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L'empereur a réuni à Munich toute la garde royale, et si les hostilités venaient à reprendre, sa majesté la ferait passer sur-le-champ à Milan; accoutumée aux manœuvres de la Grande-Armée, cette troupe se battra bien.

Je donne l'ordre au général Menou d'envoyer le 3o régiment d'infanterie légère, pour être aux ordres de votre altesse, et de lui fournir en général toutes les troupes formant le camp d'Alexandrie, et qui seraient disponibles.

Le maréchal Masséna reçoit également l'ordre d'envoyer le 25° régiment de chasseurs à cheval à l'armée de Naples, aux ordres du général Saint-Cyr, et d'envoyer à votre altesse le 3o de chasseurs pour être à ses ordres.

Au général MARMONT.

Schoenbrünn, le 2 nivôse an XIV.

J'AI soumis à l'empereur votre dernière lettre, général; sa majesté a été fâchée des observations que vous faites; elle me charge de vous dire que ses ordres doivent être ponctuellement exécutés; que tout ce que vous dites serait bon, si préalablement vous aviez une division à Bruck, parce que vous ne connaissez ni les projets de l'empereur, ni l'état de la question: sa majesté ne confie ses plans à personne.

Cantonnez donc, général, une division de Bruck à Neustadt, de manière que la tête y arrive dans un jour, la queue dans deux ou trois, et non par des marches forcées; car lorsque l'on dit que des troupes doivent être à plusieurs marches, on doit entendre des marches de quatre à cinq lieues, de manière qu'à la dernière journée les troupes puissent se battre

et manoeuvrer.

Sa majesté ordonne que tous les chevaux que vous leverez soient donnés aux dragons à pied. Vous avez dû voir que vous devez resserrer vos cantonnemens ; que le maréchal Masséna a l'administration du cercle de Marbourg et de celui de Scilly; le maréchal Ney celui d'Edimbourg.

L'empereur désire savoir combien de rations de biscuit peuvent suivre votre armée, en cas d'opérations militaires.

A M. PETIET.

Schoenbrünn, le 6 nivôse an xiv.

L'INTENTION de l'empereur, monsieur l'intendantgénéral, est que vous voyiez les agens de Bavière, de Wurtemberg et de Bade; ils savent le pays qu'ils doivent avoir. Vous leur ferez connaître que sa majesté n'accordera l'évacuation de ces pays par ses troupes, et leur prise de possession, que lorsque les contributions seront payées ; que, s'ils veulent se char

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ger de les payer, il est probable que l'empereur se résoudra à leur faire remettre sur-le-champ les pays qui doivent leur revenir. Vous pouvez faire en conséquence un traité pour le paiement des contributions en lettres de change sur Paris, payables en trois mois.

Au maréchal Bessières.

Schoenbrünn, le 6 nivôse an XIV.

L'INTENTION de l'empereur, monsieur le maréchal, est que l'artillerie de la garde et les chasseurs à pied de la garde, partent demain pour se rendre en France, d'après la feuille de route ci-jointe. Quant aux grenadiers à cheval et à pied de la garde, ils ne partiront qu'après le départ de l'empereur, et suivront également la feuille de route ci-jointe.

Au maréchal AUGEREAU.

Schoenbrünn, le 6 nivôse an XIV.

SA MAJESTÉ me charge de vous annoncer que la paix est signée entre lui et l'empereur d'Autriche. L'empereur ordonne qu'aussitôt après la réception de cet ordre, vous continuiez votre route pour vous rendre dans les états de Darmstadt, en ayant soin de tenir toujours vos communications sur Mayence. L'intention de l'empereur est que vous nourrissiez votre armée dans le pays de Darmstadt; ce prince

s'étant toujours assez mal conduit à notre égard. Tout doit cependant se faire dans le plus grand ordre, et l'intention de l'empereur est que vous donniez des bons très en règle de tout ce que vous prendrez.

IURI

Au général LAURISTON.

Schoenbrünn, 6 nivôse an XIV.

L'EMPEREUR, général, vous nomme commissaire pour la prise de possession de tous les états vénitiens, de l'Istrie et de la Dalmatie, en conséquence de l'article 23 du traité qui vient d'être signé entre l'empereur des Français et l'empereur d'Allemagne. Je vous remettrai à votre arrivée ici une instruction sur ce que vous aurez à faire. Rendez-vous ici en poste, jour et nuit; vous laisserez le commandement de la place de Branau à l'adjudant-commandant Lornet, auquel sa majesté le confie; vous recommanderez à M. Lornet de tenir toujours la place de Branau armée et approvisionnée pour deux mois, indépendamment des consommations journalières que feront les différens passages des troupes. La place de Branau devra rester en notre pouvoir pendant trois mois.

Au général MARMONT.

Schoenbrünn, le 7 nivôse an xiv.

Vous avez vu par ma lettre d'hier, général, que la paix est signée. L'intention de l'empereur est

qu'avec vos divisions françaises, vous preniez possession du Frioul et de la ligne de l'Isonzo, en attendant de nouveaux ordres; mais avant de vous y rendre, sa majesté ordonne que vous occupiez le comté de Gratz, Trieste et la Carniole, jusqu'à ce que la division française, qui doit occuper la Dalmatie et l'Istrie, en soit en possession. Par le traité de paix, les Autrichiens ont deux mois pour rendre la Dalmatie et l'Istrie; mais le moyen d'avoir ces deux provinces tout de suite, c'est d'occuper Gratz, Trieste et la Carniole, avec beaucoup de troupes pendant les mois que nous avons à évacuer cette partie, et en disant aux Autrichiens que nous évacuerons surle-champ ces pays qui leur tiennent tant à coeur, parce que cela gêne leur commerce, au moment où euxmêmes évacueraient la Dalmatie et l'Istrie. Je joins ici les articles du traité de paix, qui concernent l'évacuation respective des pays qu'on doit rendre.

Au maréchal MASSENA.

Schoenbrünn, le 7 nivôse an xiv.

La paix est signée, monsieur le maréchal, comme vous le verrez par la copie ci-jointe du traité. L'empereur ordonne que vous mettiez tout votre corps d'armée en marche pour retourner en Italie. Vous mettrez tous vos dragons en marche pour rejoindre l'armée de Naples; vous donnerez le même ordre à

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