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L'EMPEREUR, monsieur le maréchal, apprend que vous avez passé la revue de la division bavaroise forte de huit mille cinq cents hommes; envoyez-moi la situation de ce corps. Un régiment de chevau-légers de trois cents hommes, un bataillon d'artillerie légère, arriveront le 14 à Varsovie, venant de Breslau; sa majesté pense que vous aurez fait partir ces troupes pour Pultusk. Quant aux Polonais, vous avez reçu l'ordre de les concentrer à Neidenburg à mesure qu'ils seraient habillés et armés; il y aurait beaucoup d'inconvéniens à placer ces Polonais sur le Bug près de la Gallicie.

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Vous avez reçu la lettre que je vous ai écrite hier pour vous porter sur l'illenberg et y réunir la division Gazan à tous vos dragons. Il est bien important que vous soyez sur le quievive, afin d'observer les trois divisions du général Essen, afin qu'il ne puisse pas impunément se joindre au général Benningsen et inquiéter les autres corps de l'armée. Sa majesté désire que vous reconnaissiez vous-même l'Omulew et son cours jusqu'à Ostrolenka; si vous ne pouvez pas faire occuper cette ville, faites quelques dispositions pour détruire le pont, car cela donne trop.

d'avantages à l'ennemi. Donnez-nous souvent de vos nouvelles.

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L'EMPEREUR, mon prince, a vu avec peine que vous avez fait lever les siéges de Kosel et de Neiss, parce que vous prétendez que les troupes qui étaient employées à ces deux siéges sont nécessaires pour conserver la Silésie; alors sa majesté pense qu'il valait autant continuer les deux siéges qui offraient un jour ou l'autre l'espoir de se débarrasser de ces garnisons. Vous dites qu'il faut cinq mille hommes pour la garnison de Glogaw; l'empereur pense qu'un millier d'hommes suffit; après cela, reste à savcir ce qu'il faudrait en infanterie, cavalerie, artillerie, pour former un corps d'observation qui se porterait partout contre les partisans et contre les incursions de la garnison de Glatz, etc. Si un corps de sept à huit mille hommes suffisait, il vous resterait encore une division de huit mille hommes dont vous pourriez disposer, et avec laquelle vous viendriez. Le général Dumuy suffirait pour garder la Silésie; cependant votre altesse ne doit ordonner aucun mouvement; elle doit préalablement répondre à toutes des questions ci-dessus. L'intention de sa majesté n'est point

d'évacuer Breslau, et par là de se priver des ressources de la Silésie.

L'intention de l'empereur, mon prince, est que vous fassiez choisir une centaine de pièces, canons, mortiers, propres à un siége. Ordonnez qu'on les embarque à Glogaw, et qu'on les dirige sur Kustrin, où elles pourront devenir utiles pour le siége de Dantzick.

1.

Au général SONGIS.

Osterode, le 11 mars.

Je vous ai mandé, général, que la démolition de Breslau et de Schweidnitz avait été ordonnée, et que l'intention de l'empereur était que l'artillerie et les munitions fussent transférées à Glogaw, et qu'une centaine de pièces, soit canons, soit mortiers propres à faire un siége, fussent envoyées à Kustrin, d'où on pourrait les faire servir au siége de Dantzick; de Kustrin, elles seraient dirigées sur Stettin pour y être employées; il faut d'abord qu'elles soient dirigées sur Kustrin, et qu'elles n'en partent que dans des circonstances où elles puissent arriver sûrement à Stettin.

190 +9

Au maréchal NEY.

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le maréchal, le projet de vos cantonnemens qui était joint à votre lettre de ce jour.

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Je vous préviens que le grand-duc de Berg s'est porté sur Villenberg, comme je vous l'ai dit par ma lettre d'hier; il n'y a trouvé que quelques escadrons de cavalerie qui ont voulu défendre le pont de l'Omulew. Le prince Borghese, à la tête de son régi, ment, les a chargés et a fait une centaine de prisonniers, dont deux capitaines. D'après le rapport du grand-duc de Berg, il n'y a point eu d'infanterie à Villenberg, et cependant à deux lieues de cette ville on assurait qu'il y avait treize mille hommes et du canon ; il n'y a sorte de mensonges que les Russes në répandent pour donner le change. Le grand-duc de Berg doit être ce soir à Passenheim avec six mille hommes de cavalerie et la division Oudinot; il doit faire battre la rive droite de l'Alle. S'il vous arrivait dans la journée de demain quelque chose d'extraordinaire vous le feriez prévenir. Le grand-duc doit, aú reste, avec son corps d'observation, revenir du côté d'Osterode prendre sa position de cantonnement.

T

Villenberg sera occupé par la division Gazan et les dragons de Becker; Neidenburg est occupé par le corps d'observation du général Zayoncheck fort de six mille hommes.

1

Le quartier-général du maréchal Davout se trouve à Ditrichswald

La division du général Friant s'appuie du côté de Kokersdorff.

Si vous étiez attaqué, vous pourriez le faire prévenir, et en attendant les ordres que l'empereur donnerait, il pourrait vous soutenir.

L'empereur observe que la saison arrive où l'on pourrait camper. Ne croyez-vous pas qu'il serait avantageux de faire baraquer vos troupes, en formant deux camps en carré, l'un sous Guttstadt, l'autre entre Gullstadt et Wolfersdorff.

Les distributions régulières commencent à s'orga→ niser; d'ailleurs, cela n'empêcherait pas qu'on allât fourrager en règle dans les villages pour chercher des vivres.

Comme l'ennemi se plaît à répandre de faux bruits, il faut lui répondre avec les mêmes armes; répandez donc qu'il vient d'arriver trente mille Bavarois et dix régimens complets venant de France. La vérité est que le maréchal Masséna a reçu un renfort de huit mille Bavarois, et que la tête de cinq régimens venant de France est arrivée à Thorn, et que l'empereur est dans l'intention de disposer de quatre de ces régimens pour former une division qu'il mettra sous vos ordres, pour rendre votre corps d'armée de même force que les autres.

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