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Au général SONGIS.

Würtzbourg, le 29 septembre 1806.

Je vous préviens, général, que l'empereur vient de former un huitième corps de la Grande-Armée composé de deux divisions.

Ce corps se réunit à Mayence; il sera commandé par un maréchal de l'empire; il est destiné à protéger la ligne du Rhin, et il fait partie de la Grande-Armée.

Les deux divisions dont il est composé sont commandées, l'une par le général Lagrange, et l'autre par le général Dupas.

Sa majesté ordonne qu'il soit attaché huit pièces d'artillerie à chacune de ces deux divisions, et le gé→› néral Dejean a été chargé de faire partir des régimens d'artillerie à pied, qui sont à Strasbourg, Metz et La Tère, les hommes nécessaires pour servir cette artillerie, et une compagnie de train de deux cents hommes. Le général Dejean a été également chargé de nommer un colonel d'artillerie et deux chefs de bataillon d'artillerie, pour commander l'artillerie de d'armée.

ce corps

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Donnez de votre côté, général, vos ordres pour remplir à cet égard les intentions de sa majesté. Veillez à ce que le service de l'artillerie se trouve complètement assuré à ce nouveau corps; qu'il soit pourvu à cet égard de tout ce qui est nécessaire.

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A MM. les maréchaux.

Würtzbourg, le 29 septembre 1806.

Je vous préviens, monsieur le maréchal, que l'empereur vient d'organiser une légion du nord, com-. mandée par le général Zayouschek, dont les deux tiers des officiers sont polonais; l'intention de l'empereur est que tous les déserteurs arrivant des différens points de l'armée, soient envoyés à Juliers; d'ici à peu de jours, plusieurs officiers, revêtus d'uniformes polonais, se rendront près les différens corps d'armée; vous nommerez un officier d'état-major pour recevoir les déserteurs, et les diriger sur Juliers où se rassemble la légion; il leur sera expédié une route, et en même temps, l'officier d'état-major m'enverra leurs noms, et il en donnera avis à Juliers.

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Vous ne mettrez point cette disposition à l'ordre de votre armée.

Au maréchal BERNADOTTE.

Würtzbourg, le 30 septembre 1806.

L'INTENTION de l'empereur, monsieur le maréchal, est que de Bamberg vous vous mettiez en mårche sur Cronach, et que vous fassiez occuper les débouchés des montagnes de Saxe, en vous tenant cependant sur les frontières, mais en prenant une

bonne position qui protége le passage en Saxe; l'empereur désire que vous fassiez reconnaître le chemin de Leipsick et de Dresde; vous connaissez les ordres que j'ai donnés pour l'armement et l'approvisionnement de Cronach ; c'est du fort de Rothemberg qu'il doit venir sept à huit pièces pour Cronach. Du reste, la guerre n'est pas déclarée; mais on doit se tenir sur le qui-vive, et faire parvenir tous les jours des rapports. L'empereur désire qu'on ne fatigue point inutilement sa cavalerie; votre cavalerie légère sera placée en avant de Cronach. Le maréchal Davoust restera jusqu'à nouvel ordre à Bamberg.

La cavalerie légère du maréchal Lefebvre prendra position en avant de Königshoffen.

Celle du maréchal Soult, sur les confins du pays de Bayreuth, vis-à-vis Kreützen.

Je donne l'ordre au maréchal Ney de se porter à Nuremberg; quant à votre quartier-général, monsieur le maréchal, l'empereur pense que vous devez ⚫le porter entre Lichtenfelds et Cronach. Sa majesté désire que vous fassiez en secret des reconnaissances et des dispositions pour que vous puissiez, de Cronach, intercepter la route d'Erfurth à Hoff.

Sa majesté me le répète, la guerre n'est point déclarée; le langage doit être tout pacifique, on ne doit commettre aucune hostilité.

Si les canons de Rothemberg n'arrivent pas, on

peut en prendre à Forcheim, car Cronach est bien plus important que Forcheim.

Au maréchal BERNADOTTE.

Würtzbourg, le 30 septembre 1806.

L'EMPEREUR, monsieur le maréchal, vient de décider que le corps bavarois, aux ordres du général de Wrède, serait indépendant, et recevrait directement les ordres de sa majesté. En conséquence, je lui ordonne de se rendre à Nuremberg, où il attendra les ordres de l'empereur; quant aux régimens que vous désirez pour renforcer votre corps d'armée, sa majesté ne s'est pas expliquée.

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LE maréchal Bernadotte a l'ordre, monsieur le maréchal, de se porter entre Lichtenfelds et Cronach, et de mettre sa cavalerie légère en avant. Vous devez rester à Bamberg jusqu'à nouvel ordre. Sa majesté est arrivée à Mayence; elle me dit que la guerre n'est pas déclarée le langage doit être tout pacifique; on ne doit commettre aucune hostilité.

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La cavalerie du grand-duc de Berg doit se mettre en position depuis Würtzbourg jusqu'à Lichtenfelds.

Au maréchal SOULT.

Würtzbourg, le 30 septembre 1806.

L'INTENTION de l'empereur, monsieur le maréchal, est que votre cavalerie légère prenne position sur les confins du pays de Bayreuth, vis-à-vis de Kreützen, et que vous placiez une avant-garde qui prenne une bonne position. Du reste, la guerre n'est point dé-, clarée; il faut néanmoins nous tenir sur le qui-vive, et faire parvenir tous les jours des rapports.

Au maréchal LEFEBVRE.

Würtzbourg, le 30 septembre 1806.

L'INTENTION de l'empereur, monsieur le maréchal,. est que vous fassiez reconnaître les débouchés des montagnes pour descendre en Saxe, ainsi que les chemins d'Erfurth et de Leipsick; que vous fassiez occuper une bonne position à votre avant-garde, et que vous veilliez à l'approvisionnement, à l'armement de Königshoffen, pour lesquels j'ai donné des ordres à l'intendant - général, à l'artillerie et au génie; envoyez des espions et des reconnaissances pour connaître les rapports des voyageurs du côté de Fulde. Du reste, sa majesté dit que la guerre n'étant pas déclarée, on doit se tenir sur le qui-vive, et me faire parvenir tous les jours des rapports. L'intention

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