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envoyiez également deux régimens italiens à cheval au complet de sept cents hommes chacun; outre la très-grande utilité dont sera pour l'empereur cette cavalerie à la Grande-Armée, cette mesure aura un grand avantage pour le royaume d'Italie, en ce que ces régimens s'accoutumeront à la grande guerre.

Sa majesté ordonne également que vous fassiez partir pour la Grande-Armée le 4o régiment de ligne italien, c'est-à-dire ses deux premiers bataillons au complet de cent quarante hommes par compagnie, formant le complet de deux mille quatre cents hommes pour les deux bataillons. Donnez aussi vos ordres, monseigneur, pour faire partir neuf cents hommes dont trois cents tirés de chaque dépôt des régimens italiens qui sont à la Grande-Armée, afin de remplacer les pertes que ces régimens ont faites. L'empereur désire qu'en faisant partir le 4o régiment d'infanterie italienne et les deux régimens de cavalerie italienne, vous y joigniez une compagnie d'artillerie à pied de cent vingt hommes, et une compagnie d'artillerie à cheval de cent hommes; par ce moyen les troupes du royaume d'Italie auront des hommes de toutes les armes qui s'accoutumeront à la guerre.

Je prie votre altesse de me faire prévenir des ordres qu'elle aura donnés pour l'exécution de ces mouyemens, et de l'itinéraire que suivront les troupes qu'elle voudra bien faire mettre en marche.

Au maréchal BESSIÈRES.

Osterode, le 14 mars.

PROPOSEZ-MOI, monsieur le maréchal, un capitaine de frégate et deux enseignes de la marine de la garde qui se rendront à Elbing; le capitaine de frégate y fera les fonctions de commandant du port; vous lui remettrez l'instruction ci-jointe.

ORDRE

Pour M. ....., capitaine de frégate de la marine de la garde.

L'INTENTION de l'empereur, monsieur, est que vous vous rendiez sur-le-champ à Elbing avec deux enseignes, et que vous y preniez le commandement du port d'Elbing; vous établirez une surveillance telle qu'aucun bâtiment ne puisse en sortir sans votre ordre; l'intention de sa majesté est que vous fassiez armer deux bateaux pour naviguer sur le Haff, afin de nous en rendre maîtres.

Le maréchal Mortier donne l'ordre à la moitié des marins de la garde de se rendre à Elbing; ils serviront à former la moitié de ces équipages; vous trouverez sûrement dans le port quelques pièces de canon de marine; faites-les placer de manière à éloigner toute embarcation qui pourrait venir de Königsberg.

Vous me rendrez compte tous les jours de ce qu'il y aura de nouveau, afin que j'en instruise l'empereur.

Au général GAZAN.

Osterode, le 16 mars.

J'ai reçu votre lettre du 15, général, sa majesté en a pris connaissance; elle ne veut point de reconnaissance de cavalerie de vingt-cinq hommes, cela procure de mauvaises échauffourées; il ne faut point fatiguer la cavalerie qui a tant besoin de repos; un ou deux mauvais cosaques tués ne mènent à rien, tandis que la perte d'un dragon est beaucoup, parce que les premiers ne donnent jamais dans une bataille et que les seconds nous y sont fort utiles; gardez-vous donc avec des avant-postes d'infanterie : mais tous les deux ou trois jours, faites sortir une bonne reconnaissance de deux cents chevaux et un bataillon pour suivre une direction quelconque et avoir des nouvelles de l'ennemi; faites reposer infanterie et cavalerie et ne faites que le service absolument nécessaire; que personne ne bivouaque, nous avons besoin de repos.

Au maréchal LEFEBVRE.

Osterode, le 16 mars.

L'INTENTION de l'empereur, monsieur le maréchal, est que vous protégiez la route de Stettin à Dantzick, afin que vos convois marchent avec sûreté et que votre correspondance avec le général qui commande devant Colberg soit prompte; c'est à l'avenir par

vous que je correspondrai avec lui, et par vous qu'il correspondra avec moi; vous avez envoyé cent cinquante chevau-légers saxons; faites partir une autre colonne de trois cents chevaux polonais, et enfin une autre de cent quarante chevaux de cavalerie de Bade; joignez à chacune de ces colonnes un petit détachement d'infanterie ; ces trois colonnes partageront l'espace entre Dantzick et Colberg; donnez-en le commandement à un de vos aides-de-camp ou officier supérieur de votre état-major, qui puisse manoeuvrer cette cavalerie, c'est-à-dire la réunir ou la partager suivant les circonstances.

Envoyez-moi un état de situation des 23 et 10° de chasseurs; sa majesté est étonnée que ces régimens ne forment que quatre cent soixante chevaux; sur l'état de situation mettez où sont les détachés; ces deux régimens devaient avoir huit cepts chevaux.

Vous avez un régiment de cavalerie polonais fort d'environ six cents chevaux ; vous pouvez le garder: mais vous avez deux autres régimens, un de deux cent vingt-six chevaux, et l'autre de cent quatrevingt-six, que vous devez envoyer de suite à Osterode.

Au maréchal LEFEBVRE.

Osterode, le 16 mars.

L'EMPEREUR après avoir lu la lettre que vous lui avez adressée, monsieur le maréchal, me charge de

vous écrire qu'il voit que vous avez un corps d'environ vingt mille hommes, et que ces troupes, que vous regardez comme en partie mauvaises, le sont bien moins encore que celles qui vous sont opposées et qui sont dans la place de Dantzick.

L'équipage de pont doit vous être arrivé; le général Chasseloup doit être aussi devant Dantzick, ainsi que le général Kirgener, officier du génie propre à tout et qui doit vous rester; faites jeter un pont à une portée et demie de canon de Dantziek; par ce moyen la Vistule sera passée, et vous vous trouverez à même de bloquer Dantzick de tous côtés; tant que vous n'aurez pas de pont, soit au-dessus soit audessous de Dantzick, vous ne serez pas maître de la langue de terre, et par conséquent la ville ne sera pas bloquée; cependant cette opération est de la dernière importance: il est impossible que l'ennemi puisse vous empêcher de jeter un pont à quatre-vingts ou cent toises de la place, car cela peut se faire dans une nuit.

Au maréchal MASSENA.

Osterode, le 16 mars.

L'EMPEREUR, monsieur le maréchal, après avoir pris connaissance de votre lettre du 14, me charge d'y répondre; sa majesté voit avec plaisir que vous vous êtes assuré que l'ennemi n'a plus d'infanterie

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