; de manière qu'il y ait dans cette place, ainsi que dans Würtzbourg et Forcheim, c'est-à-dire dans chacune, un million de rations, soit en farine, biscuits, eau-de-vie, etc. Cette disposition est de la plus absolue nécessité; car si par la disposition de l'ennemi, l'armée retardait

d'avancer, on serait obligé de la faire vivre des subsistances qu'on tirerait de ces places, par des convois

que l'on ferait escorter par cinq ou six mille hommes, pour les couvrir contre tous les partis.

Cette mesure si utile d'approvisionnement serait encore nécessaire dans le cas où l'armée serait forcée de se reployer, soit sur Forcheim, soit sur Würtzbourg, afin d'y trouver des vivres pour un mois.

Assurez-vous par vos commissaires des guerres si on a désigné dans les forteresses de Würtzbourg, Cronach et Forcheim les emplacéméns nécessaires pour les vivres, les hôpitaux, etc.

ORDRE DU JOUR.

Würtzbourg, le 3 octobre 1086.

L'EMPEREUR est arrivé au quartier-général à Würtzbourg: sa majesté a vu avec plaisir l'activité que les différens corps de la Grande-Armée ont mise à se porter dans leurs positions. L'empereur a ordonné les dispositions suivantes : chacun de MM. les maréchaux passera la revue de son corps d'armée, et formera un dépôt des hommes convalescens ou fatigués ; il nommera un officier pour commander lesdits hommes de son corps d'armée, et il les dirigera, pour se rétablir, dans les places suivantes : ceux du corps du maréchal Bernadotte, à Cronach; du 3o, à Cronach;

du 4, à Forcheim; du 5o, à Würtzbourg; du 6o, a Forcheim; du 7, à la citadelle de Würtzbourg; ceux de la division Dupont, également à la citadelle de Würtzbourg. Tous les petits dépôts de cavalerie, c'est-à-dire ce qui est éclopé, qui ne pourrait pas suivre, seront cantonnés aux environs de Forcheim, pour être enfermés dans cette place, s'il y avait lieu. Le grand-duc de Berg nommera un général pour les commander.

Une fois l'armée en mouvement, tout ce qui arri-' vera de France ou des hôpitaux de Bavière rejoindra directement l'une des trois places où seront les petits dépôts de convalescence de leurs corps. Il est expressément défendu qu'aucun homme parte de ces places sans un ordre du major-général, qui tracera et indiquera la route qu'on devra tenir.

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Sa majesté ordonne que tous les bagages qui ne seront pas de la plus stricte nécessité, tant des étatsmajors que des corps d'infanterie et de cavalerie, que les femmes et toute espèce d'embarras soient dirigés sur les places désignées pour les petits dépôts des corps, de manière que l'armée soit mobile et légère, et ait le moins d'embarras possible.

A mesure que nous avancerons dans le pays ennemi, on désignera, à l'ordre de l'armée, les nouvelles places, fortes qui serviront de dépôt, et l'étatmajor donnera l'ordre quand les dépôts de première

corps

observeront que

les dépôts

ligne, qui sont les trois ci-dessus désignés, devront partir pour ceux de la nouvelle ligne. Les généraux et commandans des étant des places fortes, ce qu'ils y laissent ne court jamais aucune chance. Les registres de régimens, les papiers, les magasins, tout autre objet de cette nature, et enfin, tout ce que le soldat ne porte pas dans son sac, et l'officier dans son porte-manteau, doit rester dans ces dépôts.

Il est ordonné aux commandans des places et dépôts de Würtzbourg, Forcheim et Cronach, de désigner autant de dépôts séparés qu'il y a de corps d'armée dont les convalescens sont dans leur place.

Il y a des corps qui traînent à leur suite des armes provenant d'hommes aux hôpitaux; il leur est ordonné de les laisser dans leurs dépôts de campagne.

Sa majesté a vu avec peine que des régimens de cavalerie aient renvoyé en France, avec le cadre de leur 4o escadron, des caissons attelés qui auraient été utiles à l'armée.

Il est ordonné à MM. les maréchaux de faire passer par les généraux une revue, à l'effet de s'assurer si chaque soldat a cinquante cartouches et son épinglette, les caporaux leurs tire-bourres, chaque soldat deux paires de souliers dans le sac; si les capotes, les marmites et les gamelles, les outils de campement

sont distribués ; que ces objets ne sont plus dans les magasins, ni traînés à la suite des corps.

On s'assurera que les baïonnettes ne manquent pas, et qu'elles sont en état. Chaque corps d'armée doit se tenir en mesure de partir une heure après l'ordre reçu pour commencer la campagne. Chacun de MM. les maréchaux enverra au major-général un officier pour lui apporter le compte de cette revue. On observera d'y faire connaître les colonels absens, et les motifs de leur absence, afin de faire venir les majors à l'armée.

Aucun officier ne quittera plus les bataillons de guerre, en conséquence d'avancement, soit pour des corps étrangers à l'armée, soit pour passer au 3o ou 4 bataillon, à moins que ce ne soit pour infirmité.

Il sera rendu compte du nombre d'outils qui se trouvent dans chaque division, ainsi qu'en réservė dans chaque corps d'armée.

Pendant la marche de l'armée, tous les hommes hors d'état de suivre celle de leurs corps seront renvoyés dans les différens dépôts.

Au maréchal SOULT.

Würtzbourg, le 3 octobre 1806.

L'INTENTION de l'empereur, monsieur le maré

chal, est que votre corps d'armée réuni à Amberg

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