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vous n'ayez pas laissé à Ostrolenka le bataillon qui y était, jusqu'à ce qu'il ait été relevé par de l'infanterie du 5 corps qui a ordre de s'y rendre.

L'officier-général ou supérieur commandant l'arrière-garde que vous laisserez à Mysziniec, détachera trois ou quatre cents hommes d'infanterie et de cavalerie dans le point le plus favorable sur les petites rivières, soit de la Slawa, soit de la Rozania, éloignées de quatre lieues au plus d'Ostrolenka; le corps détaché de l'arrière-garde laissée à Mysziniec aúra de petits postes sur les rivières. Si l'ennemi était trop en force, ce petit corps de trois ou quatre cents hommes se retirerait derrière l'Omulew, et vous ferez donner l'ordre à l'officier qui le commanderait de rendre compte au commandant de l'arrière - garde à Mysziniec, lequel instruirait directement vous et moi, par duplicata, de tout ce qui se passerait sur la droite. Vous donnerez pour instruction à l'officier commandant l'arrière-garde à Mysziniec, que tous les petits détachemens d'infanterie et de cavalerie laissés sur la ligne ne doivent jamais passer la nuit dans le même endroit où ils ont passé le jour; ils doivent changer à une lieue ou deux, soit sur la droite, soit sur la gauche; par ce moyen, ils ne seront jamais surpris. Ainsi donc, monsieur le maréchal, plus forte partie de l'arrière-garde qui serait à Mysziniec se retirerait sur Villenberg, et le détache

la

ment de trois ou quatre cents hommes détaché sur la droite se reploierait derrière l'Omulew, et de position en position sur Pultusk. L'intention de l'empereur est que désormais vous changiez la communication de vos troupes, et que tout ce qui vient de Pultusk passe par Praznitz et Villenberg; aussi-bien c'est le plus court. Vous préviendrez l'officier qui commande le détachement, de droite, que le général Oudinot, avec dix mille hommes, arrive sur Pultusk. Si vous aviez encore en arrière quelque détachement près d'Ostrolenka, vous pourriez le laisser jusqu'à ce que l'infanterie du 5 corps y soit arrivée.

Au maréchal AUGEREAU.

Villenberg, le 1er février.

Nous voilà à près de minuit, monsieur le maréchal, et l'empereur n'a pas encore de vos nouvelles ; il sait indirectement que vous êtes arrivé à Neidenburg ; je vous ai écrit à quatre heures de l'après-dî- · née, et je vous réïtère le même ordre. Sa majesté ordonne que vous fassiez, demain 2, une bonne marche de Neidenburg à Allenstein en passant par Demberghoffen. Votre cavalerie légère se réunira avec le corps du grand duc de Berg. Le maréchal Ney doit être aujourd'hui à Hohenstein : mais sa majesté n'a pas de ses nouvelles ; si vous en avez, envoyez-nousen. L'empereur ordonne que vous correspondiez de

main avec lui par Villenberg et par duplicata, par

les avant-postes.

Au maréchal NEY.

Villenberg, le 1er février.

Je vous ai envoyé hier des ordres, monsieur le maréchal, pour que vous vous portiez du côté d'Allenstein, soit en passant par Hohenstein, soit en passant derrière les lacs par Demberghoffen; comme sa majesté est instruite que vous n'avez pas passé par Demberghoffen, elle est fâchée de ne pas avoir reçu de vos nouvelles et de celles de l'ennemi; probablement l'officier que vous aurez envoyé au matin aura été pris; je vous adresse le duplicata de l'ordre d'hier.

Le maréchal Soult, qui a passé la nuit à Passenheim, va marcher sur Allenstein; vous vous réglerez vous-même selon les nouvelles que vous aurez de l'ennemi. Si vous entendiez la canonnade sur le chemin de Passenheim a Allenstein, Vous vous y porteriez; si vous-même vous étiez trop pressé sur Allenstein, vous vous retireriez sur Demberghoffen. Le maréchal Augereau part demain matin 2, pour se rendre à Demberghoffen où il se trouvera derrière vous.

Au grand-duc de Berg.

Villenberg, le 2 février.

L'INTENTION de l'empereur, prince, est que vous vous portiez aujourd'hui sur Allenstein', de manière que si l'ennemi est en force inférieure au maréchal Soult, ce maréchal puisse l'attaquer; si au contraire l'ennemi est en force supérieure ou égale, on prendra position devant lui; le maréchal Ney devrait être à Hohenstein, et aujourd'hui 2 il devrait attaquer Allenstein; mais il n'a donné aucune nouvelle.

Le maréchal Augereau est arrivé à Neidenburg, et doit être aujourd'hui à Demberghoffen; le maréchal Davout arrive aujourd'hui à Ortelsburg; l'empereur se rend à Passenheim.

Au maréchal SOULT.

Villenberg, le 2 février.

Je vous préviens, monsieur le maréchal; que je donne des ordres directs à celle de vos divisions qui est à Ortelsburg d'en partir une heure avant le jour pour se rendre à Passenheim, d'où elle sé réunira à votre corps d'armée; je préviens le général qu'on pourrait bien se battre aujourd'hui...

L'intention de l'empereur est que vous partiez avec votre corps d'armée pour vous rendre à Allenstein; sa majesté pense que vous serez à la pointe du jour sous les armes, mais vous ne devez partir que

quand le jour sera bien fait. Si l'ennemi n'avait à Allenstein que treize ou quatorze mille hommes, il faut l'attaquer, et tâcher d'avoir quelque chose dans sa retraite. Si au contraire l'ennemi avait ses forces réunies, vous prendriez position devant lui; il faut donc marcher militairement.

Le maréchal Ney devait être à Hohenstein, et marcher de son côté sur Allenstein, mais on n'a pas de ses nouvelles.

Le maréchal Augereau est arrivé à Neidenburg et sera aujourd'hui à Demberghoffen; le maréchal Davout sera à Ortelsburg.

Le quartier impérial à Passenheim.

La brigade du général Guyot flanquera votre droite, où il est convenable que des partis considérables de cavalerie restent pour protéger le passage du lac de Passenheim jusqu'à ce que le inaréchal Augereau ait pu occuper Mensguth; le général Guyot éclairera aussi Wartenburg et Bischopberg.

Si vous pouviez avec de l'argent envoyer quelques paysans à Hohenstein savoir si le maréchal Ney y est, cela serait utile.

Au maréchal BESSIÈRES.

Villenberg, le 2 février, quatre heures 1 du matin.'

L'EMPEREUR ordonne, monsieur le maréchal, que

toute la cavalerie de sa garde soit au jour en bataille

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