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en avant de Villenberg, l'empereur voulant marcher à sa tête.

Vous donnerez également l'ordre à toute l'infanterie qui y est attachée de partir au petit jour pour se rendre à Passenheim.

Au prince de PONTE-CORVO.

Passenheim, le 3 février.

L'EMPEREUR, monsieur le maréchal, est aujourd'hui à Passenheim d'où on a poussé hier au soir l'avantgarde ennemie ; le grand-duc de Berg et le maréchal Soult sont à Allenstein, où l'ennemi a montré hier au soir environ vingt-cinq mille hommes qui se sont mis en retraite; on n'a pu leur tirer que quelques coups de canon. Il paraît que la retraite se fait sur Guttstadt; l'empereur à la pointe du jour le poursuivra. Les nouvelles qu'on a pu recueillir sont que le général Benningsen est à Mohrungen et veut livrer bataille à Liebstadt: mais il est plus probable que, dans ce moment, il est en retraite, et gagne de vitesse pour arriver à Königsberg. Il est à croire que vous n'avez plus rien sur votre gauche, et sa majesté désirerait bien vous voir sur Osterode, parce que s'il Ꭹ avait une bataille, outre que vous y prendriez part, sa majesté voudrait avoir sa communication de Thorn bien assurée; appelez à vous, monsieur le maréchal, la division de cuirassiers du général Espagne; vous

aurez aussi de votre côté des renseignemens, et vous pourrez agir suivant les circonstances. L'empereur se porte aujourd'hui sur Guttstadt; faites part de ces nouvelles au maréchal Lefebvre, qu'il ne s'en laisse pas imposer par les Prussiens de Graudentz; quand les Prussiens seront en retraite, il n'y aurait pas de mal à faire passer la Vistule à la levée polonaise, cette cavalerie légère fera beaucoup de mal à l'ennemi.

Au maréchal AUGEREAU.

Passenheim, le 3 février. Nous sommes arrivés à Allenstein, monsieur le maréchal, l'ennemi a montré vingt-cinq mille hommes qui se sont mis en retraite; on n'a pu leur tirer que quelques coups de canon. Le grand-duc de Berg et le maréchal Soult marcheront sur Guttstadt; les nouvelles de l'ennemi sont que toute son armée est ici; que Benningsen qui la commande en chef était à Mohrungen. Tâchez de gagner aujourd'hui Allenstein avec tout votre corps d'armée; le maréchal Ney est à Hohenstein, le maréchal Davout à Ortelsburg et Mensguth.

Au maréchal NEY.

Passenheim, le 13 février.

Vous savez sûrement, monsieur le maréchal, que nous sommes à Allenstein; l'empereur marche sur

Guttstadt; le maréchal Augereau se rend ce soir à Allenstein; l'intention de l'empereur, quant à vous, est que vous marchiez de manière à vous trouver entre Osterode, Allenstein et Guttstadt avec tout votre corps bien réuni. L'ennemi a montré vingtcinq mille hommes; le reste de son armée est supposé être à Liebstadt. Si vous pouviez parvenir à couper la route de Thorn à Liebstadt, il est possible que vous fassiez quelque prise importante; si cette route était libre, envoyez un officier en faire part au prince de Ponte-Corvo pour qu'il s'avance. Tout porte à penser que l'ennemi s'en va sur Liebstadt et Guttstadt, et fait un mouvement de retraite sur les autres points. Si vous rencontrez quelques colonnes, ce ne peut être que des colonnes qui protégent des parcs ou des bagages, et dans ce cas il faut tomber dessus avec impétuosité. L'empereur vous recommande d'envoyer deux fois dans la journée à Allenstein, où il établit son quartier-général, de vos nouvelles et de celles de l'ennemi, et que si véritablement l'ennemi voulait livrer bataille on sût où vous trouver pour vous porter promptement des ordres.

Le quartier impérial sera ce soir à Allenstein.

Au maréchal DAVOUT.

Passenheim, le 3 février.

Nous sommes arrivés à Allenstein hier au soir;

l'ennemi y a montré vingt-cinq mille hommes qui se sont mis en retraite. Le grand-duc de Berg et le maréchal Soult marchent aujourd'hui sur Guttstadt; les nouvelles de l'ennemi sont que toute son armée est ici; que Benningsen qui la commande en chef était hier à Mohrungen: on dit même qu'ils veulent donner bataille.

L'empereur a ordonné que la division du général Friant partît de Mensguth pour se rendre aujourd'hui à Wartenburg.

L'intention de sa majesté est que vous y portiez également la division Morand, ainsi que votre quartier-général. La division Gudin rentre sous vos ordres : elle occupera Mensguth; il faut lui en envoyer l'ordre, et vous lui laisserez une centaine de chevaux pour s'éclairer; vous lui recommanderez d'envoyer un officier à Mysziniec pour savoir ce qui s'y passe; vous lui recommanderez également de tâcher de savoir ce qui se passe à Bischopsberg et Serburg.

Le quartier impérial sera aujourd'hui à Allenstein.

Passenheim, le 3 février.

ORDRE au général Gudin, en conséquence de la lettre ci-dessus au maréchal Davout.

Au maréchal SoULT.

Au bivouac de Getkendorff, le 3 février.

J'AI donné l'ordre au maréchal Davout de partir de

Wartenburg avant le jour pour se rendre près de vous avec son corps d'armée; envoyez un officier à sa rencontre pour activer sa marche et pour le diriger. La division Saint-Hilaire est en bataille et a passé la nuit en avant du village d'Hottitren, sur notre droite, et assez près de vous. L'intention de l'empereur est que vous attaquiez aujourd'hui la gauche de l'ennemi, afin de soutenir l'attaque que feront le général Saint-Hilaire et le corps du maréchal Ney. Ne disséminez aucune troupe, afin que toutes agissent contre l'ennemi; il faudra attaquer des que vous entendrez l'attaque du centre. Dès que le maréchal Davout sera arrivé, vous le mettrez en entier en ligne, sans en rien perdre, pour tourner l'ennemi; il faut d'abord s'assurer de vaincre.

Au maréchal DAVOUT.

Getkendorff, le 3 février.

L'EMPEREUR, monsieur le maréchal, ordonne que vous partiez, demain 4, avant le jour pour vous diriger sur Guttstadt, Allenstein et Spiegelberg pour vous réunir au maréchal Soult. Vous vous rendrez avec tout votre corps d'armée bien réuni pour agir avec ce maréchal. L'ennemi est en présence; l'êmpereur, avec le corps du maréchal Ney et celui du grand-duc, a culbuté ses avant-postes en avant de

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