Imágenes de página
PDF
ePub

appuyer. En asseyant vos cantonnemens, vous pourrez demander au maréchal Soult qu'il vous fournisse quelques compagnies d'infanterie légère, surtout si pays est boisé.

le

Au maréchal SOULT.

Villenberg, le 1er février.

L'INTENTION de l'empereur, monsieur le maréchal, est que vous partiez à la pointe du jour pour porter votre quartier-général à Passenheim. Une de vos divisions passera par Ortelsburg et y passera la nuit, si elle est inutile à Passenheim, où se rendront les deux autres divisions; le général Guyot, avec sa cavalerie légère, portera son quartier-général à Mensguth; la cavalerie légère du général Lassalle se rend en avant de Passenheim, et couvrira les débouchés de Wartenburg et de Hohenstein. Comme vous avez des troupes en arrière de Villenberg, il n'y a pas de nécessité de leur faire faire une trop grande marche; elles pourraient donc se cantonner en arrière de Passenheim; mais il ne faut cantonner aucune compagnie en avant de cette ville, si ce n'est quelques compagnies d'infanterie légère pour donner de la sûreté et de l'aplomb à la cavalerie, et une avant-garde d'infanterie que vous pourrez porter à une demilieue en avant de Passenheim; si l'ennemi se trou

vait à portée, le maréchal Ney a dû aller à mi-chemin de Hohenstein.

Sa majesté désire que vous laissiez un de vos aidesde-camp ici pour vous faire connaître ce que le maréchal Ney aura mandé sur la position qu'il prendra ce soir.

Le maréchal Davout est à Mysziniec avec une avant-garde à Villamoven, et sa cavalerie sur le chemin de Nicolaïken et de Johansburg.

Au maréchal LEFEBVRE.

Villenberg, le 1er février.

Je vous préviens, monsieur le maréchal, qu'il serait possible que l'ennemi débordât la gauche du maréchal Bernadotte; mais dans la pósition où est l'empereur, l'ennemi ne peut rien entreprendre de sérieux sur Thorn; d'ailleurs, aujourd'hui vous devez avoir les Hessois, deux régimens d'infanterie, française, douze pièces d'artillerie française et l'artillerie hessoise.. Il n'y aura point d'inconvénient qu'avec ces forces réunies vous suiviez l'ennemi dans sa retraite; que vous fassiez reprendre l'investissement de Graudentz, et vous portiez dans la direction entre Marienwerder et Osterode pour acculer les partis ennemis sur la mer. L'empereur suppose que l'ennemi doit commencer bientôt à se mettre en retraite, parce qu'il se trouve débordé par sa gauche; mais il serait possible

aussi que l'ennemi se trouvant entièrement coupé, n'eût d'autre ressource, dans sa situation désespérée,

que de se jeter sur Thorn; ce serait à vous à le contenir sans vous exposer; alors vous défendriez Thorn et garniriez la rive gauche de la Vistule; d'ailleurs, dans cette supposition, la colonne ennemie qui serait coupée serait vivement talonnée.

L'empereur suppose que vous êtes en communication avec le maréchal Bernadotte, auquel vous devez envoyer un officier pour vous faire connaître les mouvemens de l'ennemi, et que vous puissiez diriger vos mouvemens en conséquence.

Je vous préviens que le corps formant le contingent du roi de Saxe, fort de six mille hommes, a l'ordre de se réunir à Posen, et qu'aussitôt qu'il y sera arrivé, il recevra l'ordre de faire partie de votre corps d'armée.

Au maréchal Davour.

Villenberg, le 1er février.

Si vous ne recevez pas de nouveaux ordres, monsieur le maréchal, vous vous porterez demain, à la pointe du jour, sur Ortelsburg, en laissant une arrière-garde à Mysziniec. Tâchez d'avoir des nouvelles de la force de l'ennemi à Serburg. Le grand-duc de Berg et le maréchal Soult sont aujourd'hui à Passenheim; les maréchaux Ney et Augereau à moitié

chemin de Gilgenburg et de Neidenburg à Allen

stein.

Au maréchal AUGEREAU.

Villenberg, le 1er février.

Nous n'avons pas de vos nouvelles, monsieur le maréchal, et l'empereur est en doute si vous êtes arrivé à votre destination. L'intention de sa majesté est qu'avec votre corps d'armée vous vous dirigiez sur Allenstein, en passant par Demberghoffen. Tâchez de coucher, demain 2, à quatre lieues d'Allenstein, c'est-à-dire à la tête des lacs de Dziersgunken.

Le maréchal Ney doit être ce soir à Hohenstein; le grand-duc de Berg et le maréchal Soult sont à Passenheim; votre cavalerie légère aura sûrement déjà rencontré les postes du maréchal Ney et ceux du grand-duc. L'empereur attend avec intérêt de vos nouvelles.

Je dois vous faire connaître que le but de sa majesté est de tourner le corps qui est vis-à-vis Lobau, et qui est opposé au maréchal Bernadotte : nous avons déjà quelques marches sur lui.

L'on peut supposer que ce corps cherchera à se retirer sur Allenstein, ou bien sur Guttstadt; il faut donc que dans le premier de ces points votre corps, ceux des maréchaux Soult et Ney se trouvent réunis pour l'attaquer.

Au maréchal DAVOUT.

Villenberg, le 1er février.

L'INTENTION de l'empereur, monsieur le maréchal, avec votre corps

est que vous partiez, demain

27

d'armée pour vous rendre à Ortelsburg. Je vous ai déjà écrit à quatre heures du soir pour vous dire que si vous ne receviez pas de nouveaux ordres vous deviez vous rendre le 2 à Ortelsburg; partez donc avant le jour. Sa majesté espère que dans la nuit vous lui enverrez des nouvelles de ce qui se sera passé, et de ce que vous aurez appris pendant le jour. Envoyez un de vos aides-de-camp à Passenheim pour instruire l'empereur de tout ce que vous aurez appris, et pour m'envoyer l'état de situation de votre corps d'armée.

Le général Gudin reçoit l'ordre de se porter avec sa division à Groschiemanen, à moitié chemin de Villenberg à Ortelsburg; ainsi il ne se trouvera pas éloigné de vous.

Laissez à Mysziniec une arrière-garde composée d'un régiment d'infanterie, environ deux cent cinquante hommes de cavalerie et deux pièces de canon, afin de protéger votre communication contre les incursions des cosaques; car vous sentez que les quarante hommes que vous avez laissés à Nipniki et à Kuspiekewa seraient bientôt culbutés s'il n'y avait point d'infanterie à côté. L'empereur est fâché que

« AnteriorContinuar »