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de l'armée cette somme de 360,000 florins. L'intendant fournit les fonds de l'administration; les commandans d'artillerie et de génie, ceux pour leurs armes; l'empereur autorise les secours à donner aux différens corps; il accorde des dépenses secrètes aux généraux quand cela est nécessaire ; c'est à eux à faire connaître leurs besoins. Quant à ce que vous avez donné pour la solde, j'ordonne à M. de Villemanzy de faire régulariser cet objet.

Telle est, général, la lettre que l'empereur m'ordonne de vous écrire.

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A S. A. I. le prince Louis, connétable. 14

Schoenbrünn, le 30 frimaire an XIV.

L'EMPEREUR me charge de vous faire connaître que vous ne devez pas avoir de grandes inquiétudes sur le nord. Sa majesté ordonne que vous fassiez retourner à Paris les détachemens de sa garde que vous avez fait partir pour la Hollande.

L'empereur peut arriver d'un moment à l'autre ; d'ailleurs son intention est que sa garde ne donne jamais en détail.

Comme je l'ai mandé à votre altesse, l'empereur s'est arrangé avec la Prusse; ce qui change beaucoup les affaires du nord.

Sa majesté ordonne, mon prince, que vous restiez

en Hollande; que vous y fassiez bien cantonner votre armée; que vous la teniez toujours sur un pied respectable.

La Hollande, mon prince, doit fournir la solde et toute la dépense de l'armée du nord; elle doit acheter et fournir tous les chevaux d'artillerie et de charrois, et, sous ces rapports, votre altesse n'a rien à tirer de France; l'armée du nord ne devant rien coûter à l'empereur.

Sa majesté ordonne que vous fassiez diriger sur Augsbourg tous les conscrits, les chevaux, les détachemens qui sont destinés à la Grande-Armée. La paix n'est pas faite.

Au maréchal LEFEBVRE.

Schoenbrüun, le frimaire an XIV.

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J'ai mis sous les yeux de l'empereur, monsieur le maréchal, l'état du 15 frimaire que vous m'avez adressé. L'intention de sa majesté est que vous dirigięz autant d'hommes qu'il vous sera possible, destinés ou appartenant aux différens corps de la Grande-Armée, habillés ou non habillés, armés ou non armés, sur Augsbourg, ayant soin de bien organiser les envois, désigner un officier pour les armes de chaque corps, et former des colonnes de trois mille hommes. Nous ne manquons ici ni de fusils ni d'habits; quant à l'avant-garde de votre réserve composée de neuf ba

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taillons, l'empereur approuve que vous la gardiez encore quelque temps pour la défense de Mayence. Quoique la meilleure intelligence règne entre nous et la Prusse, on doit encore être sur ses gardes; il n'y a cependant pas de doute que les dispositions du côté de la Suède ne s'évanouissent bientôt. L'empereur me charge de vous renouveler l'ordre d'envoyer à la Grande-Armée tous les détachemens d'hommes, de chevaux, de conscrits qui lui appartiennent; on négocie à la vérité en se préparant à la guerre, car rien n'est fini. Sa majesté me charge de vous faire connaître que du moment où vous aurez fait partir le dernier homme et le dernier cheval, et tout ce que vous avez de la Grande-Armée, vous vous mettiez vous-même en route pour Vienne, où l'empereur vous destine un commandement actif. L'intention de sa majesté est cependant que vous ne partiez que dans le cas où, comme on le doit supposer, on serait tranquille sur la Hollande; et dans ce cas l'empereur yous laisse le maître de laisser l'avant-garde de votre réservé à Mayence ou de la diriger sur Augsbourg. Dans le cas où vous partiriez pour Vienne, votre réserve rentrera sous le commandement du maréchal Kellermann; et alors, ces deux réserves n'en formeront plus qu'une.

Du moment que vous croirez devoir partir, monsieur le maréchal, vous vous rendrez d'abord à Augs

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bourg pour y donner les ordres et y faire les disposi→ tions nécessaires pour l'habillement et l'armement des conscrits, en raison du nombre que Vous y aurez dirigé. Vous attendrez là de nouveaux ordres sur le commandement que l'empereur vous destine. Vous écrirez au maréchal Kellermann pour lui faire connaître le jour de votre départ et l'état de la réserve que vous lui laisserez.

Au maréchal KELLERMANN.

Schoenbrünn, le 30 frimaire an xiv. L'INTENTION de l'empereur, monsieur le maréchal, est que vous preniez le commandement des deuxièmes réserves sur le Haut et le Bas-Rhin, du moment que M. le maréchal Lefebvre aura fait partir de la sienne, pour la Grande-Armée, tout ce qui est disponible en conscrits, hommes et chevaux qui appartiennent aux corps. Vous avez déjà dû recevoir des ordres pour le départ de la division de réserve d'avantgarde pour Augsbourg, ainsi que pour celui du plus de conscrits que vous pourrez. ›

L'empereur m'ordonne de vous recommander de nouveau de faire partir sans délai les détachemens d'artillerie, et tous les chevaux destinés à la GrandeArmée. Envoyez, comme je vous l'ai déjà dit, un officier à l'empereur, qui apportera l'état de tout ce que vous avez déjà fait partir pour la Grande-Armée,

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depuis que vous commandez la réserve, en distinguant ce qui est parti habillé ou non habillé, armé ou non armé. Sa majesté recommande à vos soins de faire arriver tout ce qui tient à la Grande-Armée. On ne doit rien négliger pour la rendre le plus redoutable possible à nos ennemis.

Au prince EUGÈNE.

Schoenbrünn, le 1er nivôse an XIV. L'EMPEREUR Suppose, mon prince, que vous avez avec vous deux divisions de garde nationale italienne. L'intention de l'empereur est que vous en conserviez une pour garder Venise, et que vous mettiez l'autre aux ordres du général Saint-Cyr pour le suivre à Naples.

Votre division se trouve composée de quatre régigimens de ligne français; vous devez faire parcourir les dépôts de ces régimens, qui doivent avoir reçu beaucoup de conscrits; activez leur armement et leur équipement autant qu'il vous sera possible. L'empereur me charge de faire connaître à votre altesse sérénissime, qu'il regarde le général Partouneaux comme un homme médiocre, mais que vous avez à Mantoue le général Miollis que vous devez appeler. Votre altesse peut lui donner le commandement de ses troupes; c'est un homme de soin et brave, sur lequel on peut se réposer.

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