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de sa majesté est que votre altesse impériale envoie les meilleures troupes.

Il a été écrit en conséquence au prince de Bavière.

Au général SONGIS.

Landsberg, le 18 février, deux heures du matin.

L'EMPEREUR, général, me charge de vous réitérer l'ordre de faire évacuer toute l'artillerie prise à la bataille d'Eylau et à tous les autres combats qui l'ont précédée. Nous avons pris à Eylau vingt-quatre pièces de canon, à Hoff quatorze, à Lichtenfeld trois, à Deppen seize, dans la retraite d'Altstettin cinq; environ soixante-deux en tout. L'empereur désire que vous lui fassiez connaître où sont toutes ces pièces qu'il faut diriger sur Thorn; l'empereur y tient, non seulement pour leur valeur, mais comme trophée de nos victoires. Vous avez la journée du 18 pour l'évacuation de ce qui est à Landsberg, et celle du 19 pour les autres.

Au général SAVARY.

Freymarkt, le 18 février.

J'ai reçu, général, votre lettre du 16; l'empereur a vu avec plaisir l'affaire d'Ostrolenka : il regrette le général Campana. Pourquoi le général Becker n'est-il

pas à son corps? Cette affaire ne paraît pas être une affaire générale ; il est donc possible que l'ennemi veuille avoir sa revanche. S'il a tenu devant vous, vous l'aurez attaqué le 17, et tout aura bien été ; mais s'il a reculé d'un jour, et que vous ayez évacué Ostrolenka, l'ennemi pourra revenir dans cette ville, s'en emparer, et tout devient obscur, même la réputation des armes, ce qui ne doit pas être considéré comme rien. Quand je vous ai écrit de vous rendre sur Ortelsburg ou Villenberg, c'est que le général Essen y était. Il paraît à l'empereur que vous n'êtes pas assez pénétré de la position de votre corps d'armée; quand il tient Essen en échec, son rôle est en partie fait, puisqu'alors Varsovie est couvert, et que la communication de l'armée se trouve libre. Sa majesté espère que vous aurez poussé l'ennemi, ramassé les prisonniers et coupé le corps que l'ennemi avait enfoncé du côté de Sierock. Il me reste donc à vous répéter que le principal est de tenir en échec le général Essen et de l'empêcher de se porter ailleurs, le battre, et par là le rôle de votre corps d'armée se trouve rempli. Il a donc paru à sa majesté qu'il ne faut rien faire qui nous expose à ce qu'Essen s'empare d'Ostrolenha: le résultat de votre victoire sera de balayer et de tenir l'ennemi éloigné.

Les récompenses que vous avez demandées seront accordées. Ne souffrez pas qu'aucun détachement

ennemi prenne position à plus de quinze lieues de

vous.

Liebstadt, le 19 février.

ORDRE pour qu'il y ait une route directe d'Osterode à Varsovie, qui passera par Zakroczyn, Plozk, Racionz, Trenck, Soldan, Gilgenburg et Osterode; à cet effet, il sera nécessaire de rétablir le pont de Zakroczyn jusqu'à ce qu'il soit rétabli, on passera le pont de Zerbst pour regagner la route à Syrenk.

ORDRE au commandant de Modlin de parcourir le cours de la Warta, afin de reconnaître les lieux où il devrait placer des ponts pour les mettre à l'abri des incursions des cosaques dans le moment d'expédition. La nouvelle route à établir devra passer derrière la Warta.

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ORDRE pour que tous les constructeurs de fours de l'armée se rendent à Osterode pour y construire des fours. On choisira des emplacemens pour des magasins capables de contenir de la farine pour un million de rations de pain et cinq cent mille rations de biscuit.

ORDRE au général Songis et au général Chasseloup de faire construire sans délai deux ponts sur la Vistule, l'un près de Marienburg, l'autre près de Marienwerder.

ORDRE au général Kirgener de se rendre à Thorn, pour y déterminer les travaux à faire pour fortifier cette ville et la tête de pont sur la rive gauche de la Vistule, et donner à ces travaux la direction et l'activité nécessaire.

A MM. DARU et JOINVILLE.

Dispositions générales pour les hôpitaux.

THORN devant être le point central de l'armée, il sera établi des hôpitaux d'évacuation le long de la route depuis Osterode jusqu'à Thorn; savoir, Lobau, Neumarck, Strasbourg, Golup.

Il sera établi de forts hôpitaux à Thorn, Bromberg, Schwedt et autres points de la rive gauche de la Vistule.

Dispositions ordonnées le 20 février 1807, relatives à la position de l'armée.

LE 1er, le 3o, le 4 et le 6 corps de la GrandeArmée seront cantonnés de manière à pouvoir se réunir en deux marches à Osterode, où doit être le point de rassemblement général en cas de mouvement offensif de l'ennemi. Ces corps d'armée seront placés sur des lignes à peu près parallèles, présentant la tête des lignes du côté de l'ennemi.

Le 1er corps, aux ordres du prince de Ponte-Corvo,

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occupera Braunsberg, Holland et Saalfeld; tous les bagages et le parc seront dans cette dernière ville, où il y aura également une ambulance et un magasin. Le quartier-général du prince de Ponte-Corvo sera à Holland; son avant-garde ou corps d'observation à Braunsberg; toutes les troupes du corps d'armée seront cantonnées en colonne, depuis Braunsberg jusqu'à Saalfeld. Le prince de Ponte-Corvo placera des postes d'infanterie et de cavalerie le long de la Passarge depuis son embouchure jusqu'au village de Spanden, de manière que tous les ponts et les gués soient gardés et que la cavalerie légère ennemie ne puisse les forcer.

Le 4 corps, aux ordres de M. le maréchal Soult, occupera la ligne de Wormditt, Liebstadt, Mohrungen, Liebemühl; le parc, l'ambulance et tous les bagages seront à Liebemühl.

Le corps d'observation ou d'avant-garde sera à Wormditt; le quartier-général du maréchal Soult sera à Mohrungen; il aura soin de faire occuper tous les ponts et les gués de la Passarge depuis le village de Spanden jusqu'à Deppen; il occupera aussi une position à Elditten, afin de maintenir ses communications avec Guttstadt: Ses troupes cantonneront en colonne depuis Wormditt jusqu'à Liebemühl.

Le 6e corps, commandé par le maréchal Ney, occupera Guttstadt et Allenstein. Il aura des postes de

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