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votre personne, sur la rive droite de la Vistule ; que vous y teniez toutes vos troupes, et que, si vous en aviez sur la rive gauche, vous les fassiez

rive droite.

passer

à la

L'intendant-général a l'ordre de faire expédier sur Viszogrod des grains et des farines. Sa majesté vous recommande d'envoyer un officier de votre étatmajor au quartier-général du maréchal Ney à Neidenburg, et un autre au quartier-général du maréchal Bernadotte à Osterode, afin d'être instruit de ce qui se passerait, et que, si l'ennemi se montrait décidé à continuer la campagne pendant l'hiver, vous ayez à réunir votre corps d'armée à Plousk et Racionz, afin de pouvoir vous porter, selon les circonstances, partout où cela serait nécessaire. Il est probable que le maréchal Soult vous préviendra directement, si les mouvemens de l'ennemi étaient offensifs; il aura aussi prévenu les généraux Klein et d'Hautpoult. Il n'y aura pas d'inconvénient à ce que vous les préveniez aussi de votre côté, dans le cas où, soit par le maréchal Soult, soit par le maréchal Ney, vous recevriez des nouvelles des mouvemens offensifs de l'ennemi.

Au maréchal LANNES.

Varsovie, le 25 janvier.

LES rapports, monsieur le maréchal, annoncent que

l'ennemi fait quelques mouvemens; il serait possible

que vous reçussiez l'ordre de partir demain avec votre corps d'armée, si les rapports se confirment ; faites donc les préparatifs pour que les soldats qui manquent de fusils en soient pourvus, qu'ils aient des cartouches, et enfin faites rapprocher vos caissons, afin d'être pris le moins possible au dépourvu, si l'empereur vous donnait des ordres de départ.

Au général OUDINOT.

Varsovie, le 25 janvier.

Ordre de partir de Kalitsch pour être rendu à Löwicz le 31 janvier avec sa division.

Au général ESPAGNE.

Varsovie, le 25 janvier.

ORDRE de partir avec sa division de Posen pour se

rendre à Thorn.

Au maréchal BERNADOTTE.

Varsovie, le 26 janvier.

L'ENNEMI, monsieur le maréchal, paraît avoir fait un mouvement sur sa droite, et ce mouvement paraît avoir été déterminé par la course inconsidérée qu'a faite le maréchal Ney; car on doit présumer que l'ennemi a besoin de repos et désire asseoir ses quartiers d'hiver. Le maréchal Ney a l'ordre d'occuper Neidenburg; le maréchal Soult Villenberg.

L'empereur désire que vous restiez maître de la petite rivière de Passarge; à moins que l'ennemi ne se soit décidé à faire une campagne d'hiver, il vous y laissera. Vous pouvez même lui proposer de prendre de part et d'autre cette ligne sans la dépasser. L'aide-de-camp que vous chargeriez de cette proposition pourrait dire que le roi de Prusse a dû avoir connaissance de l'ordre donné de ne point inquiéter Königsberg, et que le maréchal Ney qui avait fait une pointe a été rappelé dans la ligne de ses cantonneinens d'hiver. Si au contraire, monsieur le maréchal, l'ennemi avait pris l'offensive d'une manière décidée, vous n'aurez pas manqué de vous concentrer à Osterode, et dans le cas où l'ennemi trop en force vous aurait débordé par votre gauche, vous manoeuvreriez de manière à couvrir Thorn et le flanc gauche du maréchal Ney. Je vous ai fait connaître hier les dispositions ordonnées au maréchal Lefebvre, envoyé à Thorn pour prendre le commandement du 10 corps, c'est-à-dire celui qui était au général Victor.

La division de grosse cavalerie commandée par le général Espagne se rend à Thorn, et si vous étiez pressé dans vos mouvemens, vous en feriez prévenir le général d'Hautpcult.

Si l'ennemi en force est disposé à vous disputer Elbing, l'intention de l'empereur est de sortir de ses quartiers d'hiver pour empêcher l'ennemi de passer

la rivière. Si l'ennemi était en grande force, vous ne devriez pas vous entêter à défendre Elbing; vous vous retireriez dans le système de couvrir Thorn et d'appuyer la gauche du maréchal Ney: mais l'empe reur est prêt à marcher à la première nouvelle, et dans ce moment il forme des magasins considérables de subsistances sur Pultusk.

Le principal en ce qui vous concerne, monsieur le maréchal, est donc de couvrir Thorn et d'appuyer la gauche du maréchal Ney; enfin, si l'ennemi nous force à nous lever, il ne tardera pas à s'en répentir.

Si, par les mouvemens que vous serez dans le cas de faire, vous ne pouviez plus couvrir le siége de Graudentz, vous feriez passer les troupes, partie dans Thorn, partie sur la rive gauche de la Vistule, audelà de Graudentz.

Je vous envoie copie de la lettre que j'écris aujour d'hui au maréchal Lefebvre.

Au maréchal NEY.

Varsovie, le 26 janvier.

Vos derniers ordres de cantonnement, monsieur le maréchal, portaient d'occuper Neidenburg, Mlawa, Soldan, et les districts environnans; mais le mouvement décidé de l'ennemi sur sa droite a porté l'empereur à donner l'ordre au maréchal Soult d'occuper Villenberg en force, et son inten

tion est que vous occupiez de même Neidenburg qui deviendrait votre point de réunion, et non Mlawa comme il était prescrit dans le premier ordre de cantonnemen, ce point se trouvant beaucoup trop en arrière. Ces dispositions sont dans la supposition où est sa majesté que l'ennemi est dans l'intention d'asseoir ses quartiers d'hiver, et que ses derniers mouvemens n'ont eu lieu que par la pointe que vous avez faite en avant; il est à croire que, quand l'ennemi vous saura en position à Neidenburg, il prendra, de son côté, une ligne parallèle; enfin jusqu'à ce que ce mouvement soit bien décidé, sa majesté approuve le parti que vous avez pris d'occuper en force Neidenburg et Leidenheim.

Dans les circonstances imprévues, monsieur le maréchal, vous devez soutenir le prince de Ponte-Corvo et le maréchal Soult s'ils venaient à être attaqués en force dans leurs positions. Soyez en correspondance avec Thorn où sont vos dépôts, afin que, dans aucun cas, cette ville ne puisse être insultée par des partis

ennemis.

Au maréchal SOULT.

Varsovie, le 26 janvier.

La pointe inconsidérée qu'a faite le maréchal Ney, monsieur le maréchal, paraît avoir déterminé l'ennemi à faire un mouvement sur sa droite; quel qu'en

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