Imágenes de página
PDF
ePub

taires, ne doivent avoir que la publication nécessaire

à leur exécution.

A M. l'intendant-général.

Le 24 février.

Je vous envoie, monsieur l'intendant-général, le duplicata d'une lettre que je vous ai écrite le 9. J'ai lieu de craindre qu'elle ne vous soit pas parvenue.

L'intention de l'empereur, monsieur l'intendantgénéral, est que la partie du grand quartier-général impérial qui est restée à Varsovie, en parte pour se rendre à Thorn, où vous devez également vous rendre avec le trésor de l'armée et les administrations; mais vous laisserez à Varsovie le payeur-général du

5e corps et toutes les administrations qui lui appartiennent. Quant à l'escorte du trésor, le général Gouvion vous donnera ce qui sera nécessaire.

L'intention de l'empereur, monsieur l'intendantgénéral, est que vous fassiez évacuer sur Breslau tous les vénériens et les hommes légèrement blessés, sous prétexte de faire de la place aux blessés qui doivent y arriver.

Sa majesté ordonne aussi que vous réitériez l'exécution des mesures que vous devez déjà avoir prises pour qu'il n'y ait plus aucun dépôt, ni hôpitaux sur la rive droite de la Vistule. Tout ce qui était à Plozk, Zakroczyn, Wiszogrod, doit passer à la rive

gauche de la Vistule, se diriger sur Kowald dans la direction de Thorn. L'hôpital de Pultusk doit également être évacué; enfin il ne doit rester dans cette ville, à Sierock et sur la rive droite de la Vistule, que les magasins nécessaires à la subsistance du 5e corps pour quelques jours, quitte à remplacer les consommations selon les circonstances.

Écrivez aux commissaires des guerres et aux commandans qui seraient encore à Praznitz et autres parties de la ligne, que tous les petits dépôts, bagages, qui seraient sur la rive droite de la Vistule, passent sur la rive gauche sans suivre la direction de Varsovie, mais en passant soit à Zakroczyn, soit à Plozk ou Thorn.

L'intention de l'empereur est de n'occuper la rive droite de la Vistule que comme manœuvre de guerre. Sa majesté veut donc n'y avoir aucune espèce d'embarras qui puisse la gêner dans les mouvemens offensifs, ou pour évacuer le pays si telle était son intention.

J'ordonne au commissaire-ordonnateur Duprat de se rendre à Thorn et de là à Bromberg. Il sera attaché au quartier - général et correspondra avec M. Joinville et l'ordonnateur qui est à Posen. Il est chargé de prendre toutes les mesures nécessaires pour faire verser des magasins à trente lieues à la ronde autant de farine qu'il pourra sur Thorn et Bromberg,

où l'on cuira pour alimenter l'armée dans les opéra

tions ultérieures.

Au maréchal MASSENA.

Le 24 février.

L'EMPEREUR, monsieur le maréchal, me charge de vous prévenir que son intention est de vous donner le commandement du 5e corps d'armée, que commandait M. le maréchal Lannes avant sa maladie.

la

Sa majesté ajoute à ce commandement douze mille hommes du contingent du roi de Bavière, qui seront commandés par le prince héréditaire. Le gouverneur de Varsovie sera sous vos ordres, ainsi que légion polonaise forte de cinq à six mille hommes. Le général Savary, qui dans ce moment commande le 5 corps et se trouve à Pułtusk, vous remettra les ordres qu'il a reçus. Le général Gouvion vous remettra également ses instructions; au surplus, monsieur le maréchal, vous prendrez directement les ordres de l'empereur.

Instruction pour M. le maréchal MASSÉNA, commandant le 5e corps d'armée.

Osterode, 25 février, quatre heures

du matin.

Le 5 corps, qui forme la droite de l'armée, doit remplir trois buts: 1°. couvrir Varsovie; 2°. tenir

en échec la gauche de l'ennemi, composée de deux divisions du corps du général Essen; 3°. protéger le pays contre les incursions des cosaques et maintenir la communication de l'armée.

Tant que le quartier-général impérial restera à Osterode et que l'on sera de part et d'autre sur la défensive, il paraît convenable d'occuper Ostrolenka par une avant-garde, et la ligne de l'Omulew par des postes de cavalerie et d'infanterie, en tenant les forces réunies à Pultusk, Makow et Praznitz.

Si les mouvemens de l'ennemi ou toute autre raison forçaient à évacuer la ligne de l'Omulew, les pays seraient encore garantis en occupant la ligne de l'Orezyc.

Les communications avec l'armée tant qu'elle sera à Osterode, se feront derrière la Wkra. Ainsi quand même on serait obligé d'évacuer l'Omulew et l'Orezyc, quelques postes sur la Wkra protégeraient la communication de l'armée de la rive droite au quartier-général; enfin, reste à tout événement la communication par la rive gauche de la Vistule.

Si l'armée française prend l'offensive, l'empereur étant maître du mouvement fera passer ses ordres au maréchal Masséna sur le rôle qu'il doit jouer. Mais si l'ennemi prend lui-même l'offensive, le maréchal devra lui-même prendre l'offensive sur un point de la gauche de l'armée ennemie, de manière

à remplir les trois buts ci-dessus désignés; empêcher l'ennemi de retirer une portion du corps d'Essen, pour l'empêcher de l'opposer aux autres corps de l'armée, et s'il l'avait fait, le suivre dans ce mouvement pour renforcer de son côté le gros de l'armée; car on suppose que, dans ce cas, ce que l'ennemi aurait laissé devant le 5e corps reculerait à mesure que le 5e corps avancerait, ce qui rendrait inutile ce corps pendant qu'il se passerait des événemens importans.

Si au contraire l'ennemi prenait l'offensive sur le 5 corps, et qu'il s'y trouvât avec une grande force, le maréchal Masséna trouverait encore dans les trois buts qu'il doit remplir les principes de sa conduite; obligé de se mettre sur la défensive, s'il n'était plus dans le cas de garder Pultusk, il garderait Sierock et la rive gauche de la Narew. En conservant le pont de Sierock, il se trouverait à même de reprendre l'offensive, si l'ennemi après avoir poussé le 5 corps se portait sur le reste de l'armée.

Enfin si la force de l'ennemi était tellement supérieure qu'il s'emparât de la Narew et qu'il la passât de vive force, il ne resterait plus qu'à défendre les ouvrages de Praga, la rive gauche de la Vistule depuis vis-à-vis Plozk jusqu'à la frontière autrichienne.

Le maréchal Masséna aura sous ses ordres une division bavaroise qui a été détachée de Silésie, et que commandera le prince royal;

« AnteriorContinuar »