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Le général Merle choisira, pour commander en second, un général de brigade ayant sa confiance, et qui serait utile en cas d'événement.

On voit que le général Merle aura sous ses ordres,

3000 hommes du 3e régiment de ligne.

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Avec une si belle garnison de quatre mille à quatre mille cinq cents hommes et au-delà, ayant des vivres pour huit mois et abondamment, pourvue d'artillerie, n'ayant parmi les officiers du génie que des sujets choisis, et connus pour avoir envie de se distinguer, ayant surtout deux ou trois mois devant soi, pendant lesquels on peut s'occuper de tout ce qui peut être avantageux à la place, on peut y faire la plus brillante résistance; et, dans aucun cas, on ne doit se rendre sans avoir soutenu plusieurs assauts au corps de la place.

On fera venir sans retard beaucoup de bois du Tyrol avec du bois, des outils et des bras, on ferait

une place là où il n'en existe aucune. A Braunau,

on a l'avantage de l'eau, et on peut établir des ou→ vrages avancés et des lignes de contre attaque, de manière à prolonger la défense de la place assez pour être secouru.

Du reste, rien ne porte à penser que l'Autriche ait des vues hostiles, et on doit agir en conséquence.

Personne ne doit passer en ville, pas même les voyageurs : le gouverneur ne doit jamais s'éloigner de la place de plus de la portée du canon, il ne doit jamais dîner hors de la ville, et lorsqu'il sort, le commandant en second doit se trouver sur les rem

parts.

La solde de la garnison de Braunau devra être assurée pour trois mois, et l'argent nécessaire pour cet objet devra être déposé chez le payeur. Quant aux travaux que le soldat exécutera, ils ne seront pas, salariés et ne peuvent l'être; c'est déshonorer le soldat, qui doit faire un travail de cette nature uniquement par honneur.

On maintiendra la meilleure harmonie avec les Bavarois.

On plantera des poteaux à la portée du canon de la place, portant pour inscription: Territoire de Braunau. Aucun corps armé étranger ne doit y entrer. Le gouverneur communiquera avec prudence avec le ministre de France à Vienne, et aura soin qu'en cas que ses lettres soient interceptées, elles ne

puissent rien compromettre. Il enverra chaque jour un rapport de ce qui parviendra à sa connaissance, à Munich et à moi.

Surtout, vous lui recommanderez, ainsi qu'à tout officier de la garnison, de ne tenir aucun propos, devant vivre avec les Autrichiens dans la meilleure in-® telligence, quoique sur ses gardes.

N° 2.

Au maréchal Augereau.

ORDRE.

Munich, le 24 septembre 1806.

L'EMPEREUR, monsieur le maréchal, ordonne que votre corps d'armée soit réuni, le 2 octobre, à Francfort, ayant un poste de cavalerie et une petite avantgarde à Giessen. L'intention de sa majesté est que chaque corps d'armée ait, au lieu de son rassemblement, pour dix jours de vivres, afin d'en avoir au moins pour quatre jours s'il fallait partir pour entrer en campagne. Les approvisionnemens doivent être masqués sous tout autre prétexte que celui de la guerre. Vous me ferez connaître la position que vous occuperez le 2 octobre.

Je vous préviens que je donne l'ordre pour que la gendarmerie des divers corps d'armée soit diminuée, l'intention de sa majesté étant de former une masse de gendarmerie qui servira à établir, à une journée

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en arrière de chaque grande route qu'on prendra, un détachement commandé par un officier supérieur,

arrêter les traîneurs, les maraudeurs, et empêcher toute espèce de désordres. Mettez, monsieur le maréchal, à l'ordre de votre corps d'armée que messieurs les généraux aient à compléter le nombre de leurs aides-de-camp, conformément à l'ordonnance, sans pour cela prendre des officiers des bataillons ou escadrons de guerre de la Grande-Armée, à moins que ce ne soit dans les dépôts.

J'écris au grand-due de Hesse-Darmstadt pour lui faire connaître les dispositions hostiles de la Prusse, et qu'en conséquence de la garantie de la Saxe, l'empereur doit mettre son armée en position, afin de pouvoir repousser les attaques de la Prusse, s'il y avait lieu. En conséquence, l'empereur demande à S. A. le grand-duc un contingent de six mille hommes qui se réuniront sous vos ordres, et à la même époque, c'est-à-dire le 2 octobre.

Je vous prie de faire porter par un de vos aidesde-camp la lettre ci-jointe, à cachet volant, à S. A. R. le grand-duc de Hesse-Darmstadt.

Nous ne pouvons point compter sur les bidons ni sur les marmites de France; il faut que les corps en achètent sur les lieux : mais sa majesté ordonne qu'on ne vexe point les habitans, et qu'on ait pour eux tous les ménagemens possibles.

Je vous préviens que je donne l'ordre au général Klein de se rendre à Aschaffenbourg, où il cantonnėra derrière le Mein, et où il doit être arrivé le 1er ou le 2 octobre, l'intention de l'empereur étant de réunir toute sa réserve de cavalerie comme elle l'était la dernière.

campagne

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L'EMPEREUR, monsieur le maréchal, ordonne que tout votre corps d'armée soit réuni au plus tard le 3 octobre à Bamberg. Comme le corps du maréchal Bernadotte doit y être réuni le 2 octobre, il faudra envoyer à l'avance pour voir la position que vous prendrez, afin de ne point vous gêner. L'intention de sa majesté est que chaque corps d'armée ait, lieu de son rassemblement, pour dix jours de vivres, afin d'en avoir au moins pour quatre jours s'il fallait partir pour entrer en campagne. Les approvisionnemens seront masqués sous tout autre prétexte que celui de la guerre.

au

Vous me ferez connaître la position que vous occuperez le 5 octobre.

Je vous préviens que je donne des ordres au colonel de gendarmerie Lauer, pour que la gendarmerie des divers corps d'armée soit diminuée, l'intention de sa

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