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Au maréchal DAVOUT.

Eylau, le 16 février.

J'AI cru devoir vous envoyer, monsieur le maréchal, les dispositions générales concernant le changement de position de l'armée'; vous verrez que votre corps d'armée doit être le 17 à Bartenstein, le 18 å Heilsberg, et le 19 à Guttstadt.

Le bataillon du 85e que vous aviez laissé à Ortelsburg est à Heilsberg, où il a ordre d'attendre votre passage pour suivre votre mouvement; vous vous conformerez au surplus à tout ce qui peut vous concerner dans les dispositions générales de mouve

ment.

Au prince de PONTE-CORTO.

Eylau, le 16 février.

Je vous envoie, monsieur le maréchal, les dispositions relatives au changement de position de l'armée; vous y verrez que votre corps suit la route de Wormdit par Schlautienen, Gallitgen, Lauditten, Saalfeld et Lichtenau.

Le 17 votre corps d'armée couchera à Schlau

tienen.

L'intention de l'empereur est que vous fassiez passer un fort parti de votre cavalerie légère pár Zinten sur Möhlsack; son intention est également,

quand vous quitterez Schlautienen le 18 pour aller coucher à Saalfeld, que vous ayez à envoyer un partí prendre position à Onchen, d'où le commandant fera prévenir le maréchal Ney de ce qui se passerait.

Le 18 vous coucherez à Saalfeld, le 19 à Wormditt; recommandez bien à l'officier qui commandera le parti qui passera par Zinten et Möhlsack, de vous prévenir de ce qu'il apprendra, et vous aurez soin de nous instruire. Vous vous conformerez au surplus en tout ce qui vous concerne aux dispositions générales de mouvement.

Au maréchal SoULT.

Eylau, le 16 février.

Je vous envoie, monsieur le maréchal, les dispo sitions générales relatives au changement de position de l'armée; vous y verrez que votre corps doit partir

le

17 à sept heures du matin pour se rendre à Landsberg, le 18 à Frauendorff, et le 19 prendre ses cantonnemens dans les villages aux environs de Liebstadt.

Vous vous conformerez au surplus en ce qui peut Vous convenir dans les dispositions générales, et notamment pour le départ des bagages et l'évacuation des blessés.

Le général Guyot et sa brigade de cavalerie légère

restent aux ordres du maréchal Ney qui forme l'ar

rière-garde.

Au maréchal Bessières.

Eylau, le 16 février.

Je vous envoie, monsieur le maréchal, les dispositions générales relatives au changement de position de l'armée; vous y verrez que votre artillerie, vos caissons et enfin les bagages inutiles, doivent partir aujourd'hui à deux heures de l'après-midi pour se rendre à Landsberg; que la garde à pied et à cheval doit partir demain 17 au jour pour se rendre à Landsberg, le 18 à Freymarkt, et le 19 à Liebstadt; conformez-vous aux dispositions relatives aux blessés, et à toutes les autres qui peuvent vous concerner.

Vous sentez, monsieur le maréchal, que les dispositions générales sont pour vous seul.

Au prince de PONTE-CORVO.

Eylau, le 16 février.

Je viens de communiquer à l'empereur, monsieur le maréchal, les observations que vous me faites sur la difficulté que votre artillerie aura à suivre la route par Saalfeld; sa majesté vous autorise à ne suivre la route qui vous est tracée qu'autant que vous le pourrez, et à vous jeter sur celle de Möhlsack si vous jugiez que vous ne pussiez suivre l'autre sans

trop d'inconvénient pour votre artillerie : mais vous devez avoir le plus grand soin d'avoir pour but de couvrir la route de Landsberg, et de prévenir à temps du changement que vous pourriez faire à votre route, afin que je sache toujours où vous

trouver.

Au général GROUCHY.

Eylau, le 17 février.

L'EMPEREUR ordonne, général, que vous preniez une position entre Guttstadt, Allenstein et Ortelsburg, de manière à battre toute la plaine, afin de chasser entièrement les cosaques et de garantir tout notre flanc droit de leurs incursions. Instruisez-moi des dispositions que vous aurez faites à cet égard.

Au maréchal DAVOUT.

Eylau, le 17 février.

L'EMPEREUR suppose, monsieur le maréchal, que Bartenstein est actuellement évacué des blessés qui s'y trouvaient; sa majesté désire savoir aujourd'hui de bonne heure si Heilsberg pourra l'être demain, son intention expresse étant de ne laisser aucun blessé; il faudrait même retarder le mouvement si un jour de plus était jugé nécessaire pour l'évacuation de cette ville.

Je vous préviens que l'empereur a mis sous vos

ordres la 2e division de cuirassiers que commandait le général d'Hautpoult; mais je vous observe que l'intention de sa majesté est que vous ne l'employiez que dans le cas où cela serait indispensable. Cette division reste aujourd'hui à Heilsberg, et j'ai ordonné au général Saint-Sulpice qui la commande de prendre vos ordres.

Le 7 corps est entre Guttstadt et Heilsberg; vous vous en ferez appuyer si des mouvemens imprévus le rendaient nécessaire.

La division de dragons du général Grouchy est du côté d'Allenstein et bat la plaine; le mouvement qu'a fait le général Savary a balayé nos derrières des partis de cosaques qui ont disparu.

Au maréchal LEFEBVRE.

Landsberg, le 17 février.

L'INTENTION de l'empereur, monsieur le maréchal, est que vous laissiez le bataillon d'infanterie légère français et le régiment de cuirassiers à Osterode, sous le commandement d'un général de brigade, et que de votre personne vous vous rendiez à Thorn. Envoyez des ordres aux Saxons qui sont arrivés de Posen depuis plusieurs jours; envoyez des ordres au général Ménard, et, avec ces deux divisions réunies qui doivent faire environ dix à douze mille hommes, portez-vous devant Dantzick et commencez l'investissement de la

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