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place. Aussitôt que nos affaires ici seront éclaircies, je vous enverrai la brigade que vous devez laisser à Osterode et Marienburg, où elle fera jeter un pont sur la Vistule pour communiquer avec vous. Donnez à cet effet des ordres aussitôt que vous serez arrivé devant Dantzick. On peut jeter le pont vers Dirschau sur un des bras de la Vistule. Vous aurez soin de placer des forces dans la presqu'île qui va du côté de Pillau, afin de bloquer entièrement cette ville. Faites-moi connaître ce qui compose la garnison de Thorn. Quand le général Zayoncheck sera arrivé, vous pourrez prendre les troupes de Hesse-Darmstadt; mais cependant vous me préviendrez de leur arrivée, et vous n'en disposerez point avant que j'aie pris les ordres de l'empereur.

Les cosaques nous inquiètent toujours, et sa majesté aurait désiré avoir la cavalerie de la levée noble polonaise, accoutumée à faire. la guerre de cosaques.

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Au général JORDY, à Thorn.

Landsberg, le 17 février.

RENDEZ-MOI Compte tous les jours, général, de ce qui se passe; faites partir chaque jour le plus de pain que vous pourrez pour l'armée à Osterode; faites préparer des hôpitaux considérables pour tous nos blessés; répondez-moi par le retour de l'officier d'état-major aux questions ci-après.

1°. Combien pouvez-vous faire de pain chaque jour pour l'armée, et en envoyer à Osterode?

2°. Envoyez-moi l'état des petits dépôts de l'armée ;

3o. L'état des magasins de vivres ; 4o. Celui de l'artillerie;

5o. Celui des hôpitaux ;

Faites-moi connaître où sont les compagnies de fusiliers de la garde et celles d'ordonnance.

Je vous envoie l'ordre du jour de l'armée; faites-le passer au commandant de Posen, au commandant des Polonais; faites-le imprimer et répandre.

Au général SAVARY.

Landsberg, le 17 février.

J'AI reçu la lettre que vous m'avez adressée par le retour de mon officier d'état-major. L'empereur pense que vous êtes en ce moment à Villenberg; faites arrêter le bailli; faites faire une sévère enquête sur la conduite des habitans qui paraissent s'être mal conduits. L'empereur ne trouve pas votre correspondance claire; après avoir lu toutes vos lettres, on ne sait où sont les corps de votre armée, ni ce que vous avez fait. Vous ne faites pas connaître non plus la position de l'ennemi, sa force, ni ce qu'il a fait.

Le général Essen avait moins de vingt mille hommes; ce que vous aviez à faire était de couvrir Var

sovie, d'assurer les communications, et de couvrir l'aile droite de la Grande - Armée; de tenir le corps d'Essen en échec, de manière que s'il faisait un détachement pour aller en Prusse, vous deviez en former un pareil pour le suivre l'épée dans les reins, marcher à lui et le culbuter sur Lomza, ce qui l'aurait nécessairement retenu. Au lieu de cela, l'empereur voit que vous n'avez fait que marches et contremarches. Si vous aviez attaqué l'ennemi à Ostrow, il est certain que vous l'auriez battu; l'empereur trouve que la marche que vous avez faite par la rive droite de la Narew est contre les règles de la guerre, et vous a mis dans le cas de perdre l'ennemi de vue ; il valait mieux marcher sur la rive gauche, car si vous le supposiez plus fort que vous, vos manœuvres devaient avoir pour but de couvrir Varsovie contre des forces supérieures. L'empereur désire avoir des détails sur l'affaire d'Ostrow; il désire connaître où le général Becker a été blessé, car il est, dit-on, à Varsovie; l'empereur, après avoir lu votre lettre du 14, ne sait pas encore où sont vos régimens, et par conséquent ne peut pas vous donner d'ordres; quand on est détaché de l'armée, rien n'est plus important que de bien faire connaître sa position, et particulièrement celle de l'ennemi.

Dans la situation des choses, ce que vous avez à faire c'est de chasser l'ennemi de Villenberg, d'Or

telsburg et des environs; si les colonnes ennemies sont près de vous, réunissez votre corps et marchez à elles.

Remettez l'ordre ci-joint au général Oudinot pour qu'il se rende avec son corps à Neidenburg, vous lui donnerez le ge régiment de hussards, d'autant plus qu'il est nécessaire de le déplacer.

Comme cependant des ordres peuvent être interceptés, il faut que vous ne perdiez pas de vue, je vous le répète, l'objet important de couvrir Varsovie, et dès-lors d'avoir des forces à Pultusk; si l'ennemi s'était renforcé à Brock pour se porter sur Sierock, vous devez le prendre en flanc; l'empereur vous donnerait des ordres positifs s'il connaissait l'emplacement des troupes de votre armée. Faites que, par votre première dépêche, je puisse rendre compte à l'empereur de tout ce qui s'est passé à votre corps d'armée depuis que nous vous avons quitté. Il Ꭹ a des manutentions à Praznitz, Pultusk, Chicanow, qui pourront vous fournir du pain. Donnez l'ordre au général Grandeau, au 111 régiment et au détachement qui est avec lui de se rendre à Allenstein, où ils rejoindront le corps du maréchal Davout. Vous trouverez ci-jointe la proclamation de l'empereur, vous la ferez lire à votre armée.

L'ennemi est-il en force à Kollno et à Biala?

J'ai donné l'ordre à tous les hommes des dépôts des

différens corps qui étaient à Pultusk, Nieporent et Sierock, de rejoindre leurs corps; ainsi il n'y a plus que vous seul qui couvrez Varsovie, et les Polonais qui sont sur le Bug; mais lorsque vous aurez répondu à cette dépêche, et que vous me ferez connaître votre position et celle de l'ennemi, ainsi que sa force, je vous enverrai des ordres positifs; je vous ferai connaître la position que vous devrez prendre dans l'ordre des quartiers d'hiver que l'armée va prendre.

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Le général Grouchy, avec sa division de dragons, est parti d'Heilsberg pour courir après les partis de cosaques, les prendre par-derrière, et par là faire de fortes diversions en votre faveur.

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L'EMPEREUR ordonne, mon prince, que vous fassiez partir, vingt-quatre heures après la réception de cet ordre, pour Varsovie, la moitié de l'infanterie, de la cavalerie et de l'artillerie bavaroise qui sont sous vos ordres. Ces troupes, sous le commandement du général Deroi, se rendront à Varsovie pour y être sous les ordres du prince de Bavière, et feront partie de l'aile droite de l'armée. L'empereur suppose qu'elles forment à peu près dix mille hommes. L'intention

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