leurs troupes en état de marcher et de concourir à la défense de la cause commune. Ces lettres furent communiquées au sénat et rendues publiques. Nous ne devons pas négliger de dire que l'archiduc Léopold, grandduc de Würtzbourg, venait d'accéder par un traité particulier à la confédération.

L'arrivée de l'empereur sur le Bas-Rhin attira fortement l'attention des généraux prussiens, et ses dispositions ne purent que les affermir dans l'opinion qu'il voulait porter la plus grande masse de ses forces dans la Thuringue, et déboucher sur Gotha. Une simple notice des ordres qu'il envoya à Würtzbourg pendant les trois jours qu'il passa à Mayence (et qui furent immédiatement expédiés par le major-général, les 29 septembre, 30 septembre et 1er octobre), fera connaître de la manière la plus claire, comme aussi la plus authentique, à nos lecteurs, déjà informés de la position des corps d'armée, l'ensemble et le but de leurs derniers mouvemens avant l'ouverture de la campagne.

ORDRES DES 29 ET 30 SEPTEMBRE.

Au roi de Hollande, d'achever promptement l'organisation de l'armée hollandaise, et de porter sans délai son avant-garde audelà de Wesel, sur la rive droite du Rhin.

Au maréchal prince de Ponte-Corvo, de marcher sur Cronach, d'occuper les débouchés des montagnes de Saxe, sans passer les frontières; de reconnaître les débouchés de Leipsick et de Dresde; de faire armer et approvisionner Cronach; de placer sa cavalerie légère en avant de cette petite place; d'établir son quartier-général entre Cronach et Lichtenfelds; de s'assurer secrètement des moyens de couper la route entre Erfurth et Hoff; de ne commettre aucune hostilité, et de tenir un langage pacifique.

Au maréchal Davoust, de rester fixe à Bamberg jusqu'à nouvel ordre.

Au maréchal Soult, de continuer à tenir sa position, et de porter sa cavalerie légère sur les confins du pays de Bayreuth.

Au maréchal Lefebvre, de faire recon

naître les débouchés des montagnes vers la Saxe et vers Erfurth; de faire éclairer la route de Königshoffen à Brucknau par Neustadt; de se tenir en mesure de tomber sur l'ennemi, s'il cherchait à se porter de Fulde à Würtzbourg.

Au maréchal Ney, de continuer sa marche d'Anspach sur Nuremberg à marche forcée.

Au maréchal grand-duc de Berg, de réunir toutes les divisions de cavalerie de la réserve, depuis Würtzbourg jusqu'à Licktenfelds.

Au maréchal Bessières, de réunir toute l'infanterie de la garde impériale le 2 octobre à Würtzbourg.

Formation à Mayence d'un huitième corps d'armée composé de deux divisions, sous les ordres du maréchal Mortier;

Formation d'une légion du Nord, dont les deux tiers polonais, sous les ordres du général Zayouscheck;

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Faire armer et approvisionner la citadelle de Würtzbourg et la place de Forcheim,

ainsi

que

Cronach et les forts de Rosenberg

et Rothembourg.

Au général Dupont, de rester avec sa division à Würtzbourg, où seront établis, derrière la citadelle, les parcs de l'artillerie et du génie.

Au général de Wrede, de se rendre avec sa division bavaroise de Eichstadt à Nuremberg. Cette division n'appartiendra à aucun corps d'armée, et serà sous les ordres directs de l'empereur.

Le 1er octobre les commandans des deux corps d'armée, qui se trouvaient les plus avancés sur la frontière 'prussienne, le maréchal Lefebvre à la gauche, et le prince de Ponte-Corvo à la droite, reçurent l'ordre de pousser des reconnaissances jusqu'au-delà du pendant des eaux vers le Mein et vers la Saale, et d'établir sur les hauteurs des avantgardes d'infanterie.

Voici donc quelle était la position de l'armée française le 3 octobre, le jour même où l'empereur Napoléon, parti de Mayence, arriva à son quartier-général à Würtzbourg:

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Le premier corps, sous les ordres du prince de Ponte-Corvo, aux environs de Lichtenfelds, ayant ses avant-postes en avant de Cronach et aux débouchés de Cobourg.

(NOTA. Le deuxième corps, sous les ordres du général Marmont, était en Dalmatie.)

Le troisième corps, sous les ordres du maréchal Davoust, aux environs de Bamberg.

Le quatrième corps, sous les ordres du maréchal Soult, entre Amberg et Bamberg.

Le cinquième corps, sous les ordres du maréchal Lefebvre (et dont le commandement fut donné peu de jours après au maréchal Lannes, le maréchal Lefebvre ayant pris celui de l'infanterie de la garde), en position en avant de Schweinfurth, ayant une avant-garde à Konigshoffen.

Le sixième corps, sous, les ordres du maréchal Ney, à Nuremberg.

Le septième corps, sous les ordres du maréchal Augereau, à Würtzbourg.

La réserve de cavalerie, sous les ordres du grand-duc de Berg, entre Würtzbourg et Cronach.