Imágenes de página
PDF
ePub

méfiant pour les relations futures, de voir M. Stadion, qui est dans ce moment à la tête des affaires, jouer un aussi mauvais rôle, à l'occasion de la publication de pièces des traités conclus avec l'Angleterre.

Au maréchal SOULT.

Munich, le 20 février 1806.

Je vous ai fait connaître confidentiellement, monsieur le maréchal, que chacun devait être à son poste et se tenir en état de guerre. Plus que jamais on doit être sur ses gardes, et conserver l'organisation primitive de l'armée.

Je n'ai aucune nouvelle que nous occupions l'Istrie et la Dalmatie. Si vous ne recevez pas d'ordre contraire de ma part, vous évacuerez la Haute-Autriche pour l'époque fixée par le traité, qui échoit le 2 mars; vous conserverez à vos ordres la division d'Hautpoul et la division de dragons du général Beaumont.

L'intention de l'empereur est que vous occupiez avec votre corps d'armée, et jusqu'à nouvel ordre, les points ci-après :

Une division à Landshutt;

Une à Passau ;

Une à Braunau.

Vous placerez votre cavalerie en arrière.

J'ai ordonné à la division Beaumont, qui était en

route, de s'arrêter à Landshutt, où je fais diriger tous les hommes isolés de votre armée, afin qu'ils puissent y rejoindre leurs corps respectifs.

Vous tiendrez votre corps d'armée réuni autant que possible, et prêt à agir au premier ordre, sans cesser de tenir le langage de la paix.

Je pense qu'à cause de l'évacuation de l'artillerie, votre quartier-général sera bien à Passau; vous seriez à même de donner des ordres à Braunau.

Vous ne devez pas vous étendre au-delà de la route d'Ettingen à Landshutt; mais dans tout le pays compris entre cette route, celle de Landshutt à Straubing et le Danube jusqu'à Passau; mais l'intention de l'empereur est que vous ayez une bonne division à Passau et une à Braunau.

Je n'ai point encore, comme je vous l'ai dit cidessus, de nouvelles officielles de la prise de possession de l'Istrie et de la Dalmatie; ainsi je n'ai aucune raison pour ordonner l'évacuation de la Haute-Autriche avant le temps fixé par le traité de paix.

Je vous envoie la note des mouvemens du maréchal Davoust; elle servira à régler les vôtres. Adressez-moi les itinéraires de vos marches et l'état des cantonnemens de vos troupes le plus tôt possible.

Au maréchal NEY.

Munich, le 20 février 1806.

Je vous ai fait connaître confidentiellement, monsieur le maréchal, que chacun devait être à son poste et se tenir en état de guerre; plus que jamais on doit être sur ses gardes et conserver l'organisation primitive de l'armée, artillerie, infanterie, cavalerie, dans les mouvemens qui vont avoir lieu.

Si vous ne recevez pas d'ordre contraire de moi, vous évacuerez le pays de Saltzbourg, à l'époque de rigueur fixée par le traité, qui tombe le 2 mars.

L'intention de sa majesté est que votre corps d'årmée prenne position derrière le Lech à Augsbourg, et environs. Vous conserverez à vos ordres la division Walther; vous prendrez vos cantonnemens aussi réunis qu'il sera possible, et prêts à marcher au premier ordre, toujours en tenant le langage de la paix.

Envoyez-moi un projet d'itinéraire pour votre marche; j'ai le temps de le recevoir et de l'approuver, ainsi que le projet de vos cantonnemens derrière le Lech.

J'ai vu avec peine l'ordre que vous avez donné, sans avoir préalablement demandé mon autorisation, et par lequel vous renvoyez en France dix-neuf cents homines de différens corps; j'ai en conséquence expé

dié l'aide-de-camp du général Dutaillis, pour atteindrela tête de ces colonnes, et les diriger sur Augsbourg.

Votre corps devra passer par Haimberg pour se rendre à Augsbourg, et non par Munich.

Au général SONGIS.

Munich, le 27 février 1806.

Je vous préviens, pour vous seul, général, que le corps de M. le maréchal Bernadotte, celui du maréchal Mortier qui se trouve aux ordres de ce premier maréchal, la division de grosse cavalerie du général Nansouty, sont entrés dans le pays d'Anspach, parce que les troupes prussiennes occupent le Hanovre.

Le corps d'armée du maréchal Davoust se rend à Ingolstadt. Nos affaires avec la Prusse ne sont pas encore terminées; on peut être en guerre avec cette puissance, d'un instant à l'autre ; et il me paraît nécessaire de diriger sur Ingolstadt des munitions et des cartouches pour réapprovisionner les parcs des corps d'armée dont je viens de parler; faites toutes vos dispositions avec prudence et les approvisionnemens comme suite de l'évacuation.

Le maréchal Ney quitte le pays de Saltzbourg, le 1er mars, et se rend à Augsbourg derrière le Lech, jusqu'à nouvel ordre.

Le corps de M. le maréchal Soult prend position:

Une division à Passau ;

Une à Braunau;

Une à Landshutt.

Telle est notre position jusqu'à nouvel ordre; faitesmoi connaître ce que vous aurez fait pour Ingolstadt, relativement aux munitions et aux cartouches que vous tout doit se faire sans jeter l'alarme.

ferez y

passer;

Au maréchal DAVOUST.

Munich, le 20 mars 1806.

L'EMPEREUR, monsieur le maréchal, ordonne que vous vous rendiez avec votre corps d'armée à Ettingen, et que vous cantonniez toutes vos troupes dans cette principauté, qui ́est très-étendue, puisqu'elle fait environ soixante-dix mille âmes. Vous enverrez une de vos divisions occuper entièrement la seigneurie de Limbourg, et une autre occupera toute la principauté de Hohenlohe. Si le séjour de votre corps d'armée se prolongeait plus long-temps qu'on ne pense dans ces nouvelles positions, vous pourriez même vous étendre dans le Mergentheim. La principauté d'Ettingen, celles de Limbourg et Hohenlohe forment plus de deux cent mille âmes; ainsi votre corps d'armée vivra là fort à son aise, sans fatiguer aucun des alliés de l'empereur, et par ce moyen l'intention

« AnteriorContinuar »