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Au général MARMONT.

Schoenbrünn, le 27 frimaire an XIV.

Je vous préviens, général, que je viens de donner l'ordre au général Dumonceau de partir demain de Vienne avec sa division, pour se rendre à Neustadt, et rentrer dans le corps d'armée que vous commandez.

L'intention de l'empereur est que vous teniez une division à Bruck, de manière à vous porter le plus rapidement possible à Neustadt, au secours du général Dumonceau, qui s'y trouvera, et dans le cas où il y aurait lieu.

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Je donne l'ordre à M. le maréchal Masséna d'envoyer une division de dragons à Marbourg, et une division de cuirassiers à Scilly.

L'intention de l'empereur est que vous preniez les mesures nécessaires pour leur nourriture. Vous en préviendrez le maréchal Masséna.

Vous devez garder la frontière d'armistice, depuis Neustadt jusqu'à Neubourg.

Au maréchal MASSENA.

Schoenbrünn, le 27 frimaire an xiv.

L'EMPEREUR, monsieur le maréchal, ordonne que vous placiez sur-le-champ une division de dragons à Marbourg, et une autre de cuirassiers à Scilly. Je charge le général Marmont de prendre des mesures

pour leur nourriture. Il serait convenable d'attacher à chacune de ces divisions de cavalerie, trois pièces d'artillerie légère, selon l'organisation de votre armée. L'intention de l'empereur est que vous teniez une de vos divisions d'infanterie avec toute votre artillerie à l'extrémité de vos provinces, sur votre gauche, et prête à se rendre, dans le moins de marches possible, sur Gratz.

Au maréchal SouLT.

Schoenbrünn, le 27 frimaire an xiv. Je vous préviens, monsieur le maréchal, que, d'après l'ordre de l'empereur, M. le maréchal Davoust occupe Presbourg, le pays compris entre Presbourg et Marchech, tout le pays de la Basse-Autriche, sur la rive droite du Danube, jusqu'à Fischament et le long du petit ruisseau qui y passe, Goëzendorf, et jusqu'aux limites de la Hongrie.

Le maréchal Davoust doit placer une division d'infanterie à Presbourg, et une autre à la rive droite du Danube, le long de la Layta.

La cavalerie légère du maréchal Davoust sera, en grande partie, le long de la rivière de la Layta.

Quant à vous, monsieur le maréchal, d'après les dispositions que sa majesté a arrêtées ce matin, son intention est que votre cavalerie légère campe depuis Goëzendorf, jusqu'à Neustadt, sur la ligne d'armis

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tice, en ayant toujours des vedettes sur l'extrême frontière de cette ligne, qui est la frontière de la Basse-Autriche et de la Bohême. La cavalerie que vous aurez à Goezendorff ne tirera point de fourrages de sa gauche, réservée au maréchal Davoust. Le général Milhaud a l'ordre d'occuper la rive droite de la March; votre corps d'armée peut donc rester dans les positions qu'il occupe, en évacuant ce qui pourrait se trouver compris dans le pays accordé au maréchal Davoust.

Au maréchal NEY.

Schoenbrünn, le 27 frimaire an xiv.

L'EMPEREUR, monsieur le maréchal, me charge de vous faire connaître qu'il serait possible que vous devinssiez nécessaire sur la ligne d'opérations; qu'il attend avec impatience votre arrivée à Clagenfurth. Immédiatement après votre arrivée, vous placerez votre plus forte division, avec artillerie et cavalerie, sur la limite de la Carinthie, le plus près possible de Leoben. Les princes Charles et Jean ayant une armée considérable à plusieurs lieues de Vienne, il est convenable de se tenir toujours en mesure. Je vous recommande de me faire connaître le jour où vous arriverez à Clagenfurth, et le jour où votre 1re division sera arrivée à Leoben. L'armistice existe, il est vrai,

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mais on ne doit jamais s'y fier lorsque l'on est dans la capitale de son ennemi.

L'empereur, à qui j'ai communiqué la lettre que vous venez de m'écrire, me charge de vous faire observer que le général Marmont n'a jamais été en Carinthie, et que le maréchal Masséna n'y a eu que de petits détachemens; ainsi vous pourrez facilement y

vivre.

Au général MARMONT.

Schoenbrünn, le 29 frimaire an xiv. L'INTENTION de l'empereur, général, est que vous appuyiez l'extrémité de votre droite à Gratz, de sorte que deux heures après que vous en aurez reçu l'ordre, tout votre corps d'armée puisse être réuni à Neustadt en trois petites journées.

Au général ANDRÉOSSY.

Schoenbrünn, le 30 frimaire an XIV.

ENVOYEZ l'ordre par un officier de votre état-major, à tout le corps wurtembergeois, de se porter à Krems; il restera seulement à Lintz, pour la garnison et la garde du pont, le nombre de bataillons nécessaire pour former un corps de douze à quinze cents hommes.

Ce mouvement doit être fait le plus tôt possible.

IL

Au maréchal MARMONT.

Schoenbrünn, le 30 frimaire an XIV.

Il a été rendu compte à l'empereur, général, que vous avez frappé sur la ville de Gratz une contribution de 460,000 florins, dont 100,000 en argent, et 360,000 en papier de banque; que sur les 100,000 florins, 198,879 francs, argent de France, ont été payés comme à compte de la solde de l'an xiv, pour le premier trimestre, aux différens corps de votre armée.

M. Aubernon, dans le compte qu'il rend, dit que pour les 360,000 florins, papier de banque, vous avez rendu compte de cette contribution à S. M. l'empereur et roi, et sur sa destination ultérieure. J'ai mis le compte que rend M. Aubernon, sous les yeux de l'empereur. Sa majesté me charge de vous faire connaître qu'elle ne reçoit aucun compte particulier des contributions; que les 360,000 florins appartiennent à l'armée, et doivent être versés dans la caisse de M. le receveur général pour faire partie des rentrées des délégations qu'il vous adresse. Enfin, général, il ne peut être levé aucune contribution qu'elle ne rentre dans la caisse de l'armée; et aucun de ces fonds ne peut être employé si l'objet n'est autorisé, pour régulariser, par l'empereur. Sa majesté m'ordonne de faire porter dans le compte et de faire verser dans la caisse

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